Titre : L'Extrême-gauche (Alliance radicale-socialiste) : paraissant le dimanche
Auteur : Alliance radicale-socialiste. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saint-Mandé)
Date d'édition : 1904-03-05
Contributeur : Brousse, Émile (1850-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327724822
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 mars 1904 05 mars 1904
Description : 1904/03/05 (A1,N5). 1904/03/05 (A1,N5).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55024110
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-4969
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/12/2010
Première Année - Numéro 5 PAlUlT LE SAMEDI S Mars 1904
L'EXTRÊME-GAUCHE
est en vente chez tous les
marchands de journaux et
dans tous les Kiosques et
chez Mt Graisser, déposi-
taire, 35, quai de l'Hôpital, j
■ ■ - ■ ■ .--.;. i
Nous rappelons aux organisa-
tions, aux comités politiques, aux ^
syndicats et aux groupes d'études
sociales que ce journal est une tri- ■
butie libre où toutes les opinions
républicaines et socialistes peuvent ,
• se faire entendre.
'■ '.- \ -'■■; •■■;- : - " : : _ ; F
j,
Les Baw flu Caoui ;
J'ai rencontré un très vieux cànut '•
de la Croix-Pousse, iih brave homme d
qui a fait la coup de feu à Paris en '-V
185f, et voici ce qu'il m'a dit: P
- -*- Citoyen, je viens de lire une affi- .c
che où l'on annonce une . •çonféreuee; il
sur ce sujet : L'affaire Dreyfus et la d
Démocratie. Entre nous, je crois qu'on d
se paie notre tête. Vous souriez? q'
Attendez donc. Qu'est-ce que vous vi
pensez de l'affaire Cyvoci ? w
Vous n'en pensez rien? Diable! ci
Moi, elle me fait faire toutes sortes de si
réflexions. Une chose tout d'abord
nie frappe. Au moment où l'on se se
battait avec acharnement pour la re-; }'*
vision du procès Dreyfus, on répétait qi
à tout propos une parole fort belle : qi
, La consécration d'une injustice, di- ai
sait - on, i provoque fatalement les to
pires désordres dans une société. » tQ
Au nom de quoi on concluait avec pa
raison qu'il fallait se prôrionci.r pour qu
ou contre, et que les indifférents bo
étaient des jlâches. Alors, les petits en
ont marché avec le même entrain tit
que les grands, et les plus obscurs ont an
fait, dans leur sphère et suivant leurs rei
forces, la même besogne que les plus iei
illustres. Moi qui vous parle, j'ai été , fus
de tous les meetings de protestation, de
J'ai dû cogner quelquefois, mais le Co
plus souvent, j'ai attrapé des coups. 1
C'est tout ce que l'affaire Dreyfus ni'
m'a rapporté. est
Je ne regrette rien. Ce que j'ai est
fait, je suis prêt à le refaire, encore .111
que je ne sois plus qu'un vieux près- un
que impotent; Mais je voudrais bien pa
ne pas être dupe. Or, expliquez moi vé,
çà, je vous prie, pai
Cyvpct a été condamné à mort pour pat
un article de journal, ce qui était déjà clu
excessif. On a commué sa peine et on : d'ir
l'a expédié au bagne. gai;
Bt vous avez beau dire, pour un ficji
innocent la société des forçats, çà: peii
vaut l'effrayante solitude de l'île'du' pro
Diable. Quand je pense ce que Cy- poi
voct'adû endurer, çà nié fait frémir. çin<
Enfin, passons. Il est gracié depuis à d<
longtemps et l'on sait qu'il n'est pas que
l'auteur de l'article qui l'a fait condam- 0
ner. L'article est d'un autre qui a un
s~ reconnu l'avoir écrit. Estrce un fait; viei
nouveau, monsieur?Moi, le ne con-; fait!
nais pas grand chose aux finasseries crat
de la procédure, mais j'ai comme une l'afi
idée que si l'on me frappe pour^ un rien
acte dont un tiers se dit responsable, d'hi
il y a là un fait nouveau, et qu'il ne ne v
peut pas y avoir de fait plus impor- les
tant que ce fait là. Si je me trompe, àifai
qu'on me le prouve. Mais si on me le je di
prouve, il restera à me démontrer I lem<
[E- 9ae la justice a quelque chose de
ft commun avec le bon sens/
Eh bien ! qui donc s'intéresse à Cy-
®t voct? Quelques. groupements socia-
et' listes, et c'est tout'. On sait que celle
• fois là « consécration d'une injustice >
n'empêcherait personne de dormir.
il» Et l'on semble dire à Cyvoct qui de-
mande la revision de son procès :
a Qu'est-ce qu'il vous faut donc?
„ Nous vous avons condamné à mort,
a- . - - ■■ f ■
mais nous avons commue votre peine.
IX
Vous de\ez vous estimer heureux
d'avoir encore la tête sur les épaules.
Nous vous avons rappelé du bagne
, où vous auriez pu mourir de mala-
die, de révolte ou de désespoir. Vous
voilà parmi lés honnêtes gens, choyé
• par des amis à qui vos tortures im-
méritées vous rendent plus cher. Si
,i vous demandez autre chose, c'est
I vraiment que vous n'êtes pas raison-
nable.'» je:pense bien!
Qu'est-ce donc que Cyvoct a contre
!t lui ? Son crime est-il d'être pauvre et
le dé n'être pas officier ? ou bien de-
n vons-nOus croire qu'il y a deux com-
partiments pour les condamnés inno-
i- cents : celui des condamnés auxquels
;e il est humain de s'intéresser et celui
a des condamnés^ auxquels il convient!
H d'opposer ce visage glacial et morne'
? qu'on montre aux: raseurs ? J'ai sou-J
.s"; vent entendu dire que ia justice est
une espèce de, loterie .Je . finirai par
! croire qu* la justice est affaire de
e snobisme et de mode. ;
1 En tout cas, j'ai bien le droit d'être
e sceptique quand on me parlé de
-: l'affaire Dreyfus et de l'importance'
t qu'elle a pour la démocratie. Possible
: qu'aux premiers jours; cette affaire
- ait eu une répercussion profonde sUr;
i tout ce qui intéresse le i éuple, sur
> tout ce qu'il aime, sur tout ce qui le
; passionne.Mais il y a belle lurette
r que l'affaire Dreyfus est devenue
s bourgeoise, exclusivement bourgeoise,
s enlendëz-vous ! S'il n'était qu'un pe-
i tit soldat d'un son, s'il n'avait pas des
; amis très influents dans les minisfè-
i res, les salons, la magistrature et ail-
i leurs, on dirait aujourd'hui à Drey
fus ce mot que Ton est, sur le point
dédire à Cyvoct : Raseur ! Et voilà.
