Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1885-10-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 octobre 1885 01 octobre 1885
Description : 1885/10/01 (A7,N19). 1885/10/01 (A7,N19).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5495918s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
No 49_ _ 7e Année.
i" Octobre 1885.
SOMMAIRE
Une page d'histoire. — L'utilité de la douleur. — A travers
champs. — La jeune fille hors de chez ello. — De la po-
litesse. — La soumission véritable. — Poésie. — Les
amazones du Dahomey. —Souvenir d'un pasteur de cam-
pagne — Ooin des ménagères. — Pensées. — Annonce.
UNE PAGE D'HISTOIRE.
Le 18 octobre 1685, Louis XIV signait la révo-
cation de l'édit de Nantes. La date deux fois
séculaire de cette fatale mesure approche.
Le protestantisme dont elle devait être l'arrêt.
de mort en France, dans la pensée de ceux qui
l'avaient inspirée, se prépare à en célébrer le
souvenir partout où les débris de la grande fa-
mille protestante française ont été dispersés. En
Suisse, leur premier refuge, en Allemagne, en
Hollande, en Angleterre, aux États-Unis, et jus-
qu'au cap de Bonne-Espérance où se trouvent les
descendants des réfugiés français, partout comme
en Fiance, on va rappeler, à cet anniversaire
des jours les plus sombres de notre histoire, les
souffrances héroïques de nos pères, leur fermeté
et leur noble constance, afin de nous apprendre à
nous, leurs enfants, le prix de la foi et de la liberté
sainte de pouvoir adorer Dieu selon notre cons-
cience-
Point d'amers souvenirs dans cet anniversairel
Point de récriminations contre les persécuteurs 1
mais un grand exemple de fidélité à recueillir et
un encouragement à nous montrer dignes de
cette liberté acquise au prix de tant de sacrifices
et qui nous a été transmise comme un héritage
sacré !
Cette page d'histoire que les églises protestan-
tes vont rappeler dans quelques jours, contiendra
pour elles, en effet, de solennels enseignements.
Elles voudront se montrer reconnaissantes envers
Dieu de cette liberté dont elles jouissent aujour-
d'hui !
Chacun sait ce qu'a été l'édit de Nantes ; cet
édit fameux fut signé par Henri IV, le 2 mai 1598,
à Nantes même. Il avait pacifié la France, il
assurait aux protestants le droit de célébrer leur
culte dans des lieux déterminés. Ce n'était pas la
liberté du culte dans toute son étendue, mais c'é-
tait du moins la liberté de conscience, c'est-à-dire
la reconnaissance du droit de célébrer Dieu selon
sa foi.
Les garanties assurées par l'édit de Nantes
étaient déclarées perpétuelles et irrévocables. Louis
XIII, en montant sur le trône, avait ratifié cette
déclaration, et à l'avènement de Louis XIV, l'édit
fut solennellement confirmé dans la déclaration
de 1643. Mais, lo jour où Louis XIV prononça
cette parole : « L'État c'est moi », il voulut faire
sentir son pouvoir despotique dans le domaine
de la conscience comme dans celui de l'État. A
partir de 1662, les mesures les plus restrictives
de la liberté de conscience se succédèrent sans
interruption ; il retira aux protestants le droit
d'exercer, comme les autres Français, les profes-
sions libérales, celles d'avocat, de médecin, de
notaire, il leur ferma l'accès aux charges publi-
ques et'les réduisit à ne s'occuper que du com-
merce, de l'industrie ou de la culture des champs.
C'était peu que de frapper les protestants dans
leurs intérêts matériels, il voulut les atteindre
dans ce qu'ils avaient de plus intime, les droits
sacrés de la famille, il ordonna que les enfants
issus de mariages mixtes seraient baptisés catho-
liques et il obligea les mourants à recevoir la
visite du prêtre et à entendre les exhortations
qu'il venait leur adresser.
Pour détruire plus sûrement les églises et dis-
perser les troupeaux, il leur défendit de se cotiser
i" Octobre 1885.
SOMMAIRE
Une page d'histoire. — L'utilité de la douleur. — A travers
champs. — La jeune fille hors de chez ello. — De la po-
litesse. — La soumission véritable. — Poésie. — Les
amazones du Dahomey. —Souvenir d'un pasteur de cam-
pagne — Ooin des ménagères. — Pensées. — Annonce.
UNE PAGE D'HISTOIRE.
Le 18 octobre 1685, Louis XIV signait la révo-
cation de l'édit de Nantes. La date deux fois
séculaire de cette fatale mesure approche.
Le protestantisme dont elle devait être l'arrêt.
de mort en France, dans la pensée de ceux qui
l'avaient inspirée, se prépare à en célébrer le
souvenir partout où les débris de la grande fa-
mille protestante française ont été dispersés. En
Suisse, leur premier refuge, en Allemagne, en
Hollande, en Angleterre, aux États-Unis, et jus-
qu'au cap de Bonne-Espérance où se trouvent les
descendants des réfugiés français, partout comme
en Fiance, on va rappeler, à cet anniversaire
des jours les plus sombres de notre histoire, les
souffrances héroïques de nos pères, leur fermeté
et leur noble constance, afin de nous apprendre à
nous, leurs enfants, le prix de la foi et de la liberté
sainte de pouvoir adorer Dieu selon notre cons-
cience-
Point d'amers souvenirs dans cet anniversairel
Point de récriminations contre les persécuteurs 1
mais un grand exemple de fidélité à recueillir et
un encouragement à nous montrer dignes de
cette liberté acquise au prix de tant de sacrifices
et qui nous a été transmise comme un héritage
sacré !
Cette page d'histoire que les églises protestan-
tes vont rappeler dans quelques jours, contiendra
pour elles, en effet, de solennels enseignements.
Elles voudront se montrer reconnaissantes envers
Dieu de cette liberté dont elles jouissent aujour-
d'hui !
Chacun sait ce qu'a été l'édit de Nantes ; cet
édit fameux fut signé par Henri IV, le 2 mai 1598,
à Nantes même. Il avait pacifié la France, il
assurait aux protestants le droit de célébrer leur
culte dans des lieux déterminés. Ce n'était pas la
liberté du culte dans toute son étendue, mais c'é-
tait du moins la liberté de conscience, c'est-à-dire
la reconnaissance du droit de célébrer Dieu selon
sa foi.
Les garanties assurées par l'édit de Nantes
étaient déclarées perpétuelles et irrévocables. Louis
XIII, en montant sur le trône, avait ratifié cette
déclaration, et à l'avènement de Louis XIV, l'édit
fut solennellement confirmé dans la déclaration
de 1643. Mais, lo jour où Louis XIV prononça
cette parole : « L'État c'est moi », il voulut faire
sentir son pouvoir despotique dans le domaine
de la conscience comme dans celui de l'État. A
partir de 1662, les mesures les plus restrictives
de la liberté de conscience se succédèrent sans
interruption ; il retira aux protestants le droit
d'exercer, comme les autres Français, les profes-
sions libérales, celles d'avocat, de médecin, de
notaire, il leur ferma l'accès aux charges publi-
ques et'les réduisit à ne s'occuper que du com-
merce, de l'industrie ou de la culture des champs.
C'était peu que de frapper les protestants dans
leurs intérêts matériels, il voulut les atteindre
dans ce qu'ils avaient de plus intime, les droits
sacrés de la famille, il ordonna que les enfants
issus de mariages mixtes seraient baptisés catho-
liques et il obligea les mourants à recevoir la
visite du prêtre et à entendre les exhortations
qu'il venait leur adresser.
Pour détruire plus sûrement les églises et dis-
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