Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-03-13
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 mars 1898 13 mars 1898
Description : 1898/03/13 (Numéro 2115). 1898/03/13 (Numéro 2115).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k548743v
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/05/2008
~~n~– ~cuM~~ne, R~J
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MILE DE. GIRARDIN
FONDATEUR
ABONNEMENTS: »
~r.a m~~a ~;r m~~e
Trois moJs. Sixmofet, Unan~
jfAtL!S: E 6& 9&50 18"Tr.
'~PARTEMENTS: 6&. H&. M 32 ff.
'ÉTRANGER: Lepm'tensus.
Mresae Mtégrapttique MALPRESSE, PAR!S
t~ r~'OLim~Tp'~ <~
~M~cAe 7<3 Mars 7~~
DE t~.übH.~lAlï,
FONDATEUR
M!S ANNOMCS3 ET HËCLAMM SONT RBÇOtj)
S.nx. bur'~smx de « 1~ F'r'ossfe it
et chez MM. Ch. La~range, Cerf et C" {
6, PLACE DE LA BOURSE, 6
DoUingen et C', 16, rue Gra.nge-Bateliere
~d/n/n/sfraffon ~2, rue c/u Cro/ssan~, f2
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L tnterpeMtcn sur ta Petîttque ~enerate
nrMntï!p i nrnu r
uMMiMij RbuM
UE S~A~D_ ~CE~jO~~G
Troisième démenti
On sait que M. GreB!'ùlh& a, dans une lettre
communiquée Ma presse, et que nous avons
oublié dès hier soir, énergiquement protesté
contre l'accusation dont il est l'objet.
M. V. Serant, directeur de l'Echo de !a
~rcs!e, mis en cause parM. Breton, comme
ayant été l'un des intermédiaires de la cor-
ruption, déclare, à son tour, que c'est au
contraire « comme ami de M. Breton N et
n sur sa demande absolue)) qu il s'est mis en
r.'tpportavecM. de Saint-Ogan. Il ajoute qu'il
ne connaît M. de Saint-Ogan que depuis six
semaines, alors que ses relations avec M,-
Hrcton datent de plusieurs années.
a Cette simple constatation; conclut-il, in-
dique suffisamment de quel coté provient
l'initiative des manœuvres que les amis do
M. Breton dénoncentaujourd'hui avec tant
d'éclat.)) »
Notons qu'il ast bien 'exact que M. Gref-
fulheesten ce moment alité.
De son coté, M. de Saint-0g;m proteste
par la lettre suivante
J'ai été à plusieurs reprises soUtcitë par M. Breton
d'avoir avec lui une entrevue.
Son envoya, M. Serant, était conduit chez moi do
Bray à Dieppe dans sa propre voiture.
J'acceptai enfin une rencontre pour avant-hier
jeudi.
L'objet en était discussion d'un projet de lettre
de désistement que M. Breton, par l'intermédiaire de
M. ëerant, avait charge un de ses anciens amis de
r~tiger.
.M. le comte GrefUithe était alors souffrant et alite.
Je me rendis directement, en arrivant de Dieppe,
an ';afë de iaPaix, où je trouvai d'abord M. Serant,
p)iis M. Breton qui nous proposa de monter dans un
c.ihinetqu'ilavaitretenù.
L'endroit eut été bien mal choisi, on i'avouera.pour
<5! hanger des propos compromettants.
.ous discutions !es termes de la lettre de désiste-
ment quand, tout à coup, M. Breton, devant la voix,
njedit:
Donnez-moi cinquante miUe francs, ou je ne
~i~uepas.)) »
'"était, sans doute, le signal convenu. Cinq ou six
personnes firent irruption dans le cabinet en s'écriant:
Nous avons tout entendu, s
Ce simple récit met à néant la ridicule iëgende de I
cinquante ou cent mille francs que j'aurais etates sur
i.t taHe, mais n'en laisse pas moins debout !e guet-
'.ncns dont on aurait veatu me faire la victime et dont
'e public reste seul juge.
Hecevez, Monsieur, l'assurance de mes sentiments
distingues.
A la dernière heure, la dépêche suivante
de M. Bignon, maire de la ville d'Eu, par'
vient à Paris:
a Je lis d&ns plusieurs journaux de Paris
un procès-verbal signé Cottençon-Hébert,
Robbe, Albuche, dans lequel il est dit entre
entres cnoses qu'une lettre écrite de la main
t:e M. BignoD fils aurait été remise à M.
Breton.
"Je, n'ai jamais écrit à M. Breton etn'ai
]amais\autorisé personne a se servir de mon
nom auprès de M. Breton; j'oppose donc à
l'allégation inscrite au procës-verba.1 et me
concernant le démenti le plus énergique et
mets au défi MM. Breton et consorts démon-
trer une lettre do moi N.
UNE !NTER~)EW DE M. PICQUART
I/ex-colonel Picquart, interviewé par un
rédacteur duyemps au sujet de la lettre
énergique du commandant Esterhazy, a rë-
pondu à notre confrère
Je suis au-dessus des injures et des
menaces de M. Esterhazy. On saura ce
qu'elles valent le jour où toute la vérité sera
connue. Et ce jour est plus rapproché qu'on
ce suppose, je vous Je garantis.
A?T Iîï~?M~~7TP(T.
AU ~U&ËiMDUUii~
Cofwn/ss/on de /U~ër/e
La commission de l'Algérie s'est réunie
Kile a entendu un rapport de M. Isaac
concernant l'organisation des cours d'assises
et l'établissement du jury criminel en
Atgérie.
M. Isaac a ensuite parlé de sa proposition
tendant à établir l'inamovibilité des juges en
Atgérie.
Comm/ss/on des finances
La commission des finances s'est réunie,
sous la présidence de M. Barbey.
Hile a commence l'examen officieux du
budget du ministère des affaires étrangères.
mie a entendu à ce sujet M. Hanotaux.
"'DUM~Û~T"
Qui ne connaît, au moins par ouï-
dire, ces jolies petites balles explosi-
bles que les Hindous ont baptisées
du nom pittoresque de « dum-dum M?
Grosse à peine comme une noisette,
polie et nickelée ainsi qu'un bijou, la
petite balle est enfermée dans une
miuce chemise de plomb où sont mé-
nagées trois ou quatre rainures; lors-
que le projectile atteint son but~ la
ba'tie~ sous le choc, fait éclater son
enveloppe de plomb en cinq où six
branches, et la blessure ainsi faite est
tellement grave qu'on ne peut espérer
m extraire le projectile ni sauver le
blessé.
C'est là un perfectionnement de no-
tre civilisation, qui ne doit surprendre
personne. Chaque nation s'efforce
d'emporter le premier prix dans ce
concours à la découverte de nouveaux
engins de mort. Ce qui est plus sur-
prenant, c'est qu'un député se soit
ému de la chose. Voici M. Hubert,
député des Ardennes, qui veut inter-
peller M. Hanotaux sur l'emploi que
~es Anglais font de la balle ~M~M~
contre leurs ennemis d'Asie ou d'Afri-
que. On fait appei au droit des gens,
a l'entente internationale, aux princi-
pes d'humanité, à toutes ces solen-
nelles déclamations que les Parlements
accueillent, mais dont les armées
soigneusement entretenues par cha-
que nation démontrent assez bien la
parfaite inutilité.
Que peut-il sortir d'un pareil débat?
Rien d'utile assurément. Ce n'est pas
M. Hanotaux qui peut aller, au nom
de toutes les grandes nations, faire des
représentations à l'Angleterre; quant
à l'accord des puissances, nous l'avons
vu se faire assez bien pour opprimer
le petit peuple de Grèce; mais il ne
saurait fonctionner quand il s'agit de
rappeler à la pudeur une nation qui
viole toutes les règles d'humanité.
Depuis que te monde est monde/ !e
droitdes gens, qui devrait être à l'ori-
gine de toute société, a été constam-
ment violé. Après l'aû'reuse guerre de
1870, on a essayé de le ressusciter;
mais c'est là presqu'une utopie, )a chi-
mère de quelques-généreux esprits.
L'homme est un loup pour l'homme;
et il n'est pas facile de changer un loup
en mouton.
LÉON BAILBY.
A L'ECOLE DES BE~UX-ARTS
Grand-Prix de Borne (architecture)
Cet après-midi, à trois heures, a été rendu
le jugement du deuxième e~sai du concours,
pour te Grand-Prix de Rome (architecture).
Sontadmis'enloge dans l'ordre suivant:
MM. Bigot, élève de M. Lalou; Auburtin,
élève de M. Pascal ;Arsviedson, élève de M.
Ginain; Garni&r Tony, élève de MM. BIondel
et Scellier deGisors; Chifnet,Jules, élève de
MM. DaumetetEsquié; Hulot, Jules, élève
de M. Marcel Lambert Guadet, Pau!, élève
deMM.Ouad~t et Paulin; Faure-Dujarric,
élève de M. Pascal Carré, élève de M. Pas-
cal Pênes, élève de MM. RoMin et Sor-
tais.
L'emménagement aura. lieu le lundi i4 et
l'entrée en loge le mardi 15.
