Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1885-10-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 octobre 1885 15 octobre 1885
Description : 1885/10/15 (A7,N20). 1885/10/15 (A7,N20).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54959196
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N» 20. — 7" Année.
15 Octobre 1885.
SOMMAIRE
On philanthrope. — Le tempérament,. — Sur qui m'ap-
puyer. — Il faut être simple. — Cours de garde-malades.
— Poésie. — La conscience. — Zénobie. — Echos et
nouvelles. — Bibliographie. — Coin des ménagères. —
Pensées. — Annonces. — Dons.
UN PHILANTHROPE.
Il y a quelques semaines, est mort, à l'âge de
100 ans, un des philanthropes les plus remar-
quables de notre époque ; en lisant sa biographie,
on croit y voir l'accomplissement de cette parole
de l'Écriture : « Lo juste fleurira à toujours et à
perpétuité. »
Le 31 octobre 1784, on présentait à la circon-
cision le jeune Moïse, premier-né d'une famille
de commerçants israélites peu aisés. La famille
Montoflore, d'origine italienne, était venue se
fixer en Angleterre, et c'est là que fut élevé
l'homme qui devait devenir le bienfaiteur, non
seulement de son peuple, mais des infortunés de
toutes les religions.
Les aptitudes de Moïse et sa réussite en affaires
étaient telles qu'en 1824 il put renoncer à tout
travail, et depuis ce moment, soutenu et encou-
ragé par sa femme, il consacra toute sa vie à faire
le bien.
En 1827, il commença là longue 6érie de voya-
ges et d'expéditions qu'il entreprit dans l'intérêt
de ses coreligionnaires et dans lesquels sa femme
Judith l'accompagna tant qu'elle vécut. Elle était
une personne d'une rare distinction et possédait
un charme de caractère exceptionnel ; aussi, bien
qu'ils n'eussent pas d'enfants, les deux époux ont
regardé leur union comme ayant été. idéalement
heureuse, et lorsque, après 50 ans de mariage,
Moïse Monteflore se trouva veuf, il redoubla de
générosité, associant le nom de sa femme à toutes
les bonnes oeuvres qu'il accomplissait.
L'ady Judith partagea d'emblée l'intérêt de
coeur que son mari portait à la Terre-Sainte.
C'est pour voir, par eux-mêmes, la situation qui
était faite aux israélites en Palestine que M. et
M"" Monteflore s'y rendirent pour la première
fois. Traversant toute l'Europe, ils .arrivèrent à
Alexandrie. Là, le consul d'Angleterre les en-
gagea à ne pas poursuivre leur voyage, les com-
munications étant très peu sûres. Ils ne se lais-
sèrent pas retenir et, malgré bien des obstacles,
ils arrivèrent à Jérusalem, où ils furent navrée,
en voyant l'état du pays. Pauvres^ opprimés, les
juifs avaient perdu toute énergie; ainsi ils payaient
une somme de près de 10,000 fr. pour avoir le
droit d'aller pleurer sur les ruines du temple. Sir
Moïse ne les quitta qu'après avoir, par son ar-
gent et ses conseils, beaucoup amélioré la posi-
tion. Il se promettait bien de revenir.
En effet, dix ans plus tard, sir Moïse et sa
femme se remirent en route. (Dans l'intervalle,
M. Monteflore avait occupé des postes importants
en Angleterre, en suite desquels il avait été ano-
bli par la reine).
L'état de la Palestine était plus triste que ja-
mais. En 1836, des tremblements de terre terri-
bles avaient ravagé la Syrie, la famine avait suivi,
et comme dernière conséquence la peste venait
d'éclater. Cette nouvelle accueillit les voyageurs
à leur arrivée à Malte. Sir Moïse voulut continuer
seul, sa femme refusa de le quitter. Ils reçurent
à Jérusalem un accueil enthousiaste. Campant
sur le mont des Oliviers, ils se mirent immédia-
tement à l'oeuvre, n'épargnant ni leur temps, ni
leurs peines.
