Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1888-04-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 avril 1888 15 avril 1888
Description : 1888/04/15 (A10,N8). 1888/04/15 (A10,N8).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5495986m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
JN° 8. — 10' Année.
45 Avril 1888.
SOMMAIRE
Les sociétés de prévoyance. — Les Aztèques. — Un mot
sur les Quakers. — Fragment. — Poésie. — Fanny Men-
delssohn. — A propos de la couturière au logis. — Les
tribulations de Nicolas. — Pensées. — Dons.
LES SOCIÉTÉS DE PRÉVOYANCE.
Le long et pénible hiver de cette année fait
enfin place au printemps. LOB premières fleuret-
tes se montrent partout dans les prés et sous les
arbres de la forât, et les habitants des campagnes
se réveillent au gazouillement des oiseaux.
Les beaux jours voient reprendre les travaux
suspendus pendant les froids. Cultivateurs, ma-
çons et bon nombre d'ouvriers de fabriques re-
trouvent leur gagne-pain habituel. La joie renaît
au logis, mais avec elle l'insouciance et l'impré-
voyance.
Dans la société actuelle la masse des travail-
leurs vit au jour le jour et passe sans cesse d'une
prodigalité relative à la misère noire. L'artisan
ne songe pas, il ne comprend guère qu'il peut,
par l'ordre et le travail, mettre sa vieillesse à l'a-
bri du besoin ; il s'imagine que ce résultat est
impossible à atteindre, qu'il exigerait des sacrifi-
ces beaucoup trop considérables.
Aussi croyons-nous qu'il serait très nécessaire
d'enseigner d'une manière simple et pratique les
avantages de l'épargne, pour combattre la misère
ou la gêne qui vont en augmentant depuis des
années. Et c'est à la jeunesse qu'il faudrait s'a-
dresser pour éviter les regrets inutiles et cette
plainte si souvent répétée : « Je ne savais pas !
On me l'a appris trop tard ! Si j'avais cru que ce
fût aussi facile... »
Voici un jeune homme qui sort du collège
après avoir terminé ses classes ; un garçon, une
jeune fille qy^ont obtenu à l'école primaire leur
certificat d'études, et vont commencer la'vie du
travailleur, comme apprentis, puis comme ou-
vriers. Eh bien, ni l'un ni l'autre n'ont proba-
blement jamais entendu parler des institutions de
prévoyance, des sociétés de secours mutuels, ou
des caisses de retraites.
Peut-être dit-on que ce n'est pas au collège ou
à l'école que l'enfant doit apprendre ces choses,
mais à la maison, au contact intime de ses pa-
rents. C'est vrai, — mais quels sont les pères,
les mères en état de faire connaître ces diverses
applications de l'esprit d'ordre et de prévoyance
nées delà nécessité? Quelles sont les familles,
non seulement dans la classe ouvrière, mais
dans la bourgeoisie, qui connaissent assez lo
fonctionnement des nombreuses sociétés établies,
pour pouvoir faire toujours un choix judicieux.
La prévoyance est presque devenue une
science ; elle doit être enseignée.
Il serait facile de formuler à ce sujet des pré-
ceptes brièvement exprimés dans des modèles
d'écriture, dans des sujets de dictées ; de retra-
cer' dans des narrations, sous une forme tour à
tour sérieuse ou attrayante, la vie et la vieillesse
du travailleur qui a assuré son avenir et celles de
celui qui a été imprévoyant.
Par l'application des règles du calcul on mon-
trerait la prodigieuse puissance des plus petits
efforts lorsqu'ils sont répétés avec persévérance.
On pourrait faire trouver aux élèves, comment
une épargne de 20 fr. par an (c'est-à-dire de
5 cent, par jour environ) assure, pour la vieil-
lesse, d'après les tarifs généralement en vigueur,
des pensions viagères de 80 fr. à 520 fr., suivant
l'époque à laquelle a été fait le premier verse-
ment.