Comprenez si vous pouvez.
Il y a dans un roman étranger qu'on
m'a fait lire autrefois une parole qui;
est terriblement juste : « La misère
est un crime. > C'est l'exacte vérité.
Il ne faut pas même se mêler d'être
■ un condamné innocent quand on n'a
pas lé sou. Nous en avons eu là preu-
ve, il n'y à pas longtemps : je veux
parler de l'aventure de .Rabier,: ce "'
pauvre homme qui fut envoyé en ré- '
clusion grâce à la partialité d'un juge
d'instruction qui, s'il n'est pas un vUl- (
gaire imbécile, ne peut être qu'un <
fichu coquin. Rabier a eu toutes les <
peines du monde à faire réviser son 4
procès, On lui a collé dix mille francs
pour l'indemniser de ses quatre ou
cinq ans de réclusion. Cà met l'année -
à deux mille francs. Vous m'avouerez
que ce n'est pas cher.
On jfcrà la même chose demain pour "
un autre innocent pauvre. Qu'on ne „
vienne donc pas me parler des bien- «
faits qui sont résultés pour ia: démo- «
cratiede la secousse sociale que fut ■••
l'affaire Dreyfus. La démocratie n'y a
rien gagné ; c'est à refaire. Aujour- ((
d'hui, grâce à quelques uns que je a
neveux pas nommer parce que vous «
les connaissez mieux que moi, cette (<
affaire a pris un caractère de caste,
je dirais presque un .caractère : spécia- „
lement mondain. Elle est encore la «
de principale préoccupation de quelques
ligues, et ces ligues ont toujours la
2y- prudence d'ajourner des affaires du
sia- même/^ënre, moins importantes évi-
Ue demment,mais tout de même pnssan-
e >; tes, au moins pour les victimes, et cela
iir. parce qu'il ne faut pas créer de diffi-
ie- cultes au Ministère. La bonne blague!
s : Avec çà qu'on se gênait il y a deux ou
c? trois ans !
rt, La vérité est qu'il y a là même
Le. somme d'iniquités sous tous les gou-
ux vernements. :. C 'est une constatation
JS. qu'on ne devrait pas nous obliger 4
ne fairrt. Tant pis pour les aimables sires
a- qui l'imposent à notre tsprït Une
us autre fois ils feront vainement appel
yé à la démocratie qui n'est pas, comme
n- ils on t l'air de le croire, une collection
Si de poires.
st Ayant ainsi parlé, le vieux canut se
h- mit à rire, haussa les épaules et s'é-
loigna d'un pas lourd et,las.
re Jean TMBAEDT.
n- Voir à la 2Ç page les rensei-
°"! gnemeiits concernant les
is; "■
PRimeS GRATUITES
te 1 -,: .•.■•'':■•■••' ---«k->i..*.-
j.; que nous offrons à tous, nos leç-
9t teurs sans aucune combinai-
ir son de leur part.
L'Elecrion de Grenofiie
e' ... ,...
Il faut, je lé dis sans détour* nous
e réjouir franchement du résultat du
r; scrutin dé dimanche à l'occasion de
r l'élection de la vallée, quelles' que
e soient nos préférences personnelles.
Oui. il faut nous réjouirdu succès du
e citoyen Zévaès parce que son triomphe
e a plongé dans la consternation et a mis
, en fureur cléricaux et réactionnaires
- de tout acabit.
8 LeiVouwWis/épleure :
« La victoire de Zévaès au second tour
« ne peut faire aucun doute, puisqu'il
« dépasse de 4.103 voix le candidat le
« plus favorisé après lui et puisque
t « l'accord entre ses adversaires ne sa. -
, « rait jamais être si complet sur un
« nom quelconque que lui-même ne
« doive pas obtenir la majorité même
« absolue au scrutin du 13 mars. »
': « Ce sera sa revanche delà défaite
! « que M.. Pichat lui infligeait il y a
« deux ans dans là circonscription
,« nord ouest de Grenoble. » \
« Comme bien d'autres, l'élection du
« 28 février «st grosse d'enseigne- |
« ments. » ■ ' ..?
« On doit y trouver, non seulement i
« une preuve de l'aveugle engouement 1 1
«des populations pour des théories I
« qu'elles ne comprennent pas ! ! mais. ]
«une-preuve aussi de l'influence que '*
«l'administration exerce sur ellespour
« les faire voter; et de la décadence. \
« irrémédiable du prestige des soi-di- y
« sant modérés. »
« Peu à peu ceux-ci se livrent tout à; ç
« la révolution. » t"
LeSaiut Public vitupère, les mode- c
rés : n
« Nous ne croyons pas qu'un fait "J!
« électoral plus triste et plus démorali- „
«sant que celui dont la première cir- t<
« conscription législative de Grenoble
« vient d'être témoin se puisse imagi- U
« ner. » d'
............. .•.,,..................... à
« Aujourd'hui, quelques-uns d'entre él
(< eux (des modérés) se rétractent déjà n
«et se replient, hypocritement sur les'
« principes pour excuser un acte de ai
« lâcheté et de stupidité. Oh ! le commo-: n
« de oreiller que l'intransigeance! Une ^
«, leur suffit donc pas que Zévaès soit le' p,
' « candidat dé Jaurès et de M. Combes tr
« pour les déterminer à un acte de cou
« rage? ri
i
Iques « Mieux vaut, nous nous honorons
PS ia « pour notre part de le proclamer une
, ju « fois de plus, avaler des crapauds que
°. . « du poison. »
evi" Le Rappel lance son cri de guerre
isan-^ qui, probablement restera sans écho !
cela « Le suffrage universel est une forte-
diffi- « resse qui se conquiert de haute lutte,
-ygj « Ce n'est pas en gémissant, en nous
s « croisant les bras, en faisant retentir
xou « Tair de malédictions, que nous ramè-
« nerons le pays à une plus saine notion
iême « de la liberté et de ses intérêts. Imi-
jou- « t°ns nos adversaires qui sont pro-
lion « pagandistes acharnés ; répandons les
« journaux de combat, les seuls qui
e* * « comptent à une heure où paysans et
lires « ouvriers, citadins et villageois font
Une « delà politique et se passionnent pour
ppel « la politique. Avec le journal il faut
orne <( cr^er des comités dans chaque villa
« ge, organiser des réunions, faire de
4°n « l'agitation. »
« Voilà ce que font les socialistes
itse s'é- « leurs succès. Aurons-nous moins d'é
« nergie que les Zévaès et les Jaurès,
« quand il s'agit des intérêts supérieurs
• «delà Patrie, delà République et de
Hçj « la Liberté î
; Je trouve tout cela parfait.
