Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1881-03-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 mars 1881 01 mars 1881
Description : 1881/03/01 (A3,N5). 1881/03/01 (A3,N5).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55087537
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 5. — 3» Année], "i
1" Mars,4881,
SOMMAIRE
Une petite bibliothèque féminine. — Les études littéraire peu-
vent-elles contribuer à nous rendre meilleurs. — Corriger
plutôt que punir. (Suite et fin.) — Myrtha ou la maison
grise (XXIII). — Poésie (Mon désir). — Correspondance. —
Première enfance. — Un bon conseil. — Une pensée par jour.
UNE PETITE BIBLIOTHÈQUE
FÉMININE
Non multa sed multuin.
Cette devise, dont les maris ou les frères de
nos lectrices leur auront donné la traduction,
semble être bien vieillie aujourd'hui. Lire beau-
coup, mais non beaucoup de livres, n'est certes
pas de notre temps. Dans notre siècle affairé, on
a peu le temps de lire, relativement, mais on
s'attaque d'autant plus à tout, sans ordre, sans
règle et sans méthode. Il en résulte le plus sou-
vent pour l'esprit un vague fâcheux, une confu-
sion regrettable. Nous voudrions épargner cet
inconvénient à nos lectrices, les aider à poser
elles-mêmes les fondements d'une culture intellec-
tuelle sérieuse, et contribuer ainsi à former leur
goût et à éclairer leur jugement.
Si l'on a beaucoup parlé, d'une part, de la fri-
volité de la femme du dix-neuvième siècle, élevée
selon les idées du monde, on a beaucoup critiqué
aussi le type de la dévote, telle qu'elle nous est
dépeinte dans le roman contemporain, avec son
esprit sévère, étroit, ses mesquines petitesses, etc.
N'y a-t-il donc aucun milieu entre cette légèreté
mondaine qui tue l'âme avec l'intelligence, et
l'éducation de couvent préconisant avant tout
la piété formaliste, ennemie de toute liberté, de
tout développement intellectuel sérieux? Nous
croyons qu'il appartient à la femme protestante
de tenir le juste milieu entre ces extrêmes opposés,
de s'abstenir de toute frivolité répréhensible,
d' « user du monde comme n'en usant pas » et,
en même temps, de ne pas rejeter, sous prétexte
de piété, ce qu'on est convenu aujourd'hui d'ap-
peler l'éducation libérale. Nous entendons par là
que la jeune fille ne devra pas se contenter, une
fois sortie de son école ou de sa pension, de se
livrer entièrement à la vie matérielle, aux travaux
du ménage, mais qu'elle continuera à bâtir sur
les fondements posés, à se faire à elle-même, peu
à peu, une opinion personnelle sur les choses, à
s'assimiler les vérités entrevues jusque-là par les
yeux des autres, à orner, en un mot, son esprit
et son coeur, en préparant ainsi à son foyer futur
des agréments moins passagers que ceux qu'on
recherche généralement chez une femme.
« L'habitude des occupations intellectuelles,
nous dit Mmo de Staël, inspire une bienveillance
éclairée pour les hommes et pour les choses. On
ne tient plus à soi comme à un être privilégié... »
Et, en effet, pour répondre au reproche de pédan-
terie qu'on adresse volontiers aux femmes sortant
de la routine ordinaire, nous dirons que plus on
apprend, plus on sent ses lacunes, plus aussi l'on
devient humble. On no peut que gagner à élargir
son horizon, à multiplier ses connaissances, à
aimer les choses belles, nobles et élevées. Et
certes, saint Paul pensait aussiaux femmes quand il
recommandait à ses disciples de s'occuper de
« tout ce qui est vrai, honorable, juste, pur et
aimable » (Phil. iv, 8).
Or, pour en arriver là, il faut cultiver son
esprit ; c'est pour cela que nous voudrions ins-
pirer à nos lectrices l'amour des bonnes lectures,
et leur donner quelques conseils sur la formation
de leur bibliothèque.
