Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-06-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 juin 1912 01 juin 1912
Description : 1912/06/01 (A34,N6)-1912/06/30. 1912/06/01 (A34,N6)-1912/06/30.
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5500593k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 6. — 34e Année.
Juin 1912
LA FEMME
Revue paraissant le 20 de chaque mois.
Le double numéro annuel, Juillet et Août ren-
fermant le compte rendu et les travaux de la
Conférence de Versailles, paraîtra en Juillet.
Les personnes qui désireraient le recevoir
sont priées d'envoyer avec 0.50 leurs noms et
leurs adresses à la Rédaction de la « Femme »,
18, Boulevard Arago, Paris.
Une amie et une soeur
C'est une page unique dans nos annales du
pays de France, qu'il faut lire et méditer. Cette
amie de la France, cette soeur des croyants; qui
s'est déclarée avec la plus jeune et franche sim-
plicité notre amie et notre soeur, est une reine ;
oui, une vraie reine, une reine qui règne, dont
l'empire s'étend sur des millions de sujets. Ce-
pendant elle devient notre amie et notre soeur de
par sa volonté souveraine. Oh! certainement,
il y a une formidable distance, un abîme entre
une reine et nous/gens qui n'avons rien de royal,
ni même de princier. Un miracle est survenu,
qui a permis cette chose. Le Père céleste a
comblé l'abîme, et sa Main a tracé une route
plane franchissable pour tous. L'âme de la sou-
veraine et l'âme du pauvre pèlerin de la vie ont
été rachetées par le même sacrifice. Toutes deux
ont coûté le même prix. Les deux âmes, de con-
ditions si différentes, se rencontrent dans un
même sentiment d'adoration, dans le même ser-
vice, le même besoin de pardon, la même espé-
rance éternelle de parfaite fraternité des enfants
de Dieu. Il n'y a donc rien que de normal, que
de naturel, dans le geste touchant et beau de
Sa Majesté Wilhelmine des Pays-Bas. Elle s'est
souvenue; c'est le second miracle auquel Paris
a assisté dimanche 9 juin. Elle s'est souvenue,
elle a mis son sceptre au pied de la croix, elle
a élevé son coeur à Dieu, elle a évoqué la pensée
édifiante que tous ceux qui l'entouraient lui
étaient unis dans la foi vivante au Christ ; puis
elle s'est réclamée du sang français qui coule
dans ses veines pour rendre hommage'à la mé-
moire de son graud ancêtre l'amiral Gaspard de
Coligny.
Quelle tribune pour se faire entendre de tout
un peuple immense, avide d'un message royal.
Adossée à la statué de la victime' de nos luttes
d'autrefois, d'un héros, d'un martyr, la reine
parlait d'une place dont les souvenirs donnaient
à ses déclarations une éloquence pénétrante, une
puissance de vérité que ses simples paroles ont
mise en évidence mieux que ne l'eut fait de longs
discours. Le moment fut solennel ; peut-être est-ce
un moment unique dans l'histoire des peuplés.
La petite-fille de Coligny était grandie, transfi-
gurée par la lumière que projetait sur elle des
tragédies et des trahisons sanglantes, elle appa-
raissait reine par la foi, par la pureté, par la sim-
plicité; Française par sa courageuse attitude
lorsqu'elle revendiquait la gloire de son ancêtre,
c'était en même temps si simple que les plus
jeunes enfants de nos Ecoles du Dimanche pou-
vaient comprendre les appels qu'elle nous adres-
sait. Nous tous qui sommes unies à elle par une
croyance commune, nous pouvons et nous de-
vons comprendre 1
La reine affirme avant tout qu'elle cherchait
la gloire de Dieu dans l'acte qu'elle accomplis-
sait ; puis elle ajoute ces mots : « Je souhaite
ardemment que toute âme-qui croit en Christ
comme en son Sauveur, soit fortifiée dans cette
foi, et que nous devenions de plus en plus les
témoins ardents du Sauveur. » Saisissant alors
dans ses mains l'énorme couronné aux couleurs
de la maison d'Orange et faisant face à la statue
de son illustre aïeul, vers qui elle lève les yeux,
elle dépose elle-même sur la marche du monu-
ment son pieux et filial témoignage.
Que répondrons-nous au souhait qui est tombé
des lèvres augustes de cette femme chrétienne ?
Nous en sentons toute l'autorité, toute la pro-
fondeur. Une émotion intense remplit no» coeurs
Juin 1912
LA FEMME
Revue paraissant le 20 de chaque mois.
Le double numéro annuel, Juillet et Août ren-
fermant le compte rendu et les travaux de la
Conférence de Versailles, paraîtra en Juillet.
Les personnes qui désireraient le recevoir
sont priées d'envoyer avec 0.50 leurs noms et
leurs adresses à la Rédaction de la « Femme »,
18, Boulevard Arago, Paris.
Une amie et une soeur
C'est une page unique dans nos annales du
pays de France, qu'il faut lire et méditer. Cette
amie de la France, cette soeur des croyants; qui
s'est déclarée avec la plus jeune et franche sim-
plicité notre amie et notre soeur, est une reine ;
oui, une vraie reine, une reine qui règne, dont
l'empire s'étend sur des millions de sujets. Ce-
pendant elle devient notre amie et notre soeur de
par sa volonté souveraine. Oh! certainement,
il y a une formidable distance, un abîme entre
une reine et nous/gens qui n'avons rien de royal,
ni même de princier. Un miracle est survenu,
qui a permis cette chose. Le Père céleste a
comblé l'abîme, et sa Main a tracé une route
plane franchissable pour tous. L'âme de la sou-
veraine et l'âme du pauvre pèlerin de la vie ont
été rachetées par le même sacrifice. Toutes deux
ont coûté le même prix. Les deux âmes, de con-
ditions si différentes, se rencontrent dans un
même sentiment d'adoration, dans le même ser-
vice, le même besoin de pardon, la même espé-
rance éternelle de parfaite fraternité des enfants
de Dieu. Il n'y a donc rien que de normal, que
de naturel, dans le geste touchant et beau de
Sa Majesté Wilhelmine des Pays-Bas. Elle s'est
souvenue; c'est le second miracle auquel Paris
a assisté dimanche 9 juin. Elle s'est souvenue,
elle a mis son sceptre au pied de la croix, elle
a élevé son coeur à Dieu, elle a évoqué la pensée
édifiante que tous ceux qui l'entouraient lui
étaient unis dans la foi vivante au Christ ; puis
elle s'est réclamée du sang français qui coule
dans ses veines pour rendre hommage'à la mé-
moire de son graud ancêtre l'amiral Gaspard de
Coligny.
Quelle tribune pour se faire entendre de tout
un peuple immense, avide d'un message royal.
Adossée à la statué de la victime' de nos luttes
d'autrefois, d'un héros, d'un martyr, la reine
parlait d'une place dont les souvenirs donnaient
à ses déclarations une éloquence pénétrante, une
puissance de vérité que ses simples paroles ont
mise en évidence mieux que ne l'eut fait de longs
discours. Le moment fut solennel ; peut-être est-ce
un moment unique dans l'histoire des peuplés.
La petite-fille de Coligny était grandie, transfi-
gurée par la lumière que projetait sur elle des
tragédies et des trahisons sanglantes, elle appa-
raissait reine par la foi, par la pureté, par la sim-
plicité; Française par sa courageuse attitude
lorsqu'elle revendiquait la gloire de son ancêtre,
c'était en même temps si simple que les plus
jeunes enfants de nos Ecoles du Dimanche pou-
vaient comprendre les appels qu'elle nous adres-
sait. Nous tous qui sommes unies à elle par une
croyance commune, nous pouvons et nous de-
vons comprendre 1
La reine affirme avant tout qu'elle cherchait
la gloire de Dieu dans l'acte qu'elle accomplis-
sait ; puis elle ajoute ces mots : « Je souhaite
ardemment que toute âme-qui croit en Christ
comme en son Sauveur, soit fortifiée dans cette
foi, et que nous devenions de plus en plus les
témoins ardents du Sauveur. » Saisissant alors
dans ses mains l'énorme couronné aux couleurs
de la maison d'Orange et faisant face à la statue
de son illustre aïeul, vers qui elle lève les yeux,
elle dépose elle-même sur la marche du monu-
ment son pieux et filial témoignage.
Que répondrons-nous au souhait qui est tombé
des lèvres augustes de cette femme chrétienne ?
Nous en sentons toute l'autorité, toute la pro-
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