Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1881-08-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 août 1881 01 août 1881
Description : 1881/08/01 (A3,N15). 1881/08/01 (A3,N15).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5508763m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N» 15. — 3" Année. ler A°ùt 1881.
SOMMAIRE
A propos de notre lettre sur Miss Booth. — OEuvre des libé-
rées de Saint-Lazare. — Myrtha ou la maison grise (XXXIII).
— Nos affections et l'Évangile. — Poésie (Sonnet); — Jeu-
nes éternellement. — Le puits de Peu-Morfa (Suite). —
Jour après jour (Réflexions d'une malade). — L'espérance.
— Première enfance (5* article). — Une pensée par jour.
A PROPOS DE NOTRE LETTRE SUR
MISS BOOTH
A propos de la lettre que nous avons publiée
sur Miss Booth, écrite par une amie que nous
croyons peu disposée à entrer dans ce mouve-
ment, et nos propres paroles nous ont valu les
lignes suivantes, contenant aussi, sur le contraire,
des notions justes et vraies.
La controverse sur la mission des femmes ne
nous déplaît pas; il est bon qu'elle trouve un écho
dans nos colonnes, et quoique nous désirions ne
pas lui donner une trop grande étendue, ni dé-
passer, à son égard, le cadre clans lequel elle peut
être utile, et resserrer entre nous les liens de la
charité, nous tâcherons de tenir nos lectrices au
courant de tout ce qui peut les intéresser à ce
sujet, négligeant les détails et ne nous attachant
qu'aux principes.
« Je vous avouerai, nous écrit notre honorable
correspondante, que j'ai été péniblement impres-
sionnée, en vous voyant appuyer, même avec des
réserves, les entreprises de l'Armée du Salut; je
crains que la Femme n'ait à souiFrir de la bonne
volonté qui vous a rendu, je crois, trop indul-
gente. Je ne voudrais pas blâmer, ni condamner
les intentions de ces dames, mais je crois qu'elles
ont dépassé les bornes que nos moeurs françaises
et notre jugement un peu caustique, mais con-
forme à la saine raison, ont posées.
« Au reste, il n'est pas besoin pour soutenir ma
thèse, des jugements contemporains. Saint Paul
n'a-t-il pas défendu à la femme d'enseigner en
public; si ces dames ont réellement un message à
apporter à notre pays, pourquoi ne s'adressent-
elles pas aux femmes et aux enfants? Je sais bien
que nous sommes dans un temps exceptionnel,
mais c'est là un argument dangereux; je n'ai pas
peur de la lumière, mais je crains les météores
qui illuminent plus qu'ils n'éclairent, et qui font
paraître les ténèbres plus épaisses.
« Parlez-moi des simples réunions de femmes
comme du temps d'Oberlin, des jeunes filles
humbles et charitables, qui ne craignent pas de
pénétrer dans les plus humbles réduits pour y
apporter des secours et une bonne parole; dites-
moi qu'on recueille des femmes qui sortent de
l'hospice ou de la prison, et qu'on les relève, les
console et leur donne du travail; racontez-nous
tout ce qui se fait ou peut se faire en faveur de
l'enfance abandonnée, voilà ce qui augmentera
l'honneur et le crédit de la Femme ; la tâche est
immense : les ouvrières sont-elles en nombre?
« Je voudrais donc dire à Miss Booth : Ne croyez
pas que je repousse en vous le message du salut,
non, mais simplement la manière dont vous l'of-
frez ; l'Évangile est par lui-même un scandale et
une folie pour les gens du monde, n'y ajoutons
pas ce qui peut le discréditer encore. La tâche
des femmes est assez grande ; laissons à l'autre
sexe ce qui lui appartient. »
Inutile d'ajouter que cette lettre nous a suggéré
bien des réflexions, nous en avions déjà reçu une
autre, sur le même sujet, d'une amie également
précieuse, qui était pour le silence absolu de la
femme. Faut-il chercher le contraste de ces idées,
simplement clans l'Évangile, je ne le crois pas;
la différence du caractère national n'y est pas
étrangère, mais ne suffit, pas non plus pour l'ex-
pliquer. En France, nos moeurs, nos habitudes,
le tact délicat que nous apportons dans le senti-
ment, des convenances, tout nous porte à la réserve
SOMMAIRE
A propos de notre lettre sur Miss Booth. — OEuvre des libé-
rées de Saint-Lazare. — Myrtha ou la maison grise (XXXIII).
