Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juin 1904 01 juin 1904
Description : 1904/06/01 (A26,N6)-1904/07/31 (A26,N7). 1904/06/01 (A26,N6)-1904/07/31 (A26,N7).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55080080
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N°s 6-7. — 26e Année.
Juin-Juillet 1904
LA FEMME
Revue paraissant le 20 de chaque mois.
CONFÉRENCE DE VERSAILLES
(2"JUIN 1904)
XIV""' Conférence des OEuvres et Institutions
féminines, chrétiennes et philanthropiques.
Versailles, lo 3 juin 1904. /
Que l'on s'en réjouisse ou que l'on s'en afflige,
il n'est plus possible de nier l'existence d'un
mouvement féministe très sérieux et continu en
France. C'est ce que la Gonlëreuce qui vient
d'avoir lieu à Versailles s'est chargée de nous dé-
montrer victorieusement une fois de plus. L'hon-
neur de ce succès annuel revient de droit à la
Présidente, M"u Surah Monod, dont le tact par-
fait, la douceur aimable et l'ailectueux accueil
sont un attrait puissant et une sauvegarde; c'est ù
elle qu'il faut attribuer le nombre toujours crois-
sant des membres de la Conférence et l'entrain
remarquable que l'on met à franchir la distance
qui sépare Paris du parc des Ombrages, n'im-
porte le temps et les circonstances défavorables.
Celte année la pluie et le vent auraient pu refroi-
dir bien des enthousiasmes. 11 n'en a rien été :
plus de quatre cent cinquante personnes pre-
naient place sous la tente hospitalière et quelques
adhérentes qui s'y trouvaient pour la première
fois regrettaient d'avoir manqué les fêles précé-
dentes. « Si j'avais su, disait une de ces der-
nières, combien cette réunion était intéressante,
agréable et bienfaisante, je me serais fait inscrire
déjà depuis longtemps ; maintenant que je con-
nais le chemin, je ne manquerai pas de reve-
nir. »
Oui, certainement, on ne peut plus nier que le
féminisme ne s'implante sur notre sol, que l'édu-
cation des femmes ne se fasse progressivement et
crue les idées nouvelles ne s'acclimatent chez
nous sous leur forme très française. L'impulsion
première est venue d'Amérique, c'est un fait;
mais nous n'aurions pas de peine à prouver que
clans la traversée de l'Atlantique le féminisme a
perdu ,son tempérament yankee de « go a head »
et son allure agressive ; qu'il ne se considère pas
sur le pied de guerre contre l'homme ; qu'il veut
être l'auxiliaire de son camarade de l'autre sexe
et/contribuer avec le susdit camarade à la pros-
périté matérielle, morale et sociale de la patrie
commune. 11 semble certainement se dessiner de
plus en plus une bonne orientation de l'opinion
publique soit dans la presse, soit dans la société
à l'égard du féminisme ; on comprend la néces-
sité pour le bien de tous que la femme ait une
part égale à celle de l'homme, de respect, d'es-
time et d'affection ; on se rend compte que les
Françaises ne cherchent nullement à attirer sur
elles l'attention ; qu'elles entendent unir au
culte enthousiaste de l'idéal la modération, le
bon sens, la maturité d'esprit qui caractérisèrent
la bourgeoise de nos provinces d'autrefois,
assidue au foyer, bienfaisante et pitoyable pour
les petits, les pauvres et les faibles, pétrie d'es-
prit et de bonté, depuis la malicieuse Nicole
jusqu'à la sage Henriette et la vertueuse Elmire.
A Versailles, on est éminemment française :
l'exagération, l'exaltation y sonnent faux ; ou
veut du solide, des faits ; on rejette le clinquant
des paroles creuses ; l'impression des personnes
qui ont pris part à la Conférence ne peut être
que favorable au féminisme; il faudrait avoir
une intelligence aussi obtuse que le coeur serait
égoïste pour hésiter à rendre hommage à l'effort
de ces femmes dont la vie prouve qu'elles ont
surtout le sentiment du devoir et qu'elles y
obéissent. S'il s'agissait de réclamer leurs droits,
de chercher des satisfactions égoïstes, elles se
sentiraient mal à l'aise dans le milieu actif de la
bienfaisance sous l'inspiration persuasive de
Mlle Monod qui dirige l'ensemble, conduisant
toujours un peu.plus haut et toujours un peu
plus loin vers la vérité, vers le bien. En réalité,
chaque année, Versailles marque une étape sur
la route des voyageuses vers l'idéal.