LES AFFAIRES
maz) SaM f~ 8 N F~ N B &sw ~a~
BOURSE DES VALEURS
Mouye~e ba/sse sur ~'ensemb/e de /a cote
L'amélioration que nous notions hier n'a pas eu de
lendemain. Aujourd'hui, en effet, le marche a mani-
feste, dès l'ouverture de la séance, des dispositions
aussi peu satisfaisantes que possible, et la baisse
s'est accentuée jusqu'en clôture.
C'est la cote des fonds étrangers des plus mau-
vaises qui a détermine ce nouveau recul, auque',
nous devons le constater, on ne s'attendait guère; et
parmi ces fonds étrangers il nous faut tout particu-
lièrement citer la rente extérieure d'Espagnequi tombe
encore de 56 fr. à 54 45. Faisons remarquer en passant
que l'Extérieure a ët6 compensée au commencement de
ce mois à M 75. Actuellement, tes acheteurs en liqui-
dation, perdent donc 5 fr. 30, ce .qui est un joli de-
nier,
Le Brésilien ne perd qu'un demi-point, baisse qui,
vu la panique précédente peut-être considérée
comme insignifiante.
Enfin. l'Italien qui se maintenaft– on ne dit pas
au prix de quels efforts du syndicat international à
94 10, tombe à 03 60, sur un demi-point d'écart.
Nous ajouterons encore que les valeurs.ottomanes
sont lourdes, et que les emprunts russes ont fléchi.
Franchement, ne voilà-t-it pas une série de causes
sufGsamment sérieuses pour indisposer les acheteurs
les plus courageux? Donc on a vendu avec empresse-
ment, du commencement de la séance à la fin.
Nos rentes sont plus lourdes, mais la différence sur
hier n'est pas très sensible. Oncoto le 0/0 à ib4 Oj:
l'Amortissable à 103 au comptant, le 31/2 0~0 à
tO? 10.
Les Sociétés do Crédit sont plus faibles.
La Banque de Paris recule à 900 fr., le Crédit fon-
cier vaut t)!!3; le Crédit lyonnais reste à 85C.
Fluctuations insignifiantes sur nos Chemins de fer.
Le Nord est à'21t0, le Lyonat9ij,!eMidi à 1477,
l'Orléans a 1030.
Le conseil d'administration du chemin de fer de
Paris a Orléans, dans sa séance d'hier, a décidé
qu'il proposerait à l'assemblée générale des action-
naires de fixer a 08 fr. 50 le chiffre du revenu de
chaque action, pour l'exercice 1897.
Les valeurs industrielles perdent une partie de leur
avance.
Le Suez recule à 3,445. Les Métaux restent
à 677.
Les Mines d'Or sont, de nouveau, plus faibles.
BOURSE DE COMMERCE
_o HEURES
Farit). B]es Co)xa. Lia Aleoo''Sucre'
Courant. C235 MM :.275 M.. 4525 3187
Avn). 'itC5 ~3M r3.. 392j M.. 32..
Mai-Juin CO'JO 2S4~
~t'en~ai. 5'j40 ~7~0 M.. 4025 4425 32 M
JuiiAoùt. 3262
4dern. ~4~ 4025 40.
4d'0c(o. 30"3
.j.
Sucres,stock ace jo't'.I.SSi.8t3sa<:3; en dimi-
nution de2.8'SEacs sur hier.
Marque de Gorban, Cj
Suerc ronx 88*, 28 7j a 29 25
Ëucresrafnnësen p~'ns, 102 & 102 50
Doubles [u'tnies
Tarices Btas g~M
4demai.. 425!t. :à22o .n.
Sucras Alcoat 1
4dJuillet-Août. 275.a.à.
~d'octobre, 26!a.a,
Primes simp!cs
Faritio. sus
4demai. 215à. iiOà.tt
Sucres. Le marche a débuté en tendance
calme, car l'étranger continue à nous envoyer des
avis lourds,
Plus tard le ton s'est cependant un peu amélioré
sous l'influence de quelques rachats du découvert, et
en clôture i) y avait Heu de constater une reprise de
12 112 centimes sur la clôture précédente.
B!eS et farines. –Bien que tesdepSches d'A-
mérique indiquassent de la baisse ce matin encore, te
marche a été très bien tenu.
La demande est toujours aussi active sur le courant
en farines, que l'on a payé aux plus hauts prix pra-
tiques hier.
Sur le livrable, les affaires ont .été, toutefois, sans
importance,
tionna,i[«,
L'APRES-MIDI
3~~I~~E:T~F~JL.L.A.T~i:OT~
Au Pa/ats-Boufbon. D/scours de M. Dron. Le da~er. Une a/~s/on.
M/ss/on contestée.– Rëjoonse du m/n/s~e de /nfër/eur.
Le samedi est décidément le grand jour au I,
Palais-Bourbon. Les interpellations sonttrës j 1
courues. Elles amènent une affluence consi- )
dérable, et à partir de une heure et demie il
estimpossible de trouverune place dansles
tribunes réservées au public. 1
La séance est ouverte à deux heures, sous
la présidence de M. Brisson.
M. m~'on développe son interpellation sur
la politique générale du gouvernement.
II commence par déclarer qu'il n'esta ta
porte-parole d'aucun groupe de la Cham-
bre. Ï)ans le dépôt de son.interpellation il
n'est guidé que par le désir do défendre les
intérêts de la République, qui lui paraissent
menacés.
dit l'orateur, n'est pas douteux. L'alliance
du gouvernement avec les cléricaux, les
ralliés et les monarchistes est évidente.Elle
s'est affirmée et s'affirme tous les jours par
toutes sortes de complaisances, par des dé-
faillances coupables. N
Ces paroles sont. vivement applaudies à
gauche.
M. Dron poursuit et dit que jusqu'ici le
gouvernement n'a répondu aux reproches
qui lui ont été adressés par I&& républicains
que par des dénégations ou des afËrmations
banales.
« C'est ainsi que M. Méline n'a pas pu
contester sérieusement l'-ingérence du pape
dans notre politique intérieure.
L'orateur cite un passage d'un discours
prononcé par M. Barthou à Lille où il est
afnrmé que le pape n'a pus le droit de se mê-
ler a nos aS'aires intérieures.
Pourtant, dit-il, le gouvernement n'a
rien fait pour empêcher les délégués du
pape de se répandre à travers la France pour
y organiser les élections.
Il n'est plus contesté, à l'heure qu'il est,
qu'une mission politique ait été confiée à
deux prélats envoyés en France par Léon
XIII. II n'est pas davantage contestable que
le clergé français ait reçu des instructions
et qu'il ait organisé une campagne en vue
des prochaines élections et dans le but de
faire abroger les lois républicaines.
En présence d'une telle organisation, le
gouvernement reste impassible, les institu-
teurs ne sont plus protégés contre les abus
de pouvoir des curés.
M. Dron énumère certains faits pourjusti-
6er ses critiques et demande au président
du conseil s'il est décidé à défendre !a Ré-
publique contre le cléricalisme qui la me-
nace.
Il ajoute que le cléricalisme se manifeste
ostensiblemant dansl'armée sous des formes
diverses et inquiétantes.
Il rappelle le déplacement du préfet du
Nord, qui fut déclaré utile comme satisfac-
tion a accorder aux réactionnaires de ce dé-
partement.
Il rappelle les services de M. VeI-Durand,
qui ne méritait pas cette brutale révocation.
as. BarthoH, ministre de l'intérieur.–
II vous a très mal renseigné.
S9. Mc'oM. Il s'attendait si peu a cette
révocation qu'il m'avait invité le 3 janvier à
diner pour le 27 janvier, et le 5 il était ré-
voqué. (Mouvements et rires sur divers
bancs.)
S9. C!tevat9:C! C'est un dincr rentré,
voilà touti
Incidemment il fait allusion a l'aQaire
GreHuhIe-Breton, et dit que, grâce à la pro-
tection du gouvernement, tous les princes
de la finance, tous les millionnaires se pré-
parent a acheter leur circonscription.
Une salve d'applaudissements accueille
les paroles de M. Uron et toute la gauche se
tourne vers M. Breton.
L'orateur reproche au gouvernement d'a.
voir décoré nombre d'industriels qui étaient
bien connus pour leur hostilité a la Répu-
blique.
Il parle également de la dernière élection
sénatoriale du Nord, où le ministre de l'inté-
rieur aurait, d'après lui; envoyé M. Cambon,
alors gouverneur général de l'Algérie; négo-
cier avec les réactionnaires.
Un rapport, dit-il, a été adressé au mi-
nistre de l'intérieur, ce qui démontre bien
que cette mission est réelle.
5!. BBtu't~oH, ministre de l'intérieur.
Je conteste formellement avoir chargé M.
Cambon de la mission dont on parle et d'a-
voir reçu un rap~rt à ce sujet.
M. B~e'aM. L'existence du rapport a été
révélée par le f-'ere du mi~&tro de l'intérieur,
qui était en même temps son chef de ca-
binet.
M. Dron continue à citer des faits qui n'in-
téressent que les départements duNord~et
du Pas-de-Calais, aussi la Chambre se lais-
se-t-elle aller à.manifestcr fréquemment son
impatience, j
En passant, ~o~ateur signale que M;Bar-
thou a refusé à M. Léon Bourgeois la prési-
dence d'une distribution de prix.
6B. SjéaM BoHt'gaais. Cela ne compte i
pas (Vifs applaudissements à gauche.)
