Titre : L'Extrême-gauche (Alliance radicale-socialiste) : paraissant le dimanche
Auteur : Alliance radicale-socialiste. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saint-Mandé)
Date d'édition : 1883-08-19
Contributeur : Brousse, Émile (1850-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327724822
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 août 1883 19 août 1883
Description : 1883/08/19 (A1,N25). 1883/08/19 (A1,N25).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG66 Collection numérique : BIPFPIG66
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54984432
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-4969
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/12/2010
Première année, N° 25. PARAISSANT LE DIMANCHE Ï9 ÀoûFifc
RÉDACTION. — MM. Emile Brousse, j
Marius Poulet, Duportal, Girodet, doc- j
teur Turigny, Gaillard, Victor Leydet,
Roque (de Fiihol), Besmons, Franconie,
Butailly, Giard, Maurel (Var),- Gerville-
Itéache, Courmeaux, Gaston Laporte,
Beàuquier, Clovis Hugues, St-Martin,
députés; — A. RobiiC Raoul Canivet,
publicistes; — Plebs, Civis, Juvenis, «
chroniqueurs.
. i
TROP DE CONFIANCE I "'
i
1
, Chaque fois que des élections gêné- ]
raies ont lieu, j'entends les journalistes i
«ntonner un chant de victoire en e
rhonneur de la République triom- phante. 1
La réaction est écrasée ! La démo- é
cratie est assise sur dés bases inébran-I q
îables! I p
J'estime que cet enthousiasme est
exagéré; sans vouloir jeter une note p
attristante dans ce Concert, je n'hésite ]j
- pas à déclarer que nous escomptons E
.nos succès avec trop de confiance. ^ j^
Là moitié de la France vient d'élire d,
- - 4e» Conseillers généraux; il se trouve
yue 150 Conseillers monarchistes sont
restés sur le carreau et que les répu-
blicains rejetés par le suffrage uni-
versel ne sont qu'au nombre de 30. —
Bénéfice net 120 sièges environ.
Je ferais volontiers chorus avec .la-
pins grande partie de la presse, s'il si
était sage de s'en tenir à cette 1 d<=
constatation superficielle. -";A1
Des ennemis du régime actuel, sont
renversés, nous devons tous nous en -"v
j=éjpuir. Mais qu'on médise sllaRepu- , ^
Mique rie perd pas d'un coté eequ'eMe; ;ijèj
• gagne de l'autre. Croit-on que pars ijé]
iieîa'seul qu'il y a plus de représentants '-rk
républicains,;:'l'avenir : soit mieux
assuré? , '•'';,-..' pe
A quelques exceptions près- les tai
' cantons ont assistée des luttes piioya- u'-
feies entre candidats .du même parti et ■
parfois de la même nuance. On s'est: f \,';
dit autant d'injures entre membres * '^
-■' d'une même iainilïe politique qu'entre 6^
adversaires politiques résolus ; • la de
' . violence à été telle que l'oubli n'est coi
pas humainement possible, tir
'; Résultat: — la réaction vaincue et S 01
la république divisée, ' dV
C'est ainsi que. nous courons à; _
"-■■ grands pas vers une échéance fatale: : ..
l'heure on les partis déchus cherche- ^
rorit ' àr; profiter de nos rancunes ^e
.réciproques" .et. de nos querelles
intestines pour ressaisir la-majorité, ■ -
- Quelques profonds penseurs répou- I! a
■',. âëïït que l'on saurait s'unir contre "
l'ennemi commun; ils connaissent <
bien peu le coeur de l'homme. Une fois .
aigri parles insultes, ce çoeiu\se ferme cé
- à. toute générosité. Et alors, si des'- ^t
"sacrifices partiels se .produisent, si de
- les haines personnelles^ s'éteignent FÙ
, | chez quelques électeurs, Ja masse J
* j reste réfractaire et s'éloigne des j
' urnes.
' C'est le moment critique. Nous
> l'avons évité en 1883, mais du train :
' dont marchent les choses il est à .■
craindre qu'en 1885 et en 1886 nous ne ■
perdions le terrain que nous venons de (
gagner. c
11 n'y a qu'un moyen de rester les i
maîtres, non en apparence mais en t
réalité ; c'est d'engager la lutte pour «
les idées et non pour les hommes ou £
les petits intérêts. Il est très facile de
réussir au second tour de scrutin en
exigeant le désistement des candidats .
qui, ayant le même programme, ont eu
le moins de voix dans ia première b
épreuve, mais à la condition expresse, p
I qu'il n'y aura que des PRINCIPES SI
POLITIQUES en jeu. 0
Si nous continuons à faire de la n
politique de clocher, nous nous: **
livrerons des combats acharnés et les
monarchistes se jetteront sur nous. -
Puisqu'ils nous jugpaaà~ia^&4^^' ré'
de fatigue.
EMILE BROUSSE,. ,,
Député des Pyrénées- Orientales. , "
■ ■ et
♦ . . "' \;..', - : le
M. BOL AND ei
. ; m;
de
Nous avons enfin le dernier mot du
- sieur Boland. Ce piteux personnage est f?
décidément plus cuistre que nature. e
ce
: Après avoir tenu en suspens pendant ,
trois semaines la Chambre efcses délé-
gués^ après avoir donné des rendez-vous - • ■
auxquels: il n'allait pas, après avoir de-
mandé huit -jours pour révéler enfin ."
ries noms,,il vient de déclarer solennel- .,'
■■'lèmeht'.q-iteT'tôi* ''^ P?-.°ê, il nfe-dirait
:-rién. . ■
Voici !>uj .kaneu: .• , L.vjdu.Un-quidaro i _.
peut, en aecflw.Uii. '.JJX députés dont il
tait soigneusement, les ntar.S', jeter le ^
déshonneur sur ■ e Parlement, tout entier-- ^a:
Il peut prétendre que deux représentants eu
. (Yune n'ation voisine se sont vendus pour-
seize billets de mille. Et lorsque la Cham- ^
du
are, atteintejtout entière par cette accu-
sation-anonyme, demande à l'accusateur % '
de lever tesjnasques et de désigner les f* 0
coupables, celui-ci croit qu'il |é|ït,.s'en ■
tirer avec le^ système.de réponses .duper- ^st
sonnage de Rabelais : .-:fP*
— Avez-vous donné de l'argent à des "oai
fiéputés? .- •"■'•■'-"■•■ Pas
— Je n!y étais:pas. bie
-4- Quel .est/le secrétaire d'Etat auquel - me
vous à^ez; M: allusion devant le tribunal rai
deMa&fiè? ' J.ctia
- — ëéïa m'est sorti de l'esprit. • ■ •: ■-' '■-. ; ,-^e ?
.. — Ce secrétaire d'Etat n'étaitpas seul. :
Il avait un complice ; nommez-le. :.' =
— Tarabin, Tarabas. - : : j-'
C'est tout ce qu'on a pu en tirer. On ;
aurait bâtonné ce triste sire, qu'on n'en
serait peut ètro pas demeuré plus avan-
cé- Je me trompe, il "est résulté de ses . *
déclarations-levant lo tribunal belge, et' veE
de sa conversation avec un rédacteur du tro
Figaro, qui) snuffiaitle froid et le chaud,- ;du
,sse | qu'il' voyait blanc les jours d'Opéra et
des j noir les jours d'Italiens, que ses affirma-
tions étaient un tissu de contradictions
>us et în'H ^a** impossible de prendre au
■Q sérieux ce contrefacteur belge.
. Il y avait le Boland numéro un qui avait '
affirmé en pleine audience que les deux 1
ne ; députés appartenaient à l'entourage de j
de Gambetta, et le Boland numéro deux qui 1
déclarait au Figaro qu'ils appartenaient
[es à deux fractions différentes de la Cham- c
en bre, et qu'ils étaient, chacun dans leur c
ur camp, des ennemis délibérés de l'op- j T
ou portunisme. Cela suffisait à le juger. Un J f
j- homme qui se donne avec cette désinvol-
a ture à deux mois de distance un démenti f
aussi formel ne vaut pas la peine qu'on J1
lé prenne au sérieux.
