Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-09-11
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 septembre 1898 11 septembre 1898
Description : 1898/09/11 (Numéro 2297). 1898/09/11 (Numéro 2297).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k548922d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/06/2008
D/~ëf~c~ ~~6?-g'7~
TL~ r~T* -S
M~/fnn~e, ?&&
EMILE DE GIMRDIN
miLEDE~ÏMRBIN
FONDATEUR
FONDATEUR
ÀBONNEMEHTS:
Trois mois}. Siamois. CnMh
PAMB: E&. 9&.50 IS~r.
~m't:MEMTS: 6ff."H6-. n Z2&
ÉTRAUGER: I~e'poA'ënsu&.
Rëofac~on; ?2, rue duC~sanf, ?2
,).
Mr&sse té~graphique. MAL PRESSE, PARtS
LES AMNO~ÇES ET RÉCLAMES SONT RM~ea
A.ux~c'a/uj~ de <( ]La jF*t'e)ss& <~
et chez MM. Ch.-Lagrange, Cerf et. 0"
-6, PLACE DE.LA. BQUnSH, 6
Bollmgen et C', ].6,.ruej3i'a.uge-BateU&]'a
'fpa~Qn~. 7~, rue C~p/ssanf,
~ëphone; 3~)s.N~;101.6&– ~02.80 130.&7
A~~ ~T ~'I IIA -T CE'' c
1
Dernière Heure
TOUJOURS DÈC!OÈ
.La gênerai Snrimden démissionne't-il!
Le~aersIZurJinde.Q quittera Paris lundi
toir avec le Président de ta Republique
'pour se rendre aux grandes manœuvres; des
ordrea ont été donnés afin que les chevaux
'du général soient embarques demain matin.
C'est comme ministre de la. guerre que le
'général Zurlinden part à la revue de Mou-
lins, mais nous croyons que c'est comme
gouverneur de Pàris'qu'il en reviendra.
L.es bruits concernant sa démission ont
été successivement avancés, puis démentis.
Nous n'avoua pas la. prétention de savoir ce
qui se passe exactement dans le cerveau du
général Zurlinden, il n'a. fait de conRdences
précises à. personne. Mais, desrenscigne-
-menta fournis a son sujet resultentdemaints
indices 'nettement signiScRtifs, recueillis
"tT.ns son entourage, et que celui-ci n'ayant
s les mêmes raisons de garder la réserve,
.opage ouvertement.
Il parait absolument probable, qu'à l'heure
actuelle, le général est résolu à oSrir sa dé-
mission aussitôt après les manœuvres.
M. Félix Faure a été avisé de ia situation
et se propose dé faire a son ancien ~collègue
des représentations amicales. Nous croyons
qu'elles seront faites en pure perte.
Qa'a beaucoup remarqué que ce matin,
après la conférence qui eut .lieu entre MM.
'Brisson.Zurliadcn et Saussier.Ie ministre
de la. guerre étant parti, le ministre de l'in-
térieur et M. Sarrien restèrënt'seuis en con-
férence, etieur'entrëtien aurait, d'après nos
'renseignements, roulé uniquement sur l'é-
ventualité de la démission du général et de
la. nouvelle crise quB cet incident provo-
quera.
LE PRÈSiBE~T
On mande de Rambouiltet, septembre
Le Président de la République est allé
chasser, aujourd'hui, chez M. Poirier, séna-
teur, dans sa propriété de Béhoust.
M. ~GER A BE~J~E
OntnandedeBeaune, tO septembre:
5f.Viger, ministre de l'agriculture, prési-
dera demain les fêtes données à l'occasion
de l'inauguration du monument élevé à. }a
mémoire de Pierre Joigneaux, ancien repré-
sentant du peuplé et député, publiciste agri-
cole.
Le ministre de l'agriculture présidera éga-
lement la distribution des récompenses du
concours agricole départemental, organisé a
Be&une par la Société d'agriculture de la
Dôte-d'Or. c
OUESTM.ESTERH~ZY?
Le bruit a couru cet après-midi au Palais
nae M. Estërhazy ne serait .nullement en
fuite; aurait choisi à Paris ou auxenvirons
Bce retraite discrète, où il préparerait dans
ïe calme ïëp!us absolu une publication qui
ssrait destinée.à faire quelque bruit.
AUX Î~AMCEUVRES
On mande de Samte-Menehould, 10 septembre
Aujourd'hui ont commencé les évolutions
des 3° et 6° corps d'armée.
i Le 3° corps, commandé par le, général Lan-
,gMs, a quitté le camp d3 Ohâlons, se diri-
geant vers Sainte-Mcnehould.
) L-'infanterie de marine a quitté Valmy et
tes6arrivee aux Islettes, où elle a eu un nre-
imier engagement avec les avant-postes du
}€'corps.
Le 3° corps et la 4° division de cavalerie
es. sont rencontrés au nord-est de Saiute-
THenehouId.
Le général -ïa.mont a assisté à cette ma-
c'suvre.
~~N'~RM~T"
Au milieu de la poussière grise qui
&otte sur les 'soirs d'été parisiens,
quelques oasis de fraîcheur s'ouvrent
p~mi les grands cubes de pierre de
.ïiss rues. Fraîcheur douijeuse~ maigres
'verdures, nos squares offrent pourtant
ae travaineur~ après sa journée nme,
~a peu de rcpoS) un peu d'air, et t'Hiu-
,sisn si facilement acceptée, d'une vraie
.campagne de banlieue.
f Or, on veut fermer les squares de
';Psris à partir de sept heures du soir~
;cè~Je 19 septembre. Motif: le règle-
ïnsnt. Il est écrit/dans tes textes admi-
Bisiratifs, qu'à partir de cette date,
,ies squares ferment; ils fermeront. Et
comme on l'annonce, les chaleurs
)caBicuIaires de ces jours derniers con-
~BBent jusqu'à .la~ nn du.. mois, tous
,1es habitants de Paris qui se réfu-
jgiaEent à Montsouris ou au parc Mon-
.ic~as,, aux battes Chaumont ou au
square des Batignolles, auront comme
~mque ressource d'aller s'asseoir aux
jpo~es fermées et de contempler les'
~rSes derrière lesqueUes on aurait
~MS~.
( 1~'administration me répond déjà
eGs ferme à sept heures parce qu'il fait
BS~, parce que les squares sont mal
ècMrés~ mal gardés, que le personnel
esurop peu nombreux et mal payé et
~°S pourrait se passer des incidents.
Mettables. On ferme enfin, jraisoh
.tpsamptoirë~ parce qu'à partir du
~s~ptembre~H est défendu d'avoir
JC~SUd.H n
Eh bten, c~est contre Gëtte interpré-
taaontrop é.troite de règlements su-
raaaés que nous' nous; éleYons.I!
'
mtlaUve et de laisser-aHer dans les
formules et dans !es actes de bureau-
crates trop indolents. Le rëg!ement est
mauvais, s'il n'a pas prévu des cas ex-
ceptionnels et s'il prétend être im-
muable. Réfbrmex-Ie.
LÉON BAILBY.
L/R~ EAr PAGE
Stéphane MaHarme: Etudes pa~ M.Jean
de M!tty et Léon Pàrsons.
Menus Propos: par M. Lou:s de Gra
mont.
Nbti'e FeuiUeton par Mme Mary
StrmmBr.
TROSS ~ŒUX
Au ConseH de Sceaux
Le conseil d'arrondissement de Sceaux,
qui tient ses délibérations on ce moment,
vient, sur là proposition d'un de ses mem-
bres, M. Rendu, d'émettre le vœu qu'une
toi intervienne a bref délai pour donnerai!
département de la Seine un.conseil général
distinct du conseil municipal de Paris.
Cette proposition est basée sur d'intéres-
sants considérants..
Il est évident, par exemple, que le dépar-
tement de la Seine gagnerait à être ramené
.au droit commun. U paraît quelaue peu
étrange que les représentants du" conseil
municipal de la ville de Paris soient en
même temps chargés de gérer les aEuires
du département,. Celles-ci sont forcément
négligées au bénéfice des affaires municipa-
les.
Le conseil municipal est celle de nos as-
semblées dont les vasanoos sont sensible-
ment plus longues que la durée des sessions,
et dans l'expédition rapide et quelquefois in-
souciante d'affaires très importantes, colles
du'conseil général sont forcément les plus
négligées. C'est ainsi que les rapports sur
les aliénés, lés enfants assistés et morale-
ment aba.ndonnés.Tassistance pour les vieil-
lards no sont souvent présentés et adoptés
au conseil général que six mois après le vote
dos crédits.
..D'autre part, M. Rendu a fait adopter deux
autres vœux: l'un, tendant a ce que tous les
pouvoirs publics et tous.Ies élus du suSrage
universel demandent et votent la suppres-
sion du Sénat, le second demandant la revi-
sion de !a Constitution.de J875.
.11.va sans dire que ces trois yœux ayant
un caractère politique, le consoiDer de pré-
fecture a déclaré faire toutes réserves..
-AffF-41'~5~~ES
BOURSE DES VALEURS
-Marché nësffanr. –-Co(f,"s ~tat/onnaf'res.
La. seanco a ëtëtota)ement-dépourvue d'intré' .-u-
jourd'.hui c'est à peine si l'on peut noter sur l'en-
semble de )a. cote quelques.variatious insigniSantcs.
Acheteurs et vendeurs se hcnnent sur la reset've, et
it n'est guère possihje de prévoira que! moment
prendra fin cette attitude expectante.
Quoi qu'il en soit, iës cours sont relativement
fermes, et c'est déjà quelque chose, par !e temps qui
court..
Le 0/0 setuMitàlCS 27; [e 3 i/~ 0/0 restes i06.
Même accalmie sur tes Yateurs étrangères l'Italien
continue à fléchir; .la rente espagnole s'est un peu
affermie a 4i 70.
Les~'aleurs ottomanes accnseut une certaine lour-
deur. Le Turc D, perdant le cours rond de 23 f' re-
cule à S3 fr. 85.
Les Sociétés de.credit ne varient guère )a Banque
de Paris reste à 955,)e Crédit Foncier est très ferme
aux environs de7CO fr.; te Crédit lyonnais se négocie
à876.
Les chemins de fer sont à leurs cours de la
vetUe.
Les tignes étrangères sont ca)mes.
La JYottuei'e Presse Libre croit savoir que le con-
seil d'administration des .Chemins Lombards a dé-
cidé de ne plus procéder a des tirages au sort pour te
remboursement des actions de ta Société, mais d'opé-
rer exclusivement des rachats en Bourse.
Usera pris prochainement une résolution dëCnttive.
tant en ce qui concerne .la. conversion projetée des
priorités 5 0/0 que de l'émission d'un nouvel emprunt
aux fms d'mvestitions.
Les -valeurs industrielies sont indécises.
Continuation de ia hausse sur tes valeurs minières;
la Chartercd progresse a 84 50, te 'GoluGeIds à t30,
:I'East Hacd à 154 50,' la.Getdenhuisa. 1SC 50. la Mo-
zambique à SO, la Randfontein a 46 50, la Sheba à
44 francs.
Le Rio reste à 727, !a de Beers CS3.
BOURSE DE COMMERCE
'5 I2E!'UR.E!S
Farm.!Etds Colza Lin Alcoo''gu.cr
Çourant 46 40 21 95 53 41 :5 44 30.1â
Courant 4840 2115 53.. 4t:5 44.. 507~
Octobre. 4C.'0 Et 15 M.. 4t.. 40T5 3t-)-,
Nov.-D. ~35 21 M 5325 4t25 49=C
4d'0cto.j. 3[37
4denov 45 M 2125
4prem. 5350 M 50 4075 M.~
4dcm&rs ?50
4et:mai 4075
Encres,stoekacejour. S54.8()9sMa;eadimi-
nut:ondc8.i72sa.cssur!iier.
Ma~~nedeCorbeii.a~
Sucre~ou-c88°,30 ..à 30 50
Sucres ra.fEnés en pains, 104 50 a 10 5
juoutMes prtmea
FarineE Btës CotM
4dermers.a.a. a
4donov.. 3..à. i5Ûa. ~~à~J.
~premiers, .à.à.à.
Sucres- Aicool
Septembre.&à.
~derniers. à.a.
~.d'octobre, t621/2a.t75'à~~
.4prqm[ers. 25 à 2 37 1/2 &a.
Primes simples
Farines Btës' Sucres
Sept.à.à.
4dermers. t..à.a.à.
~d'octobre, .a.à.8'7i/2
4de.nov.. t50à. i75-a. &
4 premiers .a.a.. !}83/4
Sucras. Le marche a été pins calme, sous
l'influence du. rafraichissemsnt de In température, qui
a provoqué quelques ofiree. en réalisation.
Toutefois; vers !a clôture, '[a tandance est devenue
un peu meilleure, car les menais de pluie ne se sont
pas reaiiseea, et comme le baromètre remonte, Bou.s
ne serions pasetoanës de revoir de ptus hauts prix,
des lundi.
'Bïës et ~rinës~– Le sentiment de fermeté
que nous signa.)ions hier déjà t'est eocora accentue,
en sympathie avec tes avis de hausse de toutes les
places otrangéres.
Dès te commencement de ta reunion, ta demande a
été active et, maigre un; bon'concours d'offres. Jes
prirBont-revenus a~eu près à.~eur niveati d'tt y
tfcis jour.)..
*W 'E'~f~'M' T 'IF~ T~T 'B~ T!~
-a–j ~r~ ~U~ ~LJ .iL~~jL~~ JËlLs.iLj~
ASSASm.NËE o
L'tMPÉHATR!eE D'AUTRICHE
La drame de &snèTo.– Un coTip de stylet.
Arrestation- da l'assassin.
Cet après-midi nous parvenait, de Ge-
nève, une dépêche d'après laquelle l'impé-
ratrice d'Autriche aurait été assassinée.
Peu après, l'Agence Havas communi-
quait aux journaux la dépêche suivante,
de Genève, sous toufes~réserves-:
L'impératrice d'Autriche avait quitté
a midi quarante l'hôtel BeauriYage,_ et
se rendait à l'embarcadère des bateaux
à vapeur quand -elle fut assaillie bruta-
lem-ent'et irappée par un indi~du. Elle.
tomba, se releva bientôt, et gagna le
bateau, où elle perdit conuaissance.
Le capitaine, sur les instances des
personnes de sa suite, se décida à or-
donner le départ, mais le bateau stoppa
bientôt,.et il revint à l'embarcadère.
L'impératrice ne reprenant pas con-
naissance, on la transporta à l'Hôtel
Beaurivag'e sur une civière improvisée,
'Elle expira, quelques instants
a.près;
On constata qu'elle avait reçu un
coup .de stylet dans la région du cœur.
L'assassin est arrêté. C'est un anar-
chiste italien.
Tout le monde connaissait à Paris la
physionomie sympathique' de TiEQpéra-
triced'Autricbe, qui semblait porter sur
son visage: toute la. mélancolie des tris-
tesses.de.son règne.
C'est le 23 avril 1854, que l'empereur
Franeôis-Joseph'épousa Marie-Elisaheth-
L'IurÈHATRICË D'AUTRICHE
(Portt'ait.d'apresune des dernières photographies)
Eugénie, fille de Maximilien-Joseph, duc
de Bavière.
Elle fut couronnée reine de Hongrie le
8 juin 1867.
De son mariage l'impératrice avait eu
une 611e mariée au prince Leopold de'Ba-
viëre.
Une autre fille, l'archiduchesse Valé-
rie et enfin l'archiduc Rodolphe dont la
fin malheureuse futl'nne des plus grandes
douleurs de cette souveraine, marquée au
front par une mystérieuse fatalité.
LA eGi~OSA'nO~DES CHAIRES
M. Brice, députe de Me!irthe-of-Mose!le,.Y[ent d'a-
dresser!~ tetti'esuivanteàM.BFisson:
Motisiem'le président du Conseil des mi-
nistres, j'ai l'honneur de vous informer que
ma participation est acquise à la proposition
deconvooation-.des Oha.mbros, afio~que les
mandataires du pays soient mis en mesure
de donner Isur avis sur la. question de la ré-
vision du procès Dreyfus.
Dans .une'circulaire électorale, ~j'ai de-
mandé des poursuites contre le syndicat de
(.rah'sbh et 9,000 électeurs out approuve mes
déclarations.
.En 'cbasëqueRce, si'le ministère, pactise
avec !e syndicat en entrant dans la voie de
larevision: malgré le vœu du Parlement, je
n'hésite pas à'pi'ocla.mer que sa mise en ac-
cusations'impGsera..
Kéunions ministérieiies
Souz prétexte de diner intime, les minis-
tres se sont réunis hier chezM. Peytral pour
conférersurla.situation.
Si l'on endroit certaines indiscrétions, M.
Sarrien se serait montre peu empresse à or-
ganiser !a revision. H est'd'avis d'attendre,
de temporiser,'de"gagne.rd.u;temp3 et de re-
cueillir des opinions un peu partout.
Ces moyens dilatoires semblent contrarier
quelque peu M. Erisson, quij33.ra.it plus som-
bre que jamais.'
D'un autre côte, de grands efforts sonttefi-
tës pour empêcher M. le général Zurlinden
de prendre une résolution brusque et défini-
tive. La retraite du ministre de la guerre en-
trainerait une dislocation ministérielle to-
tale, et c'est « au nom du patriotisme a qu'on
supplie M. la général Zurlinden d'éviter .une
crise.
Or, beaucoup de ministres: tiennent leur
portefeuille. Seul, M. Bourgeois, qui n'est
outre dans le cabinet que par dévouement,
abandonnerait avec plaisir un gouvernement
qui ne gouverne pas.
M. Henri Brisson, président du conseil,
a confère ce matin avec le général Znr-
liaden, miBistre de Ja. guerre, et M..Sar-
rien. ministre de la justice.
Le général Zm'Iinden et M.. Sarrien
sont~rrivés au ministère de l'intérieur à
âixheures.'
Le auluetfe de la guerre a quitté le
président du conseil à onze heures. Le
garde des sceaux est reste avec M. Henri
Brisson jusqu'à onze heures et demie.
D'après ce que nous avons appris, le
général Zurimden a'fait remettre au gar-
de.deascea.ux la première, partie dudos-
sier-de.l'an'aire Dreyfus etdoitJui trans-
mettre le reste du dossier vers la fin de
la journée, pour que M. Sarrien puisse
l'examiner à son tour. 1, -1
'C'est donc au conseil'des ministres de
lundî'prochain au plus' tôt que sera àrrê-
..tée la décision définitive au sujet de la
revision. Il se pourrait ~cependant que
cette décision né fût prise qu'à un conseil
postérieur à celui de lundi, ,M. Sarrien
.pouvant ne pas avoir terminé après-de-
main l'étude dudossier,
L'aFFASRË DE JO~LLE
Motre enquête
Un journal du matin, dont les informa-
tions sont généralement puisées à .bonne
source, publiait ce matin l'informatfoB sui-
vante
Une enquête est menée mysténeusemon) en ce mo-
ment à Joinvi)Ie-)e-Pont sur uneanairedes p]us
graves, si on en juge par.les précautions prises par
lapotice'pour éviter toute indiscrétion. Ce que nous
pouTonsaflirmer, c'est que des lettres portant le tim-
bre d'une \'i)[e attemande ont cte saisies sur l'ordre
du parquet.
Nous nous sommes rendu cet après-midi
à Joinvine, ann fte procéder à une étiquete
sur cette grave information. «
Au commissariat de police, il nous' a été
affirme catégoriquement qu'on n'avait, eu.a
s'occuper d'aucune au'aire de ce g'enre, et.
que certes,si le parquet de la Seine avait fait
opérer une saisie de correspondances adres-
sées à un habitant de la localité, le commis-
saire eût été averti et mis au courant des
faits.
A la recette des postes et télégraphes, on
nous a donné l'assurance qu'aucune saisie
n'avait été opérée a da.nsie bureau a.
Mentionnons, cependant, que le commis-
saire de police a été'vu dans la soirée de
jeudi, vers onze heures, se rendant précipi-
tamment a son bureau, ainsi que son secré-
taire.
Dans la population, on attend anxieuse-
ment un démenti formel de l'administration-
car le bruit court qu'il s'agirait d'une ques-
tion d'espionnage.
Les nombreux ofnciers et sous-officiers
attachés à l'école militaire de Joinville at-
tendent, eux aussi, des éclaircissements,
mais ils ne sont nullement inquiets. Un lieu-
tenant nous a fait,'au moment où nous quit-
tions Joinville, la courte-déclaration sui-
vante
Vous pouvez affirmer que,si une auaire
d espionnage a été découverte à Joinville,
i élément militaire jl'y est .pas mêlé.
I Mentionnons ennn mie rumeur d'après la-
quelle l'individu soupçonné n'habiterait pas
j JoinvtHe, mais un petit village des envi-
f rons. 1
E~ ESPACEE
Contre les Sarlist~s
En prévision d'une guerre carliste, Je gou-
vernement espagnol vient d'ordonneT aux
troupes réparties dans les provinces bas-
ques, Pampeiune, Logrono et'Eurgos, d'exé-
cuter des manœuvres topograpbiques.
Declar&tnm- du gênerai. Linarës
On mande de Madrid, 10 septembre
Le général'Linares, qui est àSantander, a
fait les déclarations suivantes:
c Je ne puis pas encore parler, parce que
le ministre de la guerre n'a pas encore reçu
la communication détaillée des événements
de Santiago.
Quant-a mon intervention dans la capi-
tulation de Santiago, je ne pouvais pas exer-
cer de commandement à cause de ma.bies-
sure cependant, je ne pouvais rester indif-
férent en-présence, des faits-qui se passaient
autour de moi jusqu'au moment de la capitu-
!ation. Si j'avais cru cette capitulation con-
traire à l'bonheur de. la patrie et des troupes
que j'ai commandées pendant trois ans, je
.me serais mis, personnellement à leur tête,
pour empêcher la.vilte de se rendre. y
AUTOUR DU R˧CR!T
On mande de Rome, t0 septembre
Le.Popo!o répond à certains journaux,
qui, dans les paroles de Guillaume II pro-
noncées ces jours derniers, notamment en
WestphaIie.Yeuleaivoir un refus indirect
d'adhérer au projet de tsar." <
Le Pûpo!o démontre que leur interpréta-
tion est errouée, et il ajoute que la confé-
rence, dont la convocation est désormais as-
surée, ne peut qu'être avantageuse pour les
peuples.
Si c'est une erreur de nourrir des espé-
rances exagérées sur le résultat de cette
conférence, ce serait une erreur bien plus
grave de douter de son importance et de
l'intention de celui qui en a pris l'initia-
tive.
LE P~Lë:S.: 1
Un «cas)) tttiéressan!
Louis Deroy, âgé de vingt-neuf ans, ancien
épicier, comparaissait aujourd'hui devant la
0° chambre du tribunal correctionnel, pré-
sidée par M. Richard.
Il est incalpe de vol à l'étalage. Il ne sait
que.répondre lorsqu'on l'interroge.
II a été examine par le docteur Paul Du-
buisson, médecin aliéniste, qui dans un rap-
port lu l'audience a. fait connaître ]es rai-
sons de cet hébétement.
Voici les principaux psasages de cet inté-
ressant rapport
a Louis Deroy est prévenu de vol. Rêve.
nant le 5 juillet dernier du boulevard de Vau.
girardchez son patron, rue du Bac, il est
entré dans te magasin et s'y ett empare de
phisieura objets teJs que couteAu: iu-c-bou-
ctt'jRs, etc., d'dco vjleur do 'trente-trois
francs. H roeennut ic fait, mais QQct~r.t qu'ti t
n'avait pas, en volant, conscience do: ce qu'il
faisait.
a. Deroy eat un homme da vingt-neuf
ans qui, avec sa .petite taille, son air malin-
gre, sa ngure a peu près imberbe, sans parler
de sa timidité, n'en parait guera plus do
vingt.
a Ma les apparences d'un enfant plus que
celles d'un homme, et on ne peut converser
quelques instants avec lui sans être cba-
vaincu.qu'il n'est guère.plus vigoureux'au
point de vue mental qu'au.poiat de vue phy-
sique. C'est un êtes retardé sou8 tous les
rapports. Il s'exprime difficilement et a au-
tant de peine à rassembler ses idées qu'à
trouver ses mots; tantôt il. a. des réponses s
.d'enfant, tantôt il garde un mutisme com-
plet, comme si, absorbe par quelque préoccu-
pation obsédante, il n'entendait même pas la
question.qu'on lui~pose.
e Au dire de sa femme,voilà un an que son
état mental laisserait fort à désirer.
« Avingt-sixansilaprisunétablissemeNt
a son compte. Doux ans après il faisait fail-
lite, et cette faillite ne s'explique gué par
d'incapacité mentale de Deroy, cardia-maison
n'était .pas mauvaise; il était sérieux, éco-
nome, travailleur, mais il manquait de l'in-
teHigsnce qu'exige le commerce. Il ne sa-
vait niachetërni vendre, voulant trop ga-
gner, et ne savait pas recevoir, ses clients.
c II Ee refit, après sa faillite, garçon épicier,
pendant que sa femme se.remettait coutu-
rière.
a~La perte de tout-ce qu'il.possédait lui
a été un coup.torrible.ayaht jamais vécu
que pour son argent, il démeure inconsola-
ble. Hors le travail, il semble n'avoirpius
d'idée que;pour ce qu'i! apordu. Le père, le
mari, tout a. disparu en lui. Il se soucie aussi
peu de son enfant que do sa femme. Quand
il à une heure de repos, c'est pour la passer
sur une chaise, inerte, absorbé, insensible
à tout ce qui passe autour de lui.
n Ht si on lui demande alors à quoi il
pense, il répond qu'il songe à ce qui lui est
arrivé. C'est bien là l'état du mélancolique
obsédé..
« Deroy est un faible -d'esprit, conclut le
médecin, que des événements malheureux
ont jeté depuis un an.dans un état de mélan-
colie et d'obsession où il .n'a certainement
plus toujours conscience de ses actes. Nous
ne saurions, on conséquence, déclarer qu'il
doit en être responsable an point de vue
pénal. D
Faisant droits ces conclusions, le tribunal
a acquitté le prévenu, quia quitté l'audience
sans paraitre s'être rendu compte de la gra-
vité de l'inculpation dont il. était'l'objet.
~EMUS F~TS
FouneOO
Le jeudi 29 septembre prochain, à deux
heures de l'après-midi, auralieu; au commis-
sariat gênerai de l'Exposition de 1900, ave-
cùe Rapp, l'adjudication en un seul' lot des
travaux de toute nature nécessaires à la
construction du palais des forêts,de lâchasse,
de la pê'che et des cueillettes, situé sur les
berces de la Seine, rivé gauche, près du pont
d'Ién'a.'
Les travaux sont évalués à 710,000 .francs.
Cherchez /e fë~ër/naf're
A quatre heures de l'après-midi., hier, un
malheureux cheval tombait, pris d'Tin coup
de chaleur, devant.le. numéro 47 de ta rue
de Douai.
Pendant plus de deux heures, couchée le
long du trottoir, la pauvre bête a agonisé,
poussant des ~gémissements lamentables,-
sans qu'un vétérinaire soit venu lui prodi-
guer ses soins. II.était six heures lorsque
les premiers agents se sont montrés .et ont
pris les mesures nécessaires pour faire en-
lever le cheval, qui rendait le dernier sou-
pir à six heures et demie.
La. foule, très nombreuse, a énërgique-
ment protesté contre une aussi inhumaine
indiKérence.
JOUFn~-UX SU S@!R
La PaMe publie un article dans lequel M.
Lucien Miltevoye fait allusion aux. hommes
quiprpclameEtl'innooence de Dreyfus:;
craint pas de déchaîner la guerre, demande
le député du seizième arrondissement, qui
ira, s'il le faut, jusqu'aux pires extrémités,
qui précipitera tout un peuple dans l'abîme
pour assurer le salut d'un homme? ?,
'a Quels titres, quels souvenirs, quels
exemples, quelles paroles, quels actes le re-
commandent à la conCance des -gens dé
cœur? ~ns q~el'Alsac6
« A-t-il, depuis vingt-huit ans que l'Alsace
et la Lorraine sont esclaves, représenté, de-
vant la force, devant l'usurpation triom-
phantes, la. revendication du droit op-
primé ? o
«Nous voulons, ditencoreM. MUlevoye,
que l'heure qui.déoidera._du destin du monde
soit l'heure de la France et non celle de
-Deyfus. D
LaGaxe~edë France _fait remarquer que
les dreyfusiens ne sont pas seulement @n
train de disloquer, ta. France ils travaillent,
antant qu'ils peuvent,' pour que jamais l'Al-
sace ne puisss redevenir terre française.
a Un des. leurs, ajoute notre confrère, ne
-vient-il pas d'écrire que l'Alsace ne doit pas
plus appartenir à la France ou~à l'Aile.
magne.xr »-
La Hbertë dit qu'on en est toujours à la
démission imminente du général Zurlinde'a,
àla disparition d'Eaterhazy, etc. Le sac aux
.nouvelles aventurées n'est pas près de se
vider et il en reste encore au fond pour tou-
tes les curiosités. 1
« On ne peut, ajoute notre confrère, qu'en-
gager l'opinion mettre en quarantaine tous
ces récits à sensation et à attendre patiem-
ment et avec sang-froid les réalités tangi-
bles, au ïieu de se perdre dans les hypo-
thèses. x
Le Temps estime que tout le monde doit
souhaiter qu'une indication très nette vienne
nous sortir au plus tôt des incertitudes et
des tâtonnements. Ce n'ett pas que l'on doive
concevoir un doute sérieux sur le principe
de la révision. EHe est nécessaire, elle est
mohjctaMe,' dit enc-ore notro confrère, eHe
auriaciiteranhalemëni lés grands ou petits
ol)st.tc!e? qu'on veat droMor de?:mt eUe..i
OEË,;LES HYGIËNISTES 1
~U L/!B0~7'0//?E N~/C/P/iL
.Situation critique. Gas pMvMs.chimistest
Justes'réclamations.
L'eAS'aireD passionne si fortement ropi.
nipn pubiMue que noua hésiterions peut-être
à parler d'autre chose si Nous ne recevions
de tous les; côtés des encouragements qu!
nous engagent à ne laisser passer inaperçu.
aucun abus, à 'signaler toutes les' réformes.
Nous avons indiqué tout dernièrement le
rôle du Laboratoire municipal et les services
considérables et multiples qu'il pouvait ren'
dre à la population parisienne, si cette der-
nière voulait se donner fa peine de~Taide"
dans son travail d'assainissement.par un peu
de bonne volonté.
Mais I& publie est ingrat et son ingratitude
provient souvent de~spn ignorance. 11 ne
connaît pas généralement le dessous dea
cartes, et les grandes administrations, l'Etat
lui-même, semblent prendre plaisir ou avoir
des intérêts tout particuliers à lui .cacher la
situation exacte ou l'organisation réelle des
institutions dont il est en droit d'attendre
les services les plus importants.
II y a à Paris; un Laboratoire municipal.
Chacun le sait et personne n'ignore le but
qu'il doit atteindre, le rôle qu'il doit jouer
vis-a-vis des existences parisiennes. Com-
bien l'ont visite? Nous savons fort bien que
cet établissement n'est pas public et ou
comprend facilement l'utilité d'une pareille
mesure. ~lais le publierait aussi 'que lea
.lieux les plus réservés ne sont pas fermés
tout le monde et que la presse, notamment,
qui est en quelque sorte le délégué officiel
de la population, peut et doit pénétrer par-
tout pour voir à sa place, la renseigner, et,
lorsque-cela est nécessaire, élever la voix,
comme elle le ferait elle-même, pour pré-
senter ses réclamations chaque fois.qu'elle:
sont plausibles et basées sur la. sauvegarde
des intérêts généraux.
-Nous ne voulons pas faire ici la description
du Laboratoire municipal, salle par salle,
pièce par pie.ce, appareil par appareil. La
place nous manque pour cela et ce serait
d'ailleurs une sorte de guide à peu près.inu-
tilc. Son installation générale nous parait
plus intéressante à examiner, car elle nous a
frappé par sa défectuosité..
Nous avons visité un certain nombre d'é-
tablissements de ce genre et, nous devons
'l'avouer, a la honte de Paris, aucun ne nous
a semblé aussi mal installé.
Tandis qu'en province, même dans les pe-
tites villes,' les laboratoires sont agencés
avec toutes les commodités que les ressour-
ces relatives ont pu créer, celui de là capi-
tale est enfoui dans un ;coin,'caché aux veux
de tous, comme, s'il: était.~destinë a abriter
une bande d'alchimistes dangereux ou de
faux-monnayeurs.
'Pour le dénicher il faut demander rensci'
gnements sur renseignements, et quand on y
arrive,' on ne veut pas croire que cette petite
porte basse, au fond de la cour, avec ses
lettre'peintes à demr effacées, soit l'entrée
de'ce'ia.boratoire dans lequel des savants se
livrent'a des travaux et à des recherches
qui font époque dans le monde de la science.
Quand on le parcourt,, o'e.st pis encore.
Dans de petites salles mal éclairées on trouva
les préparateurs lea uns sur les autres, se
remuant difficilement au milieu d'une quan-
tité d'appareils entassés dans tous les coins,
se gênant.mutuellement et ne pouvant, par
suite, opérer avec toutes les facilités néces-
saires pour obtenir des résultats apprécia-
bles. Dans certaines pièces, le'jour arrive û
grand'peinè par des hublots perces tout en
haut et insufôsants, non seulement à l'éclai-
rage, pourtant si indispensable, mais encore
à l'aération d'une atmosphère souvent viciée
par les émanations qui se dégagent des ana-
lyses ou des expériences.
Le docteur Bordas, auquel nous n'avons pu
cacher notre surprise d'un pareil état d&
choses, nous dit avec un geste dans lequel il
y avait un réel découragement:
II y &,longtemps que j'ai fait'~tou-
tes les observations que' vous venez de me
soumettre; j'attends toujours; .On doit, pa-
rait-il, mettre à notre disposition d'autres
locaux. mais il y a si .longtemps qu'oa
.doit! J'ai visité, soit pour mon plaisir, soi!,
pour des travaux, d'autres laboratoires. Tous
sont mieux installés sons tous les rapports
que celui-ci. A Barcelone, où je pris part à
un congrès, j'ai trouvé un établissement re-
marquablement organisé. Il ne possède pas
plus: d'appareils que, nous, peut-être moins,
emploie moins de personnel,mais occupe ua
espace beaucoup plus grand, dans un bâti-'
ment plus confortable et mieux agence
pour les travaux auxquels nous devons nous
livrer. i
Franchement, Je me demande si nous de-
meurerons ainai~usqu'a l'Exposition.A cette
époque, un grand n'ombre "'de savants vien-'
dront nous visiter et je vous avoue que j'é-
prouverai une aorte de honte patriotique
les recevoir dans nn laboratojre oamsie cs~
lui-ci..
Le, docteur Bordas a .raison. 1900 appro*
che et Paris ne peut, dans une question qas
touche de si près ~aon hygiène, montrer ua
établissement installe table.
Le public est eE droit de demande! ao~
seulement par coquetterie, mais encore par
intérêt, un laboratoire où puissent travail
1er le plus commodément possible des sa<
vants auxquels il est appelé à demandes
journellement dee servicea do la plus grande
importance. –JEAN OARYALHO.
LA QUESTtOM BES FABR!QUES
Le cardinal Richard, avant de quitter Par!~
pour sa villégiature annuelle en Bretagne,
s'est rendu au ministère de la justice pour y
s'émettre une lettre écrite au ministre dee'
ouïtes par les sept cardinaux de France.
Reçu, en l'absence du garde des sceaux,~
par M. Monnier, elief du cabinet de M. Sar-'
rien, l'archevêque de Paris l'a prie de trans'
mettre la lettre au ministre, ajoutant qua~
et c'était là, aoua une forme ihnniment mo<
dérée, le mmnrtum des revendications pog~
aiblea de l'éptscppot français D.
H s'agit de la question des fabriques.
POUBHOS LECTEURS EN WtLLËGtaTU~
AboBEements àla samMne 50 cantimaa
TL~ r~T* -S
M~/fnn~e, ?&&
EMILE DE GIMRDIN
miLEDE~ÏMRBIN
FONDATEUR
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Mr&sse té~graphique. MAL PRESSE, PARtS
LES AMNO~ÇES ET RÉCLAMES SONT RM~ea
A.ux~c'a/uj~ de <( ]La jF*t'e)ss& <~
et chez MM. Ch.-Lagrange, Cerf et. 0"
-6, PLACE DE.LA. BQUnSH, 6
Bollmgen et C', ].6,.ruej3i'a.uge-BateU&]'a
'fpa~Qn~. 7~, rue C~p/ssanf,
~ëphone; 3~)s.N~;101.6&– ~02.80 130.&7
A~~ ~T ~'I IIA -T CE'' c
1
Dernière Heure
TOUJOURS DÈC!OÈ
.La gênerai Snrimden démissionne't-il!
Le~aersIZurJinde.Q quittera Paris lundi
toir avec le Président de ta Republique
'pour se rendre aux grandes manœuvres; des
ordrea ont été donnés afin que les chevaux
'du général soient embarques demain matin.
C'est comme ministre de la. guerre que le
'général Zurlinden part à la revue de Mou-
lins, mais nous croyons que c'est comme
gouverneur de Pàris'qu'il en reviendra.
L.es bruits concernant sa démission ont
été successivement avancés, puis démentis.
Nous n'avoua pas la. prétention de savoir ce
qui se passe exactement dans le cerveau du
général Zurlinden, il n'a. fait de conRdences
précises à. personne. Mais, desrenscigne-
-menta fournis a son sujet resultentdemaints
indices 'nettement signiScRtifs, recueillis
"tT.ns son entourage, et que celui-ci n'ayant
s les mêmes raisons de garder la réserve,
.opage ouvertement.
Il parait absolument probable, qu'à l'heure
actuelle, le général est résolu à oSrir sa dé-
mission aussitôt après les manœuvres.
M. Félix Faure a été avisé de ia situation
et se propose dé faire a son ancien ~collègue
des représentations amicales. Nous croyons
qu'elles seront faites en pure perte.
Qa'a beaucoup remarqué que ce matin,
après la conférence qui eut .lieu entre MM.
'Brisson.Zurliadcn et Saussier.Ie ministre
de la. guerre étant parti, le ministre de l'in-
térieur et M. Sarrien restèrënt'seuis en con-
férence, etieur'entrëtien aurait, d'après nos
'renseignements, roulé uniquement sur l'é-
ventualité de la démission du général et de
la. nouvelle crise quB cet incident provo-
quera.
LE PRÈSiBE~T
On mande de Rambouiltet, septembre
Le Président de la République est allé
chasser, aujourd'hui, chez M. Poirier, séna-
teur, dans sa propriété de Béhoust.
M. ~GER A BE~J~E
OntnandedeBeaune, tO septembre:
5f.Viger, ministre de l'agriculture, prési-
dera demain les fêtes données à l'occasion
de l'inauguration du monument élevé à. }a
mémoire de Pierre Joigneaux, ancien repré-
sentant du peuplé et député, publiciste agri-
cole.
Le ministre de l'agriculture présidera éga-
lement la distribution des récompenses du
concours agricole départemental, organisé a
Be&une par la Société d'agriculture de la
Dôte-d'Or. c
OUESTM.ESTERH~ZY?
Le bruit a couru cet après-midi au Palais
nae M. Estërhazy ne serait .nullement en
fuite; aurait choisi à Paris ou auxenvirons
Bce retraite discrète, où il préparerait dans
ïe calme ïëp!us absolu une publication qui
ssrait destinée.à faire quelque bruit.
AUX Î~AMCEUVRES
On mande de Samte-Menehould, 10 septembre
Aujourd'hui ont commencé les évolutions
des 3° et 6° corps d'armée.
i Le 3° corps, commandé par le, général Lan-
,gMs, a quitté le camp d3 Ohâlons, se diri-
geant vers Sainte-Mcnehould.
) L-'infanterie de marine a quitté Valmy et
tes6arrivee aux Islettes, où elle a eu un nre-
imier engagement avec les avant-postes du
}€'corps.
Le 3° corps et la 4° division de cavalerie
es. sont rencontrés au nord-est de Saiute-
THenehouId.
Le général -ïa.mont a assisté à cette ma-
c'suvre.
~~N'~RM~T"
Au milieu de la poussière grise qui
&otte sur les 'soirs d'été parisiens,
quelques oasis de fraîcheur s'ouvrent
p~mi les grands cubes de pierre de
.ïiss rues. Fraîcheur douijeuse~ maigres
'verdures, nos squares offrent pourtant
ae travaineur~ après sa journée nme,
~a peu de rcpoS) un peu d'air, et t'Hiu-
,sisn si facilement acceptée, d'une vraie
.campagne de banlieue.
f Or, on veut fermer les squares de
';Psris à partir de sept heures du soir~
;cè~Je 19 septembre. Motif: le règle-
ïnsnt. Il est écrit/dans tes textes admi-
Bisiratifs, qu'à partir de cette date,
,ies squares ferment; ils fermeront. Et
comme on l'annonce, les chaleurs
)caBicuIaires de ces jours derniers con-
~BBent jusqu'à .la~ nn du.. mois, tous
,1es habitants de Paris qui se réfu-
jgiaEent à Montsouris ou au parc Mon-
.ic~as,, aux battes Chaumont ou au
square des Batignolles, auront comme
~mque ressource d'aller s'asseoir aux
jpo~es fermées et de contempler les'
~rSes derrière lesqueUes on aurait
~MS~.
( 1~'administration me répond déjà
eGs ferme à sept heures parce qu'il fait
BS~, parce que les squares sont mal
ècMrés~ mal gardés, que le personnel
esurop peu nombreux et mal payé et
~°S pourrait se passer des incidents.
Mettables. On ferme enfin, jraisoh
.tpsamptoirë~ parce qu'à partir du
~s~ptembre~H est défendu d'avoir
JC~SUd.H n
Eh bten, c~est contre Gëtte interpré-
taaontrop é.troite de règlements su-
raaaés que nous' nous; éleYons.I!
'
mtlaUve et de laisser-aHer dans les
formules et dans !es actes de bureau-
crates trop indolents. Le rëg!ement est
mauvais, s'il n'a pas prévu des cas ex-
ceptionnels et s'il prétend être im-
muable. Réfbrmex-Ie.
LÉON BAILBY.
L/R~ EAr PAGE
Stéphane MaHarme: Etudes pa~ M.Jean
de M!tty et Léon Pàrsons.
Menus Propos: par M. Lou:s de Gra
mont.
Nbti'e FeuiUeton par Mme Mary
StrmmBr.
TROSS ~ŒUX
Au ConseH de Sceaux
Le conseil d'arrondissement de Sceaux,
qui tient ses délibérations on ce moment,
vient, sur là proposition d'un de ses mem-
bres, M. Rendu, d'émettre le vœu qu'une
toi intervienne a bref délai pour donnerai!
département de la Seine un.conseil général
distinct du conseil municipal de Paris.
Cette proposition est basée sur d'intéres-
sants considérants..
Il est évident, par exemple, que le dépar-
tement de la Seine gagnerait à être ramené
.au droit commun. U paraît quelaue peu
étrange que les représentants du" conseil
municipal de la ville de Paris soient en
même temps chargés de gérer les aEuires
du département,. Celles-ci sont forcément
négligées au bénéfice des affaires municipa-
les.
Le conseil municipal est celle de nos as-
semblées dont les vasanoos sont sensible-
ment plus longues que la durée des sessions,
et dans l'expédition rapide et quelquefois in-
souciante d'affaires très importantes, colles
du'conseil général sont forcément les plus
négligées. C'est ainsi que les rapports sur
les aliénés, lés enfants assistés et morale-
ment aba.ndonnés.Tassistance pour les vieil-
lards no sont souvent présentés et adoptés
au conseil général que six mois après le vote
dos crédits.
..D'autre part, M. Rendu a fait adopter deux
autres vœux: l'un, tendant a ce que tous les
pouvoirs publics et tous.Ies élus du suSrage
universel demandent et votent la suppres-
sion du Sénat, le second demandant la revi-
sion de !a Constitution.de J875.
.11.va sans dire que ces trois yœux ayant
un caractère politique, le consoiDer de pré-
fecture a déclaré faire toutes réserves..
-AffF-41'~5~~ES
BOURSE DES VALEURS
-Marché nësffanr. –-Co(f,"s ~tat/onnaf'res.
La. seanco a ëtëtota)ement-dépourvue d'intré' .-u-
jourd'.hui c'est à peine si l'on peut noter sur l'en-
semble de )a. cote quelques.variatious insigniSantcs.
Acheteurs et vendeurs se hcnnent sur la reset've, et
it n'est guère possihje de prévoira que! moment
prendra fin cette attitude expectante.
Quoi qu'il en soit, iës cours sont relativement
fermes, et c'est déjà quelque chose, par !e temps qui
court..
Le 0/0 setuMitàlCS 27; [e 3 i/~ 0/0 restes i06.
Même accalmie sur tes Yateurs étrangères l'Italien
continue à fléchir; .la rente espagnole s'est un peu
affermie a 4i 70.
Les~'aleurs ottomanes accnseut une certaine lour-
deur. Le Turc D, perdant le cours rond de 23 f' re-
cule à S3 fr. 85.
Les Sociétés de.credit ne varient guère )a Banque
de Paris reste à 955,)e Crédit Foncier est très ferme
aux environs de7CO fr.; te Crédit lyonnais se négocie
à876.
Les chemins de fer sont à leurs cours de la
vetUe.
Les tignes étrangères sont ca)mes.
La JYottuei'e Presse Libre croit savoir que le con-
seil d'administration des .Chemins Lombards a dé-
cidé de ne plus procéder a des tirages au sort pour te
remboursement des actions de ta Société, mais d'opé-
rer exclusivement des rachats en Bourse.
Usera pris prochainement une résolution dëCnttive.
tant en ce qui concerne .la. conversion projetée des
priorités 5 0/0 que de l'émission d'un nouvel emprunt
aux fms d'mvestitions.
Les -valeurs industrielies sont indécises.
Continuation de ia hausse sur tes valeurs minières;
la Chartercd progresse a 84 50, te 'GoluGeIds à t30,
:I'East Hacd à 154 50,' la.Getdenhuisa. 1SC 50. la Mo-
zambique à SO, la Randfontein a 46 50, la Sheba à
44 francs.
Le Rio reste à 727, !a de Beers CS3.
BOURSE DE COMMERCE
'5 I2E!'UR.E!S
Farm.!Etds Colza Lin Alcoo''gu.cr
Çourant 46 40 21 95 53 41 :5 44 30.1â
Courant 4840 2115 53.. 4t:5 44.. 507~
Octobre. 4C.'0 Et 15 M.. 4t.. 40T5 3t-)-,
Nov.-D. ~35 21 M 5325 4t25 49=C
4d'0cto.j. 3[37
4denov 45 M 2125
4prem. 5350 M 50 4075 M.~
4dcm&rs ?50
4et:mai 4075
Encres,stoekacejour. S54.8()9sMa;eadimi-
nut:ondc8.i72sa.cssur!iier.
Ma~~nedeCorbeii.a~
Sucre~ou-c88°,30 ..à 30 50
Sucres ra.fEnés en pains, 104 50 a 10 5
juoutMes prtmea
FarineE Btës CotM
4dermers.a.a. a
4donov.. 3..à. i5Ûa. ~~à~J.
~premiers, .à.à.à.
Sucres- Aicool
Septembre.&à.
~derniers. à.a.
~.d'octobre, t621/2a.t75'à~~
.4prqm[ers. 25 à 2 37 1/2 &a.
Primes simples
Farines Btës' Sucres
Sept.à.à.
4dermers. t..à.a.à.
~d'octobre, .a.à.8'7i/2
4de.nov.. t50à. i75-a. &
4 premiers .a.a.. !}83/4
Sucras. Le marche a été pins calme, sous
l'influence du. rafraichissemsnt de In température, qui
a provoqué quelques ofiree. en réalisation.
Toutefois; vers !a clôture, '[a tandance est devenue
un peu meilleure, car les menais de pluie ne se sont
pas reaiiseea, et comme le baromètre remonte, Bou.s
ne serions pasetoanës de revoir de ptus hauts prix,
des lundi.
'Bïës et ~rinës~– Le sentiment de fermeté
que nous signa.)ions hier déjà t'est eocora accentue,
en sympathie avec tes avis de hausse de toutes les
places otrangéres.
Dès te commencement de ta reunion, ta demande a
été active et, maigre un; bon'concours d'offres. Jes
prirBont-revenus a~eu près à.~eur niveati d'tt y
tfcis jour.)..
*W 'E'~f~'M' T 'IF~ T~T 'B~ T!~
-a–j ~r~ ~U~ ~LJ .iL~~jL~~ JËlLs.iLj~
ASSASm.NËE o
L'tMPÉHATR!eE D'AUTRICHE
La drame de &snèTo.– Un coTip de stylet.
Arrestation- da l'assassin.
Cet après-midi nous parvenait, de Ge-
nève, une dépêche d'après laquelle l'impé-
ratrice d'Autriche aurait été assassinée.
Peu après, l'Agence Havas communi-
quait aux journaux la dépêche suivante,
de Genève, sous toufes~réserves-:
L'impératrice d'Autriche avait quitté
a midi quarante l'hôtel BeauriYage,_ et
se rendait à l'embarcadère des bateaux
à vapeur quand -elle fut assaillie bruta-
lem-ent'et irappée par un indi~du. Elle.
tomba, se releva bientôt, et gagna le
bateau, où elle perdit conuaissance.
Le capitaine, sur les instances des
personnes de sa suite, se décida à or-
donner le départ, mais le bateau stoppa
bientôt,.et il revint à l'embarcadère.
L'impératrice ne reprenant pas con-
naissance, on la transporta à l'Hôtel
Beaurivag'e sur une civière improvisée,
'Elle expira, quelques instants
a.près;
On constata qu'elle avait reçu un
coup .de stylet dans la région du cœur.
L'assassin est arrêté. C'est un anar-
chiste italien.
Tout le monde connaissait à Paris la
physionomie sympathique' de TiEQpéra-
triced'Autricbe, qui semblait porter sur
son visage: toute la. mélancolie des tris-
tesses.de.son règne.
C'est le 23 avril 1854, que l'empereur
Franeôis-Joseph'épousa Marie-Elisaheth-
L'IurÈHATRICË D'AUTRICHE
(Portt'ait.d'apresune des dernières photographies)
Eugénie, fille de Maximilien-Joseph, duc
de Bavière.
Elle fut couronnée reine de Hongrie le
8 juin 1867.
De son mariage l'impératrice avait eu
une 611e mariée au prince Leopold de'Ba-
viëre.
Une autre fille, l'archiduchesse Valé-
rie et enfin l'archiduc Rodolphe dont la
fin malheureuse futl'nne des plus grandes
douleurs de cette souveraine, marquée au
front par une mystérieuse fatalité.
LA eGi~OSA'nO~DES CHAIRES
M. Brice, députe de Me!irthe-of-Mose!le,.Y[ent d'a-
dresser!~ tetti'esuivanteàM.BFisson:
Motisiem'le président du Conseil des mi-
nistres, j'ai l'honneur de vous informer que
ma participation est acquise à la proposition
deconvooation-.des Oha.mbros, afio~que les
mandataires du pays soient mis en mesure
de donner Isur avis sur la. question de la ré-
vision du procès Dreyfus.
Dans .une'circulaire électorale, ~j'ai de-
mandé des poursuites contre le syndicat de
(.rah'sbh et 9,000 électeurs out approuve mes
déclarations.
.En 'cbasëqueRce, si'le ministère, pactise
avec !e syndicat en entrant dans la voie de
larevision: malgré le vœu du Parlement, je
n'hésite pas à'pi'ocla.mer que sa mise en ac-
cusations'impGsera..
Kéunions ministérieiies
Souz prétexte de diner intime, les minis-
tres se sont réunis hier chezM. Peytral pour
conférersurla.situation.
Si l'on endroit certaines indiscrétions, M.
Sarrien se serait montre peu empresse à or-
ganiser !a revision. H est'd'avis d'attendre,
de temporiser,'de"gagne.rd.u;temp3 et de re-
cueillir des opinions un peu partout.
Ces moyens dilatoires semblent contrarier
quelque peu M. Erisson, quij33.ra.it plus som-
bre que jamais.'
D'un autre côte, de grands efforts sonttefi-
tës pour empêcher M. le général Zurlinden
de prendre une résolution brusque et défini-
tive. La retraite du ministre de la guerre en-
trainerait une dislocation ministérielle to-
tale, et c'est « au nom du patriotisme a qu'on
supplie M. la général Zurlinden d'éviter .une
crise.
Or, beaucoup de ministres: tiennent leur
portefeuille. Seul, M. Bourgeois, qui n'est
outre dans le cabinet que par dévouement,
abandonnerait avec plaisir un gouvernement
qui ne gouverne pas.
M. Henri Brisson, président du conseil,
a confère ce matin avec le général Znr-
liaden, miBistre de Ja. guerre, et M..Sar-
rien. ministre de la justice.
Le général Zm'Iinden et M.. Sarrien
sont~rrivés au ministère de l'intérieur à
âixheures.'
Le auluetfe de la guerre a quitté le
président du conseil à onze heures. Le
garde des sceaux est reste avec M. Henri
Brisson jusqu'à onze heures et demie.
D'après ce que nous avons appris, le
général Zurimden a'fait remettre au gar-
de.deascea.ux la première, partie dudos-
sier-de.l'an'aire Dreyfus etdoitJui trans-
mettre le reste du dossier vers la fin de
la journée, pour que M. Sarrien puisse
l'examiner à son tour. 1, -1
'C'est donc au conseil'des ministres de
lundî'prochain au plus' tôt que sera àrrê-
..tée la décision définitive au sujet de la
revision. Il se pourrait ~cependant que
cette décision né fût prise qu'à un conseil
postérieur à celui de lundi, ,M. Sarrien
.pouvant ne pas avoir terminé après-de-
main l'étude dudossier,
L'aFFASRË DE JO~LLE
Motre enquête
Un journal du matin, dont les informa-
tions sont généralement puisées à .bonne
source, publiait ce matin l'informatfoB sui-
vante
Une enquête est menée mysténeusemon) en ce mo-
ment à Joinvi)Ie-)e-Pont sur uneanairedes p]us
graves, si on en juge par.les précautions prises par
lapotice'pour éviter toute indiscrétion. Ce que nous
pouTonsaflirmer, c'est que des lettres portant le tim-
bre d'une \'i)[e attemande ont cte saisies sur l'ordre
du parquet.
Nous nous sommes rendu cet après-midi
à Joinvine, ann fte procéder à une étiquete
sur cette grave information. «
Au commissariat de police, il nous' a été
affirme catégoriquement qu'on n'avait, eu.a
s'occuper d'aucune au'aire de ce g'enre, et.
que certes,si le parquet de la Seine avait fait
opérer une saisie de correspondances adres-
sées à un habitant de la localité, le commis-
saire eût été averti et mis au courant des
faits.
A la recette des postes et télégraphes, on
nous a donné l'assurance qu'aucune saisie
n'avait été opérée a da.nsie bureau a.
Mentionnons, cependant, que le commis-
saire de police a été'vu dans la soirée de
jeudi, vers onze heures, se rendant précipi-
tamment a son bureau, ainsi que son secré-
taire.
Dans la population, on attend anxieuse-
ment un démenti formel de l'administration-
car le bruit court qu'il s'agirait d'une ques-
tion d'espionnage.
Les nombreux ofnciers et sous-officiers
attachés à l'école militaire de Joinville at-
tendent, eux aussi, des éclaircissements,
mais ils ne sont nullement inquiets. Un lieu-
tenant nous a fait,'au moment où nous quit-
tions Joinville, la courte-déclaration sui-
vante
Vous pouvez affirmer que,si une auaire
d espionnage a été découverte à Joinville,
i élément militaire jl'y est .pas mêlé.
I Mentionnons ennn mie rumeur d'après la-
quelle l'individu soupçonné n'habiterait pas
j JoinvtHe, mais un petit village des envi-
f rons. 1
E~ ESPACEE
Contre les Sarlist~s
En prévision d'une guerre carliste, Je gou-
vernement espagnol vient d'ordonneT aux
troupes réparties dans les provinces bas-
ques, Pampeiune, Logrono et'Eurgos, d'exé-
cuter des manœuvres topograpbiques.
Declar&tnm- du gênerai. Linarës
On mande de Madrid, 10 septembre
Le général'Linares, qui est àSantander, a
fait les déclarations suivantes:
c Je ne puis pas encore parler, parce que
le ministre de la guerre n'a pas encore reçu
la communication détaillée des événements
de Santiago.
Quant-a mon intervention dans la capi-
tulation de Santiago, je ne pouvais pas exer-
cer de commandement à cause de ma.bies-
sure cependant, je ne pouvais rester indif-
férent en-présence, des faits-qui se passaient
autour de moi jusqu'au moment de la capitu-
!ation. Si j'avais cru cette capitulation con-
traire à l'bonheur de. la patrie et des troupes
que j'ai commandées pendant trois ans, je
.me serais mis, personnellement à leur tête,
pour empêcher la.vilte de se rendre. y
AUTOUR DU R˧CR!T
On mande de Rome, t0 septembre
Le.Popo!o répond à certains journaux,
qui, dans les paroles de Guillaume II pro-
noncées ces jours derniers, notamment en
WestphaIie.Yeuleaivoir un refus indirect
d'adhérer au projet de tsar." <
Le Pûpo!o démontre que leur interpréta-
tion est errouée, et il ajoute que la confé-
rence, dont la convocation est désormais as-
surée, ne peut qu'être avantageuse pour les
peuples.
Si c'est une erreur de nourrir des espé-
rances exagérées sur le résultat de cette
conférence, ce serait une erreur bien plus
grave de douter de son importance et de
l'intention de celui qui en a pris l'initia-
tive.
LE P~Lë:S.: 1
Un «cas)) tttiéressan!
Louis Deroy, âgé de vingt-neuf ans, ancien
épicier, comparaissait aujourd'hui devant la
0° chambre du tribunal correctionnel, pré-
sidée par M. Richard.
Il est incalpe de vol à l'étalage. Il ne sait
que.répondre lorsqu'on l'interroge.
II a été examine par le docteur Paul Du-
buisson, médecin aliéniste, qui dans un rap-
port lu l'audience a. fait connaître ]es rai-
sons de cet hébétement.
Voici les principaux psasages de cet inté-
ressant rapport
a Louis Deroy est prévenu de vol. Rêve.
nant le 5 juillet dernier du boulevard de Vau.
girardchez son patron, rue du Bac, il est
entré dans te magasin et s'y ett empare de
phisieura objets teJs que couteAu: iu-c-bou-
ctt'jRs, etc., d'dco vjleur do 'trente-trois
francs. H roeennut ic fait, mais QQct~r.t qu'ti t
n'avait pas, en volant, conscience do: ce qu'il
faisait.
a. Deroy eat un homme da vingt-neuf
ans qui, avec sa .petite taille, son air malin-
gre, sa ngure a peu près imberbe, sans parler
de sa timidité, n'en parait guera plus do
vingt.
a Ma les apparences d'un enfant plus que
celles d'un homme, et on ne peut converser
quelques instants avec lui sans être cba-
vaincu.qu'il n'est guère.plus vigoureux'au
point de vue mental qu'au.poiat de vue phy-
sique. C'est un êtes retardé sou8 tous les
rapports. Il s'exprime difficilement et a au-
tant de peine à rassembler ses idées qu'à
trouver ses mots; tantôt il. a. des réponses s
.d'enfant, tantôt il garde un mutisme com-
plet, comme si, absorbe par quelque préoccu-
pation obsédante, il n'entendait même pas la
question.qu'on lui~pose.
e Au dire de sa femme,voilà un an que son
état mental laisserait fort à désirer.
« Avingt-sixansilaprisunétablissemeNt
a son compte. Doux ans après il faisait fail-
lite, et cette faillite ne s'explique gué par
d'incapacité mentale de Deroy, cardia-maison
n'était .pas mauvaise; il était sérieux, éco-
nome, travailleur, mais il manquait de l'in-
teHigsnce qu'exige le commerce. Il ne sa-
vait niachetërni vendre, voulant trop ga-
gner, et ne savait pas recevoir, ses clients.
c II Ee refit, après sa faillite, garçon épicier,
pendant que sa femme se.remettait coutu-
rière.
a~La perte de tout-ce qu'il.possédait lui
a été un coup.torrible.ayaht jamais vécu
que pour son argent, il démeure inconsola-
ble. Hors le travail, il semble n'avoirpius
d'idée que;pour ce qu'i! apordu. Le père, le
mari, tout a. disparu en lui. Il se soucie aussi
peu de son enfant que do sa femme. Quand
il à une heure de repos, c'est pour la passer
sur une chaise, inerte, absorbé, insensible
à tout ce qui passe autour de lui.
n Ht si on lui demande alors à quoi il
pense, il répond qu'il songe à ce qui lui est
arrivé. C'est bien là l'état du mélancolique
obsédé..
« Deroy est un faible -d'esprit, conclut le
médecin, que des événements malheureux
ont jeté depuis un an.dans un état de mélan-
colie et d'obsession où il .n'a certainement
plus toujours conscience de ses actes. Nous
ne saurions, on conséquence, déclarer qu'il
doit en être responsable an point de vue
pénal. D
Faisant droits ces conclusions, le tribunal
a acquitté le prévenu, quia quitté l'audience
sans paraitre s'être rendu compte de la gra-
vité de l'inculpation dont il. était'l'objet.
~EMUS F~TS
FouneOO
Le jeudi 29 septembre prochain, à deux
heures de l'après-midi, auralieu; au commis-
sariat gênerai de l'Exposition de 1900, ave-
cùe Rapp, l'adjudication en un seul' lot des
travaux de toute nature nécessaires à la
construction du palais des forêts,de lâchasse,
de la pê'che et des cueillettes, situé sur les
berces de la Seine, rivé gauche, près du pont
d'Ién'a.'
Les travaux sont évalués à 710,000 .francs.
Cherchez /e fë~ër/naf're
A quatre heures de l'après-midi., hier, un
malheureux cheval tombait, pris d'Tin coup
de chaleur, devant.le. numéro 47 de ta rue
de Douai.
Pendant plus de deux heures, couchée le
long du trottoir, la pauvre bête a agonisé,
poussant des ~gémissements lamentables,-
sans qu'un vétérinaire soit venu lui prodi-
guer ses soins. II.était six heures lorsque
les premiers agents se sont montrés .et ont
pris les mesures nécessaires pour faire en-
lever le cheval, qui rendait le dernier sou-
pir à six heures et demie.
La. foule, très nombreuse, a énërgique-
ment protesté contre une aussi inhumaine
indiKérence.
JOUFn~-UX SU S@!R
La PaMe publie un article dans lequel M.
Lucien Miltevoye fait allusion aux. hommes
quiprpclameEtl'innooence de Dreyfus:;
craint pas de déchaîner la guerre, demande
le député du seizième arrondissement, qui
ira, s'il le faut, jusqu'aux pires extrémités,
qui précipitera tout un peuple dans l'abîme
pour assurer le salut d'un homme? ?,
'a Quels titres, quels souvenirs, quels
exemples, quelles paroles, quels actes le re-
commandent à la conCance des -gens dé
cœur? ~ns q~el'Alsac6
« A-t-il, depuis vingt-huit ans que l'Alsace
et la Lorraine sont esclaves, représenté, de-
vant la force, devant l'usurpation triom-
phantes, la. revendication du droit op-
primé ? o
«Nous voulons, ditencoreM. MUlevoye,
que l'heure qui.déoidera._du destin du monde
soit l'heure de la France et non celle de
-Deyfus. D
LaGaxe~edë France _fait remarquer que
les dreyfusiens ne sont pas seulement @n
train de disloquer, ta. France ils travaillent,
antant qu'ils peuvent,' pour que jamais l'Al-
sace ne puisss redevenir terre française.
a Un des. leurs, ajoute notre confrère, ne
-vient-il pas d'écrire que l'Alsace ne doit pas
plus appartenir à la France ou~à l'Aile.
magne.xr »-
La Hbertë dit qu'on en est toujours à la
démission imminente du général Zurlinde'a,
àla disparition d'Eaterhazy, etc. Le sac aux
.nouvelles aventurées n'est pas près de se
vider et il en reste encore au fond pour tou-
tes les curiosités. 1
« On ne peut, ajoute notre confrère, qu'en-
gager l'opinion mettre en quarantaine tous
ces récits à sensation et à attendre patiem-
ment et avec sang-froid les réalités tangi-
bles, au ïieu de se perdre dans les hypo-
thèses. x
Le Temps estime que tout le monde doit
souhaiter qu'une indication très nette vienne
nous sortir au plus tôt des incertitudes et
des tâtonnements. Ce n'ett pas que l'on doive
concevoir un doute sérieux sur le principe
de la révision. EHe est nécessaire, elle est
mohjctaMe,' dit enc-ore notro confrère, eHe
auriaciiteranhalemëni lés grands ou petits
ol)st.tc!e? qu'on veat droMor de?:mt eUe..i
OEË,;LES HYGIËNISTES 1
~U L/!B0~7'0//?E N~/C/P/iL
.Situation critique. Gas pMvMs.chimistest
Justes'réclamations.
L'eAS'aireD passionne si fortement ropi.
nipn pubiMue que noua hésiterions peut-être
à parler d'autre chose si Nous ne recevions
de tous les; côtés des encouragements qu!
nous engagent à ne laisser passer inaperçu.
aucun abus, à 'signaler toutes les' réformes.
Nous avons indiqué tout dernièrement le
rôle du Laboratoire municipal et les services
considérables et multiples qu'il pouvait ren'
dre à la population parisienne, si cette der-
nière voulait se donner fa peine de~Taide"
dans son travail d'assainissement.par un peu
de bonne volonté.
Mais I& publie est ingrat et son ingratitude
provient souvent de~spn ignorance. 11 ne
connaît pas généralement le dessous dea
cartes, et les grandes administrations, l'Etat
lui-même, semblent prendre plaisir ou avoir
des intérêts tout particuliers à lui .cacher la
situation exacte ou l'organisation réelle des
institutions dont il est en droit d'attendre
les services les plus importants.
II y a à Paris; un Laboratoire municipal.
Chacun le sait et personne n'ignore le but
qu'il doit atteindre, le rôle qu'il doit jouer
vis-a-vis des existences parisiennes. Com-
bien l'ont visite? Nous savons fort bien que
cet établissement n'est pas public et ou
comprend facilement l'utilité d'une pareille
mesure. ~lais le publierait aussi 'que lea
.lieux les plus réservés ne sont pas fermés
tout le monde et que la presse, notamment,
qui est en quelque sorte le délégué officiel
de la population, peut et doit pénétrer par-
tout pour voir à sa place, la renseigner, et,
lorsque-cela est nécessaire, élever la voix,
comme elle le ferait elle-même, pour pré-
senter ses réclamations chaque fois.qu'elle:
sont plausibles et basées sur la. sauvegarde
des intérêts généraux.
-Nous ne voulons pas faire ici la description
du Laboratoire municipal, salle par salle,
pièce par pie.ce, appareil par appareil. La
place nous manque pour cela et ce serait
d'ailleurs une sorte de guide à peu près.inu-
tilc. Son installation générale nous parait
plus intéressante à examiner, car elle nous a
frappé par sa défectuosité..
Nous avons visité un certain nombre d'é-
tablissements de ce genre et, nous devons
'l'avouer, a la honte de Paris, aucun ne nous
a semblé aussi mal installé.
Tandis qu'en province, même dans les pe-
tites villes,' les laboratoires sont agencés
avec toutes les commodités que les ressour-
ces relatives ont pu créer, celui de là capi-
tale est enfoui dans un ;coin,'caché aux veux
de tous, comme, s'il: était.~destinë a abriter
une bande d'alchimistes dangereux ou de
faux-monnayeurs.
'Pour le dénicher il faut demander rensci'
gnements sur renseignements, et quand on y
arrive,' on ne veut pas croire que cette petite
porte basse, au fond de la cour, avec ses
lettre'peintes à demr effacées, soit l'entrée
de'ce'ia.boratoire dans lequel des savants se
livrent'a des travaux et à des recherches
qui font époque dans le monde de la science.
Quand on le parcourt,, o'e.st pis encore.
Dans de petites salles mal éclairées on trouva
les préparateurs lea uns sur les autres, se
remuant difficilement au milieu d'une quan-
tité d'appareils entassés dans tous les coins,
se gênant.mutuellement et ne pouvant, par
suite, opérer avec toutes les facilités néces-
saires pour obtenir des résultats apprécia-
bles. Dans certaines pièces, le'jour arrive û
grand'peinè par des hublots perces tout en
haut et insufôsants, non seulement à l'éclai-
rage, pourtant si indispensable, mais encore
à l'aération d'une atmosphère souvent viciée
par les émanations qui se dégagent des ana-
lyses ou des expériences.
Le docteur Bordas, auquel nous n'avons pu
cacher notre surprise d'un pareil état d&
choses, nous dit avec un geste dans lequel il
y avait un réel découragement:
II y &,longtemps que j'ai fait'~tou-
tes les observations que' vous venez de me
soumettre; j'attends toujours; .On doit, pa-
rait-il, mettre à notre disposition d'autres
locaux. mais il y a si .longtemps qu'oa
.doit! J'ai visité, soit pour mon plaisir, soi!,
pour des travaux, d'autres laboratoires. Tous
sont mieux installés sons tous les rapports
que celui-ci. A Barcelone, où je pris part à
un congrès, j'ai trouvé un établissement re-
marquablement organisé. Il ne possède pas
plus: d'appareils que, nous, peut-être moins,
emploie moins de personnel,mais occupe ua
espace beaucoup plus grand, dans un bâti-'
ment plus confortable et mieux agence
pour les travaux auxquels nous devons nous
livrer. i
Franchement, Je me demande si nous de-
meurerons ainai~usqu'a l'Exposition.A cette
époque, un grand n'ombre "'de savants vien-'
dront nous visiter et je vous avoue que j'é-
prouverai une aorte de honte patriotique
les recevoir dans nn laboratojre oamsie cs~
lui-ci..
Le, docteur Bordas a .raison. 1900 appro*
che et Paris ne peut, dans une question qas
touche de si près ~aon hygiène, montrer ua
établissement installe
Le public est eE droit de demande! ao~
seulement par coquetterie, mais encore par
intérêt, un laboratoire où puissent travail
1er le plus commodément possible des sa<
vants auxquels il est appelé à demandes
journellement dee servicea do la plus grande
importance. –JEAN OARYALHO.
LA QUESTtOM BES FABR!QUES
Le cardinal Richard, avant de quitter Par!~
pour sa villégiature annuelle en Bretagne,
s'est rendu au ministère de la justice pour y
s'émettre une lettre écrite au ministre dee'
ouïtes par les sept cardinaux de France.
Reçu, en l'absence du garde des sceaux,~
par M. Monnier, elief du cabinet de M. Sar-'
rien, l'archevêque de Paris l'a prie de trans'
mettre la lettre au ministre, ajoutant qua~
et c'était là, aoua une forme ihnniment mo<
dérée, le mmnrtum des revendications pog~
aiblea de l'éptscppot français D.
H s'agit de la question des fabriques.
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