— Nos affections et l'Évangile. — Poésie (Sonnet); — Jeu-
nes éternellement. — Le puits de Peu-Morfa (Suite). —
Jour après jour (Réflexions d'une malade). — L'espérance.
— Première enfance (5* article). — Une pensée par jour.
A PROPOS DE NOTRE LETTRE SUR
MISS BOOTH
A propos de la lettre que nous avons publiée
sur Miss Booth, écrite par une amie que nous
croyons peu disposée à entrer dans ce mouve-
ment, et nos propres paroles nous ont valu les
lignes suivantes, contenant aussi, sur le contraire,
des notions justes et vraies.
La controverse sur la mission des femmes ne
nous déplaît pas; il est bon qu'elle trouve un écho
dans nos colonnes, et quoique nous désirions ne
pas lui donner une trop grande étendue, ni dé-
passer, à son égard, le cadre clans lequel elle peut
être utile, et resserrer entre nous les liens de la
charité, nous tâcherons de tenir nos lectrices au
courant de tout ce qui peut les intéresser à ce
sujet, négligeant les détails et ne nous attachant
qu'aux principes.
« Je vous avouerai, nous écrit notre honorable
correspondante, que j'ai été péniblement impres-
sionnée, en vous voyant appuyer, même avec des
réserves, les entreprises de l'Armée du Salut; je
crains que la Femme n'ait à souiFrir de la bonne
volonté qui vous a rendu, je crois, trop indul-
gente. Je ne voudrais pas blâmer, ni condamner
les intentions de ces dames, mais je crois qu'elles
ont dépassé les bornes que nos moeurs françaises
et notre jugement un peu caustique, mais con-
forme à la saine raison, ont posées.
« Au reste, il n'est pas besoin pour soutenir ma
thèse, des jugements contemporains. Saint Paul
n'a-t-il pas défendu à la femme d'enseigner en
public; si ces dames ont réellement un message à
apporter à notre pays, pourquoi ne s'adressent-
elles pas aux femmes et aux enfants? Je sais bien
que nous sommes dans un temps exceptionnel,
mais c'est là un argument dangereux; je n'ai pas
peur de la lumière, mais je crains les météores
qui illuminent plus qu'ils n'éclairent, et qui font
paraître les ténèbres plus épaisses.
« Parlez-moi des simples réunions de femmes
comme du temps d'Oberlin, des jeunes filles
humbles et charitables, qui ne craignent pas de
pénétrer dans les plus humbles réduits pour y
apporter des secours et une bonne parole; dites-
moi qu'on recueille des femmes qui sortent de
l'hospice ou de la prison, et qu'on les relève, les
console et leur donne du travail; racontez-nous
tout ce qui se fait ou peut se faire en faveur de
l'enfance abandonnée, voilà ce qui augmentera
l'honneur et le crédit de la Femme ; la tâche est
immense : les ouvrières sont-elles en nombre?
« Je voudrais donc dire à Miss Booth : Ne croyez
pas que je repousse en vous le message du salut,
non, mais simplement la manière dont vous l'of-
frez ; l'Évangile est par lui-même un scandale et
une folie pour les gens du monde, n'y ajoutons
pas ce qui peut le discréditer encore. La tâche
des femmes est assez grande ; laissons à l'autre
sexe ce qui lui appartient. »
Inutile d'ajouter que cette lettre nous a suggéré
bien des réflexions, nous en avions déjà reçu une
autre, sur le même sujet, d'une amie également
précieuse, qui était pour le silence absolu de la
femme. Faut-il chercher le contraste de ces idées,
simplement clans l'Évangile, je ne le crois pas;
la différence du caractère national n'y est pas
étrangère, mais ne suffit, pas non plus pour l'ex-
pliquer. En France, nos moeurs, nos habitudes,
le tact délicat que nous apportons dans le senti-
ment, des convenances, tout nous porte à la réserve
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