Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 novembre 1902 01 novembre 1902
Description : 1902/11/01 (A24,N19). 1902/11/01 (A24,N19).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5507914h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Nu 19. — 24e Année.
1"' Novembre 1902.
SOMMAIRE
Variétés : Kt pour elles?... par M 1" Lcmisa Dupont. —
Trop calomnié, par Fanny André. — Deux soirs, par A.
Philip de Barjeau. — La niélbode du Féminisme, par
M. A. Bonzon. (A suivre.) — Conte, par Mf'° Si-
beljo.
Bibliographia, par S.-E. Robert.
Pensée.
Annonces.
VARIÉTÉS
ET POUR ELLES ?...
Une des caractéristiques de noire époque, par-
fois décriée à tort, c'est bien le mouvement gran-
dissant de la philanthropie. L'altruisme, sous
toutes ses formes, est à la mode, dictant le devoir
aux indifférents et aux désoeuvrés et faisant s'en-
fuir honteux et confus l'égoïsme ou ce qui en a
les apparences. Depuis l'enfant en bas âge jus-
qu'au vieillard débile, tout ce qui souffre, tout ce
qui est délaissé devientl'objet d'une compassion
prompte à créer le secours du moment, puis à en
assurer la continuité. Le vice, même sous ses
aspects les plus repoussants, devient l'objet de
sublimes sollicitudes de la part d'âmes toutes
blanches, de natures affinées; tandis que la folie,
traitée jadis avec rudesse, augmente ses chances
de guérison sous l'influence de soins affectueux.
Pas un journal philanthropique ou religieux
qui n'annonce fréquemment la création d'une
société de secours, d'un établissement hospita-
lier, ou bien la bonne aubaine d'un legs en faveur
d'une oeuvre de charité. En sorte qu'on se ferait
volontiers l'illusion que la lutte pour la vie, les
effroyables misères qu'elle révèle sont appelées
à disparaître dans un avenir prochain.
Et pourtant, dans ce réjouissant mouvement
de charité, un déficit étrange est pour étonner.
Comment se fait-il qu'une classe nombreuse
d'infortunées, distinguées et vertueuses, dont la
vie n'a été qu'un long dévouement mêlé de beau-
coup d'humiliations, n'entrevoient pas encore un
adoucissement à leur situation, c'est à dire un
peu de repos et de sécurité pour leur vieillesse ?
Est-ce peut-être que, trop disséminées dans le
monde, elles ne pourraient organiser une mutua-
lité de secours, ou bien est-ce que, trop Aères ou
trop timides, elles préfèrent souffrir en silence
plutôt que d'implorer ?
Ah I ces pauvres institutrices deretour au pays,
que de souffrances elles auraient à narrer ! Mais
elles n'osent pas. A nous d'aller à elles pour con-
naître leurs besoins, puis à mettre tout en oeuvre
pour les faire cesser.
Naguère il n'était pas rare que les familles
opulentes d'Angleterre, de la Hollande, de la
Russie assurassent la vieillesse des institutrices
ayant passé nombre d'années à leur service.
Aujourd'hui, les conditions de l'éducation ont
totalement changé. Les gymnases, les univer-
sités, les institutions privées ont remplacé avan-
tageusement les leçons de l'institutrice à de-
meure ; d'où il résulte que celle-ci ne passe plus
qu'un temps restreint dans la même famille, le
temps de préparer les élèves aux cours supé-
rieurs.
En outre, on exige d'elle bien plus qu'autre-
fois ; le diplôme est de rigueur, et il faut y join-
dre la musique et le solfège, la couture et les
ouvrages d'agrément, l'art de distraire les pa-
rents, celui d'amuser les petits, parfois celui de
décorer une table de festin, une église de cam-
1"' Novembre 1902.
SOMMAIRE
Variétés : Kt pour elles?... par M 1" Lcmisa Dupont. —
Trop calomnié, par Fanny André. — Deux soirs, par A.
Philip de Barjeau. — La niélbode du Féminisme, par
M. A. Bonzon. (A suivre.) — Conte, par Mf'° Si-
beljo.
Bibliographia, par S.-E. Robert.
Pensée.
Annonces.
VARIÉTÉS
ET POUR ELLES ?...