Les instituteurs et institutrices joignant la pra-
tique à la théorie devraient fortement engager
45 Avril 1888.
SOMMAIRE
Les sociétés de prévoyance. — Les Aztèques. — Un mot
sur les Quakers. — Fragment. — Poésie. — Fanny Men-
delssohn. — A propos de la couturière au logis. — Les
tribulations de Nicolas. — Pensées. — Dons.
LES SOCIÉTÉS DE PRÉVOYANCE.
Le long et pénible hiver de cette année fait
enfin place au printemps. LOB premières fleuret-
tes se montrent partout dans les prés et sous les
arbres de la forât, et les habitants des campagnes
se réveillent au gazouillement des oiseaux.
Les beaux jours voient reprendre les travaux
suspendus pendant les froids. Cultivateurs, ma-
çons et bon nombre d'ouvriers de fabriques re-
trouvent leur gagne-pain habituel. La joie renaît
au logis, mais avec elle l'insouciance et l'impré-
voyance.
Dans la société actuelle la masse des travail-
leurs vit au jour le jour et passe sans cesse d'une
prodigalité relative à la misère noire. L'artisan
ne songe pas, il ne comprend guère qu'il peut,
par l'ordre et le travail, mettre sa vieillesse à l'a-
bri du besoin ; il s'imagine que ce résultat est
impossible à atteindre, qu'il exigerait des sacrifi-
ces beaucoup trop considérables.
Aussi croyons-nous qu'il serait très nécessaire
d'enseigner d'une manière simple et pratique les
avantages de l'épargne, pour combattre la misère
ou la gêne qui vont en augmentant depuis des
années. Et c'est à la jeunesse qu'il faudrait s'a-
dresser pour éviter les regrets inutiles et cette
plainte si souvent répétée : « Je ne savais pas !
On me l'a appris trop tard ! Si j'avais cru que ce
fût aussi facile... »
Voici un jeune homme qui sort du collège
après avoir terminé ses classes ; un garçon, une
jeune fille qy^ont obtenu à l'école primaire leur
certificat d'études, et vont commencer la'vie du
travailleur, comme apprentis, puis comme ou-
vriers. Eh bien, ni l'un ni l'autre n'ont proba-
blement jamais entendu parler des institutions de
prévoyance, des sociétés de secours mutuels, ou
des caisses de retraites.
Peut-être dit-on que ce n'est pas au collège ou
à l'école que l'enfant doit apprendre ces choses,
mais à la maison, au contact intime de ses pa-
rents. C'est vrai, — mais quels sont les pères,
les mères en état de faire connaître ces diverses
applications de l'esprit d'ordre et de prévoyance
nées delà nécessité? Quelles sont les familles,
non seulement dans la classe ouvrière, mais
dans la bourgeoisie, qui connaissent assez lo
fonctionnement des nombreuses sociétés établies,
pour pouvoir faire toujours un choix judicieux.
La prévoyance est presque devenue une
science ; elle doit être enseignée.
Il serait facile de formuler à ce sujet des pré-
ceptes brièvement exprimés dans des modèles
d'écriture, dans des sujets de dictées ; de retra-
cer' dans des narrations, sous une forme tour à
tour sérieuse ou attrayante, la vie et la vieillesse
du travailleur qui a assuré son avenir et celles de
celui qui a été imprévoyant.
Par l'application des règles du calcul on mon-
trerait la prodigieuse puissance des plus petits
efforts lorsqu'ils sont répétés avec persévérance.
On pourrait faire trouver aux élèves, comment
une épargne de 20 fr. par an (c'est-à-dire de
5 cent, par jour environ) assure, pour la vieil-
lesse, d'après les tarifs généralement en vigueur,
des pensions viagères de 80 fr. à 520 fr., suivant
l'époque à laquelle a été fait le premier verse-
ment.
Les instituteurs et institutrices joignant la pra-
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