En écoutant la longue énumération des oeuvres
de bienfaisance telle que nous l'entendons à
Versailles, nous comprenons qu'il y a un but,
qui est l'organisation de la lutte contre le mal.
Juin-Juillet 1904
LA FEMME
Revue paraissant le 20 de chaque mois.
CONFÉRENCE DE VERSAILLES
(2"JUIN 1904)
XIV""' Conférence des OEuvres et Institutions
féminines, chrétiennes et philanthropiques.
Versailles, lo 3 juin 1904. /
Que l'on s'en réjouisse ou que l'on s'en afflige,
il n'est plus possible de nier l'existence d'un
mouvement féministe très sérieux et continu en
France. C'est ce que la Gonlëreuce qui vient
d'avoir lieu à Versailles s'est chargée de nous dé-
montrer victorieusement une fois de plus. L'hon-
neur de ce succès annuel revient de droit à la
Présidente, M"u Surah Monod, dont le tact par-
fait, la douceur aimable et l'ailectueux accueil
sont un attrait puissant et une sauvegarde; c'est ù
elle qu'il faut attribuer le nombre toujours crois-
sant des membres de la Conférence et l'entrain
remarquable que l'on met à franchir la distance
qui sépare Paris du parc des Ombrages, n'im-
porte le temps et les circonstances défavorables.
Celte année la pluie et le vent auraient pu refroi-
dir bien des enthousiasmes. 11 n'en a rien été :
plus de quatre cent cinquante personnes pre-
naient place sous la tente hospitalière et quelques
adhérentes qui s'y trouvaient pour la première
fois regrettaient d'avoir manqué les fêles précé-
dentes. « Si j'avais su, disait une de ces der-
nières, combien cette réunion était intéressante,
agréable et bienfaisante, je me serais fait inscrire
déjà depuis longtemps ; maintenant que je con-
nais le chemin, je ne manquerai pas de reve-
nir. »
Oui, certainement, on ne peut plus nier que le
féminisme ne s'implante sur notre sol, que l'édu-
cation des femmes ne se fasse progressivement et
crue les idées nouvelles ne s'acclimatent chez
nous sous leur forme très française. L'impulsion
première est venue d'Amérique, c'est un fait;
mais nous n'aurions pas de peine à prouver que
clans la traversée de l'Atlantique le féminisme a
perdu ,son tempérament yankee de « go a head »
et son allure agressive ; qu'il ne se considère pas
sur le pied de guerre contre l'homme ; qu'il veut
être l'auxiliaire de son camarade de l'autre sexe
et/contribuer avec le susdit camarade à la pros-
périté matérielle, morale et sociale de la patrie
commune. 11 semble certainement se dessiner de
plus en plus une bonne orientation de l'opinion
publique soit dans la presse, soit dans la société
à l'égard du féminisme ; on comprend la néces-
sité pour le bien de tous que la femme ait une
part égale à celle de l'homme, de respect, d'es-
time et d'affection ; on se rend compte que les
Françaises ne cherchent nullement à attirer sur
elles l'attention ; qu'elles entendent unir au
culte enthousiaste de l'idéal la modération, le
bon sens, la maturité d'esprit qui caractérisèrent
la bourgeoise de nos provinces d'autrefois,
assidue au foyer, bienfaisante et pitoyable pour
les petits, les pauvres et les faibles, pétrie d'es-
prit et de bonté, depuis la malicieuse Nicole
jusqu'à la sage Henriette et la vertueuse Elmire.
A Versailles, on est éminemment française :
l'exagération, l'exaltation y sonnent faux ; ou
veut du solide, des faits ; on rejette le clinquant
des paroles creuses ; l'impression des personnes
qui ont pris part à la Conférence ne peut être
que favorable au féminisme; il faudrait avoir
une intelligence aussi obtuse que le coeur serait
égoïste pour hésiter à rendre hommage à l'effort
de ces femmes dont la vie prouve qu'elles ont
surtout le sentiment du devoir et qu'elles y
obéissent. S'il s'agissait de réclamer leurs droits,
de chercher des satisfactions égoïstes, elles se
sentiraient mal à l'aise dans le milieu actif de la
bienfaisance sous l'inspiration persuasive de
Mlle Monod qui dirige l'ensemble, conduisant
toujours un peu.plus haut et toujours un peu
plus loin vers la vérité, vers le bien. En réalité,
chaque année, Versailles marque une étape sur
la route des voyageuses vers l'idéal.
En écoutant la longue énumération des oeuvres
de bienfaisance telle que nous l'entendons à
Versailles, nous comprenons qu'il y a un but,
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