?ei- Puisque l'élection de Zévaès est;
considérée comme une, calamité par:
: nos advërsaires/C'est donc qu'ils redou-;
«■ tent son action au Parlement.
S j Cést uûe raison, pour nous, de croire
w que cette action sera utile à la Républi
>•--*---->qtte'jBt^ encore^plus au^'Socialisme.
*Ç" Edouard ARNAUD.
ai-; ^mmm^mmm^^m '
E LETTRE
au citoyen BRUNARD, député
Citoyen député,
, Souffrez qu'un groupe de travailleurs
™a qui, par leur bulletin de vote, vous ont
du donné mandat de les représenter au
de Parlement. Vous fassent part, àujqur-
iue d'hui, à l'aide de ma modeste plume,
de certaines inquiétudes' qu'on leur a
clu fait concevoir à votre égard.
>he Surtout, n'allez pas vous imaginer,
njg , citoyen député, en lisant ce début, que
_ vous avez affaire à des ennemis dégui-
sés! Non, nous sommes des amis; et.
d'ailleurs, vous vous en convaincrez de
suite, si vous connaissez cet aphorisme
,ur de Dumas fils : « Avec les amis, on ne
i'il se gêne pas, on les gêne. » j
j„ Non pas que nous ayons, le moins du '}
monde, l'intention dé vous gêner, mais ]
bien celle de ne pas nous gêner avec ,
l" vous. Vous allez en juger. !
UQ; Or donc, citoyen député, nous som- (
ne mes inquiets, et nous voudrions vous ,
ne voir dissiper nos craintes par une de ,
ces affirmations nettes et précises qui ',.
[te sont comme la parure morale de l'hom-
a nie politique loyal. c
j_ ; Mais vous devez vous demander Où j
nous voulons en venir ? J'entrerri donc g
de suite en matière. t
m La rumeur publique,.citoyen député, j
e" . prétend que vous brigueriez de nou-
veau un siège au Conseil municipal, au t
Qt mois de mai prochain. Et cette nouvel • £
at le, je vous le dis carrément, nous sur- j(
5S prend et nous émeut au point que nous p
j8 refusons à y ajouter la moindre créan- j.
.-■ • ce. Elle est sûrement l'oeuvre d'un fu- £
_; miste des « grandes cheminées ». On ne n
; peut être des « grandes cheminées », S(
f- n'est-ce pas, sans être un fumiste I Çà ^
l*. va de soi 1
Non, on ne nous fera pas croire $
à comme cela que vous, qui avez sollici-
té des travailleurs de là Guillotière
; l'honneur de les représenter à la s
'■■ Chambre, vous puissiez penser mainte-
nant à les lâcher pour conserver le
t privilège peu enviable de vous faire T
: engueuler de temps en temps par Au- T
L", gagneur- Car Augagnèur — c'est no- 1
'"• toire -r- a horreur des supériorités,
e Mais si encore, on se bornait à pré-
-' tendre que vous voulez être, à la fois,
député à Paris et conseiller municipal }éi
. à Lyon! Ce serait pourtant déjà joli, jg/
ai étant donné que vous n'avez pas, que Pi
i nous sachions, le don d'ubiquité. p£
s Hélas 1 la rumeur publique ajoute 8a
3 autre chose, autre chose qui n'est pas i»,
.; mince et qui, véritablement, nous en
! «bouche un coin », comme vous dites
:, à la btasserie Charroin quand votre ^
' partenaire à la manille possède les qua-
} tre dix, pr
Et savez/vous ce qu'elle ajoute, la na
rumeur publique ? Non, nous vous le de
;ons donnons en cent, en mille. C'est ren-
une versant ! C'est aussi énorme que Chè-
que vrot lui-même 1
Eh bien, citoyen député, on prétend
» que, une fois élu conseiller, vous ne
'", vous représenteriez pas à la députation,
lD 0 ' votre mandat achevé. Et voici la com-
rte" biuaison machiavélique qu'on vous
tte. prête :
ous Une fois réinstallé à la Mairie, ce qui
ntir vous permettra d'entretenir votre po-
mè- pularité. vous jouerez au désintéresse-
jon ment, aux prochaines élections législa
„•. tives, en paraissant sacrifier votre
siège sous prétexte de faciliter un con-
, centration du bloc ou d'être agréable
Ies à une personnalité politique. Ensuite,
9ui en compensation de ce sacrifice' vous
set échangeriez lé ruban violet, vraiment
ont trop commuû depuis que Trouillot a
nir- passé à Villeurbanne, contre lé ruban
aut muge beaucoup mieux porté ; exem-
lja. pie : M. Frédéric Robin Enfin. — te-
de néz vous bien'! — vous entendriez tout
simplement décrocher un siège au
Luxembourg, lors du renouvellement
tes partiel du Sénat !
de Vous admettrez, citoyen député, que '
l'é nous avons lieu d'être « estomaques » !
es,. ; Nous qui supposions queTécharpe à i
jrs glands d'or était vos rêves réalisés I
,je Nous qui pensions que vous vouliez
mourir député de la Guillotière pour ;
avoir, comme Guichard, votre nom ,.}
aux angles d'une place, ou même, com- .
est; me le « brave capitaine » Thiers, votre '
)ar buste danë un sqùàré de l'arrondisse- (
.„. ment ! <
Non, ce n'est pas possible : vous, un i
descendant de Machiavel Mis en ont de
Lre ^«uvaises, les «grandes chem nées » ! c
»li " Nous sommés persuadés que vous t
' n'êtes pas si ambitieux qu'ils essaient t
de le-faire croire. r
D'ailleurs, entre nous, vous n'avez ■ '
■I pas précisément à vous plaindre du '"~
suffrage universel. l
: Pour être entré fort tard dans l'arène c
politique et'encore après avoir « fait, F
. . vos.affaires» comme vous le dites
le vous-même, n'êtesrvous pas, à l'heure r
actuelle : conseiller d'arrondissement, i(
conseiller municipale, officier d'aoàdé- D
mie, président du Denier des Ecoles, ^
rs député,, etc., etc; Bl
al Pour un ouvrier de la dernière heu- D
*u re,. ce n'est pas trop mal, n'est ce pas ? ^
T' Vous avez des « capacités»,— c'est ci
e* entendu,—mais enfin tous vos man- si
a dats doivent bien les épuiser ?
