Titre : Match : l'intran : le plus grand hebdomadaire sportif
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-10-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32812178x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 octobre 1932 04 octobre 1932
Description : 1932/10/04 (N317). 1932/10/04 (N317).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5507667m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-41178
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
|> 8 <1
match
match
match
|> 9 <|
ON eut quelque peine à connaître le ga- ■
gnant de la belle épreuve que fait dis- j
puter chaque année Cyclo-Sport. Au "J
vrai, on ne le connaît pas encore, puisque j
le coureur qui a été déclaré vainqueur, I
après discussion, n'était pas engagé régu- ■
lièrement. I
Expliquons-nous. Amet crève, très près de H
l'arrivée, alors qu'il a 400 mètres d'avance p.
sur deux de ses adversaires. Il est à ce mo-
ment gagnant. 11 ne peut réparer. H deman-
de à un spectactur rangé sur le bord de la
route de lui prêter son vélo. Et on met- dans
une voiture l'autre vélo inutilisable. Il re-
part, rejoint par le second Driancourt, le
troisième de ses adversaires étant à ce mo- /
ment distancé, et les deux coureurs entrent
sur le vélodrome. Amet gagne au sprint ^
avec son vélo d'emprunt II a donc, croyons- |
nous, gagné deux lois, une lois s'il ne crève
pas, et une autre fois dans des conditions
désavantageuses. Règlement : « Tout cou- !
reur accidenté gravement a le droit de
changer de vélo ». Mais la crevaison n'est f-
pas un accident grave, c'est même un acci-
dent commun. On déclasse donc Amet. j
Driancourt devient premier. Et il avait
d'ailleurs accepté très philosophiquement
sa défaite et avec une plus grande philoso-
phie encore sa victoire. Mais Driancourt a (
envoyé son engagement par lettre, à temps
pouvait-il penser, mais trop tard pourtant
puisque la lettre d'engagement n'arrive que ï
quand l'U.V.F. a déjà établi la liste des par-
tants. Pour préciser, la liste des partants
a été établie vendredi à 3 h. de l'après-midi,
la lettre de Driancourt n'est arrivée que le
samedi matin. Régulièrement, il ne doit pas
prendre le départ. Il y vient tout de même,
puisqu'il sait avoir envoyé sa lettre à temps.
Et on le laisse partir. On lui dit implicite-
ment : c Mais nous vous croyons, et vous
avez bien raison de disputer le Grand Prix
Cyclo-Sport. Faites vos 235 petits kilomètres
brillamment, et que la chance vous accom-
pagne ! » Driancourt a fait les 235 kilomè-
tres brillamment, et la chance l'a brillam-
ment accompagné puisque, de son propre
aveu, il ne pouvait finir que deuxième et
que le voici premier. Pardon, il ne l'est pas
encore ; son engagement est irrégulier, ir-
recevable. Et la commission sportive doit
décider, logiquement, mercredi soir, qu'il
est nul.
Vey, du CS.I., passera peut-être premier
de ce Grand Prix Cyclo-Sport. C'est, au de-
meurant, un bien beau coureur, qui a faibli
sur la fin parce qu'il a commis une erreur
de braquet. Mais nous croyons que lui aussi
a été considéré par ceux qui étaient venus
chercher quelques éléments intéressants.
La course avait été très belle, plus belle
que jamais. Il est dommage que son résul- ;
tat soit contestable et contesté. Aux trois
noms, -qui doivent moralement et exacte-
ment illustrer son palmarès, nous ajoute-
rons ceux de Wciss, de Martin, de Farges,
de Camus, de Parizet Et aussi ceux de La-
roulandie, pour le bel effort qu'il fournit
le matin en compagnie de Courtehoux, de
Zanotti et Cassonne, qui les suivirent, et
aussi de Renoncé, qui a fourni 50 km. fort
courageusement Noret, une fois de plus,
s'affirma particulièrement malchanceux. Il
fit une chute et son vélo, qui souffrit beau-
coup, fut sans doute la cause des profondes
blessures qu'il portait sur tout le corps une
fois de plus. Car il ne faut pas oublier que
le gagnant du critérium des comingmen
avait, au début de l'année, été rendu indis-
ponible pétulant plusieurs -semaines à la
suite d'une chute encore plus malheureuse.
