Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1887-02-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 février 1887 15 février 1887
Description : 1887/02/15 (A9,N4). 1887/02/15 (A9,N4).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54959552
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N» 4. — 99 Année.
15 Février 1887. 'v
SOMMAIRE
Nécrologie. — Mari et femme. —Les petits secrets de la
garde-malade. — Correspondance. — L'erreur de Nelly.
— Poésie. — La curiosité. — Chrysanthème. — Biblio-
graphie. — Coin des ménagères. — Pensées. — Dons.
NÉCROLOGIE.
Mme Rosalie Flourit.
Le Home 7'Yanpat's dont j'avais le plaisir, l'année
dernière', d'annoncer la création aux lectrices de
la Femme, vient d'être très éprouvé par la mort
subite de sa vaillante directrice.
M" 10, Flourit a été enlevée en quelques heures à
son oeuvre par une attaque de paralysie fou-
droyante. Rien ne faisait prévoira sa famille et à
ses amis une pareille fin. D'une santé robuste,
vive et alerte malgré ses 59 ans, elle remplissait
sa tâche avec un tel entrain, qu'on l'aurait crue
appelée à fournir encore une longue carrière.
Celle que nous pleurons fut une chrétienne
d'élite ; sa piété peu ordinaire faisait une part
égale au sentiment et à l'action. Elle n'avait rien
de mystique et de fade. Elle n'avait rien non plus
de fébrile et de superficiel.
Deux grandes pensées dominèrent sa vie : celle
de sa propre sanctification et celle du salut des
âmes. Elle croyait à la nécessité pour le chrétien
d'une consécration entière au Sauveur et d'une vie
sanctifiée. Elle ne pouvait se contenter d'un demi-
christianisme ; il lui fallait une abondance de vie
spirituelle, et c'est dans la lecture de la Bible et
surtout dans la prière qu'elle la puisait.
Quelle activité joyeuse et féconde que la sienne 1
Dans le midi de la France, alors qu'elle avait une
famille et un commerce sur les bras, elle se mul-
tipliait pour porter aux malades ou aux affligés les
consolations de l'Évangile. Aussi, combien de fois
n'eut-elle pas la joie de voiries coeurs s'ouvrir à
l'action puissante de l'Esprit du Seigneur et ces
fronts que la mort avait touchés s'éclairer des
clartés divines et des célestes espérances!
Mais c'est surtout à Paris qu'elle a déployé
toutes ses énergies et tous les riches dons de son
caractère et de sa piété. Il y a 6ept ans environ
qu'à l'instigation d'une amie chrétienne, elle aban-
donna le commerce pour venircollabôreràl'oeuvrfl
de philanthropie chrétienne de Belleville.
Dès l'abord, elle gagna la confiance et l'affec-
tion de tous par la douceur et l'aménité de ses
rapports, non moins que par la chaleur communi-
cative de son amour chrétien. Ceux qui l'ont vue
à l'oeuvre savent l'excellent esprit qu'elle apporta
dans la maison habitée par la directrice et par
bon nombre de ses collaboratrices anglaises.
« C'est bien Dieu, lui disait-on, qui vous a en-
voyée ici. Vous serez une bénédiction pour cette
maison et pour cette oeuvre. » Une bénédiction,
elle le fut en effet pendant les cinq années qu'elle
consacra à cette mission, parmi les pauvres et les
déshérités. Beaucoup qui ont lieu de bénir sa mé-
moire lui gardent le plus affectueux souvenir.
L'année dernière, de concert avec son amie
M 11" Morgan qui l'avait attirée à Paris, elle fondait
une maison hospitalière pour les jeunes filles sans
famille et sans place, à quelque culte ou nationa-
lité qu'elles appartinssent, afin de les préserver des
pièges nombreux qui les menacent dans notre
grande ville. C'est de tout coeur qu'elle s'était
consacrée à cette oeuvre nouvelle qui répondait si
bien aux besoins de son coeur, et pour laquelle
elle avait des aptitudes vraiment remarquables.
La fermeté était la seule qualité qui lui man-
quât pour faire la plus accomplie des directrices.
Peut-être redoutait-elle de tomber dans l'auto-
ritarisme religieux dont elle avait pu apprécier
les déplorables conséquences. En réalité, elle
15 Février 1887. 'v
SOMMAIRE
Nécrologie. — Mari et femme. —Les petits secrets de la
garde-malade. — Correspondance. — L'erreur de Nelly.
— Poésie. — La curiosité. — Chrysanthème. — Biblio-
graphie. — Coin des ménagères. — Pensées. — Dons.
NÉCROLOGIE.
Mme Rosalie Flourit.
Le Home 7'Yanpat's dont j'avais le plaisir, l'année
dernière', d'annoncer la création aux lectrices de
la Femme, vient d'être très éprouvé par la mort
subite de sa vaillante directrice.
M" 10, Flourit a été enlevée en quelques heures à
son oeuvre par une attaque de paralysie fou-
droyante. Rien ne faisait prévoira sa famille et à
ses amis une pareille fin. D'une santé robuste,
vive et alerte malgré ses 59 ans, elle remplissait
sa tâche avec un tel entrain, qu'on l'aurait crue
appelée à fournir encore une longue carrière.
Celle que nous pleurons fut une chrétienne
d'élite ; sa piété peu ordinaire faisait une part
égale au sentiment et à l'action. Elle n'avait rien
de mystique et de fade. Elle n'avait rien non plus
de fébrile et de superficiel.
Deux grandes pensées dominèrent sa vie : celle
de sa propre sanctification et celle du salut des
âmes. Elle croyait à la nécessité pour le chrétien
d'une consécration entière au Sauveur et d'une vie
sanctifiée. Elle ne pouvait se contenter d'un demi-
christianisme ; il lui fallait une abondance de vie
spirituelle, et c'est dans la lecture de la Bible et
surtout dans la prière qu'elle la puisait.
Quelle activité joyeuse et féconde que la sienne 1
Dans le midi de la France, alors qu'elle avait une
famille et un commerce sur les bras, elle se mul-
tipliait pour porter aux malades ou aux affligés les
consolations de l'Évangile. Aussi, combien de fois
n'eut-elle pas la joie de voiries coeurs s'ouvrir à
l'action puissante de l'Esprit du Seigneur et ces
fronts que la mort avait touchés s'éclairer des
clartés divines et des célestes espérances!
Mais c'est surtout à Paris qu'elle a déployé
toutes ses énergies et tous les riches dons de son
caractère et de sa piété. Il y a 6ept ans environ
qu'à l'instigation d'une amie chrétienne, elle aban-
donna le commerce pour venircollabôreràl'oeuvrfl
de philanthropie chrétienne de Belleville.
Dès l'abord, elle gagna la confiance et l'affec-
tion de tous par la douceur et l'aménité de ses
rapports, non moins que par la chaleur communi-
cative de son amour chrétien. Ceux qui l'ont vue
à l'oeuvre savent l'excellent esprit qu'elle apporta
dans la maison habitée par la directrice et par
bon nombre de ses collaboratrices anglaises.
« C'est bien Dieu, lui disait-on, qui vous a en-
voyée ici. Vous serez une bénédiction pour cette
maison et pour cette oeuvre. » Une bénédiction,
elle le fut en effet pendant les cinq années qu'elle
consacra à cette mission, parmi les pauvres et les
déshérités. Beaucoup qui ont lieu de bénir sa mé-
moire lui gardent le plus affectueux souvenir.
L'année dernière, de concert avec son amie
M 11" Morgan qui l'avait attirée à Paris, elle fondait
une maison hospitalière pour les jeunes filles sans
famille et sans place, à quelque culte ou nationa-
lité qu'elles appartinssent, afin de les préserver des
pièges nombreux qui les menacent dans notre
grande ville. C'est de tout coeur qu'elle s'était
consacrée à cette oeuvre nouvelle qui répondait si
bien aux besoins de son coeur, et pour laquelle
elle avait des aptitudes vraiment remarquables.
La fermeté était la seule qualité qui lui man-
quât pour faire la plus accomplie des directrices.
Peut-être redoutait-elle de tomber dans l'auto-
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