Sénateur ? Nons ne marchons pas. éi
r' Fumistes, va ! 8(
ie Seulement, voilà ; On commence à C(
L|' np,us poser des questions, parce que ,j(
*• nous avons voté à bulletin ouvert pour
Ie vous. Et nous voudrions pouvoir ré- ^
16 pondre à ces questions. bl
16 Songez, citoyen député, que lorsque r«
nos camarades d'atelier ou nos amis et
.u nous incitaient à voter pour Abel, pourv
18 Moutet ou pour Froumajou, nous m
c ayons protesté de votre désintéresse-
ment pour la chose publique, de votre
'" déyouement à là classé ouvrière. Et,
,s maintenant, il nous fa idrait reconnal-
e. .fre que nous,nous sommes f... ichés
11 ' dedans. Çà serait pénible avouez le.
l" Aussi, nous comptons bien, citoyen t0|
débuté, qiié vous allez, sans perdre une
a. , minuté, confondre vos adversaires en
c affirmant publiquement que lés inten-
tions qu'on vous prête constituent une or
• impudente calomnié. p^
Vous leur direz que vous n'entendez
1 pas être un conseiller municipal hono-
raire et que, trop fier de représenter cei
les travailleurs de la Guillotière, au vii
5 Palais Bourbon ..vous n'abandonnerez
jamais le poste de combat où notre en
. confiance vous a placé et où elle vous ■ -
' maintiendra, quoi qu'en disent certains *,
1 socialistes qui ne sont jamais contents *e'
' de rien ni de personne. soi
Dans cet espoir, nous vous prions coe
d'agréer, citoyen député, etc. »e
Un électeur de la 3m: .
^ . .^^^^^ , . .,,,,,. _ ^
(
*+-..' mê
Trahison à la Bourse tfu travail '
~~ suc
Dimanche dernier 28 février, sous ieu
lés àuspicé3 de la section adhérente à nus
la Fédération socialiste du Rhône du gep
Parti socialiste de France, le citoyen nou
Paul Constans, député dé l'Allier, fai- crQ,
sait une, conférence publique et contra ue'
dictoire qui avait attiré près de quatre j,
cents citoyens, tant de la Demi Lune aif
que des communes voisines. et.
A l'offre faite aux contradicteurs de J1""
prendre la parole, une vingtaine de "t*e
nationalistes cléricaux déléguèrent l'un sect
dés leurs. «I
en- Ce fut M. Jbssier, directeur du iîap-
|ie- pel Républicain, ancien candidat na-
tionaliste, clérical, patriote, libéral,
ind progressiste et réactionnaire dans la
°e 9» circonscription du Rhône aux éléc-
m' tions égislatives dernières.
)U3 Comme contradicteur, il ne contredit
rien du tout,
lui Mais, parmi une avalanche de mots
50- par lesquels il affirmait son amour du
se- peuple, une déclaration d'une extrême
•a importance lui échappa. Comme il se
£e déclarait partisan des syndicats, le
jle citoyen Constant, interrompant, lui
te cria: « Oui, mais des syndicats jau-
Ug nés ! »
,nt — Non, reprend M. Jossier, nous
a sommes partisans des syndicats rouges,
an La preuve c'est qu'à l'heure actuelle,
n- nous aaonn de nos amis qui sont secré-
:e" taires à la tiourse du travail de Lyon.
~f — Vous êtes partisans des syndicats
Qt rouges, interromp à nouveau Constant,
à la condition qu'ils combattent le so-
ae cialisme. ».
i)! M. Jossier répondit par un geste
à d'assentiment.
Il est donc prouvé aujourd'hui que
82 M. Jossier, ex-candidat nationaliste,
^ clérical, patriote, libéral, progressistev
™ réactionnaire et directeur du très na-
rg tionaliste journal le Rappel Républi-
Q. cain, et ses coreligionnaires politiques
ont à la Bourse du travail de Lyon des
m amis y jouant un rôle important,
le . Les tentatives faites avec les syndi*
I ! cats jaunes ayant échoué, ils se sont
•s rabattus, non pas sur des syndicats
II rouges, mais sur des syndiqués de
,z même couleur. Cela prouve que la
u ,cpu|eurn'e3t pour rien dans ierçonvic-
tions et que le rouge le plus Vif peut
e cachef les hontes et les trahisons les
Lt plus odieuses.
is Mis en demeure de citer des noms,
e l'imprudent M. Jossier se défila. Nous
r< le sommons aujourd'hui de s'exécuter
|" pour ne pas laisser planer Tin juste
• soupçon sur des camarades parfaite-
ment honnêtes. Des noms courent sur
1 toutes les lèvres et c'est l'heure de pré-
t ciser. Si M. Jossier se dérobe, nous
- suppléerons à sa mauvaise volonté.
La déclaration fut formelle et sans
équivoque ; nous réclamons impérieu-
sement les noms des traîtres qui, sous
|' couvert de socialisme et de syndica-
„ lisme.fontà la Bourse du travail be-
sogne pour le compte du Rappel Répu-
blicain de M. Jossier, nationaliste, libé-
> rai, patriote, progressiste, républicain
i et réactionnaire, ainsi que de ses amis.
Jean VOILLOT.
—■■——■——^^^^——
Et Nlni?
Pas venue, l'Eugénie Buffet !
Resté à Paris, Gaston Méry, qui,
tout antisémite qu'il se dit, n'est pas
un imbécile.
Si bien qu'il n'y avait aucun des
orateurs annoncés à la réunion des
Folies-Bergère !
Nous aurions voulu voir la tête de
ceux qui avaient marché de leurs
vingt sous !
Mais ce n'est pas tout. Les jeunes
enflammés du Jeune Républicain de-
vaient vouloir s'arracher entre eux
Tétoile de Montmartre. Chacun d'eux
songeait sans doute à lui offrir son
coeur... et le reste. Or, comme elle
n'est pas venue, ils se sont battus.
C'est le Nouvelliste qui nous l'ap-
prend, non sans beaucoup de malice.
On n'aime pas bien les étourneaux,
même,cléricaux, au Nouvelliste. Et il
le laisse entendre en ces termes :
« Cette conférence n'a pas eu le
succès qu'espéraient ses organisa-
teurs. Des dissentiments sont surve-
nus entre les divers groupes de jeunes
gens de l'oppositibn républicaine;
nous ne les apprécierons pas, car nous o
croyons que ces dissentiments ne sont
que passagers ; les petits froissements
d'amour-propre seront vite oubliés
et tous les jeunes se retrouveront
unis dans le vaillant combat pour la
liberté^ et pour la patrie contre les
sectaires et les sans-patrie.
« Les orateurs annoncés, M M. Gaston
L'EXTRÊME-GAUCHE
est en vente chez tous les
marchands de journaux et
dans tous les Kiosques et
chez Mt Graisser, déposi-
taire, 35, quai de l'Hôpital, j
■ ■ - ■ ■ .--.;. i
Nous rappelons aux organisa-
tions, aux comités politiques, aux ^
syndicats et aux groupes d'études
sociales que ce journal est une tri- ■
butie libre où toutes les opinions
républicaines et socialistes peuvent ,
• se faire entendre.
'■ '.- \ -'■■; •■■;- : - " : : _ ; F
j,
Les Baw flu Caoui ;
J'ai rencontré un très vieux cànut '•
de la Croix-Pousse, iih brave homme d
qui a fait la coup de feu à Paris en '-V
185f, et voici ce qu'il m'a dit: P
- -*- Citoyen, je viens de lire une affi- .c
che où l'on annonce une . •çonféreuee; il
sur ce sujet : L'affaire Dreyfus et la d
Démocratie. Entre nous, je crois qu'on d
se paie notre tête. Vous souriez? q'
Attendez donc. Qu'est-ce que vous vi
pensez de l'affaire Cyvoci ? w
Vous n'en pensez rien? Diable! ci
Moi, elle me fait faire toutes sortes de si
réflexions. Une chose tout d'abord
nie frappe. Au moment où l'on se se
battait avec acharnement pour la re-; }'*
vision du procès Dreyfus, on répétait qi
à tout propos une parole fort belle : qi
, La consécration d'une injustice, di- ai
sait - on, i provoque fatalement les to
pires désordres dans une société. » tQ
Au nom de quoi on concluait avec pa
raison qu'il fallait se prôrionci.r pour qu
ou contre, et que les indifférents bo
étaient des jlâches. Alors, les petits en
ont marché avec le même entrain tit
que les grands, et les plus obscurs ont an
fait, dans leur sphère et suivant leurs rei
forces, la même besogne que les plus iei
illustres. Moi qui vous parle, j'ai été , fus
de tous les meetings de protestation, de
J'ai dû cogner quelquefois, mais le Co
plus souvent, j'ai attrapé des coups. 1
C'est tout ce que l'affaire Dreyfus ni'
m'a rapporté. est
Je ne regrette rien. Ce que j'ai est
fait, je suis prêt à le refaire, encore .111
que je ne sois plus qu'un vieux près- un
que impotent; Mais je voudrais bien pa
ne pas être dupe. Or, expliquez moi vé,
çà, je vous prie, pai
Cyvpct a été condamné à mort pour pat
un article de journal, ce qui était déjà clu
excessif. On a commué sa peine et on : d'ir
l'a expédié au bagne. gai;
Bt vous avez beau dire, pour un ficji
innocent la société des forçats, çà: peii
vaut l'effrayante solitude de l'île'du' pro
Diable. Quand je pense ce que Cy- poi
voct'adû endurer, çà nié fait frémir. çin<
Enfin, passons. Il est gracié depuis à d<
longtemps et l'on sait qu'il n'est pas que
l'auteur de l'article qui l'a fait condam- 0
ner. L'article est d'un autre qui a un
s~ reconnu l'avoir écrit. Estrce un fait; viei
nouveau, monsieur?Moi, le ne con-; fait!
nais pas grand chose aux finasseries crat
de la procédure, mais j'ai comme une l'afi
idée que si l'on me frappe pour^ un rien
acte dont un tiers se dit responsable, d'hi
il y a là un fait nouveau, et qu'il ne ne v
peut pas y avoir de fait plus impor- les
tant que ce fait là. Si je me trompe, àifai
qu'on me le prouve. Mais si on me le je di
prouve, il restera à me démontrer I lem<
[E- 9ae la justice a quelque chose de
ft commun avec le bon sens/
Eh bien ! qui donc s'intéresse à Cy-
®t voct? Quelques. groupements socia-
et' listes, et c'est tout'. On sait que celle
• fois là « consécration d'une injustice >
n'empêcherait personne de dormir.
il» Et l'on semble dire à Cyvoct qui de-
mande la revision de son procès :
a Qu'est-ce qu'il vous faut donc?
„ Nous vous avons condamné à mort,
a- . - - ■■ f ■
mais nous avons commue votre peine.
IX
Vous de\ez vous estimer heureux
d'avoir encore la tête sur les épaules.
Nous vous avons rappelé du bagne
, où vous auriez pu mourir de mala-
die, de révolte ou de désespoir. Vous
voilà parmi lés honnêtes gens, choyé
• par des amis à qui vos tortures im-
méritées vous rendent plus cher. Si
,i vous demandez autre chose, c'est
I vraiment que vous n'êtes pas raison-
nable.'» je:pense bien!
Qu'est-ce donc que Cyvoct a contre
!t lui ? Son crime est-il d'être pauvre et
le dé n'être pas officier ? ou bien de-
n vons-nOus croire qu'il y a deux com-
partiments pour les condamnés inno-
i- cents : celui des condamnés auxquels
;e il est humain de s'intéresser et celui
a des condamnés^ auxquels il convient!
H d'opposer ce visage glacial et morne'
? qu'on montre aux: raseurs ? J'ai sou-J
.s"; vent entendu dire que ia justice est
une espèce de, loterie .Je . finirai par
! croire qu* la justice est affaire de
e snobisme et de mode. ;
1 En tout cas, j'ai bien le droit d'être
e sceptique quand on me parlé de
-: l'affaire Dreyfus et de l'importance'
t qu'elle a pour la démocratie. Possible
: qu'aux premiers jours; cette affaire
- ait eu une répercussion profonde sUr;
i tout ce qui intéresse le i éuple, sur
> tout ce qu'il aime, sur tout ce qui le
; passionne.Mais il y a belle lurette
r que l'affaire Dreyfus est devenue
s bourgeoise, exclusivement bourgeoise,
s enlendëz-vous ! S'il n'était qu'un pe-
i tit soldat d'un son, s'il n'avait pas des
; amis très influents dans les minisfè-
i res, les salons, la magistrature et ail-
i leurs, on dirait aujourd'hui à Drey
fus ce mot que Ton est, sur le point
dédire à Cyvoct : Raseur ! Et voilà.