La même mésaventure est arrivée à M.
Vallë, également député de la Marne.
a:. '6''a))![e. On m'a. récusé sous prétexte
que j'étais président de la commission de
Panama ~Exclamations.)
L'orateur appelle l'attention de la Chambre
sur les persécutions dont sent victimes les
instituteurs signalés comme républicains. II
donne plusieurs exemples.
M. SoBttet. C'est le 16 mai 1
M. Dron donne lecture d'une'partie d'un 1
discours de M. Barthou, dirigé contre les
ralliés et reproche au ministre de l'intérieur
de s'être allié à ceux qu'il accusait naguère
d'être les ennemis do la République.
En terminant, l'orateur dit qu'il a ft.'(. son
devoir de républicain et que le pays jugera.
L'orateur, en descendant de !& Wbunc,
est longuement applaudi par la .gauche et
l'extrên'e-gauche.
Réponse de M. Bar~ou. La n5"
ierp8//a~on.
M. Bambou, ministre de l'intérieur,
m0n6o a la tribune. Il constate tout d'abord
que c'est la H5" interpellation qui est adres-
sée au gouvernement et promet de s'expli-
quer nettement et clairement.
M. Dron et ses amis, dit-il, ne consi-
tèrent comme républicains que ceux qui
.nottent dans leur programme l'impôt sur le
revenu et la revision de la constitution.
Il y a pourtant d'autres républicains! 1
(Longs applaudissements au centre.)
M. Barthou défend le ministère d'être l'al-
lié des royalistes et le protégé du pape.
Le gouvernement, dit-i], tout en respec-
tant les croyances religieuses, est reste
fidèle aux traditions du parti républicain dont
'~ambetta. et Jules Ferry furent les défen-
seurs.
(Des protestations éclatent à l'extrcme-
gauche, tandis que l'on applaudit vivement
au centre).
Le ministre réfute les diverses critiques
formuiées'par M. Dron et fournit des argu-
ments en vue d'établir que la politique du
gouvernement n'est nullement cléricale.
M. Barthou réprouve les candidatures d'ar-
gent.
Mes votes, en 1889, ajoute-t-il, ne lais-
sent aucun doute à cet égard. Si les faits
concernant M. Breton sont exacts, je les
trouve abominables, et j'assure qu3 le gou-
vernement y est complètement étranger.
Le mihistre s'explique ensuite sur les Faits
signalés par l'interpellateur, notamment sur
le déplacement du préfet du Nord, et donne
son approbation à la politique suivie par son
successeur.
lise livre à une vive attaque contre le
'collectivisme aux applaudissements répétés
du centre.
AUTOUR DE LA SEANCE
L'amn/s~e np~/fa/~e
On a distribué aujourd'hui à la Chambre le
rapport de M. Odilon Barrot sur la proposi-
tion de loi de M. Toussaint et plusieurs de
ses collègues relative à l'amnistie des sol-
dats des armées de terre et de mer pour faits
d'insoumission, de désertion, de rébellion et
d'indiscipline.
D'après ce rapport, amnistie pleine et en-
tière serait accordée aux sous-ofSciers, bri-
gadiers, caporaux et soldats de l'armée de
terre insoumis et déserteurs, qui, avant le
-["'janvier !899, auront fait acte de soumis-
sion et été l'objet d'une décision gracieuse
du Président de la République.
Les articles de la proposition de loi règlent
ensuite les conditions auxquelles est aceor-
dee l'amnistie selon l'âge et la situation au
point de-vue militaire dubénénciaire. L'ar-
ticle 4 est ainsrconçu
« Sont exclus du bénonce de cette amnistie
ceux qui, a un titre quelconque, auront livré
l'armée, le territoire ou les secrets de ia dé-
fense nationale et ceux qui, en cas de
guerre, auront déserté à l'ennemi et devant
l'ennemi; s
LE PALABS
Ls meurtre de la me Fondary
Le 5 décembre dernier, Joseph Gaillard,
terrassier, en compagnie de sa femme et d'un
ami, Ferdinand Ceserges, parcourait les
débits de vins du quartier de Grenelle
et, vers dix heures du soir, tous étaient
gris.
Ils unissaient par rentrer dans un dernier
établissement où Gaillard se mettait a
jouer aux cartes. Sa femme et Ceserges
prontaient de cette circonstance pour s'é-
loigner et se rendre au domicile du pré-
venu, 87, rue Fondary.
Gaillard, une heure après, se montrait
très étonné de l'absence de son compagnon
et de sa compagne, et, après quelques re.
cherches chez d'autres marchands du quar-
tier, il rentrait chez lui et les surprenait
dans une situation qui ne lui laissa aucun
doute sur son infortune.
Furieux, il bondit sur Ceserges, et,.a deux
rrprises, le frappa de deux coups de couteau
à la poitrine.
Le blessé était transporté à l'hôpital de la
Pitié, et, quelques instants après son arri-
vée, il expirait.
Arrêté le soir même. Gaillard avouait son
meurtre et ne manifestait aucun regret de
son acte, ajoutant qu'il n'avait fait que ven-
ger son honneur.
A l'audience il a eu une attitude très di-
gne et c'est en pleurant qu'il explique le
drame.
Après plaidoirie de M" Henri Robert, le
jury a rendu un verdict négatif et Gaillard a
été acquitte.
A sa sortie de la salle de la cour d'assises,
où e)Ie avait été entendue comme témoin,
Mme François'Gaillard a été l'objet d'une
ovation quelque peu ironique.
AU PÈRE-LACHA9SE
Le monument de Paul Peinsn I~
Nous avons annoncé hier l'inauguration,
qui aura lieu demain, du monument élevé au
Père-Lachaise suria tombe de Paul Peinen,
le jeune marin, mort prisonnier des pirates
ri&'ains (Maroc), dont la Presse a raconté en
sou temps la curieuse et pénible odyssée.
Nous avons vu ce monument, qui se trouve
dans la 92" division, deuxième ligne, de la
grande nécropole. I! est érigé sur une con-
cession accordée à la famille du malheureux
jeune homme par le conseil municipal de
Paris. II est d'un très bol elfet et est signé
Eugène Faivre. 1
Il se compose d'une colonne en marbre i
blanc au fut brisé avec cette inscription e A
Paul Peines. »
Dans la, colonne csÉ placé un médaillon
représentant de profti le jeune homme coi&'é
de son béret de marin. Le soubassement est
on pierre des Vosges et représente un ro-
cher; il est agrémenté d'attributs do marine:
une ancre ct~uDC bouée, portant le nom du I-
bateau capturé parles pirates, le ftducfs
Sa:tado.
L'inscription est la suivante
« A notre cher fils, décédé dans sa dix-neu-
vième année, à Bocaya (Maroc), prisonnier
et victime dès pirates riS'a.ins.
La pierre tombale' est entourée d'une
chaîne, retenue par deux fûts.
L'inauguration de ce monument est Ëxée
à demain deux heures.
~U TOMK5N
Marseille, 12 mars. Le courrier du Ton-
kin arrivé ce matin par le yarra apporte
les nouvelles suivantes
M. Roume, arrivé à Hanoï le 3 février, ac-
compagné de son secrétaire, s'est installé à
la mairie. M. Roume compte rester en Indo-
chine jusqu'au mois d'avril.
Le 4 février, le gouverneur général est
parti pour Vietri.
De ce poste, il se rendra à Yen-Bay, en
passant par Hung-Hoa, Cam-Khé et Yen-
Luong. Après Yen-Bay, M. Doumer visitera
Ngoi-Hop et poussera peut-être jusqu'à
Tràï-Huit pour se rendre compte des tra-
vaux faits pour la nouvelle route militaire de
Lao-Kay; puis il reviendra à Yen-Bay par
voie de terre.
A Yen-Bay, le gouverneur général ira visi-
ter les postes de la rivière Noire jusqu'à
Cho-Ho.
M. Doumer est accompagné, dans son
voyage, de M. Bichot, général eBf chef; M.
Roume, les commandants Famin et Lassalte,
les lieutenants de Vassoigne et Dubosc, ofû-
ciers d'ordonnance M. Messier de Saint-
James, capitaine.
Un garde principal a capturé le chef Tong-
Ton, qui fut le principal meneur, dans la
province d'Haïphong, de la rébellion du
mois de décembre dernier et qui dirigea
l'attaqué delà ville dans la huit du i6. Cet
indigène avait été signalé aux autorités par
un soumissionnaire, il était traqué depuis
longtemps.
On écrit de Thai-Nguyen
Une rencontre a eu lieu le 29 janvier entre
le Quan-Huyen Devan-Haf et une bande de
pirates signalée depuis quelques jours dans
la région. Les partisans ont repris les pri-
sonniers qu'avait faits la bande, mais quatre
d'entre eux ont été tués et plusieurs blés.
sés, parmi lesquels le Quan-Huyen.
On télégraphie de Pnom-Penh
Un duel au pistolet, pour raison d'ordre
intime, a eu lieu entre M. H. vice-résident
de Pursat, et un lieutenant: ce dernier a été
tué.
On annonce que M. Ducos, résident supé-
rieur du Cambodge, est en instance auprès
du ministre des colonies en vue d'obtenir
un siège dans la magistrature métropoli-
taine. M. Ducos a appartenu, avant d'entrer
dans l'administration de laCochinchine, à la
magistrature coloniale, il était procureur gé.
néral de la cour d'Hanoi quand M. Rousseau
le proposa pour le poste de lieutenant-gou-
verneur à Saigon. A l'arrivée de M. Doumer
en Indo-Chine, il fut envoyé à Pnom-Penh
comme résident supérieur, en remplace-
ment de M. de Verneville.
On mande de Quang-Tri
Le chancelier Doucet est chargé d'une
mission temporaire dans le Quang-Tri et le
Quang-Binh, à l'eSet d'y procéder à une en-
quête sur la famine qui règne actuellement
dans ces provinces. M. Doucet sera accom-
pagné, durant le cours de sa mission, par un
mandarin.
M. Bryzinski, enseigne de vaisseau, ex-se'
cond de l'~Hpue{te, vient d'être chargé d'une
mission générale d'exploration sur le Haut-
Mékong.
M. Bryzinski partira de Muong-~in sur le
La Gt'an.diére. Il remontera le Mékongau~si
haut que possible, sans toutefois débarquer
sur la rive chinoise. Cette exploration durera
trente mois.
M. le docteur Yersin est arrivé au Tonkin.
On assure que l'Institut bactériologique de
Nha-Trang sera prochainement réorganisé
et que le docteur Yersin en prendra la di-
rection.
LE VOYAGE DE LA RE!NE
Cherbourg. t2 mars.– La reine Victoria a
passé une bonne nuit.
Le train royal est entré ce matin dans
I'Arsena.1 il est parti pour Nice à 10 h. 25.
Les honneurs ont été rendus par les trou-
pes échelonnées et par les musiques.
Une demi-heure après, le yacht royal Vtc-
tona and~bert est sorti de l'Arsenal suivi
des autres yachts et croiseurs de l'escorte.
S~EMUS FAtTS 1
/ns~cf;on
M. Lsmercier, juge d'instruction, n'a pas
fait extraire Etiévant de Mazas. Il a simple-
ment interroge Kock et entendu plusieurs
témoins relativement a l'incendie de la rue
Mayet.
Au parquet on dément de façon absolue
que le corps du suicidé de la rue de Sèvres
soit celui de l'ancien policier Corrot. C'est
une fable inventée de toutes pièces par le
journal belge.
Le Corrot dont parle notre confrère serait
actuellement a Maxas. 1
Reft;s c/e cand/da~e
On annonce que M. Jules Roche a dôclinë
la candidature qui lui avait été offerte à An-
nonay pour remplacer M. de Vogue.
Les c/ésespërés
A une heure, on a. trouvé asphyxié dans sa
chambre, rue Baudricourt.M, uu vieillard de
soixante etun ans, nommé Michel Menon.On
attribue cet acte de désespoir au chagrin
qu'il éprouvait de l'inconduite de son nls.
L'EKPOStTEO~QEISOe
Onmandede!!erne,t2mKrs:
La commission centrale suisse pour l'Ex-
position uaiverseitc de Paris s'est réunie
pour la première fois aujourd'hui au palais
fédéral. E)lc était présidée par M. La-
chenal.
M. Ador, commissaire général, a présenté
son rapport sur l'organisation définitive de
la section suisse a l'Exposition et sur l'em-
placement qui lui était affecté.
jMm m m
LE TRAVAIL DE LA CHAMBRE
t.a M9tCf<ë remarque que !es abus de la)
détestable méthode de travail suivie par !a<
Chambre, surtout en ce qui concerne les dis-
cussions financières, ont été cette fois si
manifestes et si criants que, de tous côtés.
~'élèvent des protestations contre un état.
de choses qui est aussi déplorable pour la,
bonne administration des finances que pour
le crédit public et les intérêts du pays.
iLe dtourm&t dea) Bébaîs semble expri-
mer le même avis en disant
Quant aux électeurs, ils attendent leurs
députés pour leur demander peut-être quel-
ques éclaircissements sur leur méthode de
trpvail, sur l'emploi de leur temps, et plus:
particulièrement sur l'usage qu'ils ont fait
des derniers jours de leur législature, s
LE SABRE DE M. PtCQUART.
JLa fatt'ie.avec M. Lucien Millevoyc~
apprécie en ces termes la saisie, par le gou-
vernement hongrois, du sabreque quelques
habitants de Budapest envoyaient à l'ex-lieu'
tenant-colonel Picquart:
"L'officier félon, l'officier faussaire, qui
n'échappe au conseil de guerre que grâce à
une scandaleuse indulgence. l'ofScier com-
plice des plus odieuses canailles du syndicat
Dreyfus, n'a plus ledroitde porter à son côte
une épée française. Le gouvernement de Bu-
dapest a compris que cet homme déshonore'
rait tout insigne d'honneur le chef du cabi*
net hongrois s'oppose à la glori6cation eyai-
que de ce qu'il y a de plus haïssable au monde,
la trahison.de ce qu'il y a de plus mcpri*
sable, la lâcheté. s
AVANT LES ËLECTtONS
tje Vervoort, trace ainsi leur devoir aux ëlec*
teurs
a Lorsqu'il dépose sou bulletin dans l'urne,
l'électeur est et doit être souverain. Il ns
peut être guidé que par ses convictions..
Point n'est besoin que les «autorités so*'
ciales ') interviennent. Et le suffrage univer-
sel ne doit pas plus se laisser leurrer par les
calembredaines collectivistes que par les
menaces patronales.
PRÉPARATIONS ELECTORALES
triode électorale est ouverte par les ignomi-
nies qu'on commence a colporter.
« La pourriture parlementaire, dit-elle,
coule à pleins bords.
LE VOYAGE DE G~LLAUiME
On télégraphie de Berlin que le voyage
prochain de l'empereur Guillaume II à Jéru-
salem ne durera pas plus de trois semaines.
Le séjour dans la ville sainte est fixé a trois
jours.
Dans la suite de l'empereur se trouvera
le conseiller ecclésiastique supérieur Bark-
hauaen, qui a présidé, en 1893, à la pose de
la première pierre de l'église du Sauveur
que le souverain allemand va inaugurer.
L.A SUGGESTION
Le merveilleux, sous ses aspects les plus
différents, trouble en ce moment de nom-
breuses âmes et désoriente bien dea raisons.
Une Académie des études psychiques vient
d'être fondée par des prêtres et des savants.
Des conférences privées publique: quel-
quefois tiendront ceux d'entre nous que
les problèmes des sciences psychiques inté-
ressent au courant des travaux et des dé-
couvertes de la nouvelle académie.
Il nous parait intéressant de retracer briè-
vement ici quelques « cas ') où le merveil-
leux joue un rôle important. Nous relaterons
ensuite l'opinion du docteur Bernheim sur
l'état physiologique des voyants et des
voyantes, et une théorie de Charcot relative
à des cas curieux de guérison.
C'est dans un champ de trèfle, situé à
Tiliy-sur-Seule, petite commune du Calvados,
que, le 18 mars '1896, les enfants de l'école
des sœurs et les religieuses elles-mêmes;
déclarent avoir vu la Vierge Marie, vêtue
d'une robe blanche avec une ceinture bleue.
Depuis, à des intervalles irréguliers, tantôt
le jour, tantôt la nuit, l'apparition se serait
renouvelée. Des enquêteurs disent avoir
constaté à Tilly et dans les environs d'ex-
traordinaires cas de guérison. Les «voyants
éprouvent, parait-il, au moment de l'appari-
tion, un tremblementnerveux auquelbientôt
succède une sueur froide qui les inonde.
De nombreux habitants de Tilly préten-
dent avoir aperçu une basilique de style by-
zantin et comme le reflet d'une statue de ia
Vierge.
En 1896, à Rodez, un enfant peine tige do
dix ans prétend revoir sa grand'mëre morte
depuis plusieurs années. Il aperçoit des
saints et des saintes. II devine les secrets et
découvre les objets cachés.
Le savant docteur Bernheim, tout en re-
connaissant l'authenticité de nombreuses
guérisons obtenues a Lourdes, les dépouille,
au nom de la science, de leur caractère mi-
raculeux, en comparant, à ce point de vua
seul, la suggestion religieuse avec la sug<
gestion hypnotique. Selon lui, les faits exis-
tent l'interprétation est erronée. Si, a l'é-
tat de veiUe, les violentes émotions morales~
la foi religieuse vive, tout ce qui frappe l'i-
magination, peut dissiper les troubles fonc-
tionnels et réaliser des guérisons, ilfautdire
toutefois que la thérapeutique active ne tire
pas souvent parti de cette donnée d'obs~rva~
tion. L'hypnotisme, comme le sommeii*na-
turel, exatte l'imagination et rend le cerveau
plus accessible à 1.~ suggestion les esprits.
les plus forts ne peuvent échapper aux sug-
gestions hallucinatoires de leurs rêves. C'est
une loi physiologique: que le sommeil met le
cerveau dans un état psychique tel que l'i-
magination accepte et reconnait comme réel-
les les impressions qui lui sont transmises.
f< Nous savons, disait souvent Charcot, ai
propos d'un enfant qui, baigné dans l'eau de
la grotte miraculeuse, en sortit g3érid'un&
coxalgie au premier degré, que ces arthral*
gies psychiques, soit d'origine traumatique,
soit dépendant d'une autre cause, guérissent
quelquefois tout à coup, à la suite d'une
émotion vive ou d'une cérémonie religicusa.
frappant vivement l'imagination a.
r- p
MILE DE. GIRARDIN
FONDATEUR
ABONNEMENTS: »
~r.a m~~a ~;r m~~e
Trois moJs. Sixmofet, Unan~
jfAtL!S: E 6& 9&50 18"Tr.
'~PARTEMENTS: 6&. H&. M 32 ff.
'ÉTRANGER: Lepm'tensus.
t~ r~'OLim~Tp'~ <~
~M~cAe 7<3 Mars 7~~
DE t~.übH.~lAlï,
FONDATEUR
M!S ANNOMCS3 ET HËCLAMM SONT RBÇOtj)
S.nx. bur'~smx de « 1~ F'r'ossfe it
et chez MM. Ch. La~range, Cerf et C" {
6, PLACE DE LA BOURSE, 6
DoUingen et C', 16, rue Gra.nge-Bateliere
~d/n/n/sfraffon ~2, rue c/u Cro/ssan~, f2
T
L tnterpeMtcn sur ta Petîttque ~enerate
nrMntï!p i nrnu r
uMMiMij RbuM
UE S~A~D_ ~CE~jO~~G
Troisième démenti
On sait que M. GreB!'ùlh& a, dans une lettre
communiquée Ma presse, et que nous avons
oublié dès hier soir, énergiquement protesté
contre l'accusation dont il est l'objet.
M. V. Serant, directeur de l'Echo de !a
~rcs!e, mis en cause parM. Breton, comme
ayant été l'un des intermédiaires de la cor-
ruption, déclare, à son tour, que c'est au
contraire « comme ami de M. Breton N et
n sur sa demande absolue)) qu il s'est mis en
r.'tpportavecM. de Saint-Ogan. Il ajoute qu'il
ne connaît M. de Saint-Ogan que depuis six
semaines, alors que ses relations avec M,-
Hrcton datent de plusieurs années.
a Cette simple constatation; conclut-il, in-
dique suffisamment de quel coté provient
l'initiative des manœuvres que les amis do
M. Breton dénoncentaujourd'hui avec tant
d'éclat.)) »
Notons qu'il ast bien 'exact que M. Gref-
fulheesten ce moment alité.
De son coté, M. de Saint-0g;m proteste
par la lettre suivante
J'ai été à plusieurs reprises soUtcitë par M. Breton
d'avoir avec lui une entrevue.
Son envoya, M. Serant, était conduit chez moi do
Bray à Dieppe dans sa propre voiture.
J'acceptai enfin une rencontre pour avant-hier
jeudi.
L'objet en était discussion d'un projet de lettre
de désistement que M. Breton, par l'intermédiaire de
M. ëerant, avait charge un de ses anciens amis de
r~tiger.
.M. le comte GrefUithe était alors souffrant et alite.
Je me rendis directement, en arrivant de Dieppe,
an ';afë de iaPaix, où je trouvai d'abord M. Serant,
p)iis M. Breton qui nous proposa de monter dans un
c.ihinetqu'ilavaitretenù.
L'endroit eut été bien mal choisi, on i'avouera.pour
<5! hanger des propos compromettants.
.ous discutions !es termes de la lettre de désiste-
ment quand, tout à coup, M. Breton, devant la voix,
njedit:
Donnez-moi cinquante miUe francs, ou je ne
~i~uepas.)) »
'"était, sans doute, le signal convenu. Cinq ou six
personnes firent irruption dans le cabinet en s'écriant:
Nous avons tout entendu, s
Ce simple récit met à néant la ridicule iëgende de I
cinquante ou cent mille francs que j'aurais etates sur
i.t taHe, mais n'en laisse pas moins debout !e guet-
'.ncns dont on aurait veatu me faire la victime et dont
'e public reste seul juge.
Hecevez, Monsieur, l'assurance de mes sentiments
distingues.
A la dernière heure, la dépêche suivante
de M. Bignon, maire de la ville d'Eu, par'
vient à Paris:
a Je lis d&ns plusieurs journaux de Paris
un procès-verbal signé Cottençon-Hébert,
Robbe, Albuche, dans lequel il est dit entre
entres cnoses qu'une lettre écrite de la main
t:e M. BignoD fils aurait été remise à M.
Breton.
"Je, n'ai jamais écrit à M. Breton etn'ai
]amais\autorisé personne a se servir de mon
nom auprès de M. Breton; j'oppose donc à
l'allégation inscrite au procës-verba.1 et me
concernant le démenti le plus énergique et
mets au défi MM. Breton et consorts démon-
trer une lettre do moi N.
UNE !NTER~)EW DE M. PICQUART
I/ex-colonel Picquart, interviewé par un
rédacteur duyemps au sujet de la lettre
énergique du commandant Esterhazy, a rë-
pondu à notre confrère
Je suis au-dessus des injures et des
menaces de M. Esterhazy. On saura ce
qu'elles valent le jour où toute la vérité sera
connue. Et ce jour est plus rapproché qu'on
ce suppose, je vous Je garantis.
A?T Iîï~?M~~7TP(T.
AU ~U&ËiMDUUii~
Cofwn/ss/on de /U~ër/e
La commission de l'Algérie s'est réunie
Kile a entendu un rapport de M. Isaac
concernant l'organisation des cours d'assises
et l'établissement du jury criminel en
Atgérie.
M. Isaac a ensuite parlé de sa proposition
tendant à établir l'inamovibilité des juges en
Atgérie.
Comm/ss/on des finances
La commission des finances s'est réunie,
sous la présidence de M. Barbey.
Hile a commence l'examen officieux du
budget du ministère des affaires étrangères.
mie a entendu à ce sujet M. Hanotaux.
"'DUM~Û~T"
Qui ne connaît, au moins par ouï-
dire, ces jolies petites balles explosi-
bles que les Hindous ont baptisées
du nom pittoresque de « dum-dum M?
Grosse à peine comme une noisette,
polie et nickelée ainsi qu'un bijou, la
petite balle est enfermée dans une
miuce chemise de plomb où sont mé-
nagées trois ou quatre rainures; lors-
que le projectile atteint son but~ la
ba'tie~ sous le choc, fait éclater son
enveloppe de plomb en cinq où six
branches, et la blessure ainsi faite est
tellement grave qu'on ne peut espérer
m extraire le projectile ni sauver le
blessé.
C'est là un perfectionnement de no-
tre civilisation, qui ne doit surprendre
personne. Chaque nation s'efforce
d'emporter le premier prix dans ce
concours à la découverte de nouveaux
engins de mort. Ce qui est plus sur-
prenant, c'est qu'un député se soit
ému de la chose. Voici M. Hubert,
député des Ardennes, qui veut inter-
peller M. Hanotaux sur l'emploi que
~es Anglais font de la balle ~M~M~
contre leurs ennemis d'Asie ou d'Afri-
que. On fait appei au droit des gens,
a l'entente internationale, aux princi-
pes d'humanité, à toutes ces solen-
nelles déclamations que les Parlements
accueillent, mais dont les armées
soigneusement entretenues par cha-
que nation démontrent assez bien la
parfaite inutilité.
Que peut-il sortir d'un pareil débat?
Rien d'utile assurément. Ce n'est pas
M. Hanotaux qui peut aller, au nom
de toutes les grandes nations, faire des
représentations à l'Angleterre; quant
à l'accord des puissances, nous l'avons
vu se faire assez bien pour opprimer
le petit peuple de Grèce; mais il ne
saurait fonctionner quand il s'agit de
rappeler à la pudeur une nation qui
viole toutes les règles d'humanité.
Depuis que te monde est monde/ !e
droitdes gens, qui devrait être à l'ori-
gine de toute société, a été constam-
ment violé. Après l'aû'reuse guerre de
1870, on a essayé de le ressusciter;
mais c'est là presqu'une utopie, )a chi-
mère de quelques-généreux esprits.
L'homme est un loup pour l'homme;
et il n'est pas facile de changer un loup
en mouton.
LÉON BAILBY.
A L'ECOLE DES BE~UX-ARTS
Grand-Prix de Borne (architecture)
Cet après-midi, à trois heures, a été rendu
le jugement du deuxième e~sai du concours,
pour te Grand-Prix de Rome (architecture).
Sontadmis'enloge dans l'ordre suivant:
MM. Bigot, élève de M. Lalou; Auburtin,
élève de M. Pascal ;Arsviedson, élève de M.
Ginain; Garni&r Tony, élève de MM. BIondel
et Scellier deGisors; Chifnet,Jules, élève de
MM. DaumetetEsquié; Hulot, Jules, élève
de M. Marcel Lambert Guadet, Pau!, élève
deMM.Ouad~t et Paulin; Faure-Dujarric,
élève de M. Pascal Carré, élève de M. Pas-
cal Pênes, élève de MM. RoMin et Sor-
tais.
L'emménagement aura. lieu le lundi i4 et
l'entrée en loge le mardi 15.
LES AFFAIRES
maz) SaM f~ 8 N F~ N B &sw ~a~
BOURSE DES VALEURS
Mouye~e ba/sse sur ~'ensemb/e de /a cote
L'amélioration que nous notions hier n'a pas eu de
lendemain. Aujourd'hui, en effet, le marche a mani-
feste, dès l'ouverture de la séance, des dispositions
aussi peu satisfaisantes que possible, et la baisse
s'est accentuée jusqu'en clôture.