îu C'était bien au fond l'avis de la Cham- n
re bre et de ses délégr 3s. Mais il était indis- d
se, pensable, pour l'honneur de la reprô- g(
as sentation nationale, de faire la lumière. CJ
Oh se mit donc aux ordres du person- I K
la nage. On lui donna dea rendez-vous dans e]
,_ les onceintes les plus législatives. Les
^ huissiers dûPalais-iBourbon avaient orr ^
Jii[. \< te de lïntrodiiire avec la solennitéque -,M
Irite un homme détenteur d'un secret ^;,
Boland ne se pressait pas. Il envoyait ft
I des plis cachetés,datés des Ghàrmettes. gj
5 II conférait avec son avocat, personnage p(
\ étrange d'ailleurs qui a déclâ-ré. devant -yr,
les délégués dés groupes qu'il avait su : -
en Belgique lè's noms des deux députés, ,•
; mais qu'il les avait oubliés-en France. Il
demandait à, faire un dernier appel au-
, i-près des coupable? essayant de persua-
der à la Chambre qu'il suffirait de dire à fa,
", ceux-ci : * Nommezrvous! »pour que j'j
chacun d'eux s'écriât :« Me, me adsum ,.„
{quifeci. » La Chambre placide attendait. p
Après s'être ainsi dérobé pendant trois A
semaines, Boland a pris un grand parti.
II a déclaré d'une façon définitive qu'il ^f
était formellement décidé à garder le P°
silence du prsdegt Conrart. "" qu
J ii est évident que :'opinion n'a ph;-- H C'
s'occuper de ce person nage qui. deme ur*.
voué au plus énergique mépris..D'y.utrir fà<
part, la Chambre ne peut le poursuivre, ac,
j • en vertu d'nn texte de loi. Ii n'aurait d'ail- SUi
leurs qu'a, prendre ie train de. Bel si- *" 1
, i. ' „ un
: que pour échapper aux conséquences
d'une action queiccnqucNous n'admet- fr(
\ tons point pourtant qu'on puisse dif- ^
, |amer impunément une Assemblée, et ^r"fi
refuser de faire la preuve quand elle vous ser
est demandée. S'il est besoin d'une loi au«
spéciale, qu'on la fasse. Qu'on nous dé- (
1 barrasse par un texte précis des Boland toi:
.passés et futurs. En attendant, il est (
bien entendu que si ce personnage re- cm
. mettait les pieds dans Paris^ et s'aventu- . 1,
1 rait à flâner du côté du Palais-Bourbon,
cor
chaque député individuellement a le droit
; .de le traiter comme il le mérite. '
Léon MiUot. Uni
"'■'■••. : du
)- .. ; ». : '
■ ENCHASSE , .i
•"...,;■ ,:— ..;,: '., .-: ■ P^
Un étrangeri - de passage, .en; Pro-, yih:
vence, la semaine dernière,? s'est piei
trouvé littéralement ahuri'iaù milieu 1-
, ;du concert de bénédictions donné eh mil
fa et l'honneur de notre aimable ministre
■ma- de l'intérieur.
^au Valdeck Par ici, Yaldeck par là. On
n'entendait plus que ce mot. Notre
_vait étranger ne pouvait plus 'entrer dans'
eux un café ou un restaurant de Marseille
, àe sans entendre bourdonner à ses oreilr
qui les : Valdeck, Valdeck 1
ient H avait bien entendu dire chez lui
am- que Gambetta était célèbre en France,
eur qu'il était question aussi de M. Jules
°V~ I Ferry et quelquefois de M. Jules-
, Grévy. Mais ce nom nouveau pourJur
mti et si réPandu' * Valdeck. », l'avait
.'on jeté dans un profond étonnement.