Comprenez si vous pouvez.
Il y a dans un roman étranger qu'on
m'a fait lire autrefois une parole qui;
est terriblement juste : « La misère
est un crime. > C'est l'exacte vérité.
Il ne faut pas même se mêler d'être
■ un condamné innocent quand on n'a
pas lé sou. Nous en avons eu là preu-
ve, il n'y à pas longtemps : je veux
parler de l'aventure de .Rabier,: ce "'
pauvre homme qui fut envoyé en ré- '
clusion grâce à la partialité d'un juge
d'instruction qui, s'il n'est pas un vUl- (
gaire imbécile, ne peut être qu'un <
fichu coquin. Rabier a eu toutes les <
peines du monde à faire réviser son 4
procès, On lui a collé dix mille francs
pour l'indemniser de ses quatre ou
cinq ans de réclusion. Cà met l'année -
à deux mille francs. Vous m'avouerez
que ce n'est pas cher.
On jfcrà la même chose demain pour "
un autre innocent pauvre. Qu'on ne „
vienne donc pas me parler des bien- «
faits qui sont résultés pour ia: démo- «
cratiede la secousse sociale que fut ■••
l'affaire Dreyfus. La démocratie n'y a
rien gagné ; c'est à refaire. Aujour- ((
d'hui, grâce à quelques uns que je a
neveux pas nommer parce que vous «
les connaissez mieux que moi, cette (<
affaire a pris un caractère de caste,
je dirais presque un .caractère : spécia- „
lement mondain. Elle est encore la «
de principale préoccupation de quelques
ligues, et ces ligues ont toujours la
2y- prudence d'ajourner des affaires du
sia- même/^ënre, moins importantes évi-
Ue demment,mais tout de même pnssan-
e >; tes, au moins pour les victimes, et cela
iir. parce qu'il ne faut pas créer de diffi-
ie- cultes au Ministère. La bonne blague!
s : Avec çà qu'on se gênait il y a deux ou
c? trois ans !
rt, La vérité est qu'il y a là même
Le. somme d'iniquités sous tous les gou-
ux vernements. :. C 'est une constatation
JS. qu'on ne devrait pas nous obliger 4
ne fairrt. Tant pis pour les aimables sires
a- qui l'imposent à notre tsprït Une
us autre fois ils feront vainement appel
yé à la démocratie qui n'est pas, comme
n- ils on t l'air de le croire, une collection
Si de poires.
st Ayant ainsi parlé, le vieux canut se
h- mit à rire, haussa les épaules et s'é-
loigna d'un pas lourd et,las.
re Jean TMBAEDT.
n- Voir à la 2Ç page les rensei-
°"! gnemeiits concernant les
is; "■
PRimeS GRATUITES
te 1 -,: .•.■•'':■•■••' ---«k->i..*.-
j.; que nous offrons à tous, nos leç-
9t teurs sans aucune combinai-
ir son de leur part.
L'Elecrion de Grenofiie
e' ... ,...
Il faut, je lé dis sans détour* nous
e réjouir franchement du résultat du
r; scrutin dé dimanche à l'occasion de
r l'élection de la vallée, quelles' que
e soient nos préférences personnelles.
Oui. il faut nous réjouirdu succès du
e citoyen Zévaès parce que son triomphe
e a plongé dans la consternation et a mis
, en fureur cléricaux et réactionnaires
- de tout acabit.
8 LeiVouwWis/épleure :
« La victoire de Zévaès au second tour
« ne peut faire aucun doute, puisqu'il
« dépasse de 4.103 voix le candidat le
« plus favorisé après lui et puisque
t « l'accord entre ses adversaires ne sa. -
, « rait jamais être si complet sur un
« nom quelconque que lui-même ne
« doive pas obtenir la majorité même
« absolue au scrutin du 13 mars. »
': « Ce sera sa revanche delà défaite
! « que M.. Pichat lui infligeait il y a
« deux ans dans là circonscription
,« nord ouest de Grenoble. » \
« Comme bien d'autres, l'élection du
« 28 février «st grosse d'enseigne- |
« ments. » ■ ' ..?
« On doit y trouver, non seulement i
« une preuve de l'aveugle engouement 1 1
«des populations pour des théories I
« qu'elles ne comprennent pas ! ! mais. ]
«une-preuve aussi de l'influence que '*
«l'administration exerce sur ellespour
« les faire voter; et de la décadence. \
« irrémédiable du prestige des soi-di- y
« sant modérés. »
« Peu à peu ceux-ci se livrent tout à; ç
« la révolution. » t"
LeSaiut Public vitupère, les mode- c
rés : n
« Nous ne croyons pas qu'un fait "J!
« électoral plus triste et plus démorali- „
«sant que celui dont la première cir- t<
« conscription législative de Grenoble
« vient d'être témoin se puisse imagi- U
« ner. » d'
............. .•.,,..................... à
« Aujourd'hui, quelques-uns d'entre él
(< eux (des modérés) se rétractent déjà n
«et se replient, hypocritement sur les'
« principes pour excuser un acte de ai
« lâcheté et de stupidité. Oh ! le commo-: n
« de oreiller que l'intransigeance! Une ^
«, leur suffit donc pas que Zévaès soit le' p,
' « candidat dé Jaurès et de M. Combes tr
« pour les déterminer à un acte de cou
« rage? ri
i
Iques « Mieux vaut, nous nous honorons
PS ia « pour notre part de le proclamer une
, ju « fois de plus, avaler des crapauds que
°. . « du poison. »
evi" Le Rappel lance son cri de guerre
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cela « Le suffrage universel est une forte-
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-ygj « Ce n'est pas en gémissant, en nous
s « croisant les bras, en faisant retentir
xou « Tair de malédictions, que nous ramè-
« nerons le pays à une plus saine notion
iême « de la liberté et de ses intérêts. Imi-
jou- « t°ns nos adversaires qui sont pro-
lion « pagandistes acharnés ; répandons les
« journaux de combat, les seuls qui
e* * « comptent à une heure où paysans et
lires « ouvriers, citadins et villageois font
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ppel « la politique. Avec le journal il faut
orne <( cr^er des comités dans chaque villa
« ge, organiser des réunions, faire de
4°n « l'agitation. »
« Voilà ce que font les socialistes
itse
« nergie que les Zévaès et les Jaurès,
« quand il s'agit des intérêts supérieurs
• «delà Patrie, delà République et de
Hçj « la Liberté î
; Je trouve tout cela parfait.