Une des caractéristiques de noire époque, par-
fois décriée à tort, c'est bien le mouvement gran-
dissant de la philanthropie. L'altruisme, sous
toutes ses formes, est à la mode, dictant le devoir
aux indifférents et aux désoeuvrés et faisant s'en-
fuir honteux et confus l'égoïsme ou ce qui en a
les apparences. Depuis l'enfant en bas âge jus-
qu'au vieillard débile, tout ce qui souffre, tout ce
qui est délaissé devientl'objet d'une compassion
prompte à créer le secours du moment, puis à en
assurer la continuité. Le vice, même sous ses
aspects les plus repoussants, devient l'objet de
sublimes sollicitudes de la part d'âmes toutes
blanches, de natures affinées; tandis que la folie,
traitée jadis avec rudesse, augmente ses chances
de guérison sous l'influence de soins affectueux.
Pas un journal philanthropique ou religieux
qui n'annonce fréquemment la création d'une
société de secours, d'un établissement hospita-
lier, ou bien la bonne aubaine d'un legs en faveur
d'une oeuvre de charité. En sorte qu'on se ferait
volontiers l'illusion que la lutte pour la vie, les
effroyables misères qu'elle révèle sont appelées
à disparaître dans un avenir prochain.
Et pourtant, dans ce réjouissant mouvement
de charité, un déficit étrange est pour étonner.
Comment se fait-il qu'une classe nombreuse
d'infortunées, distinguées et vertueuses, dont la
vie n'a été qu'un long dévouement mêlé de beau-
coup d'humiliations, n'entrevoient pas encore un
adoucissement à leur situation, c'est à dire un
peu de repos et de sécurité pour leur vieillesse ?
Est-ce peut-être que, trop disséminées dans le
monde, elles ne pourraient organiser une mutua-
lité de secours, ou bien est-ce que, trop Aères ou
trop timides, elles préfèrent souffrir en silence
plutôt que d'implorer ?
Ah I ces pauvres institutrices deretour au pays,
que de souffrances elles auraient à narrer ! Mais
elles n'osent pas. A nous d'aller à elles pour con-
naître leurs besoins, puis à mettre tout en oeuvre
pour les faire cesser.
Naguère il n'était pas rare que les familles
opulentes d'Angleterre, de la Hollande, de la
Russie assurassent la vieillesse des institutrices
ayant passé nombre d'années à leur service.
Aujourd'hui, les conditions de l'éducation ont
totalement changé. Les gymnases, les univer-
sités, les institutions privées ont remplacé avan-
tageusement les leçons de l'institutrice à de-
meure ; d'où il résulte que celle-ci ne passe plus
qu'un temps restreint dans la même famille, le
temps de préparer les élèves aux cours supé-
rieurs.
En outre, on exige d'elle bien plus qu'autre-
fois ; le diplôme est de rigueur, et il faut y join-
dre la musique et le solfège, la couture et les
ouvrages d'agrément, l'art de distraire les pa-
rents, celui d'amuser les petits, parfois celui de
décorer une table de festin, une église de cam-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.19%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.19%.
- Related digital collections Bourge Jean Claude Antoine de Bourge Jean Claude Antoine de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bourge Jean Claude Antoine de" or dc.contributor adj "Bourge Jean Claude Antoine de")Avis aux électeurs des assemblées du 21 avril 1789 ([Reprod.]) / par M. de Bourge /ark:/12148/bpt6k40174m.highres Discours prononcé le 30 janvier dans l'Assemblée générale des représentants de la commune, par M. Debourge, l'un des représentants de la commune, à l'occasion de la demande faite, le 27, par les juifs de Paris ([Reprod.]) /ark:/12148/bpt6k46665g.highres
- Related authors Bourge Jean Claude Antoine de Bourge Jean Claude Antoine de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bourge Jean Claude Antoine de" or dc.contributor adj "Bourge Jean Claude Antoine de")Avis aux électeurs des assemblées du 21 avril 1789 ([Reprod.]) / par M. de Bourge /ark:/12148/bpt6k40174m.highres Discours prononcé le 30 janvier dans l'Assemblée générale des représentants de la commune, par M. Debourge, l'un des représentants de la commune, à l'occasion de la demande faite, le 27, par les juifs de Paris ([Reprod.]) /ark:/12148/bpt6k46665g.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5507914h/f1.image ×
Search in the document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5507914h/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5507914h/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Staging
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5507914h/f1.image ×
Manage your personal area
Add this document
Add/See bookmark(s)
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5507914h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5507914h
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5507914h/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest