Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1883-02-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 15 février 1883 15 février 1883
Description : 1883/02/15 (A5,N4). 1883/02/15 (A5,N4).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5508803p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
K» 4. — 5° Année. '15 Février 4883.
SOMMAIRE
Paris, 15 février 1883. — Lettre d'Angleterre. — Un seul
Maître. — S'éloigner do la tentation. — Poésie. — Une
victoire. —■ Les esprits forts ne sont pas les plus vaillants.
— Suzanne. — Pensées. — Annonce : Une demoiselle
alsacienne, etc. — Dons.
Portrait de MUo Delpecb.
Plusieurs abonnées ayant demandé à se procurer la photo-
graphie do M"B Dolpccli, un ami qui en possédait une s'est
chargé de la faire reproduire. — Cette photographie se vend
On franc, au profit des jeunes filles abandonnées.
S'adresser : pour la Suisse, à M. Magnat, 3, rue Saint-
Alban Anlagn, BAlo ; pour la France et les autres pays, à
Mme Robin, 20, rue Glavel.
Paris, 15 février 1883.
A mesure que j'avance dans la vie, je suis de
plus en plus convaincue que la valeur d'une chose
et 6a raison d'être dépendent des services qu'elle
rend et de l'approbation de Dieu, bien plus que
du plaisir qu'elle procure. Or, il me semble que si
notre bonne petite feuille la Femme (qui paraît
avoir agréablement occupé les loisirs d'un certain
nombre de ses lectrices) n'a pas encore, en vertu
de sa jeunesse, rendu tous les services qu'elle
comptait rendre, elle a du moins apporté, en re-
paraissant pleine de vie, le témoignage de cette
approbation qui suffit à nous attacher à elle.
Tout observateur chrétien voit dans le fait que
la vie est rendue à un mourant, la preuve que son
oeuvre n'est pas encore terminée, et comprend
qu'en menaçant son existence le but de Dieu est
de le réveiller et de le préparer à un service plus
efficace. « Quand j'étais enfant, je parlais, je
jugeais, je pensais comme un enfant », dit l'apô-
tre, « mais lorsque je suis devenu homme, j'ai
quitté ce qui tenait de l'enfant '. »
Fortes de cette conviction, nous considérerons
la crise que la Femme a subie comme une crise de
croissance et tout en la remerciant dus excellentes
choses qu'elle nous a données jusqu'ici, nous lui
demanderons désormais davantage.
Mais que lui demanderons-nous? Qu'elle ne
soit plus seulement entre les femmes chrétiennes,
« un lien de sympathie », mais un lien d'activité
1, Cor. XIII, 11.
et qu'elle tende au moins autant à nous utiliser
qu'à nous « intéresser ».
Le mot sympathie exprime un des besoins les
plus profonds de l'âme humaine : souvent le
poids de nos fardeaux est doublé et nos joies sont
incomplètes, parce que nul ne les partage avec
nous. Mais toute sympathie qui n'apporterait pas
comme celle de Jésus-Christ un remède à nos
peines, une certaine fécondité à nos joies, ne
serait qu'une banale sentimentalité.
Éliminant, par principe, toute périphrase qui
pourrait orner ma pensée mais la couvrir, je dirai
maintenant, en toute simplicité qu'il ne me sem-
ble pas que ce « lien de sympathie », formé par
« notre journal », ait produit les résultats que ses
amis étaient en droit d'attendre. D'où cela vient-
il? Probablement de ce que nous nous sommes
recherchées nous-mêmes dans cet échange de
douces causeries. Nous nous sommes délectées
dans la très féminine satisfaction de mettre sous
presse nos petites plaintes d'incomprises et avons
cru faire preuve de force et de solidarité, quand
nous avons eu le courage de nous adresser réci-
proquement, au sujet de nos travers de caractère,
de bonnes petites mercuriales bien enveloppées
d'excuses, comme lorsqu'en grondant un enfant
gâté, on ajoute devant lui : « Il est si jeune ! il
est si faible ! » etc. Ce lien n'a pas été assez ce
qu'il devait être, « l'union qui fait la force », et
nous avons laissé cette force se perdre en se con-
centrant sur nous-mêmes au lieu de .l'alimenter
SOMMAIRE
Paris, 15 février 1883. — Lettre d'Angleterre. — Un seul
Maître. — S'éloigner do la tentation. — Poésie. — Une
victoire. —■ Les esprits forts ne sont pas les plus vaillants.