?ei- Puisque l'élection de Zévaès est;
considérée comme une, calamité par:
: nos advërsaires/C'est donc qu'ils redou-;
«■ tent son action au Parlement.
S j Cést uûe raison, pour nous, de croire
w que cette action sera utile à la Républi
>•--*---->qtte'jBt^ encore^plus au^'Socialisme.
*Ç" Edouard ARNAUD.
ai-; ^mmm^mmm^^m '
E LETTRE
au citoyen BRUNARD, député
Citoyen député,
, Souffrez qu'un groupe de travailleurs
™a qui, par leur bulletin de vote, vous ont
du donné mandat de les représenter au
de Parlement. Vous fassent part, àujqur-
iue d'hui, à l'aide de ma modeste plume,
de certaines inquiétudes' qu'on leur a
clu fait concevoir à votre égard.
>he Surtout, n'allez pas vous imaginer,
njg , citoyen député, en lisant ce début, que
_ vous avez affaire à des ennemis dégui-
sés! Non, nous sommes des amis; et.
d'ailleurs, vous vous en convaincrez de
suite, si vous connaissez cet aphorisme
,ur de Dumas fils : « Avec les amis, on ne
i'il se gêne pas, on les gêne. » j
j„ Non pas que nous ayons, le moins du '}
monde, l'intention dé vous gêner, mais ]
bien celle de ne pas nous gêner avec ,
l" vous. Vous allez en juger. !
UQ; Or donc, citoyen député, nous som- (
ne mes inquiets, et nous voudrions vous ,
ne voir dissiper nos craintes par une de ,
ces affirmations nettes et précises qui ',.
[te sont comme la parure morale de l'hom-
a nie politique loyal. c
j_ ; Mais vous devez vous demander Où j
nous voulons en venir ? J'entrerri donc g
de suite en matière. t
m La rumeur publique,.citoyen député, j
e" . prétend que vous brigueriez de nou-
veau un siège au Conseil municipal, au t
Qt mois de mai prochain. Et cette nouvel • £
at le, je vous le dis carrément, nous sur- j(
5S prend et nous émeut au point que nous p
j8 refusons à y ajouter la moindre créan- j.
.-■ • ce. Elle est sûrement l'oeuvre d'un fu- £
_; miste des « grandes cheminées ». On ne n
; peut être des « grandes cheminées », S(
f- n'est-ce pas, sans être un fumiste I Çà ^
l*. va de soi 1
Non, on ne nous fera pas croire $
à comme cela que vous, qui avez sollici-
té des travailleurs de là Guillotière
; l'honneur de les représenter à la s
'■■ Chambre, vous puissiez penser mainte-
nant à les lâcher pour conserver le
t privilège peu enviable de vous faire T
: engueuler de temps en temps par Au- T
L", gagneur- Car Augagnèur — c'est no- 1
'"• toire -r- a horreur des supériorités,
e Mais si encore, on se bornait à pré-
-' tendre que vous voulez être, à la fois,
député à Paris et conseiller municipal }éi
. à Lyon! Ce serait pourtant déjà joli, jg/
ai étant donné que vous n'avez pas, que Pi
i nous sachions, le don d'ubiquité. p£
s Hélas 1 la rumeur publique ajoute 8a
3 autre chose, autre chose qui n'est pas i»,
.; mince et qui, véritablement, nous en
! «bouche un coin », comme vous dites
:, à la btasserie Charroin quand votre ^
' partenaire à la manille possède les qua-
} tre dix, pr
Et savez/vous ce qu'elle ajoute, la na
rumeur publique ? Non, nous vous le de
;ons donnons en cent, en mille. C'est ren-
une versant ! C'est aussi énorme que Chè-
que vrot lui-même 1
Eh bien, citoyen député, on prétend
» que, une fois élu conseiller, vous ne
'", vous représenteriez pas à la députation,
lD 0 ' votre mandat achevé. Et voici la com-
rte" biuaison machiavélique qu'on vous
tte. prête :
ous Une fois réinstallé à la Mairie, ce qui
ntir vous permettra d'entretenir votre po-
mè- pularité. vous jouerez au désintéresse-
jon ment, aux prochaines élections législa
„•. tives, en paraissant sacrifier votre
siège sous prétexte de faciliter un con-
, centration du bloc ou d'être agréable
Ies à une personnalité politique. Ensuite,
9ui en compensation de ce sacrifice' vous
set échangeriez lé ruban violet, vraiment
ont trop commuû depuis que Trouillot a
nir- passé à Villeurbanne, contre lé ruban
aut muge beaucoup mieux porté ; exem-
lja. pie : M. Frédéric Robin Enfin. — te-
de néz vous bien'! — vous entendriez tout
simplement décrocher un siège au
Luxembourg, lors du renouvellement
tes partiel du Sénat !
de Vous admettrez, citoyen député, que '
l'é nous avons lieu d'être « estomaques » !
es,. ; Nous qui supposions queTécharpe à i
jrs glands d'or était vos rêves réalisés I
,je Nous qui pensions que vous vouliez
mourir député de la Guillotière pour ;
avoir, comme Guichard, votre nom ,.}
aux angles d'une place, ou même, com- .
est; me le « brave capitaine » Thiers, votre '
)ar buste danë un sqùàré de l'arrondisse- (
.„. ment ! <
Non, ce n'est pas possible : vous, un i
descendant de Machiavel Mis en ont de
Lre ^«uvaises, les «grandes chem nées » ! c
»li " Nous sommés persuadés que vous t
' n'êtes pas si ambitieux qu'ils essaient t
de le-faire croire. r
D'ailleurs, entre nous, vous n'avez ■ '
■I pas précisément à vous plaindre du '"~
suffrage universel. l
: Pour être entré fort tard dans l'arène c
politique et'encore après avoir « fait, F
. . vos.affaires» comme vous le dites
le vous-même, n'êtesrvous pas, à l'heure r
actuelle : conseiller d'arrondissement, i(
conseiller municipale, officier d'aoàdé- D
mie, président du Denier des Ecoles, ^
rs député,, etc., etc; Bl
al Pour un ouvrier de la dernière heu- D
*u re,. ce n'est pas trop mal, n'est ce pas ? ^
T' Vous avez des « capacités»,— c'est ci
e* entendu,—mais enfin tous vos man- si
a dats doivent bien les épuiser ?