Au Vélodrome Buffalo
Une foule considérable pour la dernière
de Buffalo, dont le programme promettait
d'être particulièrement intéressant. Mais là
aussi des incidents. Nous quittions le vélo-
drome de Saint-Denis. Et nous retombâ-
mes sur une arrivée Michard-Scherens qui
provoqua quelques mécontentements. Le
juge à l'arrivée avait donné Michard com-
me gagnant II se récusa, moins devant les
manifestations du public que parce qu'il
pouvait sentir lui-même que le dead beat
s'imposait et il annonça que le match était
annulé. La'décision exprimée avec ce mot
est dans le' règlement des courses cyclistes,
inacceptable. Les deux coureurs ont eu rai-
son de ne pas l'accepter, et ils se refusèrent
à., recourir.
Mais Maréchal s'affirma de plus en plus
comme un stayer de grand ordre. La fin
de la deuxième manche du match de demi-
fond devait toutefois nous réserver quelques
autres petits mécomptes. On vit Grassin,
qui marchait fort bien et qui attaquait
Wambst décoller. Wambst aussi. Mais
Grassin manifesta son mécontentement en
terminant la course sans entraîneur. Et il
nous a semblé que Maréchal, lorsqu'il prit
la décision de s'arrêter, ne s'était pas rendu
compte qu'il lui restait encore trois quarts
de tour à faire et que le coup de pistolet
qu'on allait entendre signalait la fin de
course pour Paillard qui était premier. Il
n'en gagna pas moins. U y eut là encore,
un certain flottement
Mais je me suis- laissé dire que, pendant
que j'attendais au vélodrome de Saint-De-
nis une décision un peu longue à venir,
Maréchal et Auguste Wambst avaient inno-
vé une nouvelle façon de finir une course
de demi-foiid. Quittant leurs entraîneurs,
ils l'avaient terminée par un beau sprint
dans la ligne droite. Et cela n'avait pas été
; ridicule, bien que ce fût inattendu.
René Bierre.
PARC DES PRINCES. — En lever de rideau dn match de rugby se disputait
«ne américaine cycliste pour amateurs, dont voici un passage.
LE GRAND PRIX CYCLO-SPORT. — Le passage, à Evreux, dn gros dn pelotai,
qui est à la poursuite de Laronlandie et Courtehoux qui se sont échappés.
LE GRAND PRIX CYCLO-SPORT (de notre e&Toyé spécial). — Le contrôle de ravi-
taillement à Evreux. Vey, dn CSX, est le premier à prendre sa musette.
Le Grand Prix Cyclo-Sport
Gérardin et Maréchal vainqueurs à Buffalo
Le bilan de la saison routière
LE récent championnat du monde a prouvé
que les Italiens conservaient sur la route I
une indiscutable supériorité, et deux noms «
ont été inscrits au palmarès de l'épreuve i
mondiale qui l'avaient déjà été deux armées 1
plus tôt : ceux de Binda et de Martano.
Les Belges et les Français n'avaient guère <
brillé dans le championnat. Mais les Belges <
ont conservé cette année, dans les grandes l
courses classiques courues en France, l'aven- <
tage qu]ils ont pris depuis plusieurs années.
Le Paris-Roubaix de Romain Ghyssels, le
Paris-Bruxelles de Julien Vervaecke, le Tour
du Morbihan de Schepers, le Circuit de Paris
de Tommies, le Bordeaux-Paris de Romain
Ghyssels, je Paris-Rennes de Schepers, le
Circuit de l'Ouest de Joly sont là pour 1 attester.
Les Belges ne nous ont donc pas laissé
grand'chose. II noua a fallu nous suffire de
Paris-Tours — et peut-être parce que les
constructeurs décidèrent de ne pas y faire
participer leurs coureurs— de Paris-Rennes,
des Aiglons et du Grand Prix des Nations.
Mais nous avons gagné le Tour de France.
m
Il nous faut donc voir en Leducq le premier
coureur français de la saison. Nous n'avons
pas l'intention de procéder, dans notre exposé
de bilan, comme on procède pour rétablisse-
ment du classement du Challenge Yellow.
