Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-07-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 juillet 1911 01 juillet 1911
Description : 1911/07/01 (A33,N7)-1911/07/31. 1911/07/01 (A33,N7)-1911/07/31.
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55019812
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 7. — 33e Aimée.
Juillet 1911
Revue paraissant le 20 de chaque mois.
Le le Congrès international des tribunaux
pour enfants
Ge premier Congrès sur une réforme dont le
principe nous vient des Etats-Unis en France par
M. J uni jet, ingénieur et par Mme Juhliet, tous
deux apôtres convaincus, a été extrêmement bril-
lant. La question de lacriminalitéjuvénilenepeut
laisser aucun de nous indifférent. C'est pourquoi,
bien que nous en ayons déjà plusieurs l'ois entre-
tenu nos lectrices, nous pensons pouvoir encore
une fois appeler leur attention sur les tribunaux
pour enfants et parler des séances préparatoires à
une loi que préconise au Sénat M. Ferdinand
Dreyfus et qui est à la veille d'être adoptée. Ad-
mettons, si vous le voulez, que les tribunaux
pour enfants ne sont qu'un palliatif puisqu'il ne
s'agit que d'enfants qui sont déjà plus ou moins
contaminés par le vagabondage ou le vice, le vol,
l'escroquerie, la brutalité, il n'en est pas moins
vrai que l'étude de cette réforme et. les projets
que l'on a discutés à son propos sont autant de
moyens de remédier à un grand mal social et sur-
tout de diminuer les récidives qui endurcissent
le jeune malfaiteur. Certes, nous voulons que
l'on prenne l'enfant avant qu'il n'arrive jusqu'au
délit et aux mesures correctionnelles. Nous vou-
lons prévenir afin de n'avoir pas à guérir ; nous
espérons trouver un moyen de prévention dans
l'institution en France des Conseils d'Orphelins;
Mais, malgré les méthodes de prophylaxie les
meilleures, il y aura toujours des malades dans
nos hôpitaux et en dépit de l'activité des Conseils
lutélaires, il y aura toujours des enfants qui
échapperont à la surveillance la plus dévouée et
qui viendront forcément échouer devant un tri-
bunal. Aussi, faut-il chercher contre la crimi-
nalité juvénile qui est une chose fatale, une chose
inévitable, un mode de répression où vienne t
s'allier au respect de l'enfance, aux droits dé^J
l'enfant, les rigueurs de la loi pénale. Le cofe\
grès a eu lieu du 29 juin au 1er juillet 1911,/aii
Musée Social, sous la présidence de MM. Des-
chanel, député et Ferdinand Dreyfus, sénateur,
président du Conseil supérieur des prisons. Des
juristes des pays étrangers assistaient aux débats
et y ont pris part : MM. Prins, professeur de droit
pénal à l'Université de Bruxelles ; Bsernreither,
ministre tn Autriche ; Von Liszt, professeur de
droit pénal à l'Université de Berlin; Lord Cour-
tenay, président de la « Juvénile Court » de Bir-
mingham ; Henderson, de Chicago, des hommes
venus Budapesth, de Russie, de Stockholm, de
Bâle. La veille au soir du congrès, le 26 juin, une
assemblée des plus nombreuse se pressait dans
l'amphithéâtre des Sociétés savantes. Mme Maria
Vérone, notre aimable avocate, y a pris la parole
applaudie et félicitée. Elle a montré que la femme
peut et doit prendre une très grande place dans la
lutte contre la déformation morale des enfants.
Mme Maria Vérone ne se contente pas de parler,
la réelle'et sobre éloquence de ses paroles s'appuie
sur l'action, elle agit avec le tact et la bonté d'une
mère dont l'expéhence s'est acquise et s'est mûrie
dans la vie de chaque jour à son foyer familial.
Elle a montré les. scènes auxquelles elle assiste
tous les lundis à la huitième chambre correction-
nelle à l'audience des mineurs. Elle a combattu
la publicité de ces audiences etla légèreté avec la-
quelle sont faites les enquêtes. Gomme nous l'a-
vons déjà dit M. Philippe Berger, sénateur, a expli-
qué comment etpourquoiil avait faitadmettre dans
le texte de la loi que pour procéder aux informa-
lions relatives aux mineurs .de 13 ans il sera
désigné un des membres composant la Chambre
du Conseil qui pourra être une femme : avocats
de l'un et l'autre sexe, membres de l'un et l'autre
sexe des sociétés de patronage ou des comités de
défense des enfants traduits en justice il a ajouté
les raisons que conseillentl'admission des femmes
..d^ns;ces fonctions qui touchent de très près à la
)jna'gi'strat'ure. 0 t très simplement et avec une
conviction des plus touchantes, parcequ'il s'est
[rappelé qu'il avait eu une bonne mère.
