Presse et revues
8 pages
Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1888-05-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mai 1888 15 mai 1888
Description : 1888/05/15 (A11,N10). 1888/05/15 (A11,N10).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5495988f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
fl« 10. — 41 Année.
15 Mai 1888.
SOMMAIRE!
Une carrière féminine. — La femme âgée. — Le musc. —
Dieu règne; — Poésie. — « Ma parole ne retournera pas à
moi sans effet. » — La couturière au logis. — Les tribula-
tions de Nicolas (suite et fin). — Coin des ménagères. —
Pensées. — Dons. — Avis.
UNE CARRIÈRE FÉMININE.
La femme commence à ne plus faire du mariage
« son seul but et de l'amour son seul idéal >.
Ce mot d'Alexandre Dumas se vérifie cha-
que jour davantage. Les femmes renoncent de
plus en plus à l'ignorance, à la faiblesse, à la dé-
pendance qui formaient, autrefois, à de rares
exceptions près, leur principal apanage, et com-
posaient, aux yeux de certains hommes, jane par-
tie de leur charme. Elles entrent dans la lice et
prennent part d'une manière effective à la lutte
pour l'existence.
Mais cette indépendance personnelle, but de
leur ambition nouvelle, exige comme garantie
une profession utile, conforme autant que possi-
ble aux goûts et aux aptitudes de celle qui l'em-
brasse, et pouvant, au besoin, lui servir de gagne-
pain.
C'est pourquoi il devient nécessaire d'ouvrir
à l'activité féminine des carrières toujours plus
nombreuses et plus variées. L'enseignement, la
grande ressource jusqu'à pré sont, n'y Btiflira bien-
tôt plus : le grand nombre de brevets délivrés an-
nuellement met sur le pavé une armée d'institu-
trices auxquelles no manquentque les élèves.
On se rejette sur le commerce, sur les arts :
musique, dessin ou peinture. Là encore, môme
encombrement, qui met cette question au rang
des nombreux problèmes sociaux de notre époque.
Les graves obstacles, entravant l'activité fémi-
nine, préoccupaient, il y a deux ans, un philan-
thrope anglais, Lord Truro, au point de lui causer
des insomnies. Au milieu de la nuit, lui vint
soudain à l'esprit l'idée originale d'une « Agence
universelle de savoir et de renseignements ».
Peu de jours plus tard (les Anglo-Saxons ont
l'action prompte), son idée prenait corps, la nou-
velle agence fonctionnait et ne tardait pas à en-
trer en pleine voie de prospérité.
Dès neuf heures du matin, les rues de Londres
sont parcourues par d'anciens militaires portant
un pupitre et un bouclier, ce dernier avec l'ins-
cription : Agence universelle de savoir et de
renseignements, Southampton Street, Bloomsbury.
On voit, sur le pupitre portatif, un crayon et du
papier moyennant lesquels le public peut rôpon*
dre à l'invitation qui lui est faite de poser une
question sur n'importe quel sujet.
La question écrite, dix centimes de port sont
la seule taxe prélevée pour que la lettre soit jetée
à la boîte la plus, proche. La réponse, à moins
d'avoir nécessité de longues recherches, arrive
parfois dès le lendemain et ne coûte, dans ce cas$
pas plus de 1 fr. 25 c.
A ce taux modéré, vous obtiendrez des rensei-
gnements précis, des informations détaillées sur
les sujets les plus variés et les plus dissemblables,
et serez certainement émerveillés du fonctionne-
ment rapide, et des connaissances vraiment uni-
verselles de cette encyclopédie mise en action.
Par la création de cette agence, lord Truro met
chacun à même d'utiliser sans dérangement et
sans perte de temps les trésors de connaissances
enfouis dans les musées et les bibliothèques, ac-
cessibles pendant longtemps à quelques rares pri-
vilégiés seulement. Cette ingénieuse vulgarisation
c'est principalement avec l'aide des femmes qu'il
cherche à la réaliser, leur fournissant ainsi une
besogne tout à la fois intéressante, instructive et
lucrative.
15 Mai 1888.
SOMMAIRE!
Une carrière féminine. — La femme âgée. — Le musc. —
Dieu règne; — Poésie. — « Ma parole ne retournera pas à
moi sans effet. » — La couturière au logis. — Les tribula-
tions de Nicolas (suite et fin). — Coin des ménagères. —
Pensées. — Dons. — Avis.
UNE CARRIÈRE FÉMININE.
La femme commence à ne plus faire du mariage
« son seul but et de l'amour son seul idéal >.
Ce mot d'Alexandre Dumas se vérifie cha-
que jour davantage. Les femmes renoncent de
plus en plus à l'ignorance, à la faiblesse, à la dé-
pendance qui formaient, autrefois, à de rares
exceptions près, leur principal apanage, et com-
posaient, aux yeux de certains hommes, jane par-
tie de leur charme. Elles entrent dans la lice et
prennent part d'une manière effective à la lutte
pour l'existence.
Mais cette indépendance personnelle, but de
leur ambition nouvelle, exige comme garantie
une profession utile, conforme autant que possi-
ble aux goûts et aux aptitudes de celle qui l'em-
brasse, et pouvant, au besoin, lui servir de gagne-
pain.
C'est pourquoi il devient nécessaire d'ouvrir
à l'activité féminine des carrières toujours plus
nombreuses et plus variées. L'enseignement, la
grande ressource jusqu'à pré sont, n'y Btiflira bien-
tôt plus : le grand nombre de brevets délivrés an-
nuellement met sur le pavé une armée d'institu-
trices auxquelles no manquentque les élèves.
On se rejette sur le commerce, sur les arts :
musique, dessin ou peinture. Là encore, môme
encombrement, qui met cette question au rang
des nombreux problèmes sociaux de notre époque.
Les graves obstacles, entravant l'activité fémi-
nine, préoccupaient, il y a deux ans, un philan-
thrope anglais, Lord Truro, au point de lui causer
des insomnies. Au milieu de la nuit, lui vint
soudain à l'esprit l'idée originale d'une « Agence
universelle de savoir et de renseignements ».
Peu de jours plus tard (les Anglo-Saxons ont
l'action prompte), son idée prenait corps, la nou-
velle agence fonctionnait et ne tardait pas à en-
trer en pleine voie de prospérité.
Dès neuf heures du matin, les rues de Londres
sont parcourues par d'anciens militaires portant
un pupitre et un bouclier, ce dernier avec l'ins-
cription : Agence universelle de savoir et de
renseignements, Southampton Street, Bloomsbury.
On voit, sur le pupitre portatif, un crayon et du
papier moyennant lesquels le public peut rôpon*
dre à l'invitation qui lui est faite de poser une
question sur n'importe quel sujet.
La question écrite, dix centimes de port sont
la seule taxe prélevée pour que la lettre soit jetée
à la boîte la plus, proche. La réponse, à moins
d'avoir nécessité de longues recherches, arrive
parfois dès le lendemain et ne coûte, dans ce cas$
pas plus de 1 fr. 25 c.
A ce taux modéré, vous obtiendrez des rensei-
gnements précis, des informations détaillées sur
les sujets les plus variés et les plus dissemblables,
et serez certainement émerveillés du fonctionne-
ment rapide, et des connaissances vraiment uni-
verselles de cette encyclopédie mise en action.
Par la création de cette agence, lord Truro met
chacun à même d'utiliser sans dérangement et
sans perte de temps les trésors de connaissances
enfouis dans les musées et les bibliothèques, ac-
cessibles pendant longtemps à quelques rares pri-
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