Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1885-03-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mars 1885 15 mars 1885
Description : 1885/03/15 (A7,N6). 1885/03/15 (A7,N6).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54959055
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 6. — 7e Année.
15 Mars 1885.
SOMMAIRE
Une fèto de famillo. — Superficielle. — L'indifférence vil-
lageoise.— Petits détail^.— Poésie. — Conseil de l'amiral
Collingwooil. — Un caractère [/in). — Échos et nouvelles.
— Bibliographie. — Coin des ménagères. — Pensées. —
Annonce — Dons. .
UNE FÊTE DE FAMILLE.
Le mois dernier, les membres des églises libres
de Paris recevaient de M. le pasteur Hollard, une
cordiale invitation à se réunir à la chapelle du
Luxembourg.
Dès huit heures du soir, la belle salle de con-
férences se remplit rapidement, et M. Hollard
souhaite à ses invités une chaleureuse bienvenue ;
puis, en quelques mots, il rappelle le passé de
chaque église et les liens qui les unissent. Puis il
émet le voeu de voir se renouveler ces réunions
fraternelles qui, rapprochant entre eux les divers
membres de ces quatre églises de Paris et les
représentants de quelques-unes de leurs soeurs de
la province, ne peuvent que les unir davantage et
réchauffer leur zèle.
Il présente ensuite M. le pasteur Barnaud qui
doit parler de l'avancement du règne de Dieu dans
le Tarn.
Avec un calme et une mesure qui excluent
toute tendance à cette exagération tant redoutée
de nos jours, M. Barnaud raconte ce qui avait
précédé le réveil si remarquable qui vient de se
manifester à Mazamet et dans ses environs.
« C'était au début, nous dit-il, le besoin de
quelque chose de plus vivant, une soif des eaux
vives, manifestée par des prières plus ferventes :
prières individuelles, d'abord; prières de quel-
ques fidèles réunis, ensuite ; assemblées.plus nom-
breuses, enfin, dans lesquelles chacun était appelé
à parler selon son coeur. Il y eut alors des confes-
sions de péchés, émouvantes par leur sincérité,
et des prières jaillissant spontanément du fond
des âmes touchées à salut. Des femmes mêmes,
des 6ceurs âgées, ne craignirent pas dç dire ce
qu'elles sentaient et ce que Dieu avait fait pour
elles. C'était une véritable Pentecôte : l'esprit de
Dieu agissant en ses enfants et par eux.
« Nous avions entendu parler du réveil, conti-
nue M. Barnaud, nous en avions maintes fois lu
les détails, et nous nous étions dit maintes fois
aussi: «De telles choses sont impossibles 1 du
moins elles sont exagérées 1 » et voici que la réa-
lité a dépassé chez nous tout ce que nous avions
entendu dire 1 II y aurait tant à raconter, qu'on ne
sait par ou commencer, ni comment choisir parmi
les faits saillants :
« Ici, c'est une famille entière amenée aux
réunions et ensuite à l'Évangile, par un de ses
enfants dont la conversion a été le commence-
ment d'une vie nouvelle. Là, c'est le fils aîné
d'un pasteur fidèle qui, venu à l'une des pre-
mières réunions pour en rire, entend tout à coup,
comme Paul sur la route de Damas, la voix du
Sauveur, se convertit sans remettre au lende-
main , et, devant toute l'église émue jusqu'aux
larmes, avoue hautement, et son repentir d'une
jeunesse gaspillée, et sa joie d'appartenir mainte-
nant à un nouveau Maître. Là encore, ce sont
deux familles catholiques gagnées à Christ et au
protestantisme, fait bien remarquable dans ce
Midi où les deux religions persistent dans une
sorte d'antagonisme, conséquence dernière de
deux siècles de persécutions.
« A l'école du dimanche, ce sont des groupes
entiers que des monitrices fidèles avaient, pendant
longtemps, entourés d'affection et de prières, et
qui, soudain, se réveillent de leur indifférence,
15 Mars 1885.
SOMMAIRE
Une fèto de famillo. — Superficielle. — L'indifférence vil-
lageoise.— Petits détail^.— Poésie. — Conseil de l'amiral
Collingwooil. — Un caractère [/in). — Échos et nouvelles.
— Bibliographie. — Coin des ménagères. — Pensées. —
Annonce — Dons. .
UNE FÊTE DE FAMILLE.
Le mois dernier, les membres des églises libres
de Paris recevaient de M. le pasteur Hollard, une
cordiale invitation à se réunir à la chapelle du
Luxembourg.
Dès huit heures du soir, la belle salle de con-
férences se remplit rapidement, et M. Hollard
souhaite à ses invités une chaleureuse bienvenue ;
puis, en quelques mots, il rappelle le passé de
chaque église et les liens qui les unissent. Puis il
émet le voeu de voir se renouveler ces réunions
fraternelles qui, rapprochant entre eux les divers
membres de ces quatre églises de Paris et les
représentants de quelques-unes de leurs soeurs de
la province, ne peuvent que les unir davantage et
réchauffer leur zèle.
Il présente ensuite M. le pasteur Barnaud qui
doit parler de l'avancement du règne de Dieu dans
le Tarn.
Avec un calme et une mesure qui excluent
toute tendance à cette exagération tant redoutée
de nos jours, M. Barnaud raconte ce qui avait
précédé le réveil si remarquable qui vient de se
manifester à Mazamet et dans ses environs.
« C'était au début, nous dit-il, le besoin de
quelque chose de plus vivant, une soif des eaux
vives, manifestée par des prières plus ferventes :
prières individuelles, d'abord; prières de quel-
ques fidèles réunis, ensuite ; assemblées.plus nom-
breuses, enfin, dans lesquelles chacun était appelé
à parler selon son coeur. Il y eut alors des confes-
sions de péchés, émouvantes par leur sincérité,
et des prières jaillissant spontanément du fond
des âmes touchées à salut. Des femmes mêmes,
des 6ceurs âgées, ne craignirent pas dç dire ce
qu'elles sentaient et ce que Dieu avait fait pour
elles. C'était une véritable Pentecôte : l'esprit de
Dieu agissant en ses enfants et par eux.
« Nous avions entendu parler du réveil, conti-
nue M. Barnaud, nous en avions maintes fois lu
les détails, et nous nous étions dit maintes fois
aussi: «De telles choses sont impossibles 1 du
moins elles sont exagérées 1 » et voici que la réa-
lité a dépassé chez nous tout ce que nous avions
entendu dire 1 II y aurait tant à raconter, qu'on ne
sait par ou commencer, ni comment choisir parmi
les faits saillants :
« Ici, c'est une famille entière amenée aux
réunions et ensuite à l'Évangile, par un de ses
enfants dont la conversion a été le commence-
ment d'une vie nouvelle. Là, c'est le fils aîné
d'un pasteur fidèle qui, venu à l'une des pre-
mières réunions pour en rire, entend tout à coup,
comme Paul sur la route de Damas, la voix du
Sauveur, se convertit sans remettre au lende-
main , et, devant toute l'église émue jusqu'aux
larmes, avoue hautement, et son repentir d'une
jeunesse gaspillée, et sa joie d'appartenir mainte-
nant à un nouveau Maître. Là encore, ce sont
deux familles catholiques gagnées à Christ et au
protestantisme, fait bien remarquable dans ce
Midi où les deux religions persistent dans une
sorte d'antagonisme, conséquence dernière de
deux siècles de persécutions.
« A l'école du dimanche, ce sont des groupes
entiers que des monitrices fidèles avaient, pendant
longtemps, entourés d'affection et de prières, et
qui, soudain, se réveillent de leur indifférence,
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