Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1879-09-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1879 01 septembre 1879
Description : 1879/09/01 (A1,N17). 1879/09/01 (A1,N17).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55087144
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 17. — lre Année.
1er Septembre 1879.
1" SEPTEMBRE
Une union peuL-elIe être heureuse quand, sous le
rapport du développement intellectuel, la femme
est supérieure à son mari ?
Cette question délicate nous aété posée par une
jeune soeur avec prière de la voir traiter dans la
Femme.
Le sujet n'est pas facile, et il est de plus très
complexe. Sans doute, quand l'harmonie est com-
plète, quand toutes les convenances se trouvent
réunies, que la sympathie existe ou que tout con-
court à l'établir, les réflexions sont bientôt faites
de part et d'autre, et l'on peut espérer d'un mariage
contracté dans ces conditions tout le bonheur
qu'il peut apporter dans ce monde. Mais... Que
do mais et do points d'interrogation sur ce grave
sujet! Inégalité d'âge, de fortune, d'éducation, do
position sociale; infirmités, difformités, diffé-
rences de goûts, do sentiments, etc.
Notre nature à la fois physique et morale,
étant troublée par le péché et les convoitises, il
est bien rare de trouver réunies dans un accord
parfait toutes les qualités désirables. Il faut donc
choisir et donner la préférence à celles qui sont
le plus importantes.
Les qualités physiques, qui ont cependant une
grande valeur à leur place, comme par exemple :
la santé et une bonne conformation, sont reléguées
au second plan par les qualités morales. Nul, en
dehors de certaines circonstances, ne saurait se
désintéresser des premières, mais les secondes
l'emportent et l'emporteront toujours dans les
consciences délicates. Il en est comme de l'opi-
nion publique : il est beau et généreux parfois de
la braver, mais il vaut mieux n'avoir pas à le faire.
Dans la question qui nous occupe, il s'agit
surtout d'un manque de rapport dans le dévelop-
pement intellectuel. Nous nous supposons en face
d'un mariage chrétien, pour lequel toutes les au-
tres convenances se trouvent réunies, et auquel
ce tte lacune seule s'oppose. Eh bien ! nous le dirons
en toute simplicité, nous croyons qu'un mari qui
aurait, avec le sentiment de sa dignité, la cons-
cience d'être inférieur à sa femme, souffrirait pro-
fondément, et que la jeune femme qui l'accepte-
rait par ambition, vaine gloire ou tout autre
motif peu avouable, mais existant caché au fond
de son coeur, souffrirait plus qu'elle ne pense,
peut-être, du rôle effacé que son mari serait obligé
déjouer auprès d'elle. La femme, en général,
est flère de son mari ; elle aime à le sentir supé-
rieur a elle ; elle le voudrait, si possible, le pre-
mier entre tous, et rien ne l'humilie comme do
découvrir qu'il est au-dessous de son idéal.
Elle accepte bien pour sa part de lui être infé-
rieure, parce qu'alors elle se fait petite, et qu'elle
espère racheter ce que lui manque, sous ce rap-
port, par un dévouement plus profond, et un
amour plus élevé; mais se sentir au-dessus de lui,
est un état anormal.
L'infériorité du mari est donc une lacune pro-
fonde dans le mariage, formant un contre sensper-
pétuel ; et quel est le jeune homme pieux, vraiment
digne et tant soit peu intelligent, qui se permettra
jamais de l'accepter? Il y aurait chez lui, dans ce
cas, comme chez la jeune fille, un vice caché (l'a-
varice ou l'ambition) qui le rendrait bien peu
digne de l'estime et de l'affection d'une femme
aux sentiments purs et élevés. Mais s'il y a vrai-
ment chez l'un et chez l'autre le respect de leur
propre personnalité, quoi do plus simple que de
combler par le travail, et avant leur union, la dis-
tance qui les sépare ! L'amour fait des miracles,
et si, avec de la bonne volonté et des efforts sé-
rieux, il y a une piété vraie et une honorabilité
sans tache; si, sous tous les autres rapports, ils
sont dignes l'un de l'autre, et que la femme, dans
le cas où le mari ne pourrait dépasser un certain
niveau, ait le bon sens do s'abaisser pour lui lais-
ser toujours la première place dans le monde et
devant ses enfants, tout en travaillant à l'élever
1er Septembre 1879.
1" SEPTEMBRE
Une union peuL-elIe être heureuse quand, sous le
rapport du développement intellectuel, la femme
est supérieure à son mari ?
Cette question délicate nous aété posée par une
jeune soeur avec prière de la voir traiter dans la
Femme.
Le sujet n'est pas facile, et il est de plus très
complexe. Sans doute, quand l'harmonie est com-
plète, quand toutes les convenances se trouvent
réunies, que la sympathie existe ou que tout con-
court à l'établir, les réflexions sont bientôt faites
de part et d'autre, et l'on peut espérer d'un mariage
contracté dans ces conditions tout le bonheur
qu'il peut apporter dans ce monde. Mais... Que
do mais et do points d'interrogation sur ce grave
sujet! Inégalité d'âge, de fortune, d'éducation, do
position sociale; infirmités, difformités, diffé-
rences de goûts, do sentiments, etc.
Notre nature à la fois physique et morale,
étant troublée par le péché et les convoitises, il
est bien rare de trouver réunies dans un accord
parfait toutes les qualités désirables. Il faut donc
choisir et donner la préférence à celles qui sont
le plus importantes.
Les qualités physiques, qui ont cependant une
grande valeur à leur place, comme par exemple :
la santé et une bonne conformation, sont reléguées
au second plan par les qualités morales. Nul, en
dehors de certaines circonstances, ne saurait se
désintéresser des premières, mais les secondes
l'emportent et l'emporteront toujours dans les
consciences délicates. Il en est comme de l'opi-
nion publique : il est beau et généreux parfois de
la braver, mais il vaut mieux n'avoir pas à le faire.
Dans la question qui nous occupe, il s'agit
surtout d'un manque de rapport dans le dévelop-
pement intellectuel. Nous nous supposons en face
d'un mariage chrétien, pour lequel toutes les au-
tres convenances se trouvent réunies, et auquel
ce tte lacune seule s'oppose. Eh bien ! nous le dirons
en toute simplicité, nous croyons qu'un mari qui
aurait, avec le sentiment de sa dignité, la cons-
cience d'être inférieur à sa femme, souffrirait pro-
fondément, et que la jeune femme qui l'accepte-
rait par ambition, vaine gloire ou tout autre
motif peu avouable, mais existant caché au fond
de son coeur, souffrirait plus qu'elle ne pense,
peut-être, du rôle effacé que son mari serait obligé
déjouer auprès d'elle. La femme, en général,
est flère de son mari ; elle aime à le sentir supé-
rieur a elle ; elle le voudrait, si possible, le pre-
mier entre tous, et rien ne l'humilie comme do
découvrir qu'il est au-dessous de son idéal.
Elle accepte bien pour sa part de lui être infé-
rieure, parce qu'alors elle se fait petite, et qu'elle
espère racheter ce que lui manque, sous ce rap-
port, par un dévouement plus profond, et un
amour plus élevé; mais se sentir au-dessus de lui,
est un état anormal.
L'infériorité du mari est donc une lacune pro-
fonde dans le mariage, formant un contre sensper-
pétuel ; et quel est le jeune homme pieux, vraiment
digne et tant soit peu intelligent, qui se permettra
jamais de l'accepter? Il y aurait chez lui, dans ce
cas, comme chez la jeune fille, un vice caché (l'a-
varice ou l'ambition) qui le rendrait bien peu
digne de l'estime et de l'affection d'une femme
aux sentiments purs et élevés. Mais s'il y a vrai-
ment chez l'un et chez l'autre le respect de leur
propre personnalité, quoi do plus simple que de
combler par le travail, et avant leur union, la dis-
tance qui les sépare ! L'amour fait des miracles,
et si, avec de la bonne volonté et des efforts sé-
rieux, il y a une piété vraie et une honorabilité
sans tache; si, sous tous les autres rapports, ils
sont dignes l'un de l'autre, et que la femme, dans
le cas où le mari ne pourrait dépasser un certain
niveau, ait le bon sens do s'abaisser pour lui lais-
ser toujours la première place dans le monde et
devant ses enfants, tout en travaillant à l'élever
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