Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1885-12-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 décembre 1885 01 décembre 1885
Description : 1885/12/01 (A7,N23). 1885/12/01 (A7,N23).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5495922p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N» 23. — T Année.
1" Décembre 1885,
SOMMAIRE
Doux philanthropes. — Les petites fautes. — Nos soi'viteurs.
— Maximes musicales. — Poésie. — Fragments. — Être
el paraître. — Bibliographie. — Coin des ménagères. —
Pensées. — Dons.
Nancy, le 1" décembre 1886.
DEUX PHILANTHROPES.
L'importante découverte de M. Pasteur, an
sujet de la rage, altir.e sur l'illustre savant l'atten-
tion du monde entier. Or, c'est un vrai plaisir que
d'apprendre à connaître de plus près son caractère
et sa vie. 11 en est peu qui leur soient compa-
rables. Sa célébrité n'est pas due à une trouvaille
scientifique qu'un heureux effet du hasard lui
aurait révélée ; elle est le fruit d'années entières
de recherches et d'études. Son mobile n'était pas
non plus le besoin de briller, mais uniquement le
désir de trouver un remède au mal terrible qui
jusqu'à cette année inspirait tant d'effroi. Pres-
sentant qu'il découvrirait un moyen de le com-
battre, M. Pasteur s'est astreint à des travaux qui
ont usé sa santé et l'ont séparé de sa famille et de
ses amis.
À ce sujet, une observation nous a frappée. D'où
est venue à M. Pasteur, d'où vient à tous les phi-
lanthropes en général la persévérance de dévoue-
ment qui leur est nécessaire pour obtenir un
résultat quelconque? Presque toujours ces grands
hommes se plaisent à reconnaître qu'ils doivent
leur énergie morale aux influences exercées sur
eux au foyer paternel. M. Pasteur ne fait pas
exception. Dernièrement sa ville natale, désireuse
de lui donner un témoignage d'admiration et de
reconnaissance, ût mettre une plaque commémo-
rative sur la maison où il est né. Le grand savant,
qui assistait avec 6a famille à cette solennité, pro-
fita de la circonstance pour faire retomber sur ses
parents une part de la gloire dont il est entouré.
Ses accents émus, qui partent du coeur, expri-
ment ce que bien d'autres sans doute éprouvent
comme lui, mais n'ont pas l'occasion de dire :
... « Après avoir protesté, Messieurs, contre les
dehors éclatants d'une admiration que je ne mérite
pas, laissez-moi vous dire que je suis touché et
remué jusqu'au fond de l'âme. Votre sympathie a
réuni sur celte plaque commémoralive les deux
grandes choses qui ont fait à la fois la passion et
le charme de ma vie : l'amour de la science et le
culte du foyer paternel.
« Oh ! mon père et ma mère ! oh t mes chers dis-
parus 1 qui avez si modestement vécu dans cette
petite maison, c'est à vous que je dois tout t Tes
enthousiasmes, ma vaillante mère, tu les as fait
passer en moi. Si j'ai toujours associé la grandeur
de la science à la grandeur de la patrie, c'est que
j'étais imprégné des sentiments que tu m'avais
inspirés. Et toi, mon cher père, dont la vie fut
aussi rude que ton dur métier, tu m'as montré ce
que peut faire la patience dans les longs efforts.
C'est à toi que je dois la ténacité dans le travail
quotidien. Non seulement tu avais les qualités
persévérantes qui font les vies utiles, mais tu
avais aussi l'admiration des grands hommes et
des grandes choses. Regarder en haut, apprendre
au delà, chercher à s'élever toujours, voilà ce que
tu m'as enseigné.
« Soyez bénis l'un et l'autre, mes chers parents,
et laissez-moi vous reporter l'hommage fait aujour-
d'hui à cette maison.
« Messieurs, je vous remercie de m'avoir per-
mis de dire bien haut ce que je pense depuis
soixante ans... »
— Oh 1 mon père et ma mère, c'est à vous que
1" Décembre 1885,
SOMMAIRE
Doux philanthropes. — Les petites fautes. — Nos soi'viteurs.
— Maximes musicales. — Poésie. — Fragments. — Être
el paraître. — Bibliographie. — Coin des ménagères. —
Pensées. — Dons.
Nancy, le 1" décembre 1886.
DEUX PHILANTHROPES.
L'importante découverte de M. Pasteur, an
sujet de la rage, altir.e sur l'illustre savant l'atten-
tion du monde entier. Or, c'est un vrai plaisir que
d'apprendre à connaître de plus près son caractère
et sa vie. 11 en est peu qui leur soient compa-
rables. Sa célébrité n'est pas due à une trouvaille
scientifique qu'un heureux effet du hasard lui
aurait révélée ; elle est le fruit d'années entières
de recherches et d'études. Son mobile n'était pas
non plus le besoin de briller, mais uniquement le
désir de trouver un remède au mal terrible qui
jusqu'à cette année inspirait tant d'effroi. Pres-
sentant qu'il découvrirait un moyen de le com-
battre, M. Pasteur s'est astreint à des travaux qui
ont usé sa santé et l'ont séparé de sa famille et de
ses amis.
À ce sujet, une observation nous a frappée. D'où
est venue à M. Pasteur, d'où vient à tous les phi-
lanthropes en général la persévérance de dévoue-
ment qui leur est nécessaire pour obtenir un
résultat quelconque? Presque toujours ces grands
hommes se plaisent à reconnaître qu'ils doivent
leur énergie morale aux influences exercées sur
eux au foyer paternel. M. Pasteur ne fait pas
exception. Dernièrement sa ville natale, désireuse
de lui donner un témoignage d'admiration et de
reconnaissance, ût mettre une plaque commémo-
rative sur la maison où il est né. Le grand savant,
qui assistait avec 6a famille à cette solennité, pro-
fita de la circonstance pour faire retomber sur ses
parents une part de la gloire dont il est entouré.
Ses accents émus, qui partent du coeur, expri-
ment ce que bien d'autres sans doute éprouvent
comme lui, mais n'ont pas l'occasion de dire :
... « Après avoir protesté, Messieurs, contre les
dehors éclatants d'une admiration que je ne mérite
pas, laissez-moi vous dire que je suis touché et
remué jusqu'au fond de l'âme. Votre sympathie a
réuni sur celte plaque commémoralive les deux
grandes choses qui ont fait à la fois la passion et
le charme de ma vie : l'amour de la science et le
culte du foyer paternel.
« Oh ! mon père et ma mère ! oh t mes chers dis-
parus 1 qui avez si modestement vécu dans cette
petite maison, c'est à vous que je dois tout t Tes
enthousiasmes, ma vaillante mère, tu les as fait
passer en moi. Si j'ai toujours associé la grandeur
de la science à la grandeur de la patrie, c'est que
j'étais imprégné des sentiments que tu m'avais
inspirés. Et toi, mon cher père, dont la vie fut
aussi rude que ton dur métier, tu m'as montré ce
que peut faire la patience dans les longs efforts.
C'est à toi que je dois la ténacité dans le travail
quotidien. Non seulement tu avais les qualités
persévérantes qui font les vies utiles, mais tu
avais aussi l'admiration des grands hommes et
des grandes choses. Regarder en haut, apprendre
au delà, chercher à s'élever toujours, voilà ce que
tu m'as enseigné.
« Soyez bénis l'un et l'autre, mes chers parents,
et laissez-moi vous reporter l'hommage fait aujour-
d'hui à cette maison.
« Messieurs, je vous remercie de m'avoir per-
mis de dire bien haut ce que je pense depuis
soixante ans... »
— Oh 1 mon père et ma mère, c'est à vous que
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