Juillet 1911
Revue paraissant le 20 de chaque mois.
Le le Congrès international des tribunaux
pour enfants
Ge premier Congrès sur une réforme dont le
principe nous vient des Etats-Unis en France par
M. J uni jet, ingénieur et par Mme Juhliet, tous
deux apôtres convaincus, a été extrêmement bril-
lant. La question de lacriminalitéjuvénilenepeut
laisser aucun de nous indifférent. C'est pourquoi,
bien que nous en ayons déjà plusieurs l'ois entre-
tenu nos lectrices, nous pensons pouvoir encore
une fois appeler leur attention sur les tribunaux
pour enfants et parler des séances préparatoires à
une loi que préconise au Sénat M. Ferdinand
Dreyfus et qui est à la veille d'être adoptée. Ad-
mettons, si vous le voulez, que les tribunaux
pour enfants ne sont qu'un palliatif puisqu'il ne
s'agit que d'enfants qui sont déjà plus ou moins
contaminés par le vagabondage ou le vice, le vol,
l'escroquerie, la brutalité, il n'en est pas moins
vrai que l'étude de cette réforme et. les projets
que l'on a discutés à son propos sont autant de
moyens de remédier à un grand mal social et sur-
tout de diminuer les récidives qui endurcissent
le jeune malfaiteur. Certes, nous voulons que
l'on prenne l'enfant avant qu'il n'arrive jusqu'au
délit et aux mesures correctionnelles. Nous vou-
lons prévenir afin de n'avoir pas à guérir ; nous
espérons trouver un moyen de prévention dans
l'institution en France des Conseils d'Orphelins;
Mais, malgré les méthodes de prophylaxie les
meilleures, il y aura toujours des malades dans
nos hôpitaux et en dépit de l'activité des Conseils
lutélaires, il y aura toujours des enfants qui
échapperont à la surveillance la plus dévouée et
qui viendront forcément échouer devant un tri-
bunal. Aussi, faut-il chercher contre la crimi-
nalité juvénile qui est une chose fatale, une chose
inévitable, un mode de répression où vienne t
s'allier au respect de l'enfance, aux droits dé^J
l'enfant, les rigueurs de la loi pénale. Le cofe\
grès a eu lieu du 29 juin au 1er juillet 1911,/aii
Musée Social, sous la présidence de MM. Des-
chanel, député et Ferdinand Dreyfus, sénateur,
président du Conseil supérieur des prisons. Des
juristes des pays étrangers assistaient aux débats
et y ont pris part : MM. Prins, professeur de droit
pénal à l'Université de Bruxelles ; Bsernreither,
ministre tn Autriche ; Von Liszt, professeur de
droit pénal à l'Université de Berlin; Lord Cour-
tenay, président de la « Juvénile Court » de Bir-
mingham ; Henderson, de Chicago, des hommes
venus Budapesth, de Russie, de Stockholm, de
Bâle. La veille au soir du congrès, le 26 juin, une
assemblée des plus nombreuse se pressait dans
l'amphithéâtre des Sociétés savantes. Mme Maria
Vérone, notre aimable avocate, y a pris la parole
applaudie et félicitée. Elle a montré que la femme
peut et doit prendre une très grande place dans la
lutte contre la déformation morale des enfants.
Mme Maria Vérone ne se contente pas de parler,
la réelle'et sobre éloquence de ses paroles s'appuie
sur l'action, elle agit avec le tact et la bonté d'une
mère dont l'expéhence s'est acquise et s'est mûrie
dans la vie de chaque jour à son foyer familial.
Elle a montré les. scènes auxquelles elle assiste
tous les lundis à la huitième chambre correction-
nelle à l'audience des mineurs. Elle a combattu
la publicité de ces audiences etla légèreté avec la-
quelle sont faites les enquêtes. Gomme nous l'a-
vons déjà dit M. Philippe Berger, sénateur, a expli-
qué comment etpourquoiil avait faitadmettre dans
le texte de la loi que pour procéder aux informa-
lions relatives aux mineurs .de 13 ans il sera
désigné un des membres composant la Chambre
du Conseil qui pourra être une femme : avocats
de l'un et l'autre sexe, membres de l'un et l'autre
sexe des sociétés de patronage ou des comités de
défense des enfants traduits en justice il a ajouté
les raisons que conseillentl'admission des femmes
..d^ns;ces fonctions qui touchent de très près à la
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