Presse et revues
8 pages
Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-06-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 juin 1900 01 juin 1900
Description : 1900/06/01 (A22,N11). 1900/06/01 (A22,N11).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5502019x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Nu 11. — 22e Année. . !« Juin 1900.: ;
SOMMAIRE
Variétés : La lecture, par Mm" • d'Abbadio d'Arrast. (Suite
et lin.) — La solidarité, par MIlc S. Monod. — L'inaugu-
ration du nouveau restaurant du « Foyer de l'Ouvrière »,
par E. Fus ter. Programme du Cercle des Ouvrières.
—■ M"' 0 Seignobos.
Mouvement féminin.
Dons reçus.
Annonces.
VARIÉTÉS
Travail de M1"" d'Abbadie d'Arrast lu à la Con-
férence nationale des Unions chrétiennes de
Jeunes filles.
LA LECTURE
(Suite et fin.) ■
Je sais qu'en cet instant je parle au milieu des
convaincus. Lorsque je faisais allusion à l'usage
des contre-poisons, vous aviez déjà tourné votre
pensée vers l'antidote qui nous met à l'abri des
morsures du serpent. -L'étude -attentive et cpns-.-.
tante de noire Bible préserve notre sécurité spi-
rituelle et morale'; c'est notre forteresse. Se
nourrir de la moelle des livres saints, c'est se
nourrir de la moelle des livres qui, selon les
orientaux, rend invincibles et fait des héros. Dans
la fréquentation des auteurs sacrés, le goût
s'épure, on savoure les pensées fortes, l'ampleur
et la hardiesse des images, la divine tendresse
du langage paternel, et l'on ne retourne pas
aux auteurs profanes en sortant de cette école du
sublime, sans constater la déchéance de l'écri-
vain mortel. Un brave garçon, pieux entre tous,
ouvrait le livre que je lui offrais comme dis-
traction de ses dimanches, avec une visible ter-
reur ; il regardait quelques pages, se défiant d'un
piège, et, en général, il me rendait le volume.
« Gela ne parle pas de Dieu, me disait-il, je n'en
veux pas. » Il avait raison, ce jeune homme, il
emportait dans sa poche un Evangile comme son
talisman protecteur, et l'ouvrait vingt fois dans
la journée : il y puisait les vertus de résistance
dont il avait besoin pour l'accomplissement de
son travail. Nos poches ne sont pas grandes, par
les modes actuelles; si nous-y mettons notre
Evangile, nous n'aurons pas de place pour y faire
entrer d'autres volumes ,- et, ce sera un très
grand bien.
Chères jeunes filles, le matin en sortant pour
vous rendre à l'atelier, descendre dans la cuisine
ou partir pour le lavoir, munissez-vous de ce
fidèle ami, faites-en votre lecture fréquente; votre
aiguille courra d'une allure moins monotone à
travers l'étoffe, quand vous accompagnerez ses
points de quelques-unes des bonnes et tendres
paroles que le Seigneur vous adresse, et lorsqu'un
reproche, une gronderie, un insuccès dans votre
travail vous auront affligées, cette même parole
vous consolera et vous rendra un bon courage.
: Buissiez-vous puiser dans votre Bible la domi-
nation sur vous-mêmes et sur vos lectures.
Eprouvez les livres que vous lisez, n'en retenez
que ce qui rend plus fortes, plus courageuses,
plus nobles par le coeur et par la vie. Il est utile
qu'il y ait des livres, des revues, des brochures,
des journaux ; que la connaissance des vérités de
tous les ordres soit répandue à profusion et
vienne réprimer nos instincts barbares, nos vices
naturels . notre égoïsme et notre grossièreté.
Savoir lire, c'est posséder pour son service une
richesse incalculable, meilleure que cet or et ces
diamants pour la possession desquels, à cette
même heure, les peuples ennemis versent des
flots dé leur sang.
SOMMAIRE
Variétés : La lecture, par Mm" • d'Abbadio d'Arrast. (Suite
et lin.) — La solidarité, par MIlc S. Monod. — L'inaugu-
ration du nouveau restaurant du « Foyer de l'Ouvrière »,
par E. Fus ter. Programme du Cercle des Ouvrières.
—■ M"' 0 Seignobos.
Mouvement féminin.
Dons reçus.
Annonces.
VARIÉTÉS
Travail de M1"" d'Abbadie d'Arrast lu à la Con-
férence nationale des Unions chrétiennes de
Jeunes filles.
LA LECTURE
(Suite et fin.) ■
Je sais qu'en cet instant je parle au milieu des
convaincus. Lorsque je faisais allusion à l'usage
des contre-poisons, vous aviez déjà tourné votre
pensée vers l'antidote qui nous met à l'abri des
morsures du serpent. -L'étude -attentive et cpns-.-.
tante de noire Bible préserve notre sécurité spi-
rituelle et morale'; c'est notre forteresse. Se
nourrir de la moelle des livres saints, c'est se
nourrir de la moelle des livres qui, selon les
orientaux, rend invincibles et fait des héros. Dans
la fréquentation des auteurs sacrés, le goût
s'épure, on savoure les pensées fortes, l'ampleur
et la hardiesse des images, la divine tendresse
du langage paternel, et l'on ne retourne pas
aux auteurs profanes en sortant de cette école du
sublime, sans constater la déchéance de l'écri-
vain mortel. Un brave garçon, pieux entre tous,
ouvrait le livre que je lui offrais comme dis-
traction de ses dimanches, avec une visible ter-
reur ; il regardait quelques pages, se défiant d'un
piège, et, en général, il me rendait le volume.
« Gela ne parle pas de Dieu, me disait-il, je n'en
veux pas. » Il avait raison, ce jeune homme, il
emportait dans sa poche un Evangile comme son
talisman protecteur, et l'ouvrait vingt fois dans
la journée : il y puisait les vertus de résistance
dont il avait besoin pour l'accomplissement de
son travail. Nos poches ne sont pas grandes, par
les modes actuelles; si nous-y mettons notre
Evangile, nous n'aurons pas de place pour y faire
entrer d'autres volumes ,- et, ce sera un très
grand bien.
Chères jeunes filles, le matin en sortant pour
vous rendre à l'atelier, descendre dans la cuisine
ou partir pour le lavoir, munissez-vous de ce
fidèle ami, faites-en votre lecture fréquente; votre
aiguille courra d'une allure moins monotone à
travers l'étoffe, quand vous accompagnerez ses
points de quelques-unes des bonnes et tendres
paroles que le Seigneur vous adresse, et lorsqu'un
reproche, une gronderie, un insuccès dans votre
travail vous auront affligées, cette même parole
vous consolera et vous rendra un bon courage.
: Buissiez-vous puiser dans votre Bible la domi-
nation sur vous-mêmes et sur vos lectures.
Eprouvez les livres que vous lisez, n'en retenez
que ce qui rend plus fortes, plus courageuses,
plus nobles par le coeur et par la vie. Il est utile
qu'il y ait des livres, des revues, des brochures,
des journaux ; que la connaissance des vérités de
tous les ordres soit répandue à profusion et
vienne réprimer nos instincts barbares, nos vices
naturels . notre égoïsme et notre grossièreté.
Savoir lire, c'est posséder pour son service une
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diamants pour la possession desquels, à cette
même heure, les peuples ennemis versent des
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