Valdeck à chaque instant, mais on
im- n'est pas populaire comme çà. Qu'a
lis- donc fait ce diable d'homme à Mar-
ré- seille ? a-t-ii réconcilié les nombreux
re- candidats entr'eux? a-t-il trouvé une:
3n" j municipalité modèle!, que sais-je;
ms enfin?' '. ,....r~''- v-";t?^':
-^s Impossible de le savoir efrtoulfoulns
ce^om^^toutésJéjSvtou^ .;:-■
|!|> ^'"lÉ^^r^-lafiluè, ^à^cé^^^it^-
ait fugiép^hs:ïes;^ej|^es ^lles ^de la r<^
es. ,gioh|^^^^paEJ|^^ m^me: nom le
ge;:- |îpùjrajuyilj^.â XKJ ' Val^cjeJ^^ësV
lirt" ^jo^É.£iv^o^
*u ' Il n'y tint plus et'partit pour.ÎPÀr^
^j bien résolu d'avoir le mot de l'énigme.
u- '*. * ...■■■• >-.■'.
a- Quelques jours après, notre étranger
■à faisait antichambre au ministère de
ue l'intérieur. Un mouvement extraordi-
ff nairè régnait dans «l'hôtel de la place
'. ' Beauvau, Jes .huissiers, étaient, sur -les
A dents, à "chaque instantdés côrbëillès
.jl de dépêches arrivaient de toîis les
ie points de la France, mais ce qui pi-r
quait le plus la curiosité de l'étranger-
•-: c'était bien autre chose.
re Une foule de gens accoutrés d'une
"*-- façon bizarre et variée, tous armés,et
e' àccouijiiignés de chiens, attendaient.
î" sur les banquettes, se. regardant les
l~ uns les autres comme des combattants, '
"t_ prêts à. se dévorer. Sur tous les meu-
p. blés, sur ies corniches, sur les fenê-
jt très, partout une quantité d'oiseaux
[S semblaient également attendre une
)i audience.
!- On aurait,dit un vrai musée d'his-
d toireuaturelie. .
^ Cela devenait de plus: en plus-.
;~ curieux. L'étranger, voulant en avoir
le coeur net, obtint d'un huissier
l! complaisant, mais en lui graissant
largement la patte, d'endosser son
uniforme et d'assister ainsi aux visités
; du ministère.
*
Au premier coup de sonnette, la
' porte s'ouvrit et juçe.Yoléè.d['orto'ahs-
-, ; vint s'àbàttre.avec des cris de joie aux
t pieds du ministre.
1 1 —:Nous venons, saluer le plus graM
1 J: minislà'ë du siècle disent les oritàffi^
RÉDACTION. — MM. Emile Brousse, j
Marius Poulet, Duportal, Girodet, doc- j
teur Turigny, Gaillard, Victor Leydet,
Roque (de Fiihol), Besmons, Franconie,
Butailly, Giard, Maurel (Var),- Gerville-
Itéache, Courmeaux, Gaston Laporte,
Beàuquier, Clovis Hugues, St-Martin,
députés; — A. RobiiC Raoul Canivet,
publicistes; — Plebs, Civis, Juvenis, «
chroniqueurs.
. i
TROP DE CONFIANCE I "'
i
1
, Chaque fois que des élections gêné- ]
raies ont lieu, j'entends les journalistes i
«ntonner un chant de victoire en e
rhonneur de la République triom-
La réaction est écrasée ! La démo- é
cratie est assise sur dés bases inébran-I q
îables! I p
J'estime que cet enthousiasme est
exagéré; sans vouloir jeter une note p
attristante dans ce Concert, je n'hésite ]j
- pas à déclarer que nous escomptons E
.nos succès avec trop de confiance. ^ j^
Là moitié de la France vient d'élire d,
- - 4e» Conseillers généraux; il se trouve
yue 150 Conseillers monarchistes sont
restés sur le carreau et que les répu-
blicains rejetés par le suffrage uni-
versel ne sont qu'au nombre de 30. —
Bénéfice net 120 sièges environ.