— Suzanne. — Pensées. — Annonce : Une demoiselle
alsacienne, etc. — Dons.
Portrait de MUo Delpecb.
Plusieurs abonnées ayant demandé à se procurer la photo-
graphie do M"B Dolpccli, un ami qui en possédait une s'est
chargé de la faire reproduire. — Cette photographie se vend
On franc, au profit des jeunes filles abandonnées.
S'adresser : pour la Suisse, à M. Magnat, 3, rue Saint-
Alban Anlagn, BAlo ; pour la France et les autres pays, à
Mme Robin, 20, rue Glavel.
Paris, 15 février 1883.
A mesure que j'avance dans la vie, je suis de
plus en plus convaincue que la valeur d'une chose
et 6a raison d'être dépendent des services qu'elle
rend et de l'approbation de Dieu, bien plus que
du plaisir qu'elle procure. Or, il me semble que si
notre bonne petite feuille la Femme (qui paraît
avoir agréablement occupé les loisirs d'un certain
nombre de ses lectrices) n'a pas encore, en vertu
de sa jeunesse, rendu tous les services qu'elle
comptait rendre, elle a du moins apporté, en re-
paraissant pleine de vie, le témoignage de cette
approbation qui suffit à nous attacher à elle.
Tout observateur chrétien voit dans le fait que
la vie est rendue à un mourant, la preuve que son
oeuvre n'est pas encore terminée, et comprend
qu'en menaçant son existence le but de Dieu est
de le réveiller et de le préparer à un service plus
efficace. « Quand j'étais enfant, je parlais, je
jugeais, je pensais comme un enfant », dit l'apô-
tre, « mais lorsque je suis devenu homme, j'ai
quitté ce qui tenait de l'enfant '. »
Fortes de cette conviction, nous considérerons
la crise que la Femme a subie comme une crise de
croissance et tout en la remerciant dus excellentes
choses qu'elle nous a données jusqu'ici, nous lui
demanderons désormais davantage.
Mais que lui demanderons-nous? Qu'elle ne
soit plus seulement entre les femmes chrétiennes,
« un lien de sympathie », mais un lien d'activité
1, Cor. XIII, 11.
et qu'elle tende au moins autant à nous utiliser
qu'à nous « intéresser ».
Le mot sympathie exprime un des besoins les
plus profonds de l'âme humaine : souvent le
poids de nos fardeaux est doublé et nos joies sont
incomplètes, parce que nul ne les partage avec
nous. Mais toute sympathie qui n'apporterait pas
comme celle de Jésus-Christ un remède à nos
peines, une certaine fécondité à nos joies, ne
serait qu'une banale sentimentalité.
Éliminant, par principe, toute périphrase qui
pourrait orner ma pensée mais la couvrir, je dirai
maintenant, en toute simplicité qu'il ne me sem-
ble pas que ce « lien de sympathie », formé par
« notre journal », ait produit les résultats que ses
amis étaient en droit d'attendre. D'où cela vient-
il? Probablement de ce que nous nous sommes
recherchées nous-mêmes dans cet échange de
douces causeries. Nous nous sommes délectées
dans la très féminine satisfaction de mettre sous
presse nos petites plaintes d'incomprises et avons
cru faire preuve de force et de solidarité, quand
nous avons eu le courage de nous adresser réci-
proquement, au sujet de nos travers de caractère,
de bonnes petites mercuriales bien enveloppées
d'excuses, comme lorsqu'en grondant un enfant
gâté, on ajoute devant lui : « Il est si jeune ! il
est si faible ! » etc. Ce lien n'a pas été assez ce
qu'il devait être, « l'union qui fait la force », et
nous avons laissé cette force se perdre en se con-
centrant sur nous-mêmes au lieu de .l'alimenter
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.64%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.64%.
- Collections numériques similaires Agate, bibliothèque numérique d'INRAE Agate, bibliothèque numérique d'INRAE /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Inr000"
- Auteurs similaires Agate, bibliothèque numérique d'INRAE Agate, bibliothèque numérique d'INRAE /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Inr000"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5508803p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5508803p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5508803p/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5508803p/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5508803p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5508803p
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5508803p/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest