XLlii 1 ANNÉE NP 8 21 FÉVRIER T92Ô
SOMMAIRE
UNE OPINION SUR LES CANAUX 113
LE CONSEIL ÉCONOMIQUE DU TRAVAIL. 115
INFORMATIONS 11(5
LA REMISE EN ÉTAT DU RÉSEAU P.-L.-M. 119
ÉCHOS ET NOUVELLES .' 120
AU JOURNAL OFFICIEL 121
A TRAVERS LA PRESSE. 124
JURISPRUDENCE . 120
COMMUNIQUÉS \ 128
UfiE OPlflIO^ SU H I*ES CRfiRIJ:*
' El lu semble au premier abord paradoxale. El
pouNanl,! C'est, un Anglaisqui vieilI. de l'émettre
ii;ms l;i Hailway Gazelle : les Anglais sont les
mai Ires incomparables de l'humour, mais.celui-
n semble parler forl sérieusement, et, son opinion
S1|r l'ai'l. d'utiliser les canaux vaut, Loul, au moins
ilïilre enlciulue el, discutée. Elle vise d'ailleurs
spûi'iii!e.me-]il. les canaux bri la uniques; il resle-
niil » voir dans quelle mesure on pourrait, être
(onilé ;i |n généraliser.
Ai'Suelleinenl., tous lès canaux de la Grande---
l|i't!taj;n(i sont, exploités à perle. Ceux qui appar-
'icniienl à des Compagnies de chemins de fer ne
produisent pas, en général, depuis plusieurs
«""ers, de quoi payer l'intérêt, du capital d'éla-
"iwi'i.K'ni. ; les bénéfices du trafic ne couvrent
llU!l,ie pas les Irais d'exploitation.
. Jj,;s l'anaux privés ne sont d'ailleurs pas logés
j1 iiieuleure enseigne, et le Gouvernement est
]^W- de leur allouer des subventions dont le
an°"\ -n' a!lemL vm million de livres sterling par .
' ' ,m vérité, cette aide doit leur être retirée et
(l1|l,1':il.!(,";-Piir un relèvement, des tarifs, en vertu
n |,ni,l'ipe, dont s'inspire aujourd'hui la poli-
(.(,11|1''.'^ •i-nisporls, de l'autre coté de la Manche
por'"^V'° collli-,'U q-uti 'on te entreprise de trans-
Majs '.°Vra^ se s,:,f!ïre par ses propres moyens.
erlfe aggravation des frais de transport
n'attirera pus beaucoup de trafic vers les canaux,
il est, plutôt à craindre qu'elle ne leur en fasse
perdre, au profit de modes plus cxpéditiîs de cir-
culation : et les canaux risquent de tomber de
Charybdeen Scylla. Notre confrère constate, et
cela no saurait être contesté, que depuis l'avène-
ment des chemins de fer, l'utilité des canaux a
diminué avec une constante régularité. Il est
facile, mais par trop simple, d'en accuser la
concurrence de la voie ferrée à la voie d'eau :
l'intérêt évident de la première est, de profiter
des courants de trafic que la seconde peut drainer
et faire affluer sur elle ; c'est ainsi que les choses
ont presque toujours été comprises et la consomp-
tion qui mine les canaux malgré les privilèges
dont ils jouissent chez nous, est un phénomène
naturel, un dépérissement normal et inévitable.
Tous les efforts officiels pour le ralentir-ont été-
impuissants.
Dès 1845, le Parlementbritannique donnait aux
Compagnies de canaux les mêmes facultés déjà
accordées aux Chemins de fer en matière de.
modification des tarifs. Bientôt. elles étaient
autorisées à émettre des emprunts pour dévelopr
per leurs entreprises.
Des Commissions d'enquête furent instituées
eu 1873, en 1881-83, et tout, récemment, en 1918;
I Te Parlement, vota en 1873 el, 1888 des lois sur les
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