Sénateur ? Nons ne marchons pas. éi
r' Fumistes, va ! 8(
ie Seulement, voilà ; On commence à C(
L|' np,us poser des questions, parce que ,j(
*• nous avons voté à bulletin ouvert pour
Ie vous. Et nous voudrions pouvoir ré- ^
16 pondre à ces questions. bl
16 Songez, citoyen député, que lorsque r«
nos camarades d'atelier ou nos amis et
.u nous incitaient à voter pour Abel, pourv
18 Moutet ou pour Froumajou, nous m
c ayons protesté de votre désintéresse-
ment pour la chose publique, de votre
'" déyouement à là classé ouvrière. Et,
,s maintenant, il nous fa idrait reconnal-
e. .fre que nous,nous sommes f... ichés
11 ' dedans. Çà serait pénible avouez le.
l" Aussi, nous comptons bien, citoyen t0|
débuté, qiié vous allez, sans perdre une
a. , minuté, confondre vos adversaires en
c affirmant publiquement que lés inten-
tions qu'on vous prête constituent une or
• impudente calomnié. p^
Vous leur direz que vous n'entendez
1 pas être un conseiller municipal hono-
raire et que, trop fier de représenter cei
les travailleurs de la Guillotière, au vii
5 Palais Bourbon ..vous n'abandonnerez
jamais le poste de combat où notre en
. confiance vous a placé et où elle vous ■ -
' maintiendra, quoi qu'en disent certains *,
1 socialistes qui ne sont jamais contents *e'
' de rien ni de personne. soi
Dans cet espoir, nous vous prions coe
d'agréer, citoyen député, etc. »e
Un électeur de la 3m: .
^ . .^^^^^ , . .,,,,,. _ ^
(
*+-..' mê
Trahison à la Bourse tfu travail '
~~ suc
Dimanche dernier 28 février, sous ieu
lés àuspicé3 de la section adhérente à nus
la Fédération socialiste du Rhône du gep
Parti socialiste de France, le citoyen nou
Paul Constans, député dé l'Allier, fai- crQ,
sait une, conférence publique et contra ue'
dictoire qui avait attiré près de quatre j,
cents citoyens, tant de la Demi Lune aif
que des communes voisines. et.
A l'offre faite aux contradicteurs de J1""
prendre la parole, une vingtaine de "t*e
nationalistes cléricaux déléguèrent l'un sect
dés leurs. «I
en- Ce fut M. Jbssier, directeur du iîap-
|ie- pel Républicain, ancien candidat na-
tionaliste, clérical, patriote, libéral,
ind progressiste et réactionnaire dans la
°e 9» circonscription du Rhône aux éléc-
m' tions égislatives dernières.
)U3 Comme contradicteur, il ne contredit
rien du tout,
lui Mais, parmi une avalanche de mots
50- par lesquels il affirmait son amour du
se- peuple, une déclaration d'une extrême
•a importance lui échappa. Comme il se
£e déclarait partisan des syndicats, le
jle citoyen Constant, interrompant, lui
te cria: « Oui, mais des syndicats jau-
Ug nés ! »
,nt — Non, reprend M. Jossier, nous
a sommes partisans des syndicats rouges,
an La preuve c'est qu'à l'heure actuelle,
n- nous aaonn de nos amis qui sont secré-
:e" taires à la tiourse du travail de Lyon.
~f — Vous êtes partisans des syndicats
Qt rouges, interromp à nouveau Constant,
à la condition qu'ils combattent le so-
ae cialisme. ».
i)! M. Jossier répondit par un geste
à d'assentiment.
Il est donc prouvé aujourd'hui que
82 M. Jossier, ex-candidat nationaliste,
^ clérical, patriote, libéral, progressistev
™ réactionnaire et directeur du très na-
rg tionaliste journal le Rappel Républi-
Q. cain, et ses coreligionnaires politiques
ont à la Bourse du travail de Lyon des
m amis y jouant un rôle important,
le . Les tentatives faites avec les syndi*
I ! cats jaunes ayant échoué, ils se sont
•s rabattus, non pas sur des syndicats
II rouges, mais sur des syndiqués de
,z même couleur. Cela prouve que la
u ,cpu|eurn'e3t pour rien dans ierçonvic-
tions et que le rouge le plus Vif peut
e cachef les hontes et les trahisons les
Lt plus odieuses.
is Mis en demeure de citer des noms,
e l'imprudent M. Jossier se défila. Nous
r< le sommons aujourd'hui de s'exécuter
|" pour ne pas laisser planer Tin juste
• soupçon sur des camarades parfaite-
ment honnêtes. Des noms courent sur
1 toutes les lèvres et c'est l'heure de pré-
t ciser. Si M. Jossier se dérobe, nous
- suppléerons à sa mauvaise volonté.
La déclaration fut formelle et sans
équivoque ; nous réclamons impérieu-
sement les noms des traîtres qui, sous
|' couvert de socialisme et de syndica-
„ lisme.fontà la Bourse du travail be-
sogne pour le compte du Rappel Répu-
blicain de M. Jossier, nationaliste, libé-
> rai, patriote, progressiste, républicain
i et réactionnaire, ainsi que de ses amis.
Jean VOILLOT.
—■■——■——^^^^——
Et Nlni?
Pas venue, l'Eugénie Buffet !
Resté à Paris, Gaston Méry, qui,
tout antisémite qu'il se dit, n'est pas
un imbécile.
Si bien qu'il n'y avait aucun des
orateurs annoncés à la réunion des
Folies-Bergère !
Nous aurions voulu voir la tête de
ceux qui avaient marché de leurs
vingt sous !
Mais ce n'est pas tout. Les jeunes
enflammés du Jeune Républicain de-
vaient vouloir s'arracher entre eux
Tétoile de Montmartre. Chacun d'eux
songeait sans doute à lui offrir son
coeur... et le reste. Or, comme elle
n'est pas venue, ils se sont battus.
C'est le Nouvelliste qui nous l'ap-
prend, non sans beaucoup de malice.
On n'aime pas bien les étourneaux,
même,cléricaux, au Nouvelliste. Et il
le laisse entendre en ces termes :
« Cette conférence n'a pas eu le
succès qu'espéraient ses organisa-
teurs. Des dissentiments sont surve-
nus entre les divers groupes de jeunes
gens de l'oppositibn républicaine;
nous ne les apprécierons pas, car nous o
croyons que ces dissentiments ne sont
que passagers ; les petits froissements
d'amour-propre seront vite oubliés
et tous les jeunes se retrouveront
unis dans le vaillant combat pour la
liberté^ et pour la patrie contre les
sectaires et les sans-patrie.
« Les orateurs annoncés, M M. Gaston
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