Nous donnons notre impression en nous ser-
vant, pour rétayer, de quelques résultats
obtenus dans les grandes courses de la saison.
André Leducq avait dans l'équipe du Tour
de France, les gagnants des épreuves que
nous avons citées plus haut : Moineau, Bar-
thélémy et Archambaud. On ne saurait nier
qu'il se montra supérieur à ses camarades,
très supérieur. II est donc logique de dire de
Leducq qu'il fut le meilleur coureur de la
saison. Et de cela d'ailleurs personne ne
paraît douter.
Derrière Leducq, les places, s'il en fallait
donner, seraient chères et nous devrions,
, suivant les résultats obtenus et l'impression
. laissée par chacun d'eux, hésiter entre Archam-
baud, Barthélémy et Godinat.
Archambaud a deux belles courses à son
actif : le Wolber et le Grand Prix des Nations.
Cette dernière course le fait meilleur que tous
les champions de la route dans des conditions
qui disent que l'épreuve fut réellement une
course et une grande course. Entre les 29 kilo-
mètres de moyenne horaire de championnat
du monde et les 37 d'Archambaud, il y a
un écart — et une nuance. Archambaud était
aussi troisième du Critérium du Printemps,
mais à moins d'une longueur, derrière Le
Calvez et Pierre Magne. Il était le premier
Français de Paris-Rouhaix et sixième de
Paris-Rennes. Et en énonçant ces performances,
nous concluons qu'il est bien lé' meilleur
Français après Leducq, qui fut son maître
dans le Tour de France.
Barthélémy a trois victoires à son actif :
Paris-Lille, Paris-Rennes, les Aiglons. Il a
donc la quantité, sinon la qualité. Il s'est
montré, dans le Tour de France, inférieur à
Leducq et à Archamb&ud.
Quant à Godinat; il est champion de France
et premier des Français dans le championnat
dn monde. Ce sont deux titres dont il faut
tenir compte. Sa victoire dans le championnat
de France ne peut être discutée, pas plus que
sa supériorité relative sur nos autres représen-
tants dans lé championnat du monde.
Et il nous faut arriver immédiatement à Le
Calvez, qui était soldat nuis qui a fait deux
courses bien faites ppur permettre de dire
qu'il est le champion attendu. Le Calvez
a gagné le Critérium du Printemps, et il a fait,
dans Bordeaux-Paris, la course dont on a
gardé le souvenir. \ ,
Il était troisième dans le Grand Prix des
Nations. Il avait été quatrième dans Paris-
Tours, ce qui nous amène a parler de son
gagnant. Moineau, qui se trouve en somme à
égalité de victoires, dans l'ensemble des courses
qui nous préoccupe, avec Benoît Faure qui
gagna Pans-Caen. Mais Moineau a aussi
gagné Paris-Limoges. Et il y a Lapébie qui
gagna une étape du Tour et dont nous par-
lerons tout à fheure.
Nous arrivons alors au gagnant du Crité-
rium des As. Nous ne considérons pas cette
belle épreuve comme une grande course sur
route. Nous estimons que toute épreuve de
ville à ville est infiniment plus routière que
la course derrière entraîneurs autour de
l'hippodrome de Longchamp. Mais Terreau
a gagné des épreuves sur route, des épreuves
régionales déjà intéressantes : le Grand Prix
de Saint-Nazaire dans lequel il battit Archam-
baud, Spekltcr et Lapébie ; le Circuit de
Saône-et-Loire ; le Grand Prix d'Epemay ;
Dijon-Nancy ; le Circuit de Sainte-Sayine.
Il était cinquième'du Grand Prix des Nations.
Et il est le recordman de l'heure sans entraî-
neur des indépendants avec 42 km. 172.
Cest l'espoir, un grand espoir de l'an pro-
chain, plus que peut ljêtre Louviot, son cama-
rade d'équipe, qui 'compte trois victoires
dans des épreuves régionales, qui était onzième
de Paris-Caen, et troisième des Aiglons.
