Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1880-08-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 15 août 1880 15 août 1880
Description : 1880/08/15 (A2,N16). 1880/08/15 (A2,N16).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5508739z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 16. — 2e Année. 15 Août 1880.
ENSEIGNEMENT
Nous avons dit qu'en enseignement il n'y avait
qu'uneseuleméthode rationnelle; celle qui se bri-
se non sur des théories, mais sur l'observation des
faits applicable, en tous pays, aux élèves de tout
âge et n'importe dans quel domaine. L'enfant nous
en a fourni le type qui se résume dans ces deux
mots: synthèse et analyse, moyens simples aux-
quels correspondent les deux principales facultés
do son être.
Les deux sciences qui sont comme la clef de tou-
tes les autres, nous en ont donné le motif.
1e Le langage, dans le son et la forme particu-
lière de ses lettres, représentant l'idée première
et générale qu'elles signifient et conservant dans
les mots cette même signification, restreinte ou
étendue, au physique ou au moral.
Le merveilleux de cette signilication, c'est que
tous les mouvements y sont représentés avec une
précision remarquable, et qu'il n'y a pas une vi-
bration de l'air qui ne le soit également, depuis la
plus légère, ou brise embaumée du printemps,
parle C simple, comme les plus aigus par ses di-
vers composés dont le Z, imitant la bise du nord
ou le vent de tempête, est la dernière expression.
Il y aurait même, à ce sujet, une belle étude à
faire pour les savants, qui marquerait, j'en suis
sûre, d'après les lettres douces ou dures qui en-
trent dans les diverses langues du monde, comme
une gamme chromatique, provenant des onoma-
topées ou images que chaque climat introduit dans
sa langue, et que chaque peuple, tout en conser-
vant l'élément primitif, représente à sa manière
pour exprimer son idée. Et puis on vient nous dire
que nos lettres n'ont point d'esprit et qu'il faudrait
les remplacer par je no sais quels signes abstraits
et bizarres qui n'ont d'autre analogie que le son
avec le mot qu'ils représentent, et no se ratta-
chent par eux-mêmes à aucune idée fixe et déter-
minée ; mais laissons, pour le moment, ces consi-
dérations trop élevées pour nous.
2° En fait de calculs, depuis les plus simples
jusqu'aux plus élevés, nous avons vu qu'ils repo-
saient tous,.d'après l'examen des neuf chiffres, sur
l'unité, les facteurs 2 et 3, leurs combinaisons
multiples, et qu'il est toujours possible, par la dé-
composition, de ramener tous les nombres à ces
premiers facteurs.
De même pour toutes les sciences qui n'ont
jamais à leur base que quelques facteurs simples
ou éléments dont la composition et décomposition
est infinie, ce qui fail que l'étude en est aussi sans
limites.-
Il est donc facile de prendre l'enfant dès l'entrée
de sa voie, et de jeter danssonjeune esprit la base
solide et vraie dé tout l'édifice scientifique en lui
donnant sur toutes choses des notions justes et
à sa portée.
Mais, me dira-t-on, les femmes incultes, les fem-
mes d'ouvrier, ne connaissant pas ces notions ne
sauraient agir avec méthode ; c'est vrai, mais si
elle ne peuvent agir avec le discernement que
donnent l'expérience et une meilleure éducation,
elles peuvent faire beaucoup. Au reste, ne font-
elles pas toutes de leur mieux? Où est la mère la
moins favorisée de l'intelligence et de la fortune
qui n'enseigne à ses enfants le nom des êtres et
des objets qu'elle voit ou qui l'entourent, celui
des qualités qu'elle leur connaît, ainsi que le nom
deOelui quiles a créés et qui nouslesdonne.
Qu'elle ait plus de confiance en elle-même, et
avec un peu de bonne volonté et de persévérance,
elle pourra conduire bien loin ces premières
leçons.
Los enfants les plus malheureux sont ceux
dont les mères grouillent dans les fabriques et qui
passent de leur sein dans les crèches, quand ce
n'est pas pire ; et de là, dans les divers asiles que
la charité leur fournit. Ils ont toute la misère des
orphelins, sans exiter la même compassion; ils ne
connaissent ni la tendresse maternelle, ni l'inté-
rêt qu'excite l'infortune. Nous les retrouverons
plus tard, là aussi il y a quelque chose à faire
ENSEIGNEMENT
Nous avons dit qu'en enseignement il n'y avait
qu'uneseuleméthode rationnelle; celle qui se bri-
se non sur des théories, mais sur l'observation des
faits applicable, en tous pays, aux élèves de tout
âge et n'importe dans quel domaine. L'enfant nous
en a fourni le type qui se résume dans ces deux
mots: synthèse et analyse, moyens simples aux-
quels correspondent les deux principales facultés
do son être.
Les deux sciences qui sont comme la clef de tou-
tes les autres, nous en ont donné le motif.
1e Le langage, dans le son et la forme particu-
lière de ses lettres, représentant l'idée première
et générale qu'elles signifient et conservant dans
les mots cette même signification, restreinte ou
étendue, au physique ou au moral.
Le merveilleux de cette signilication, c'est que
tous les mouvements y sont représentés avec une
précision remarquable, et qu'il n'y a pas une vi-
bration de l'air qui ne le soit également, depuis la
plus légère, ou brise embaumée du printemps,
parle C simple, comme les plus aigus par ses di-
vers composés dont le Z, imitant la bise du nord
ou le vent de tempête, est la dernière expression.
Il y aurait même, à ce sujet, une belle étude à
faire pour les savants, qui marquerait, j'en suis
sûre, d'après les lettres douces ou dures qui en-
trent dans les diverses langues du monde, comme
une gamme chromatique, provenant des onoma-
topées ou images que chaque climat introduit dans
sa langue, et que chaque peuple, tout en conser-
vant l'élément primitif, représente à sa manière
pour exprimer son idée. Et puis on vient nous dire
que nos lettres n'ont point d'esprit et qu'il faudrait
les remplacer par je no sais quels signes abstraits
et bizarres qui n'ont d'autre analogie que le son
avec le mot qu'ils représentent, et no se ratta-
chent par eux-mêmes à aucune idée fixe et déter-
minée ; mais laissons, pour le moment, ces consi-
dérations trop élevées pour nous.
2° En fait de calculs, depuis les plus simples
jusqu'aux plus élevés, nous avons vu qu'ils repo-
saient tous,.d'après l'examen des neuf chiffres, sur
l'unité, les facteurs 2 et 3, leurs combinaisons
multiples, et qu'il est toujours possible, par la dé-
composition, de ramener tous les nombres à ces
premiers facteurs.
De même pour toutes les sciences qui n'ont
jamais à leur base que quelques facteurs simples
ou éléments dont la composition et décomposition
est infinie, ce qui fail que l'étude en est aussi sans
limites.-
Il est donc facile de prendre l'enfant dès l'entrée
de sa voie, et de jeter danssonjeune esprit la base
solide et vraie dé tout l'édifice scientifique en lui
donnant sur toutes choses des notions justes et
à sa portée.
Mais, me dira-t-on, les femmes incultes, les fem-
mes d'ouvrier, ne connaissant pas ces notions ne
sauraient agir avec méthode ; c'est vrai, mais si
elle ne peuvent agir avec le discernement que
donnent l'expérience et une meilleure éducation,
elles peuvent faire beaucoup. Au reste, ne font-
elles pas toutes de leur mieux? Où est la mère la
moins favorisée de l'intelligence et de la fortune
qui n'enseigne à ses enfants le nom des êtres et
des objets qu'elle voit ou qui l'entourent, celui
des qualités qu'elle leur connaît, ainsi que le nom
deOelui quiles a créés et qui nouslesdonne.
Qu'elle ait plus de confiance en elle-même, et
avec un peu de bonne volonté et de persévérance,
elle pourra conduire bien loin ces premières
leçons.
Los enfants les plus malheureux sont ceux
dont les mères grouillent dans les fabriques et qui
passent de leur sein dans les crèches, quand ce
n'est pas pire ; et de là, dans les divers asiles que
la charité leur fournit. Ils ont toute la misère des
orphelins, sans exiter la même compassion; ils ne
connaissent ni la tendresse maternelle, ni l'inté-
rêt qu'excite l'infortune. Nous les retrouverons
plus tard, là aussi il y a quelque chose à faire
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.13%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.13%.
- Collections numériques similaires Prouvost Jean Prouvost Jean /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Prouvost Jean" or dc.contributor adj "Prouvost Jean")
- Auteurs similaires Prouvost Jean Prouvost Jean /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Prouvost Jean" or dc.contributor adj "Prouvost Jean")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5508739z/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5508739z/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5508739z/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5508739z/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5508739z
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5508739z
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5508739z/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest