Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1879-04-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 15 avril 1879 15 avril 1879
Description : 1879/04/15 (A1,N8). 1879/04/15 (A1,N8).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55087070
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 8. — lre Année.
15 Avril 1879.
NOTRE APPEL AUX FEMMES
L'appel qui figurait en tète de notre numéro 6
ayant donné lieu à des interprétations que nous
étions loin de prévoir, qu'il nous soit permis
d'entrer dans do nouveaux détails.
La Femme s'est placée, dès le principe, sur le
"terrain inoccupé de la question préventive ou de
■.préservation. Son objectif qu'elle gardera, et dont
elle reste à bon droit jalouse, est la pureté et l'é-
lévation morale de la femme; son drapeau, celui
d'un christianisme vivant et fort, unissant la foi à
la charité, et la charité à la foi, idéal qui s'a-
grandit sans cesse et qui ne saurait être dépassé.
Foi et charité, amour de Dieu et du prochain,
voilà les deux pierres angulaires sur lesquelles
nous désirons poser les fondements de l'édifice que
d'autres perfectionneront après nous, et j'espère
que, sur ce point, nous sommes toutes d'accord.
La charité unie à la foi est comme la pratique
ajoutée à la théorie ; une foi sans dévouement, et
un dévouement sans objet, sans idéal pratique,
seraient comme un corps sans âme et une vie
sans mouvement. Au point où nous en sommes,
nous ne saurions nous en contenter. Notre Sau-
veur n'a pas craint, Lui, de descendre de sa gloire
pour nous délivrer par sa mort de la fange du
péché, et c'est bien le moins que nous cherchions,
dans la mesure de nos forces, à préserver nos
semblables de ses funestes effets.
La position qui se rattache au relèvement des
moeurs, proprement dit, est déjà prise, parfaite-
ment occupée par des coeurs vaillants et des mains
généreuses, et nous, qui venons après eux, nous
avons la tâche plus modeste, mais non moins effi-
cace peut-être, do préserver au lieu de relever.
Dans ce domaine limité, mais s'étendant en
tous sens dans les diverses classes de la société,
s'est posée devant nous la question des enfants
abandonnés, qui errent, au hasard, dans la vie,
dépendants de tous sans appartenir à personne,
sur lesquels s'abat de préférence la main de l'in-
famie dont ils sont les victimes. On nous a dit :
« Prenez leur cause en main, c'est une oeuvre de
femmesl » Nous ne pouvions reculer, etnous avons
ajouté : « Devenons pour eux la famille qu'ils ne
connaissent pas. Ramenons-les, autant que pos-
sible, à une vie de travail et d'honorabilité. »
Enfanter à nouveau, s'il est permis de parler
ainsi, ces enfants à une vie morale qui les aide
à s'élever dans l'échelle des êtres; leur ap-
prendre, par notre exemple, à aimer Dieu et à
le servir, en leur ouvrant, toutes grandes, les
entrailles de notre charité; n'est-ce pas là, ô mes
amies et mes soeurs, de quelque nom que vous
puissiez vous nommer, une sainte mission de
femme, l'objet d'un noble dévouement pour tout
coeur capable de sacrifice ?... Nos fils et nos filles
ne pourront-ils pas s'associer à cette oeuvre grande
entre toutes? N'est-ce pas eux, avant tout, qui en
recevront les plus grandes bénédictions? Ah! les
anges mômes de Dieu - s'y associeront, car une
seule àmo, arrachée à la puissance du mal, dépas-
serait, pour eux, le prix de nos efforts.
En provoquant/ une association générale do
femmes, j'avais principalement en vue la simple
cause de ces enfants. Mais, comme en toutes
choses, dès qu'on s'occupe d'une idée elle s'a-
grandit indéfiniment devant nous, je vois appa-
raître déjà une nouvelle classe d'infortunées qui
méritent, au point de vue préventif, d'éveiller
toute notre sollicitude. J'ai nommé les bonnes à
tous les degrés, ces jeunes filles pauvres, qui
souvent ne savent pas l'être, et préfèrent, à la mo-
deste position do leur famille, l'appât do l'aisance
et du luxe que leur pi'omot la grande ville ; mais
enfin, les véritables pauvres qui.se trouvant obli-
gées d'aller chez les autres pour gagner leur vie,
sont jetées çà et là sans protection, sans appui,
sans secours d'aucune sorte.
Les communications qui m'ont été faites à ce
sujet sont dos plus graves, et méritent une atteu-
15 Avril 1879.
NOTRE APPEL AUX FEMMES
L'appel qui figurait en tète de notre numéro 6
ayant donné lieu à des interprétations que nous
étions loin de prévoir, qu'il nous soit permis
d'entrer dans do nouveaux détails.
La Femme s'est placée, dès le principe, sur le
"terrain inoccupé de la question préventive ou de
■.préservation. Son objectif qu'elle gardera, et dont
elle reste à bon droit jalouse, est la pureté et l'é-
lévation morale de la femme; son drapeau, celui
d'un christianisme vivant et fort, unissant la foi à
la charité, et la charité à la foi, idéal qui s'a-
grandit sans cesse et qui ne saurait être dépassé.
Foi et charité, amour de Dieu et du prochain,
voilà les deux pierres angulaires sur lesquelles
nous désirons poser les fondements de l'édifice que
d'autres perfectionneront après nous, et j'espère
que, sur ce point, nous sommes toutes d'accord.
La charité unie à la foi est comme la pratique
ajoutée à la théorie ; une foi sans dévouement, et
un dévouement sans objet, sans idéal pratique,
seraient comme un corps sans âme et une vie
sans mouvement. Au point où nous en sommes,
nous ne saurions nous en contenter. Notre Sau-
veur n'a pas craint, Lui, de descendre de sa gloire
pour nous délivrer par sa mort de la fange du
péché, et c'est bien le moins que nous cherchions,
dans la mesure de nos forces, à préserver nos
semblables de ses funestes effets.
La position qui se rattache au relèvement des
moeurs, proprement dit, est déjà prise, parfaite-
ment occupée par des coeurs vaillants et des mains
généreuses, et nous, qui venons après eux, nous
avons la tâche plus modeste, mais non moins effi-
cace peut-être, do préserver au lieu de relever.
Dans ce domaine limité, mais s'étendant en
tous sens dans les diverses classes de la société,
s'est posée devant nous la question des enfants
abandonnés, qui errent, au hasard, dans la vie,
dépendants de tous sans appartenir à personne,
sur lesquels s'abat de préférence la main de l'in-
famie dont ils sont les victimes. On nous a dit :
« Prenez leur cause en main, c'est une oeuvre de
femmesl » Nous ne pouvions reculer, etnous avons
ajouté : « Devenons pour eux la famille qu'ils ne
connaissent pas. Ramenons-les, autant que pos-
sible, à une vie de travail et d'honorabilité. »
Enfanter à nouveau, s'il est permis de parler
ainsi, ces enfants à une vie morale qui les aide
à s'élever dans l'échelle des êtres; leur ap-
prendre, par notre exemple, à aimer Dieu et à
le servir, en leur ouvrant, toutes grandes, les
entrailles de notre charité; n'est-ce pas là, ô mes
amies et mes soeurs, de quelque nom que vous
puissiez vous nommer, une sainte mission de
femme, l'objet d'un noble dévouement pour tout
coeur capable de sacrifice ?... Nos fils et nos filles
ne pourront-ils pas s'associer à cette oeuvre grande
entre toutes? N'est-ce pas eux, avant tout, qui en
recevront les plus grandes bénédictions? Ah! les
anges mômes de Dieu - s'y associeront, car une
seule àmo, arrachée à la puissance du mal, dépas-
serait, pour eux, le prix de nos efforts.
En provoquant/ une association générale do
femmes, j'avais principalement en vue la simple
cause de ces enfants. Mais, comme en toutes
choses, dès qu'on s'occupe d'une idée elle s'a-
grandit indéfiniment devant nous, je vois appa-
raître déjà une nouvelle classe d'infortunées qui
méritent, au point de vue préventif, d'éveiller
toute notre sollicitude. J'ai nommé les bonnes à
tous les degrés, ces jeunes filles pauvres, qui
souvent ne savent pas l'être, et préfèrent, à la mo-
deste position do leur famille, l'appât do l'aisance
et du luxe que leur pi'omot la grande ville ; mais
enfin, les véritables pauvres qui.se trouvant obli-
gées d'aller chez les autres pour gagner leur vie,
sont jetées çà et là sans protection, sans appui,
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