Il nous reste à citer Antonin Magne et Jean
Bidot, gagnants de courses régionales, le
premier ayant été second du championnat de
France ; le second premier Français du Circuit
de Paris, gagnant de Paris-Angers et surtout
d'un l aris-Vtchy difficile; Spekher, sixième du
Critérium du Printemps, second du Grand
Prix Wolber, troisième de Paris- Rennes : quant
à Charles Pélissier, il a très peu couru sur
route.
Il nous reste enfin à conclure.
Nous avons Leducq. homme du Tour de
France, qui en gagna deux et qui pourrait
bien en gagner un troisième.
Nous avons Archambaud aux aptitudes
multiples, et qui sera aussi bien un homme du
Tour qu'un coureur contre la montre ou
qu'un coureur d'omnium. C'est un champion
indiscutablement et le grand espoir français.
Ne faisons pas fond sur Barthélémy qui
aura sans doute connu sa meilleure année en
1932, ce qui lui vaut son classement dans ce
palmarès de l'année. Et croyons que Godinat
est dans le même cas.
Nous arrivons ainsi 4 un autre jeune. Le
Calvez, qui va pouvoir, l'an prochain, être
lui-même, puisque dès aujourd'hui libéré.
Le Calvez était déjà, en 1931. un homme du
Tour de France et un' homme de .Bordeaux-
Paris. II. a montré en 1932 qu'il l'était resté.
Sa course contre là montre dans le Grand Prix
des Nations est magnifique. S'il me fallait
choisir, quant aux espoirs qu'ils donnent,
entre Le Calvez et Archambaud, je serais
un peu hésitant. Et je crois que, à la réflexion,
f adopterais Le Calvez.
Pour Terreau c'est comme l'on dit une
autre paire de manches — de manches d'om-
nium, peut-être. Je ne vois pas en lui le grand
champion de la route. Il peut jouer on rôle
de premier plan dans certaines épreuves rou-
tières. Mais il sera sur piste, quand il le vou-
dra, un excellent coureur d'onunum et même,
si l'envie lui en prend, de demi-fond.
Je crois plus à Spekher comme routier.
A Spekher et Lapébie, troisième du Wolber.
et qui a fait en somme un très beau Tour de
France après avoir paru en difficultés au début.
Je crois aussi en Gabard, cmautème du
Wolber et surtout neuvième du Circuit de
Paris après une bien belle course, et en Louviot,
encore qu'il soit d'un bien petit modèle, mais
qui n'en a pas moins très bien couru dans le
Tour d'Italie.
Et il nous restera à attendre les exploits
des jeunes qui doivent passer pros et qui
nous feront en les citant donner le palmarès
delà catégorie des amateurs et indépendants :
Mithouard, gagnant de Paris-Evreux, qua-
trième des Aiglons ; Bono, champion de
France des aspirants ; Noret, gagnant du
Critérium des Comingmen ; Chôcque, troi-
sième du Championnat du Monde. Et encore,
éventuellement et pour plus tard peut-être :
Foumier, Lucien Weiss. Parizet, Jaminet.
D'autres encore. Ils sont trop.
Car — et nous pourrons résumer ainsi —
nous avons eu une année moyenne. Mais nous
avons plus d'espoirs que nous n'en avons
jamais eu. Et le début de la saison prochaine
nous verra infiniment mieux armés que nous
ne le fûmes depuis bien longtemps.
Ben* Bierre.
LE GRAND PRIX CYCLO-SPORT (de notre envoyé spécial). — En haut de la cote de Saint-Oyr, les concurrents viennent de virer en direction de Bois-d'Arcy. C'est pea
après cet endroit «ne Laronlandie et Goartenoux devaient tenter leur écaapeade «ni d'aillenrs ne rénssit pas.
BUFFALO : Critérium national d* demi-fond. — An coars de la première
manche, Lacqmehay va passer Paillard sans trouver une grande résistance.
BUFFALO : Coupe d'Europe de vitesse (dernière épreuve). — Après la course,
Gérardin (à gauche), vainanear d* U jemrnée etde l'éprenve, et Scherens.