Et, aux plus jeunes d'entre elles, nous indique-
rons un moyen bien simple d'arriver à s'en com-
poser une. Quand approcheront Noël, le jour de
l'an ou votre anniversaire de naissance, au lieu
de charger vos listes de désirs par l'interminable
nomenclature de colifichets passant si vite, de-
1" Mars,4881,
SOMMAIRE
Une petite bibliothèque féminine. — Les études littéraire peu-
vent-elles contribuer à nous rendre meilleurs. — Corriger
plutôt que punir. (Suite et fin.) — Myrtha ou la maison
grise (XXIII). — Poésie (Mon désir). — Correspondance. —
Première enfance. — Un bon conseil. — Une pensée par jour.
UNE PETITE BIBLIOTHÈQUE
FÉMININE
Non multa sed multuin.
Cette devise, dont les maris ou les frères de
nos lectrices leur auront donné la traduction,
semble être bien vieillie aujourd'hui. Lire beau-
coup, mais non beaucoup de livres, n'est certes
pas de notre temps. Dans notre siècle affairé, on
a peu le temps de lire, relativement, mais on
s'attaque d'autant plus à tout, sans ordre, sans
règle et sans méthode. Il en résulte le plus sou-
vent pour l'esprit un vague fâcheux, une confu-
sion regrettable. Nous voudrions épargner cet
inconvénient à nos lectrices, les aider à poser
elles-mêmes les fondements d'une culture intellec-
tuelle sérieuse, et contribuer ainsi à former leur
goût et à éclairer leur jugement.
Si l'on a beaucoup parlé, d'une part, de la fri-
volité de la femme du dix-neuvième siècle, élevée
selon les idées du monde, on a beaucoup critiqué
aussi le type de la dévote, telle qu'elle nous est
dépeinte dans le roman contemporain, avec son
esprit sévère, étroit, ses mesquines petitesses, etc.
N'y a-t-il donc aucun milieu entre cette légèreté
mondaine qui tue l'âme avec l'intelligence, et
l'éducation de couvent préconisant avant tout
la piété formaliste, ennemie de toute liberté, de
tout développement intellectuel sérieux? Nous
croyons qu'il appartient à la femme protestante
de tenir le juste milieu entre ces extrêmes opposés,
de s'abstenir de toute frivolité répréhensible,
d' « user du monde comme n'en usant pas » et,
en même temps, de ne pas rejeter, sous prétexte
de piété, ce qu'on est convenu aujourd'hui d'ap-
peler l'éducation libérale. Nous entendons par là
que la jeune fille ne devra pas se contenter, une
fois sortie de son école ou de sa pension, de se
livrer entièrement à la vie matérielle, aux travaux
du ménage, mais qu'elle continuera à bâtir sur
les fondements posés, à se faire à elle-même, peu
à peu, une opinion personnelle sur les choses, à
s'assimiler les vérités entrevues jusque-là par les
yeux des autres, à orner, en un mot, son esprit
et son coeur, en préparant ainsi à son foyer futur
des agréments moins passagers que ceux qu'on
recherche généralement chez une femme.
« L'habitude des occupations intellectuelles,
nous dit Mmo de Staël, inspire une bienveillance
éclairée pour les hommes et pour les choses. On
ne tient plus à soi comme à un être privilégié... »
Et, en effet, pour répondre au reproche de pédan-
terie qu'on adresse volontiers aux femmes sortant
de la routine ordinaire, nous dirons que plus on
apprend, plus on sent ses lacunes, plus aussi l'on
devient humble. On no peut que gagner à élargir
son horizon, à multiplier ses connaissances, à
aimer les choses belles, nobles et élevées. Et
certes, saint Paul pensait aussiaux femmes quand il
recommandait à ses disciples de s'occuper de
« tout ce qui est vrai, honorable, juste, pur et
aimable » (Phil. iv, 8).
Or, pour en arriver là, il faut cultiver son
esprit ; c'est pour cela que nous voudrions ins-
pirer à nos lectrices l'amour des bonnes lectures,
et leur donner quelques conseils sur la formation
de leur bibliothèque.
Et, aux plus jeunes d'entre elles, nous indique-
rons un moyen bien simple d'arriver à s'en com-
poser une. Quand approcheront Noël, le jour de
l'an ou votre anniversaire de naissance, au lieu
de charger vos listes de désirs par l'interminable
nomenclature de colifichets passant si vite, de-
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