On raconte que, dans quelques endroits qui
avaient été particulièrement éprouvés, sir Moïse
donna une pièce de 5 fr. à chaque habitant, outre
15 Octobre 1885.
SOMMAIRE
On philanthrope. — Le tempérament,. — Sur qui m'ap-
puyer. — Il faut être simple. — Cours de garde-malades.
— Poésie. — La conscience. — Zénobie. — Echos et
nouvelles. — Bibliographie. — Coin des ménagères. —
Pensées. — Annonces. — Dons.
UN PHILANTHROPE.
Il y a quelques semaines, est mort, à l'âge de
100 ans, un des philanthropes les plus remar-
quables de notre époque ; en lisant sa biographie,
on croit y voir l'accomplissement de cette parole
de l'Écriture : « Lo juste fleurira à toujours et à
perpétuité. »
Le 31 octobre 1784, on présentait à la circon-
cision le jeune Moïse, premier-né d'une famille
de commerçants israélites peu aisés. La famille
Montoflore, d'origine italienne, était venue se
fixer en Angleterre, et c'est là que fut élevé
l'homme qui devait devenir le bienfaiteur, non
seulement de son peuple, mais des infortunés de
toutes les religions.
Les aptitudes de Moïse et sa réussite en affaires
étaient telles qu'en 1824 il put renoncer à tout
travail, et depuis ce moment, soutenu et encou-
ragé par sa femme, il consacra toute sa vie à faire
le bien.
En 1827, il commença là longue 6érie de voya-
ges et d'expéditions qu'il entreprit dans l'intérêt
de ses coreligionnaires et dans lesquels sa femme
Judith l'accompagna tant qu'elle vécut. Elle était
une personne d'une rare distinction et possédait
un charme de caractère exceptionnel ; aussi, bien
qu'ils n'eussent pas d'enfants, les deux époux ont
regardé leur union comme ayant été. idéalement
heureuse, et lorsque, après 50 ans de mariage,
Moïse Monteflore se trouva veuf, il redoubla de
générosité, associant le nom de sa femme à toutes
les bonnes oeuvres qu'il accomplissait.
L'ady Judith partagea d'emblée l'intérêt de
coeur que son mari portait à la Terre-Sainte.
C'est pour voir, par eux-mêmes, la situation qui
était faite aux israélites en Palestine que M. et
M"" Monteflore s'y rendirent pour la première
fois. Traversant toute l'Europe, ils .arrivèrent à
Alexandrie. Là, le consul d'Angleterre les en-
gagea à ne pas poursuivre leur voyage, les com-
munications étant très peu sûres. Ils ne se lais-
sèrent pas retenir et, malgré bien des obstacles,
ils arrivèrent à Jérusalem, où ils furent navrée,
en voyant l'état du pays. Pauvres^ opprimés, les
juifs avaient perdu toute énergie; ainsi ils payaient
une somme de près de 10,000 fr. pour avoir le
droit d'aller pleurer sur les ruines du temple. Sir
Moïse ne les quitta qu'après avoir, par son ar-
gent et ses conseils, beaucoup amélioré la posi-
tion. Il se promettait bien de revenir.
En effet, dix ans plus tard, sir Moïse et sa
femme se remirent en route. (Dans l'intervalle,
M. Monteflore avait occupé des postes importants
en Angleterre, en suite desquels il avait été ano-
bli par la reine).
L'état de la Palestine était plus triste que ja-
mais. En 1836, des tremblements de terre terri-
bles avaient ravagé la Syrie, la famine avait suivi,
et comme dernière conséquence la peste venait
d'éclater. Cette nouvelle accueillit les voyageurs
à leur arrivée à Malte. Sir Moïse voulut continuer
seul, sa femme refusa de le quitter. Ils reçurent
à Jérusalem un accueil enthousiaste. Campant
sur le mont des Oliviers, ils se mirent immédia-
tement à l'oeuvre, n'épargnant ni leur temps, ni
leurs peines.
On raconte que, dans quelques endroits qui
avaient été particulièrement éprouvés, sir Moïse
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