LE GRAND PRIX CYCLO-SPORT (de notre envoyé spécial). — Le gros dm peloton
à la poursuite de Driancoort, Amet et Ver, paaee devant le château d'Amulevflle.
match
match
match
|> 9 <|
ON eut quelque peine à connaître le ga- ■
gnant de la belle épreuve que fait dis- j
puter chaque année Cyclo-Sport. Au "J
vrai, on ne le connaît pas encore, puisque j
le coureur qui a été déclaré vainqueur, I
après discussion, n'était pas engagé régu- ■
lièrement. I
Expliquons-nous. Amet crève, très près de H
l'arrivée, alors qu'il a 400 mètres d'avance p.
sur deux de ses adversaires. Il est à ce mo-
ment gagnant. 11 ne peut réparer. H deman-
de à un spectactur rangé sur le bord de la
route de lui prêter son vélo. Et on met- dans
une voiture l'autre vélo inutilisable. Il re-
part, rejoint par le second Driancourt, le
troisième de ses adversaires étant à ce mo- /
ment distancé, et les deux coureurs entrent
sur le vélodrome. Amet gagne au sprint ^
avec son vélo d'emprunt II a donc, croyons- |
nous, gagné deux lois, une lois s'il ne crève
pas, et une autre fois dans des conditions
désavantageuses. Règlement : « Tout cou- !
reur accidenté gravement a le droit de
changer de vélo ». Mais la crevaison n'est f-
pas un accident grave, c'est même un acci-
dent commun. On déclasse donc Amet. j
Driancourt devient premier. Et il avait
d'ailleurs accepté très philosophiquement
sa défaite et avec une plus grande philoso-
phie encore sa victoire. Mais Driancourt a (
envoyé son engagement par lettre, à temps
pouvait-il penser, mais trop tard pourtant
puisque la lettre d'engagement n'arrive que ï
quand l'U.V.F. a déjà établi la liste des par-
tants. Pour préciser, la liste des partants
a été établie vendredi à 3 h. de l'après-midi,
la lettre de Driancourt n'est arrivée que le
samedi matin. Régulièrement, il ne doit pas
prendre le départ. Il y vient tout de même,
puisqu'il sait avoir envoyé sa lettre à temps.
Et on le laisse partir. On lui dit implicite-
ment : c Mais nous vous croyons, et vous
avez bien raison de disputer le Grand Prix
Cyclo-Sport. Faites vos 235 petits kilomètres
brillamment, et que la chance vous accom-
pagne ! » Driancourt a fait les 235 kilomè-
tres brillamment, et la chance l'a brillam-
ment accompagné puisque, de son propre
aveu, il ne pouvait finir que deuxième et
que le voici premier. Pardon, il ne l'est pas
encore ; son engagement est irrégulier, ir-
recevable. Et la commission sportive doit
décider, logiquement, mercredi soir, qu'il
est nul.
Vey, du CS.I., passera peut-être premier
de ce Grand Prix Cyclo-Sport. C'est, au de-
meurant, un bien beau coureur, qui a faibli
sur la fin parce qu'il a commis une erreur
de braquet. Mais nous croyons que lui aussi
a été considéré par ceux qui étaient venus
chercher quelques éléments intéressants.
La course avait été très belle, plus belle
que jamais. Il est dommage que son résul- ;
tat soit contestable et contesté. Aux trois
noms, -qui doivent moralement et exacte-
ment illustrer son palmarès, nous ajoute-
rons ceux de Wciss, de Martin, de Farges,
de Camus, de Parizet Et aussi ceux de La-
roulandie, pour le bel effort qu'il fournit
le matin en compagnie de Courtehoux, de
Zanotti et Cassonne, qui les suivirent, et
aussi de Renoncé, qui a fourni 50 km. fort
courageusement Noret, une fois de plus,
s'affirma particulièrement malchanceux. Il
fit une chute et son vélo, qui souffrit beau-
coup, fut sans doute la cause des profondes
blessures qu'il portait sur tout le corps une
fois de plus. Car il ne faut pas oublier que
le gagnant du critérium des comingmen
avait, au début de l'année, été rendu indis-
ponible pétulant plusieurs -semaines à la
suite d'une chute encore plus malheureuse.