C'est la cote des fonds étrangers des plus mau-
vaises qui a détermine ce nouveau recul, auque',
nous devons le constater, on ne s'attendait guère; et
parmi ces fonds étrangers il nous faut tout particu-
lièrement citer la rente extérieure d'Espagnequi tombe
encore de 56 fr. à 54 45. Faisons remarquer en passant
que l'Extérieure a ët6 compensée au commencement de
ce mois à M 75. Actuellement, tes acheteurs en liqui-
dation, perdent donc 5 fr. 30, ce .qui est un joli de-
nier,
Le Brésilien ne perd qu'un demi-point, baisse qui,
vu la panique précédente peut-être considérée
comme insignifiante.
Enfin. l'Italien qui se maintenaft– on ne dit pas
au prix de quels efforts du syndicat international à
94 10, tombe à 03 60, sur un demi-point d'écart.
Nous ajouterons encore que les valeurs.ottomanes
sont lourdes, et que les emprunts russes ont fléchi.
Franchement, ne voilà-t-it pas une série de causes
sufGsamment sérieuses pour indisposer les acheteurs
les plus courageux? Donc on a vendu avec empresse-
ment, du commencement de la séance à la fin.
Nos rentes sont plus lourdes, mais la différence sur
hier n'est pas très sensible. Oncoto le 0/0 à ib4 Oj:
l'Amortissable à 103 au comptant, le 31/2 0~0 à
tO? 10.
Les Sociétés do Crédit sont plus faibles.
La Banque de Paris recule à 900 fr., le Crédit fon-
cier vaut t)!!3; le Crédit lyonnais reste à 85C.
Fluctuations insignifiantes sur nos Chemins de fer.
Le Nord est à'21t0, le Lyonat9ij,!eMidi à 1477,
l'Orléans a 1030.
Le conseil d'administration du chemin de fer de
Paris a Orléans, dans sa séance d'hier, a décidé
qu'il proposerait à l'assemblée générale des action-
naires de fixer a 08 fr. 50 le chiffre du revenu de
chaque action, pour l'exercice 1897.
Les valeurs industrielles perdent une partie de leur
avance.
Le Suez recule à 3,445. Les Métaux restent
à 677.
Les Mines d'Or sont, de nouveau, plus faibles.
BOURSE DE COMMERCE
_o HEURES
Farit). B]es Co)xa. Lia Aleoo''Sucre'
Courant. C235 MM :.275 M.. 4525 3187
Avn). 'itC5 ~3M r3.. 392j M.. 32..
Mai-Juin CO'JO 2S4~
~t'en~ai. 5'j40 ~7~0 M.. 4025 4425 32 M
JuiiAoùt. 3262
4dern. ~4~ 4025 40.
4d'0c(o. 30"3
.j.
Sucres,stock ace jo't'.I.SSi.8t3sa<:3; en dimi-
nution de2.8'SEacs sur hier.
Marque de Gorban, Cj
Suerc ronx 88*, 28 7j a 29 25
Ëucresrafnnësen p~'ns, 102 & 102 50
Doubles [u'tnies
Tarices Btas g~M
4demai.. 425!t. :à22o .n.
Sucras Alcoat 1
4dJuillet-Août. 275.a.à.
~d'octobre, 26!a.a,
Primes simp!cs
Faritio. sus
4demai. 215à. iiOà.tt
Sucres. Le marche a débuté en tendance
calme, car l'étranger continue à nous envoyer des
avis lourds,
Plus tard le ton s'est cependant un peu amélioré
sous l'influence de quelques rachats du découvert, et
en clôture i) y avait Heu de constater une reprise de
12 112 centimes sur la clôture précédente.
B!eS et farines. –Bien que tesdepSches d'A-
mérique indiquassent de la baisse ce matin encore, te
marche a été très bien tenu.
La demande est toujours aussi active sur le courant
en farines, que l'on a payé aux plus hauts prix pra-
tiques hier.
Sur le livrable, les affaires ont .été, toutefois, sans
importance,
tionna,i[«,
L'APRES-MIDI
3~~I~~E:T~F~JL.L.A.T~i:OT~
Au Pa/ats-Boufbon. D/scours de M. Dron. Le da~er. Une a/~s/on.
M/ss/on contestée.– Rëjoonse du m/n/s~e de /nfër/eur.
Le samedi est décidément le grand jour au I,
Palais-Bourbon. Les interpellations sonttrës j 1
courues. Elles amènent une affluence consi- )
dérable, et à partir de une heure et demie il
estimpossible de trouverune place dansles
tribunes réservées au public. 1
La séance est ouverte à deux heures, sous
la présidence de M. Brisson.
M. m~'on développe son interpellation sur
la politique générale du gouvernement.
II commence par déclarer qu'il n'esta ta
porte-parole d'aucun groupe de la Cham-
bre. Ï)ans le dépôt de son.interpellation il
n'est guidé que par le désir do défendre les
intérêts de la République, qui lui paraissent
menacés.
du gouvernement avec les cléricaux, les
ralliés et les monarchistes est évidente.Elle
s'est affirmée et s'affirme tous les jours par
toutes sortes de complaisances, par des dé-
faillances coupables. N
Ces paroles sont. vivement applaudies à
gauche.
M. Dron poursuit et dit que jusqu'ici le
gouvernement n'a répondu aux reproches
qui lui ont été adressés par I&& républicains
que par des dénégations ou des afËrmations
banales.
« C'est ainsi que M. Méline n'a pas pu
contester sérieusement l'-ingérence du pape
dans notre politique intérieure.
L'orateur cite un passage d'un discours
prononcé par M. Barthou à Lille où il est
afnrmé que le pape n'a pus le droit de se mê-
ler a nos aS'aires intérieures.
Pourtant, dit-il, le gouvernement n'a
rien fait pour empêcher les délégués du
pape de se répandre à travers la France pour
y organiser les élections.
Il n'est plus contesté, à l'heure qu'il est,
qu'une mission politique ait été confiée à
deux prélats envoyés en France par Léon
XIII. II n'est pas davantage contestable que
le clergé français ait reçu des instructions
et qu'il ait organisé une campagne en vue
des prochaines élections et dans le but de
faire abroger les lois républicaines.
En présence d'une telle organisation, le
gouvernement reste impassible, les institu-
teurs ne sont plus protégés contre les abus
de pouvoir des curés.
M. Dron énumère certains faits pourjusti-
6er ses critiques et demande au président
du conseil s'il est décidé à défendre !a Ré-
publique contre le cléricalisme qui la me-
nace.
Il ajoute que le cléricalisme se manifeste
ostensiblemant dansl'armée sous des formes
diverses et inquiétantes.
Il rappelle le déplacement du préfet du
Nord, qui fut déclaré utile comme satisfac-
tion a accorder aux réactionnaires de ce dé-
partement.
Il rappelle les services de M. VeI-Durand,
qui ne méritait pas cette brutale révocation.
as. BarthoH, ministre de l'intérieur.–
II vous a très mal renseigné.
S9. Mc'oM. Il s'attendait si peu a cette
révocation qu'il m'avait invité le 3 janvier à
diner pour le 27 janvier, et le 5 il était ré-
voqué. (Mouvements et rires sur divers
bancs.)
S9. C!tevat9:C! C'est un dincr rentré,
voilà touti
Incidemment il fait allusion a l'aQaire
GreHuhIe-Breton, et dit que, grâce à la pro-
tection du gouvernement, tous les princes
de la finance, tous les millionnaires se pré-
parent a acheter leur circonscription.
Une salve d'applaudissements accueille
les paroles de M. Uron et toute la gauche se
tourne vers M. Breton.
L'orateur reproche au gouvernement d'a.
voir décoré nombre d'industriels qui étaient
bien connus pour leur hostilité a la Répu-
blique.
Il parle également de la dernière élection
sénatoriale du Nord, où le ministre de l'inté-
rieur aurait, d'après lui; envoyé M. Cambon,
alors gouverneur général de l'Algérie; négo-
cier avec les réactionnaires.
Un rapport, dit-il, a été adressé au mi-
nistre de l'intérieur, ce qui démontre bien
que cette mission est réelle.
5!. BBtu't~oH, ministre de l'intérieur.
Je conteste formellement avoir chargé M.
Cambon de la mission dont on parle et d'a-
voir reçu un rap~rt à ce sujet.
M. B~e'aM. L'existence du rapport a été
révélée par le f-'ere du mi~&tro de l'intérieur,
qui était en même temps son chef de ca-
binet.
M. Dron continue à citer des faits qui n'in-
téressent que les départements duNord~et
du Pas-de-Calais, aussi la Chambre se lais-
se-t-elle aller à.manifestcr fréquemment son
impatience, j
En passant, ~o~ateur signale que M;Bar-
thou a refusé à M. Léon Bourgeois la prési-
dence d'une distribution de prix.
6B. SjéaM BoHt'gaais. Cela ne compte i
pas (Vifs applaudissements à gauche.)
La même mésaventure est arrivée à M.
Vallë, également député de la Marne.
a:. '6''a))![e. On m'a. récusé sous prétexte
que j'étais président de la commission de
Panama ~Exclamations.)
L'orateur appelle l'attention de la Chambre
sur les persécutions dont sent victimes les
instituteurs signalés comme républicains. II
donne plusieurs exemples.
M. SoBttet. C'est le 16 mai 1
M. Dron donne lecture d'une'partie d'un 1
discours de M. Barthou, dirigé contre les
ralliés et reproche au ministre de l'intérieur
de s'être allié à ceux qu'il accusait naguère
d'être les ennemis do la République.
En terminant, l'orateur dit qu'il a ft.'(. son
devoir de républicain et que le pays jugera.
L'orateur, en descendant de !& Wbunc,
est longuement applaudi par la .gauche et
l'extrên'e-gauche.
Réponse de M. Bar~ou. La n5"
ierp8//a~on.
M. Bambou, ministre de l'intérieur,
m0n6o a la tribune. Il constate tout d'abord
que c'est la H5" interpellation qui est adres-
sée au gouvernement et promet de s'expli-
quer nettement et clairement.
M. Dron et ses amis, dit-il, ne consi-
tèrent comme républicains que ceux qui
.nottent dans leur programme l'impôt sur le
revenu et la revision de la constitution.
Il y a pourtant d'autres républicains! 1
(Longs applaudissements au centre.)
M. Barthou défend le ministère d'être l'al-
lié des royalistes et le protégé du pape.
Le gouvernement, dit-i], tout en respec-
tant les croyances religieuses, est reste
fidèle aux traditions du parti républicain dont
'~ambetta. et Jules Ferry furent les défen-
seurs.
(Des protestations éclatent à l'extrcme-
gauche, tandis que l'on applaudit vivement
au centre).
Le ministre réfute les diverses critiques
formuiées'par M. Dron et fournit des argu-
ments en vue d'établir que la politique du
gouvernement n'est nullement cléricale.
M. Barthou réprouve les candidatures d'ar-
gent.
Mes votes, en 1889, ajoute-t-il, ne lais-
sent aucun doute à cet égard. Si les faits
concernant M. Breton sont exacts, je les
trouve abominables, et j'assure qu3 le gou-
vernement y est complètement étranger.
Le mihistre s'explique ensuite sur les Faits
signalés par l'interpellateur, notamment sur
le déplacement du préfet du Nord, et donne
son approbation à la politique suivie par son
successeur.
lise livre à une vive attaque contre le
'collectivisme aux applaudissements répétés
du centre.
AUTOUR DE LA SEANCE
L'amn/s~e np~/fa/~e
On a distribué aujourd'hui à la Chambre le
rapport de M. Odilon Barrot sur la proposi-
tion de loi de M. Toussaint et plusieurs de
ses collègues relative à l'amnistie des sol-
dats des armées de terre et de mer pour faits
d'insoumission, de désertion, de rébellion et
d'indiscipline.
D'après ce rapport, amnistie pleine et en-
tière serait accordée aux sous-ofSciers, bri-
gadiers, caporaux et soldats de l'armée de
terre insoumis et déserteurs, qui, avant le
-["'janvier !899, auront fait acte de soumis-
sion et été l'objet d'une décision gracieuse
du Président de la République.
Les articles de la proposition de loi règlent
ensuite les conditions auxquelles est aceor-
dee l'amnistie selon l'âge et la situation au
point de-vue militaire dubénénciaire. L'ar-
ticle 4 est ainsrconçu
« Sont exclus du bénonce de cette amnistie
ceux qui, a un titre quelconque, auront livré
l'armée, le territoire ou les secrets de ia dé-
fense nationale et ceux qui, en cas de
guerre, auront déserté à l'ennemi et devant
l'ennemi; s
LE PALABS
Ls meurtre de la me Fondary
Le 5 décembre dernier, Joseph Gaillard,
terrassier, en compagnie de sa femme et d'un
ami, Ferdinand Ceserges, parcourait les
débits de vins du quartier de Grenelle
et, vers dix heures du soir, tous étaient
gris.
Ils unissaient par rentrer dans un dernier
établissement où Gaillard se mettait a
jouer aux cartes. Sa femme et Ceserges
prontaient de cette circonstance pour s'é-
loigner et se rendre au domicile du pré-
venu, 87, rue Fondary.
Gaillard, une heure après, se montrait
très étonné de l'absence de son compagnon
et de sa compagne, et, après quelques re.
cherches chez d'autres marchands du quar-
tier, il rentrait chez lui et les surprenait
dans une situation qui ne lui laissa aucun
doute sur son infortune.
Furieux, il bondit sur Ceserges, et,.a deux
rrprises, le frappa de deux coups de couteau
à la poitrine.
Le blessé était transporté à l'hôpital de la
Pitié, et, quelques instants après son arri-
vée, il expirait.
Arrêté le soir même. Gaillard avouait son
meurtre et ne manifestait aucun regret de
son acte, ajoutant qu'il n'avait fait que ven-
ger son honneur.
A l'audience il a eu une attitude très di-
gne et c'est en pleurant qu'il explique le
drame.
Après plaidoirie de M" Henri Robert, le
jury a rendu un verdict négatif et Gaillard a
été acquitte.
A sa sortie de la salle de la cour d'assises,
où e)Ie avait été entendue comme témoin,
Mme François'Gaillard a été l'objet d'une
ovation quelque peu ironique.
AU PÈRE-LACHA9SE
Le monument de Paul Peinsn I~
Nous avons annoncé hier l'inauguration,
qui aura lieu demain, du monument élevé au
Père-Lachaise suria tombe de Paul Peinen,
le jeune marin, mort prisonnier des pirates
ri&'ains (Maroc), dont la Presse a raconté en
sou temps la curieuse et pénible odyssée.
Nous avons vu ce monument, qui se trouve
dans la 92" division, deuxième ligne, de la
grande nécropole. I! est érigé sur une con-
cession accordée à la famille du malheureux
jeune homme par le conseil municipal de
Paris. II est d'un très bol elfet et est signé
Eugène Faivre. 1
Il se compose d'une colonne en marbre i
blanc au fut brisé avec cette inscription e A
Paul Peines. »
Dans la, colonne csÉ placé un médaillon
représentant de profti le jeune homme coi&'é
de son béret de marin. Le soubassement est
on pierre des Vosges et représente un ro-
cher; il est agrémenté d'attributs do marine:
une ancre ct~uDC bouée, portant le nom du I-
bateau capturé parles pirates, le ftducfs
Sa:tado.
L'inscription est la suivante
« A notre cher fils, décédé dans sa dix-neu-
vième année, à Bocaya (Maroc), prisonnier
et victime dès pirates riS'a.ins.
La pierre tombale' est entourée d'une
chaîne, retenue par deux fûts.
L'inauguration de ce monument est Ëxée
à demain deux heures.
~U TOMK5N
Marseille, 12 mars. Le courrier du Ton-
kin arrivé ce matin par le yarra apporte
les nouvelles suivantes
M. Roume, arrivé à Hanoï le 3 février, ac-
compagné de son secrétaire, s'est installé à
la mairie. M. Roume compte rester en Indo-
chine jusqu'au mois d'avril.
Le 4 février, le gouverneur général est
parti pour Vietri.
De ce poste, il se rendra à Yen-Bay, en
passant par Hung-Hoa, Cam-Khé et Yen-
Luong. Après Yen-Bay, M. Doumer visitera
Ngoi-Hop et poussera peut-être jusqu'à
Tràï-Huit pour se rendre compte des tra-
vaux faits pour la nouvelle route militaire de
Lao-Kay; puis il reviendra à Yen-Bay par
voie de terre.
A Yen-Bay, le gouverneur général ira visi-
ter les postes de la rivière Noire jusqu'à
Cho-Ho.
M. Doumer est accompagné, dans son
voyage, de M. Bichot, général eBf chef; M.
Roume, les commandants Famin et Lassalte,
les lieutenants de Vassoigne et Dubosc, ofû-
ciers d'ordonnance M. Messier de Saint-
James, capitaine.
Un garde principal a capturé le chef Tong-
Ton, qui fut le principal meneur, dans la
province d'Haïphong, de la rébellion du
mois de décembre dernier et qui dirigea
l'attaqué delà ville dans la huit du i6. Cet
indigène avait été signalé aux autorités par
un soumissionnaire, il était traqué depuis
longtemps.
On écrit de Thai-Nguyen
Une rencontre a eu lieu le 29 janvier entre
le Quan-Huyen Devan-Haf et une bande de
pirates signalée depuis quelques jours dans
la région. Les partisans ont repris les pri-
sonniers qu'avait faits la bande, mais quatre
d'entre eux ont été tués et plusieurs blés.
sés, parmi lesquels le Quan-Huyen.
On télégraphie de Pnom-Penh
Un duel au pistolet, pour raison d'ordre
intime, a eu lieu entre M. H. vice-résident
de Pursat, et un lieutenant: ce dernier a été
tué.
On annonce que M. Ducos, résident supé-
rieur du Cambodge, est en instance auprès
du ministre des colonies en vue d'obtenir
un siège dans la magistrature métropoli-
taine. M. Ducos a appartenu, avant d'entrer
dans l'administration de laCochinchine, à la
magistrature coloniale, il était procureur gé.
néral de la cour d'Hanoi quand M. Rousseau
le proposa pour le poste de lieutenant-gou-
verneur à Saigon. A l'arrivée de M. Doumer
en Indo-Chine, il fut envoyé à Pnom-Penh
comme résident supérieur, en remplace-
ment de M. de Verneville.
On mande de Quang-Tri
Le chancelier Doucet est chargé d'une
mission temporaire dans le Quang-Tri et le
Quang-Binh, à l'eSet d'y procéder à une en-
quête sur la famine qui règne actuellement
dans ces provinces. M. Doucet sera accom-
pagné, durant le cours de sa mission, par un
mandarin.
M. Bryzinski, enseigne de vaisseau, ex-se'
cond de l'~Hpue{te, vient d'être chargé d'une
mission générale d'exploration sur le Haut-
Mékong.
M. Bryzinski partira de Muong-~in sur le
La Gt'an.diére. Il remontera le Mékongau~si
haut que possible, sans toutefois débarquer
sur la rive chinoise. Cette exploration durera
trente mois.
M. le docteur Yersin est arrivé au Tonkin.
On assure que l'Institut bactériologique de
Nha-Trang sera prochainement réorganisé
et que le docteur Yersin en prendra la di-
rection.
LE VOYAGE DE LA RE!NE
Cherbourg. t2 mars.– La reine Victoria a
passé une bonne nuit.
Le train royal est entré ce matin dans
I'Arsena.1 il est parti pour Nice à 10 h. 25.
Les honneurs ont été rendus par les trou-
pes échelonnées et par les musiques.
Une demi-heure après, le yacht royal Vtc-
tona and~bert est sorti de l'Arsenal suivi
des autres yachts et croiseurs de l'escorte.
S~EMUS FAtTS 1
/ns~cf;on
M. Lsmercier, juge d'instruction, n'a pas
fait extraire Etiévant de Mazas. Il a simple-
ment interroge Kock et entendu plusieurs
témoins relativement a l'incendie de la rue
Mayet.
Au parquet on dément de façon absolue
que le corps du suicidé de la rue de Sèvres
soit celui de l'ancien policier Corrot. C'est
une fable inventée de toutes pièces par le
journal belge.
Le Corrot dont parle notre confrère serait
actuellement a Maxas. 1
Reft;s c/e cand/da~e
On annonce que M. Jules Roche a dôclinë
la candidature qui lui avait été offerte à An-
nonay pour remplacer M. de Vogue.
Les c/ésespërés
A une heure, on a. trouvé asphyxié dans sa
chambre, rue Baudricourt.M, uu vieillard de
soixante etun ans, nommé Michel Menon.On
attribue cet acte de désespoir au chagrin
qu'il éprouvait de l'inconduite de son nls.
L'EKPOStTEO~QEISOe
Onmandede!!erne,t2mKrs:
La commission centrale suisse pour l'Ex-
position uaiverseitc de Paris s'est réunie
pour la première fois aujourd'hui au palais
fédéral. E)lc était présidée par M. La-
chenal.
M. Ador, commissaire général, a présenté
son rapport sur l'organisation définitive de
la section suisse a l'Exposition et sur l'em-
placement qui lui était affecté.
jMm m m
LE TRAVAIL DE LA CHAMBRE
t.a M9tCf<ë remarque que !es abus de la)
détestable méthode de travail suivie par !a<
Chambre, surtout en ce qui concerne les dis-
cussions financières, ont été cette fois si
manifestes et si criants que, de tous côtés.
~'élèvent des protestations contre un état.
de choses qui est aussi déplorable pour la,
bonne administration des finances que pour
le crédit public et les intérêts du pays.
iLe dtourm&t dea) Bébaîs semble expri-
mer le même avis en disant
Quant aux électeurs, ils attendent leurs
députés pour leur demander peut-être quel-
ques éclaircissements sur leur méthode de
trpvail, sur l'emploi de leur temps, et plus:
particulièrement sur l'usage qu'ils ont fait
des derniers jours de leur législature, s
LE SABRE DE M. PtCQUART.
JLa fatt'ie.avec M. Lucien Millevoyc~
apprécie en ces termes la saisie, par le gou-
vernement hongrois, du sabreque quelques
habitants de Budapest envoyaient à l'ex-lieu'
tenant-colonel Picquart:
"L'officier félon, l'officier faussaire, qui
n'échappe au conseil de guerre que grâce à
une scandaleuse indulgence. l'ofScier com-
plice des plus odieuses canailles du syndicat
Dreyfus, n'a plus ledroitde porter à son côte
une épée française. Le gouvernement de Bu-
dapest a compris que cet homme déshonore'
rait tout insigne d'honneur le chef du cabi*
net hongrois s'oppose à la glori6cation eyai-
que de ce qu'il y a de plus haïssable au monde,
la trahison.de ce qu'il y a de plus mcpri*
sable, la lâcheté. s
AVANT LES ËLECTtONS
tje Vervoort, trace ainsi leur devoir aux ëlec*
teurs
a Lorsqu'il dépose sou bulletin dans l'urne,
l'électeur est et doit être souverain. Il ns
peut être guidé que par ses convictions..
Point n'est besoin que les «autorités so*'
ciales ') interviennent. Et le suffrage univer-
sel ne doit pas plus se laisser leurrer par les
calembredaines collectivistes que par les
menaces patronales.
PRÉPARATIONS ELECTORALES
triode électorale est ouverte par les ignomi-
nies qu'on commence a colporter.
« La pourriture parlementaire, dit-elle,
coule à pleins bords.
LE VOYAGE DE G~LLAUiME
On télégraphie de Berlin que le voyage
prochain de l'empereur Guillaume II à Jéru-
salem ne durera pas plus de trois semaines.
Le séjour dans la ville sainte est fixé a trois
jours.
Dans la suite de l'empereur se trouvera
le conseiller ecclésiastique supérieur Bark-
hauaen, qui a présidé, en 1893, à la pose de
la première pierre de l'église du Sauveur
que le souverain allemand va inaugurer.
L.A SUGGESTION
Le merveilleux, sous ses aspects les plus
différents, trouble en ce moment de nom-
breuses âmes et désoriente bien dea raisons.
Une Académie des études psychiques vient
d'être fondée par des prêtres et des savants.
Des conférences privées publique: quel-
quefois tiendront ceux d'entre nous que
les problèmes des sciences psychiques inté-
ressent au courant des travaux et des dé-
couvertes de la nouvelle académie.
Il nous parait intéressant de retracer briè-
vement ici quelques « cas ') où le merveil-
leux joue un rôle important. Nous relaterons
ensuite l'opinion du docteur Bernheim sur
l'état physiologique des voyants et des
voyantes, et une théorie de Charcot relative
à des cas curieux de guérison.
C'est dans un champ de trèfle, situé à
Tiliy-sur-Seule, petite commune du Calvados,
que, le 18 mars '1896, les enfants de l'école
des sœurs et les religieuses elles-mêmes;
déclarent avoir vu la Vierge Marie, vêtue
d'une robe blanche avec une ceinture bleue.
Depuis, à des intervalles irréguliers, tantôt
le jour, tantôt la nuit, l'apparition se serait
renouvelée. Des enquêteurs disent avoir
constaté à Tilly et dans les environs d'ex-
traordinaires cas de guérison. Les «voyants
éprouvent, parait-il, au moment de l'appari-
tion, un tremblementnerveux auquelbientôt
succède une sueur froide qui les inonde.
De nombreux habitants de Tilly préten-
dent avoir aperçu une basilique de style by-
zantin et comme le reflet d'une statue de ia
Vierge.
En 1896, à Rodez, un enfant peine tige do
dix ans prétend revoir sa grand'mëre morte
depuis plusieurs années. Il aperçoit des
saints et des saintes. II devine les secrets et
découvre les objets cachés.
Le savant docteur Bernheim, tout en re-
connaissant l'authenticité de nombreuses
guérisons obtenues a Lourdes, les dépouille,
au nom de la science, de leur caractère mi-
raculeux, en comparant, à ce point de vua
seul, la suggestion religieuse avec la sug<
gestion hypnotique. Selon lui, les faits exis-
tent l'interprétation est erronée. Si, a l'é-
tat de veiUe, les violentes émotions morales~
la foi religieuse vive, tout ce qui frappe l'i-
magination, peut dissiper les troubles fonc-
tionnels et réaliser des guérisons, ilfautdire
toutefois que la thérapeutique active ne tire
pas souvent parti de cette donnée d'obs~rva~
tion. L'hypnotisme, comme le sommeii*na-
turel, exatte l'imagination et rend le cerveau
plus accessible à 1.~ suggestion les esprits.
les plus forts ne peuvent échapper aux sug-
gestions hallucinatoires de leurs rêves. C'est
une loi physiologique: que le sommeil met le
cerveau dans un état psychique tel que l'i-
magination accepte et reconnait comme réel-
les les impressions qui lui sont transmises.
f< Nous savons, disait souvent Charcot, ai
propos d'un enfant qui, baigné dans l'eau de
la grotte miraculeuse, en sortit g3érid'un&
coxalgie au premier degré, que ces arthral*
gies psychiques, soit d'origine traumatique,
soit dépendant d'une autre cause, guérissent
quelquefois tout à coup, à la suite d'une
émotion vive ou d'une cérémonie religicusa.
frappant vivement l'imagination a.
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