Je ferais volontiers chorus avec .la-
pins grande partie de la presse, s'il si
était sage de s'en tenir à cette 1 d<=
constatation superficielle. -";A1
Des ennemis du régime actuel, sont
renversés, nous devons tous nous en -"v
j=éjpuir. Mais qu'on médise sllaRepu- , ^
Mique rie perd pas d'un coté eequ'eMe; ;ijèj
• gagne de l'autre. Croit-on que pars ijé]
iieîa'seul qu'il y a plus de représentants '-rk
républicains,;:'l'avenir : soit mieux
assuré? , '•'';,-..' pe
A quelques exceptions près- les tai
' cantons ont assistée des luttes piioya- u'-
feies entre candidats .du même parti et ■
parfois de la même nuance. On s'est: f \,';
dit autant d'injures entre membres * '^
-■' d'une même iainilïe politique qu'entre 6^
adversaires politiques résolus ; • la de
' . violence à été telle que l'oubli n'est coi
pas humainement possible, tir
'; Résultat: — la réaction vaincue et S 01
la république divisée, ' dV
C'est ainsi que. nous courons à; _
"-■■ grands pas vers une échéance fatale: : ..
l'heure on les partis déchus cherche- ^
rorit ' àr; profiter de nos rancunes ^e
.réciproques" .et. de nos querelles
intestines pour ressaisir la-majorité, ■ -
- Quelques profonds penseurs répou- I! a
■',. âëïït que l'on saurait s'unir contre "
l'ennemi commun; ils connaissent <
bien peu le coeur de l'homme. Une fois .
aigri parles insultes, ce çoeiu\se ferme cé
- à. toute générosité. Et alors, si des'- ^t
"sacrifices partiels se .produisent, si de
- les haines personnelles^ s'éteignent FÙ
, | chez quelques électeurs, Ja masse J
* j reste réfractaire et s'éloigne des j
' urnes.
' C'est le moment critique. Nous
> l'avons évité en 1883, mais du train :
' dont marchent les choses il est à .■
craindre qu'en 1885 et en 1886 nous ne ■
perdions le terrain que nous venons de (
gagner. c
11 n'y a qu'un moyen de rester les i
maîtres, non en apparence mais en t
réalité ; c'est d'engager la lutte pour «
les idées et non pour les hommes ou £
les petits intérêts. Il est très facile de
réussir au second tour de scrutin en
exigeant le désistement des candidats .
qui, ayant le même programme, ont eu
le moins de voix dans ia première b
épreuve, mais à la condition expresse, p
I qu'il n'y aura que des PRINCIPES SI
POLITIQUES en jeu. 0
Si nous continuons à faire de la n
politique de clocher, nous nous: **
livrerons des combats acharnés et les
monarchistes se jetteront sur nous. -
Puisqu'ils nous jugpaaà~ia^&4^^' ré'
de fatigue.
EMILE BROUSSE,. ,,
Député des Pyrénées- Orientales. , "
■ ■ et
♦ . . "' \;..', - : le
M. BOL AND ei
. ; m;
de
Nous avons enfin le dernier mot du
- sieur Boland. Ce piteux personnage est f?
décidément plus cuistre que nature. e
ce
: Après avoir tenu en suspens pendant ,
trois semaines la Chambre efcses délé-
gués^ après avoir donné des rendez-vous - • ■
auxquels: il n'allait pas, après avoir de-
mandé huit -jours pour révéler enfin ."
ries noms,,il vient de déclarer solennel- .,'
■■'lèmeht'.q-iteT'tôi* ''^ P?-.°ê, il nfe-dirait
:-rién. . ■
Voici !>uj .kaneu: .• , L.vjdu.Un-quidaro i _.
peut, en aecflw.Uii. '.JJX députés dont il
tait soigneusement, les ntar.S', jeter le ^
déshonneur sur ■ e Parlement, tout entier-- ^a:
Il peut prétendre que deux représentants eu
. (Yune n'ation voisine se sont vendus pour-
seize billets de mille. Et lorsque la Cham- ^
du
are, atteintejtout entière par cette accu-
sation-anonyme, demande à l'accusateur % '
de lever tesjnasques et de désigner les f* 0
coupables, celui-ci croit qu'il |é|ït,.s'en ■
tirer avec le^ système.de réponses .duper- ^st
sonnage de Rabelais : .-:fP*
— Avez-vous donné de l'argent à des "oai
fiéputés? .- •"■'•■'-"■•■ Pas
— Je n!y étais:pas. bie
-4- Quel .est/le secrétaire d'Etat auquel - me
vous à^ez; M: allusion devant le tribunal rai
deMa&fiè? ' J.ctia
- — ëéïa m'est sorti de l'esprit. • ■ •: ■-' '■-. ; ,-^e ?
