Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-04-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 avril 1900 01 avril 1900
Description : 1900/04/01 (A22,N7). 1900/04/01 (A22,N7).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55020017
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 7. — 22e Année.
1-'' Avril 1900.
SOMMA! RE
Chronique du Bien : Les visiteurs de pauvres. Un seule-
ment parisien.
Variétés .• Do l'éducation moderne de la jeune fille, de
M"" Lugard. — Traversée svir l'Adriatique, par Ernest
Tissol. (Suite et lin.)
Bibliographie, par Iloger Domliréa.
Pensées.
lie ho.
A nnona's.
CHRONIQUE DU BIEN
LES VISITEURS DE PAUVRES
Un settlement parisien.
Récemment M. Bellaigue affirmait, dans le
journal^ Temps, à propos de Luther, qu'il, se
plaisait à le présenter à ses lecteurs comme un
musicien passionné, que la musique n'a pas de
religion et n'est pas confessionnelle. Je ne sais si
cet avis est celui de tous les gens compétents et
peut-être y aurait-il là matière à discussion.
Si le cloute est permis quant à la musique, nous
pouvons reporter avec une entière assurance
cette affirmation sur là charité et dire qu'elle est
et qu'elle doit être au-dessus des différences de
culte. C'est de celle charité détachée de toutes les
conceptions religieuses que nous voulons parler
aujourd'hui, de celle qui de nos jours est devenue
un service dont il faut apprendre les lois; les
exigences modernes exigent beaucoup de finesse
de la part de ceux qui veulent en devenir les
adeptes. A ce propos, ne serait-il pas curieux
d'étudier ses transformations à travers les âges
et de voir comment peu à peu. de la simplicité
première, elle en est arrivée à un degré de com-
plication, qui demande de l'intelligence,de l'ima-
gination, en plus de la générosité et des qualités
du coeur?
Cependant il semble que de notre temps cer-
taines évolutions de la charité l'ont ramenée à un
de ses points de départ le plus élémentaire, car
on cherche à la l'aire sans que l'argent y joue un
rôle direct comme au bon temps où, n'ayant pas
d'argent, on n'en donnait pas. Autrefois la charité
se confondait avec l'hospitalité. Chez les Orien-
taux par exemple, le voyageur qui arrivait le
soir fatigué par de longues marches, affamé
par le jeûne qu'il avait eu à endurer en traver-
sant le plus souvent à pied les grandes solitudes,
était reçu avec cordialité dans la première de-
meure qu'il apercevait et où il n'hésitait pas à
se présenter. Quelquefois ce voyageur était
riche, souvent, au contraire, il était dénué de
tout ; riche ou pauvre, il laissait pour payer
l'hospitalité qu'il venait de recevoir, sa béné-
diction sur la maison, sur les enfants lorsqu'il
repartait. Tous deux étaient le frère pour lequel
devait s'ouvrir la porte sans que l'hôte dût avoir
une autre perspective que l'espoir de jouir à
son tour, le jour où il en aurait le besoin, de la
même cordialité. Dans nos campagnes, autrefois,
le pauvre était certain de recevoir de la main
d'une bonne ménagère sa soupe quotidienne bien
chaude; il changeait de restaurant chaque jour,
mais nulle part la maîtresse de la plus humble
maison ne lui refusait cette aumône. Ces indi-
gents ne réclamaient pas de pièces de monnaie ;
ils n'en avaient pas besoin, ils couchaient dans
les granges, ils portaient les vieux vêtements
qu'on leur donnait-, cela leur suffisait. Lorsqu'ils
avaient encore la force de travailler, ils payaient
leur couche et leur nourriture par leur travail.
Dans une région des Pyrénées on avait l'ha-
bitude de prendre chez soi pour deux ans, trois
ans même, de jeunes menuisiers, trop pauvres
pour posséder un atelier, ils travaillaient à meu-
bler toute la maison avec le bois qu'on le'ur four-
1-'' Avril 1900.
SOMMA! RE
Chronique du Bien : Les visiteurs de pauvres. Un seule-
ment parisien.
Variétés .• Do l'éducation moderne de la jeune fille, de
M"" Lugard. — Traversée svir l'Adriatique, par Ernest
Tissol. (Suite et lin.)
Bibliographie, par Iloger Domliréa.
Pensées.
lie ho.
A nnona's.
CHRONIQUE DU BIEN
LES VISITEURS DE PAUVRES
Un settlement parisien.
Récemment M. Bellaigue affirmait, dans le
journal^ Temps, à propos de Luther, qu'il, se
plaisait à le présenter à ses lecteurs comme un
musicien passionné, que la musique n'a pas de
religion et n'est pas confessionnelle. Je ne sais si
cet avis est celui de tous les gens compétents et
peut-être y aurait-il là matière à discussion.
Si le cloute est permis quant à la musique, nous
pouvons reporter avec une entière assurance
cette affirmation sur là charité et dire qu'elle est
et qu'elle doit être au-dessus des différences de
culte. C'est de celle charité détachée de toutes les
conceptions religieuses que nous voulons parler
aujourd'hui, de celle qui de nos jours est devenue
un service dont il faut apprendre les lois; les
exigences modernes exigent beaucoup de finesse
de la part de ceux qui veulent en devenir les
adeptes. A ce propos, ne serait-il pas curieux
d'étudier ses transformations à travers les âges
et de voir comment peu à peu. de la simplicité
première, elle en est arrivée à un degré de com-
plication, qui demande de l'intelligence,de l'ima-
gination, en plus de la générosité et des qualités
du coeur?
Cependant il semble que de notre temps cer-
taines évolutions de la charité l'ont ramenée à un
de ses points de départ le plus élémentaire, car
on cherche à la l'aire sans que l'argent y joue un
rôle direct comme au bon temps où, n'ayant pas
d'argent, on n'en donnait pas. Autrefois la charité
se confondait avec l'hospitalité. Chez les Orien-
taux par exemple, le voyageur qui arrivait le
soir fatigué par de longues marches, affamé
par le jeûne qu'il avait eu à endurer en traver-
sant le plus souvent à pied les grandes solitudes,
était reçu avec cordialité dans la première de-
meure qu'il apercevait et où il n'hésitait pas à
se présenter. Quelquefois ce voyageur était
riche, souvent, au contraire, il était dénué de
tout ; riche ou pauvre, il laissait pour payer
l'hospitalité qu'il venait de recevoir, sa béné-
diction sur la maison, sur les enfants lorsqu'il
repartait. Tous deux étaient le frère pour lequel
devait s'ouvrir la porte sans que l'hôte dût avoir
une autre perspective que l'espoir de jouir à
son tour, le jour où il en aurait le besoin, de la
même cordialité. Dans nos campagnes, autrefois,
le pauvre était certain de recevoir de la main
d'une bonne ménagère sa soupe quotidienne bien
chaude; il changeait de restaurant chaque jour,
mais nulle part la maîtresse de la plus humble
maison ne lui refusait cette aumône. Ces indi-
gents ne réclamaient pas de pièces de monnaie ;
ils n'en avaient pas besoin, ils couchaient dans
les granges, ils portaient les vieux vêtements
qu'on leur donnait-, cela leur suffisait. Lorsqu'ils
avaient encore la force de travailler, ils payaient
leur couche et leur nourriture par leur travail.
Dans une région des Pyrénées on avait l'ha-
bitude de prendre chez soi pour deux ans, trois
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bler toute la maison avec le bois qu'on le'ur four-
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