Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1882-02-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 15 février 1882 15 février 1882
Description : 1882/02/15 (A4,N4). 1882/02/15 (A4,N4).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5508777n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N» 4. _. 4e Année. 15 Février 1882.
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SOMMAIRE
La femme et la France. — La paix du foyer. — Poésie (Ma
vieille lante). — Tu seras aveu moi dans le paradis. — A
nos tilles. — Obéissance et amour, — idées de Miss Alcott
sur la femme. — Nécrologie. — Ce qui nous parle. — Une
pensée par jour. — Dons. — Errata. — Annouoes.
LA FEMME ET LA FRANGE
Tel est le sujet traité dernièrement dans la
salle des Conférences, boulevard des Capucines,
par M. Bertrand. Nous aurions voulu et nous
avions même espéré do pouvoir rendre compte
aujourd'hui de ce remarquable discours, dans
l'espoir que nos soeurs y puiseraient, avec nous,
un nouveau courage pour travailler à cette belle
mission, qui paraît nous être dévolue d'arriver,
par l'éducation, à la véritable réforme sociale de
notre pays ; jamais nous n'avions senti avec
autant de force ce que pouvait notre activité,
et si îous avions douté un seul instant do sa
nécess. té, nous aurions été vertement rappelée à
l'ordre.
Après avoir passé en revue les femmes de l'an-
tiquité et montré que méconnues, avilies, elles
avaient entraîné, par leur objection même, la
ruine de leur pays, le conférencier a divisé celles
de nos jours en trois classes.
1° Les femmes incultes et grossières, ne pou-
vant communiquer à leur famille que la vie
matérielle dans ce qu'elle a de plus prosaïque.
2" Les femmes légères et frivoles, occupées de
leurs plaisirs, entraînant la leur dans la folie et
dans la ruine, par le développement de l'é-
goïsme, et l'amour des jouissances terrestres.
3° La femme digne, dévouée, chrétienne qui,
faisant passer la vie morale avant tout, rayonne
sur tous ceux qui l'entourent et les enveloppe
d'une atmosphère de pureté, do charité et de
vérité qui seules transforment les individus et les
peuples.
M. Bertrand a conclu de cette observation que ce
qu'il faut à la France, ce qui lui est indispensable
pour arriver à une réforme sérieuse de nos moeurs
et à la vraie dignité nationale, était l'influence de
ces femmes modestes, mais travailleuses, modelant
les jeunes générations à leur image et formant
dans l'histoire une traînée lumineuse qui a. besoin
de s'agrandir encore pour devenir un véritable
foyer d'insurrection contre le mal, une source de
vie pour la nation, et il nous a toutes appelées à
l'oeuvre. « C'est de vous, mesdames, a-t-ildit, que
nous attendons cette réforme, c'est à la femme à
donner une seconde fois la vie au monde. » Oh!
comme j'aurais aimé que toutes les lectrices de
la Femme entendissent cet appel chaleureux,
aucune, j'en suis sûre, n'aurait reculé devant la
tâche posée devant elle, et le nombre de ses
abonnées et de ses collaboratrices se serait
augmenté en proportion de l'intérêt nouveau
qu'elles lui auraient apporté.
Malheureusement, je suis mal douée, et ne sais
pas communiquer les pensées qui m'agitent.
Veuillez mes chères soeurs, suppléer à mon infir-
mité.
Pour répondre aux différents besoins, qui se
manifestent, il faudrait que notre fouille put
paraître toutes les semaines; c'est un désir qui
m'est souvent exprimé, mais pourcela, il faudrait
une niasse d'abonnées et un grand nombre de
collaborateurs et collaboratrices. Si l'instrument
dont Dieu s'est servi jusqu'à maintenant est trop
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La femme et la France. — La paix du foyer. — Poésie (Ma
vieille lante). — Tu seras aveu moi dans le paradis. — A
nos tilles. — Obéissance et amour, — idées de Miss Alcott
sur la femme. — Nécrologie. — Ce qui nous parle. — Une
pensée par jour. — Dons. — Errata. — Annouoes.
LA FEMME ET LA FRANGE
Tel est le sujet traité dernièrement dans la
salle des Conférences, boulevard des Capucines,
par M. Bertrand. Nous aurions voulu et nous
avions même espéré do pouvoir rendre compte
aujourd'hui de ce remarquable discours, dans
l'espoir que nos soeurs y puiseraient, avec nous,
un nouveau courage pour travailler à cette belle
mission, qui paraît nous être dévolue d'arriver,
par l'éducation, à la véritable réforme sociale de
notre pays ; jamais nous n'avions senti avec
autant de force ce que pouvait notre activité,
et si îous avions douté un seul instant do sa
nécess. té, nous aurions été vertement rappelée à
l'ordre.
Après avoir passé en revue les femmes de l'an-
tiquité et montré que méconnues, avilies, elles
avaient entraîné, par leur objection même, la
ruine de leur pays, le conférencier a divisé celles
de nos jours en trois classes.
1° Les femmes incultes et grossières, ne pou-
vant communiquer à leur famille que la vie
matérielle dans ce qu'elle a de plus prosaïque.
2" Les femmes légères et frivoles, occupées de
leurs plaisirs, entraînant la leur dans la folie et
dans la ruine, par le développement de l'é-
goïsme, et l'amour des jouissances terrestres.
3° La femme digne, dévouée, chrétienne qui,
faisant passer la vie morale avant tout, rayonne
sur tous ceux qui l'entourent et les enveloppe
d'une atmosphère de pureté, do charité et de
vérité qui seules transforment les individus et les
peuples.
M. Bertrand a conclu de cette observation que ce
qu'il faut à la France, ce qui lui est indispensable
pour arriver à une réforme sérieuse de nos moeurs
et à la vraie dignité nationale, était l'influence de
ces femmes modestes, mais travailleuses, modelant
les jeunes générations à leur image et formant
dans l'histoire une traînée lumineuse qui a. besoin
de s'agrandir encore pour devenir un véritable
foyer d'insurrection contre le mal, une source de
vie pour la nation, et il nous a toutes appelées à
l'oeuvre. « C'est de vous, mesdames, a-t-ildit, que
nous attendons cette réforme, c'est à la femme à
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pas communiquer les pensées qui m'agitent.
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