.. — Ce secrétaire d'Etat n'étaitpas seul. :
Il avait un complice ; nommez-le. :.' =
— Tarabin, Tarabas. - : : j-'
C'est tout ce qu'on a pu en tirer. On ;
aurait bâtonné ce triste sire, qu'on n'en
serait peut ètro pas demeuré plus avan-
cé- Je me trompe, il "est résulté de ses . *
déclarations-levant lo tribunal belge, et' veE
de sa conversation avec un rédacteur du tro
Figaro, qui) snuffiaitle froid et le chaud,- ;du
,sse | qu'il' voyait blanc les jours d'Opéra et
des j noir les jours d'Italiens, que ses affirma-
tions étaient un tissu de contradictions
>us et în'H ^a** impossible de prendre au
■Q sérieux ce contrefacteur belge.
. Il y avait le Boland numéro un qui avait '
affirmé en pleine audience que les deux 1
ne ; députés appartenaient à l'entourage de j
de Gambetta, et le Boland numéro deux qui 1
déclarait au Figaro qu'ils appartenaient
[es à deux fractions différentes de la Cham- c
en bre, et qu'ils étaient, chacun dans leur c
ur camp, des ennemis délibérés de l'op- j T
ou portunisme. Cela suffisait à le juger. Un J f
j- homme qui se donne avec cette désinvol-
a ture à deux mois de distance un démenti f
aussi formel ne vaut pas la peine qu'on J1
lé prenne au sérieux.
îu C'était bien au fond l'avis de la Cham- n
re bre et de ses délégr 3s. Mais il était indis- d
se, pensable, pour l'honneur de la reprô- g(
as sentation nationale, de faire la lumière. CJ
Oh se mit donc aux ordres du person- I K
la nage. On lui donna dea rendez-vous dans e]
,_ les onceintes les plus législatives. Les
^ huissiers dûPalais-iBourbon avaient orr ^
Jii[. \< te de lïntrodiiire avec la solennitéque -,M
Irite un homme détenteur d'un secret ^;,
Boland ne se pressait pas. Il envoyait ft
I des plis cachetés,datés des Ghàrmettes. gj
5 II conférait avec son avocat, personnage p(
\ étrange d'ailleurs qui a déclâ-ré. devant -yr,
les délégués dés groupes qu'il avait su : -
en Belgique lè's noms des deux députés, ,•
; mais qu'il les avait oubliés-en France. Il
demandait à, faire un dernier appel au-
, i-près des coupable? essayant de persua-
der à la Chambre qu'il suffirait de dire à fa,
", ceux-ci : * Nommezrvous! »pour que j'j
chacun d'eux s'écriât :« Me, me adsum ,.„
{quifeci. » La Chambre placide attendait. p
Après s'être ainsi dérobé pendant trois A
semaines, Boland a pris un grand parti.
II a déclaré d'une façon définitive qu'il ^f
était formellement décidé à garder le P°
silence du prsdegt Conrart. "" qu
J ii est évident que :'opinion n'a ph;-- H C'
s'occuper de ce person nage qui. deme ur*.
