Presse et revues
8 pages
Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1888-04-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 avril 1888 01 avril 1888
Description : 1888/04/01 (A10,N7). 1888/04/01 (A10,N7).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54959856
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N» 7. — 40e Année.
1er Avril 1888.
SOMMAIRE
Pâques. — Fragment. — Tentations. — A propos de l'adresse
Aux femmes de France. — Rêverie. — Poésie. — Présence
d'esprit. — Un travers. — Fanny Mendclsjohn. — Los
tribulations de Nicolas. — Goin des ménagères. —
Annonce. — Pensées. — Avis.
PAQUES:
Nancy, le lor avril.
Nous venons de traverser les jours solennels
de la semaine Sainte; nous avons célébré la
mort de Jésus-Christ, notre Agneau pascal, dont
le sacrifice nous a délivrés de l'e6clavage du
péché. Aujourd'hui nous fêtons le souvenir de sa
résurrection qui a vaincu la puissance de la
mort.
Par une coïncidence de dates qui ne se pré-
sente que de loin en loin, c'est en ce moment
aussi que les Israélites célèbrent leur Pâque ;
cette fête s'étend de la veille du 26 mars au
soir du 3 avril. Elle se trouve dans le mois de
nisan (ou abib), qui est le premier mois de
l'année ecclésiastique. Dieu a dit à Moïse et à
Aaron : « Ce mois sera pour vous le commencement
des mois » (Exode, XII, 1), celui où Jéhovah, » se
souvenant de son alliance avec Abraham et avec
Isaac et Jacob » (Exode, II, 23-35), racheta son
peuple de l'esclavage de l'Egypte.
Cette délivrance, quoique promise à Abraham
(Genèse, XV, 16), était cependant attachée à une
condition, au sacrifice de l'Agneau pascal qui
(d'après Exode, XII, 3,'6) devait être mis à part
trois jours avant d'être immolé, et avec le sang
duquel on devait marquer les deux poteaux et le
linteau des maisons israélites. '
Aussi la commémoration de ce grand événe-
ment a-t-elle été l'objet des premières institutions
mosaïques, et les cérémonies et les rites qui
s'y rattachent sont pratiqués depuis la sortie
d'Egypte, suivant les instructions minutieuses
données dans l'Exode.
De nos jours encore, la célébration de la Pâque
est la fêle la plus importante de toutes celles qui
se suivent dans l'année judaïque. Mais la chose
essentielle, le sacrifice de l'Agneau pascal, man-
que à la cérémonie et ne peut plus être pratiquée.
Selon la loi, en effet, il ne doit être immolé
que dans le Temple même, dans le sanctuaire de
la nation entière.
Cela eut lieu pour la dernière fois en l'an 70
après Jésus-Christ, dans ces jours lugubres où,
le parvis du Temple fut souillé du sang des par-
tis juifs qui s'entre-déchiraient, au moment où
l'armée romaine assiégeait la ville de Jérusalem.
Voici, pour le repas pascal, ce que prescrit le
Sèder (ordonnance liturgique) :
Rien ne doit y manquer : ni le pain azyme
(sans levain), ni les herbes amères, qui appa-
raissent sous forme de petites herbes et de cer-
feuil, assaisonnées au vinaigre et auxquelles on
joint une assiette de raifort, emblème de la ser-
vitude. L'agneau lui-même est représenté par un
os de mouton brûlé dans la cendre et servi sur un
plat.
Certains détails ont été ajoutés au cérémonial
prescrit par Moïse ; ainsi l'on voit apparaître une
pâte faite de pommes coupées mélangées à des
amandes pilées : elle doit rappeler par sa consis-
tance et sa couleur les briques que les Hébreux
avaient à pétrir pour les Pharaons.
Le père de famille préside le repas, assis sur
un siège spécial, pour rappeler à tous l'autorité
dont il est revêtu ce jour-là. Il commence par
une prière de circonstance et distribue les herbes.
Après le repas, nouvelle prière accompagnée
d'un chant monotone et plaintif. C'est, le plus
1er Avril 1888.
SOMMAIRE
Pâques. — Fragment. — Tentations. — A propos de l'adresse
Aux femmes de France. — Rêverie. — Poésie. — Présence
d'esprit. — Un travers. — Fanny Mendclsjohn. — Los
tribulations de Nicolas. — Goin des ménagères. —
Annonce. — Pensées. — Avis.
PAQUES:
Nancy, le lor avril.
Nous venons de traverser les jours solennels
de la semaine Sainte; nous avons célébré la
mort de Jésus-Christ, notre Agneau pascal, dont
le sacrifice nous a délivrés de l'e6clavage du
péché. Aujourd'hui nous fêtons le souvenir de sa
résurrection qui a vaincu la puissance de la
mort.
Par une coïncidence de dates qui ne se pré-
sente que de loin en loin, c'est en ce moment
aussi que les Israélites célèbrent leur Pâque ;
cette fête s'étend de la veille du 26 mars au
soir du 3 avril. Elle se trouve dans le mois de
nisan (ou abib), qui est le premier mois de
l'année ecclésiastique. Dieu a dit à Moïse et à
Aaron : « Ce mois sera pour vous le commencement
des mois » (Exode, XII, 1), celui où Jéhovah, » se
souvenant de son alliance avec Abraham et avec
Isaac et Jacob » (Exode, II, 23-35), racheta son
peuple de l'esclavage de l'Egypte.
Cette délivrance, quoique promise à Abraham
(Genèse, XV, 16), était cependant attachée à une
condition, au sacrifice de l'Agneau pascal qui
(d'après Exode, XII, 3,'6) devait être mis à part
trois jours avant d'être immolé, et avec le sang
duquel on devait marquer les deux poteaux et le
linteau des maisons israélites. '
Aussi la commémoration de ce grand événe-
ment a-t-elle été l'objet des premières institutions
mosaïques, et les cérémonies et les rites qui
s'y rattachent sont pratiqués depuis la sortie
d'Egypte, suivant les instructions minutieuses
données dans l'Exode.
De nos jours encore, la célébration de la Pâque
est la fêle la plus importante de toutes celles qui
se suivent dans l'année judaïque. Mais la chose
essentielle, le sacrifice de l'Agneau pascal, man-
que à la cérémonie et ne peut plus être pratiquée.
Selon la loi, en effet, il ne doit être immolé
que dans le Temple même, dans le sanctuaire de
la nation entière.
Cela eut lieu pour la dernière fois en l'an 70
après Jésus-Christ, dans ces jours lugubres où,
le parvis du Temple fut souillé du sang des par-
tis juifs qui s'entre-déchiraient, au moment où
l'armée romaine assiégeait la ville de Jérusalem.
Voici, pour le repas pascal, ce que prescrit le
Sèder (ordonnance liturgique) :
Rien ne doit y manquer : ni le pain azyme
(sans levain), ni les herbes amères, qui appa-
raissent sous forme de petites herbes et de cer-
feuil, assaisonnées au vinaigre et auxquelles on
joint une assiette de raifort, emblème de la ser-
vitude. L'agneau lui-même est représenté par un
os de mouton brûlé dans la cendre et servi sur un
plat.
Certains détails ont été ajoutés au cérémonial
prescrit par Moïse ; ainsi l'on voit apparaître une
pâte faite de pommes coupées mélangées à des
amandes pilées : elle doit rappeler par sa consis-
tance et sa couleur les briques que les Hébreux
avaient à pétrir pour les Pharaons.
Le père de famille préside le repas, assis sur
un siège spécial, pour rappeler à tous l'autorité
dont il est revêtu ce jour-là. Il commence par
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Après le repas, nouvelle prière accompagnée
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