Au Vélodrome Buffalo
Une foule considérable pour la dernière
de Buffalo, dont le programme promettait
d'être particulièrement intéressant. Mais là
aussi des incidents. Nous quittions le vélo-
drome de Saint-Denis. Et nous retombâ-
mes sur une arrivée Michard-Scherens qui
provoqua quelques mécontentements. Le
juge à l'arrivée avait donné Michard com-
me gagnant II se récusa, moins devant les
manifestations du public que parce qu'il
pouvait sentir lui-même que le dead beat
s'imposait et il annonça que le match était
annulé. La'décision exprimée avec ce mot
est dans le' règlement des courses cyclistes,
inacceptable. Les deux coureurs ont eu rai-
son de ne pas l'accepter, et ils se refusèrent
à., recourir.
Mais Maréchal s'affirma de plus en plus
comme un stayer de grand ordre. La fin
de la deuxième manche du match de demi-
fond devait toutefois nous réserver quelques
autres petits mécomptes. On vit Grassin,
qui marchait fort bien et qui attaquait
Wambst décoller. Wambst aussi. Mais
Grassin manifesta son mécontentement en
terminant la course sans entraîneur. Et il
nous a semblé que Maréchal, lorsqu'il prit
la décision de s'arrêter, ne s'était pas rendu
compte qu'il lui restait encore trois quarts
de tour à faire et que le coup de pistolet
qu'on allait entendre signalait la fin de
course pour Paillard qui était premier. Il
n'en gagna pas moins. U y eut là encore,
un certain flottement
Mais je me suis- laissé dire que, pendant
que j'attendais au vélodrome de Saint-De-
nis une décision un peu longue à venir,
Maréchal et Auguste Wambst avaient inno-
vé une nouvelle façon de finir une course
de demi-foiid. Quittant leurs entraîneurs,
ils l'avaient terminée par un beau sprint
dans la ligne droite. Et cela n'avait pas été
; ridicule, bien que ce fût inattendu.
René Bierre.
PARC DES PRINCES. — En lever de rideau dn match de rugby se disputait
«ne américaine cycliste pour amateurs, dont voici un passage.
LE GRAND PRIX CYCLO-SPORT. — Le passage, à Evreux, dn gros dn pelotai,
qui est à la poursuite de Laronlandie et Courtehoux qui se sont échappés.
LE GRAND PRIX CYCLO-SPORT (de notre e&Toyé spécial). — Le contrôle de ravi-
taillement à Evreux. Vey, dn CSX, est le premier à prendre sa musette.
Le Grand Prix Cyclo-Sport
Gérardin et Maréchal vainqueurs à Buffalo
Le bilan de la saison routière
LE récent championnat du monde a prouvé
que les Italiens conservaient sur la route I
une indiscutable supériorité, et deux noms «
ont été inscrits au palmarès de l'épreuve i
mondiale qui l'avaient déjà été deux armées 1
plus tôt : ceux de Binda et de Martano.
Les Belges et les Français n'avaient guère <
brillé dans le championnat. Mais les Belges <
ont conservé cette année, dans les grandes l
courses classiques courues en France, l'aven- <
tage qu]ils ont pris depuis plusieurs années.
Le Paris-Roubaix de Romain Ghyssels, le
Paris-Bruxelles de Julien Vervaecke, le Tour
du Morbihan de Schepers, le Circuit de Paris
de Tommies, le Bordeaux-Paris de Romain
Ghyssels, je Paris-Rennes de Schepers, le
Circuit de l'Ouest de Joly sont là pour 1 attester.
Les Belges ne nous ont donc pas laissé
grand'chose. II noua a fallu nous suffire de
Paris-Tours — et peut-être parce que les
constructeurs décidèrent de ne pas y faire
participer leurs coureurs— de Paris-Rennes,
des Aiglons et du Grand Prix des Nations.
Mais nous avons gagné le Tour de France.
m
Il nous faut donc voir en Leducq le premier
coureur français de la saison. Nous n'avons
pas l'intention de procéder, dans notre exposé
de bilan, comme on procède pour rétablisse-
ment du classement du Challenge Yellow.