voué au plus énergique mépris..D'y.utrir fà<
part, la Chambre ne peut le poursuivre, ac,
j • en vertu d'nn texte de loi. Ii n'aurait d'ail- SUi
leurs qu'a, prendre ie train de. Bel si- *" 1
, i. ' „ un
: que pour échapper aux conséquences
d'une action queiccnqucNous n'admet- fr(
\ tons point pourtant qu'on puisse dif- ^
, |amer impunément une Assemblée, et ^r"fi
refuser de faire la preuve quand elle vous ser
est demandée. S'il est besoin d'une loi au«
spéciale, qu'on la fasse. Qu'on nous dé- (
1 barrasse par un texte précis des Boland toi:
.passés et futurs. En attendant, il est (
bien entendu que si ce personnage re- cm
. mettait les pieds dans Paris^ et s'aventu- . 1,
1 rait à flâner du côté du Palais-Bourbon,
cor
chaque député individuellement a le droit
; .de le traiter comme il le mérite. '
Léon MiUot. Uni
"'■'■••. : du
)- .. ; ». : '
■ ENCHASSE , .i
•"...,;■ ,:— ..;,: '., .-: ■ P^
Un étrangeri - de passage, .en; Pro-, yih:
vence, la semaine dernière,? s'est piei
trouvé littéralement ahuri'iaù milieu 1-
, ;du concert de bénédictions donné eh mil
fa et l'honneur de notre aimable ministre
■ma- de l'intérieur.
^au Valdeck Par ici, Yaldeck par là. On
n'entendait plus que ce mot. Notre
_vait étranger ne pouvait plus 'entrer dans'
eux un café ou un restaurant de Marseille
, àe sans entendre bourdonner à ses oreilr
qui les : Valdeck, Valdeck 1
ient H avait bien entendu dire chez lui
am- que Gambetta était célèbre en France,
eur qu'il était question aussi de M. Jules
°V~ I Ferry et quelquefois de M. Jules-
, Grévy. Mais ce nom nouveau pourJur
mti et si réPandu' * Valdeck. », l'avait
.'on jeté dans un profond étonnement.
Valdeck à chaque instant, mais on
im- n'est pas populaire comme çà. Qu'a
lis- donc fait ce diable d'homme à Mar-
ré- seille ? a-t-ii réconcilié les nombreux
re- candidats entr'eux? a-t-il trouvé une:
3n" j municipalité modèle!, que sais-je;
ms enfin?' '. ,....r~''- v-";t?^':
-^s Impossible de le savoir efrtoulfoulns
ce^om^^toutésJéjSvtou^ .;:-■
|!|> ^'"lÉ^^r^-lafiluè, ^à^cé^^^it^-
ait fugiép^hs:ïes;^ej|^es ^lles ^de la r<^
es. ,gioh|^^^^paEJ|^^ m^me: nom le
ge;:- |îpùjrajuyilj^.â XKJ ' Val^cjeJ^^ësV
lirt" ^jo^É.£iv^o^
*u ' Il n'y tint plus et'partit pour.ÎPÀr^
^j bien résolu d'avoir le mot de l'énigme.
u- '*. * ...■■■• >-.■'.
a- Quelques jours après, notre étranger
■à faisait antichambre au ministère de
ue l'intérieur. Un mouvement extraordi-
ff nairè régnait dans «l'hôtel de la place
'. ' Beauvau, Jes .huissiers, étaient, sur -les
A dents, à "chaque instantdés côrbëillès
.jl de dépêches arrivaient de toîis les
ie points de la France, mais ce qui pi-r
quait le plus la curiosité de l'étranger-
•-: c'était bien autre chose.
re Une foule de gens accoutrés d'une
"*-- façon bizarre et variée, tous armés,et
e' àccouijiiignés de chiens, attendaient.
î" sur les banquettes, se. regardant les
l~ uns les autres comme des combattants, '
"t_ prêts à. se dévorer. Sur tous les meu-
p. blés, sur ies corniches, sur les fenê-
jt très, partout une quantité d'oiseaux
[S semblaient également attendre une
)i audience.
!- On aurait,dit un vrai musée d'his-
d toireuaturelie. .
^ Cela devenait de plus: en plus-.
;~ curieux. L'étranger, voulant en avoir
le coeur net, obtint d'un huissier
l! complaisant, mais en lui graissant
largement la patte, d'endosser son
uniforme et d'assister ainsi aux visités
; du ministère.
*
Au premier coup de sonnette, la
' porte s'ouvrit et juçe.Yoléè.d['orto'ahs-
-, ; vint s'àbàttre.avec des cris de joie aux
t pieds du ministre.
1 1 —:Nous venons, saluer le plus graM
1 J: minislà'ë du siècle disent les oritàffi^
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