Nous donnons notre impression en nous ser-
vant, pour rétayer, de quelques résultats
obtenus dans les grandes courses de la saison.
André Leducq avait dans l'équipe du Tour
de France, les gagnants des épreuves que
nous avons citées plus haut : Moineau, Bar-
thélémy et Archambaud. On ne saurait nier
qu'il se montra supérieur à ses camarades,
très supérieur. II est donc logique de dire de
Leducq qu'il fut le meilleur coureur de la
saison. Et de cela d'ailleurs personne ne
paraît douter.
Derrière Leducq, les places, s'il en fallait
donner, seraient chères et nous devrions,
, suivant les résultats obtenus et l'impression
. laissée par chacun d'eux, hésiter entre Archam-
baud, Barthélémy et Godinat.
Archambaud a deux belles courses à son
actif : le Wolber et le Grand Prix des Nations.
Cette dernière course le fait meilleur que tous
les champions de la route dans des conditions
qui disent que l'épreuve fut réellement une
course et une grande course. Entre les 29 kilo-
mètres de moyenne horaire de championnat
du monde et les 37 d'Archambaud, il y a
un écart — et une nuance. Archambaud était
aussi troisième du Critérium du Printemps,
mais à moins d'une longueur, derrière Le
Calvez et Pierre Magne. Il était le premier
Français de Paris-Rouhaix et sixième de
Paris-Rennes. Et en énonçant ces performances,
nous concluons qu'il est bien lé' meilleur
Français après Leducq, qui fut son maître
dans le Tour de France.
Barthélémy a trois victoires à son actif :
Paris-Lille, Paris-Rennes, les Aiglons. Il a
donc la quantité, sinon la qualité. Il s'est
montré, dans le Tour de France, inférieur à
Leducq et à Archamb&ud.
Quant à Godinat; il est champion de France
et premier des Français dans le championnat
dn monde. Ce sont deux titres dont il faut
tenir compte. Sa victoire dans le championnat
de France ne peut être discutée, pas plus que
sa supériorité relative sur nos autres représen-
tants dans lé championnat du monde.
Et il nous faut arriver immédiatement à Le
Calvez, qui était soldat nuis qui a fait deux
courses bien faites ppur permettre de dire
qu'il est le champion attendu. Le Calvez
a gagné le Critérium du Printemps, et il a fait,
dans Bordeaux-Paris, la course dont on a
gardé le souvenir. \ ,
Il était troisième dans le Grand Prix des
Nations. Il avait été quatrième dans Paris-
Tours, ce qui nous amène a parler de son
gagnant. Moineau, qui se trouve en somme à
égalité de victoires, dans l'ensemble des courses
qui nous préoccupe, avec Benoît Faure qui
gagna Pans-Caen. Mais Moineau a aussi
gagné Paris-Limoges. Et il y a Lapébie qui
gagna une étape du Tour et dont nous par-
lerons tout à fheure.
Nous arrivons alors au gagnant du Crité-
rium des As. Nous ne considérons pas cette
belle épreuve comme une grande course sur
route. Nous estimons que toute épreuve de
ville à ville est infiniment plus routière que
la course derrière entraîneurs autour de
l'hippodrome de Longchamp. Mais Terreau
a gagné des épreuves sur route, des épreuves
régionales déjà intéressantes : le Grand Prix
de Saint-Nazaire dans lequel il battit Archam-
baud, Spekltcr et Lapébie ; le Circuit de
Saône-et-Loire ; le Grand Prix d'Epemay ;
Dijon-Nancy ; le Circuit de Sainte-Sayine.
Il était cinquième'du Grand Prix des Nations.
Et il est le recordman de l'heure sans entraî-
neur des indépendants avec 42 km. 172.
Cest l'espoir, un grand espoir de l'an pro-
chain, plus que peut ljêtre Louviot, son cama-
rade d'équipe, qui 'compte trois victoires
dans des épreuves régionales, qui était onzième
de Paris-Caen, et troisième des Aiglons.
Il nous reste à citer Antonin Magne et Jean
Bidot, gagnants de courses régionales, le
premier ayant été second du championnat de
France ; le second premier Français du Circuit
de Paris, gagnant de Paris-Angers et surtout
d'un l aris-Vtchy difficile; Spekher, sixième du
Critérium du Printemps, second du Grand
Prix Wolber, troisième de Paris- Rennes : quant
à Charles Pélissier, il a très peu couru sur
route.
Il nous reste enfin à conclure.
Nous avons Leducq. homme du Tour de
France, qui en gagna deux et qui pourrait
bien en gagner un troisième.
Nous avons Archambaud aux aptitudes
multiples, et qui sera aussi bien un homme du
Tour qu'un coureur contre la montre ou
qu'un coureur d'omnium. C'est un champion
indiscutablement et le grand espoir français.
Ne faisons pas fond sur Barthélémy qui
aura sans doute connu sa meilleure année en
1932, ce qui lui vaut son classement dans ce
palmarès de l'année. Et croyons que Godinat
est dans le même cas.
Nous arrivons ainsi 4 un autre jeune. Le
Calvez, qui va pouvoir, l'an prochain, être
lui-même, puisque dès aujourd'hui libéré.
Le Calvez était déjà, en 1931. un homme du
Tour de France et un' homme de .Bordeaux-
Paris. II. a montré en 1932 qu'il l'était resté.
Sa course contre là montre dans le Grand Prix
des Nations est magnifique. S'il me fallait
choisir, quant aux espoirs qu'ils donnent,
entre Le Calvez et Archambaud, je serais
un peu hésitant. Et je crois que, à la réflexion,
f adopterais Le Calvez.
Pour Terreau c'est comme l'on dit une
autre paire de manches — de manches d'om-
nium, peut-être. Je ne vois pas en lui le grand
champion de la route. Il peut jouer on rôle
de premier plan dans certaines épreuves rou-
tières. Mais il sera sur piste, quand il le vou-
dra, un excellent coureur d'onunum et même,
si l'envie lui en prend, de demi-fond.
Je crois plus à Spekher comme routier.
A Spekher et Lapébie, troisième du Wolber.
et qui a fait en somme un très beau Tour de
France après avoir paru en difficultés au début.
Je crois aussi en Gabard, cmautème du
Wolber et surtout neuvième du Circuit de
Paris après une bien belle course, et en Louviot,
encore qu'il soit d'un bien petit modèle, mais
qui n'en a pas moins très bien couru dans le
Tour d'Italie.
Et il nous restera à attendre les exploits
des jeunes qui doivent passer pros et qui
nous feront en les citant donner le palmarès
delà catégorie des amateurs et indépendants :
Mithouard, gagnant de Paris-Evreux, qua-
trième des Aiglons ; Bono, champion de
France des aspirants ; Noret, gagnant du
Critérium des Comingmen ; Chôcque, troi-
sième du Championnat du Monde. Et encore,
éventuellement et pour plus tard peut-être :
Foumier, Lucien Weiss. Parizet, Jaminet.
D'autres encore. Ils sont trop.
Car — et nous pourrons résumer ainsi —
nous avons eu une année moyenne. Mais nous
avons plus d'espoirs que nous n'en avons
jamais eu. Et le début de la saison prochaine
nous verra infiniment mieux armés que nous
ne le fûmes depuis bien longtemps.
Ben* Bierre.
LE GRAND PRIX CYCLO-SPORT (de notre envoyé spécial). — En haut de la cote de Saint-Oyr, les concurrents viennent de virer en direction de Bois-d'Arcy. C'est pea
après cet endroit «ne Laronlandie et Goartenoux devaient tenter leur écaapeade «ni d'aillenrs ne rénssit pas.
BUFFALO : Critérium national d* demi-fond. — An coars de la première
manche, Lacqmehay va passer Paillard sans trouver une grande résistance.
BUFFALO : Coupe d'Europe de vitesse (dernière épreuve). — Après la course,
Gérardin (à gauche), vainanear d* U jemrnée etde l'éprenve, et Scherens.
LE GRAND PRIX CYCLO-SPORT (de notre envoyé spécial). — Le gros dm peloton
à la poursuite de Driancoort, Amet et Ver, paaee devant le château d'Amulevflle.
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