Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-11-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 novembre 1898 19 novembre 1898
Description : 1898/11/19 (A21,N47). 1898/11/19 (A21,N47).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54761500
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
21» ANNÉE
LK JOURNAL DES TRANSPORTS
N* 47
XXI» Année. — N« 47. - 19 Novembre 1898
SOMMAIRE DU N* 47 DU 19 NOVEMBRE 1898
Le fret vers les ports.
Aux Travaux Publics : Réception officielle do nouveau ministre.
Correspondance : Le courtage maritime. — Quelques causes des
retards des trains.
Informations : Les tramways de pénétration dans Paris. —
M. Bourrât et le budget des conventions. — De l'Esplanade au quai
d'Orsay. — Les chantiers-de la Taupinière. — Autornobilisme com-
mercial. — Société des conducteurs, contrôleurs et commis des Ponts
et Chaussées et des Mines. — Petites nouvelles.
Comité consultatif : Etude d'une modification & apporter au service
concernant la remise à domicile des colis de grande vitesse-
Chemins de fer d'Etat et chemins de fer privés.
Nouvelles étrangères : Le réseau indo-britannique.
Bibliographie : La revue parlementaire.
Navigation: Toujours les voiliers cueillcurs de primes.
Aux Travaux publics : Tarifs homologués.
Annonces commerciales.
Annoncés financières.
LE FRET VERS LES PORTS
Une noble émulation s'empara jadis de nos
gouvernants. Nous ne parlons pas de ceux d'hier,
— mais de ceux d'avaut-hier— non de ceux que
présidait M. Brisson, mais de ceux que conduisait
M. Méli.ne. On avait par la loi de 1893 donné à la
marine marchande de belles primes : plus belles
encore étaient celles octroyées à la construction
navale. Et cependant, inconcevable prodige ! la
décadence delà marine marchande allait s'accen-
centuant de jour en jour. Et parodiant d'Henriette
d'Angleterre la classique oraison funèbre, M. Bou-
clier, ministre alors du Commerce, levait vers le
ciel des mains pleines d'une suppliante candeur
et s'écriait : « La marine se meurt, la marine est
morte ! » Et vite il appelait autour de la malade,
comme en une consultation solennelle, tous ceux
qu'il croyait en état d'établir un diagnostic, d'in-
diquer un remède. 11 instituait une grande com-
mission de la marine marchande. Ce que voyant,
le ministre de la Marine ne voulut pas rester en
arrière — et pour sauver aussi cette grande indus-
trie si mal en point— la Rue Royale eut bientôt
son conseil supérieur de la marine marchande;
En ces deux assemblées, d'excellentes choses
ont été dites, et de fort instructives, et d'utiles à
retenir. Nous en avons entretenu nos lecteurs,
chaque fois que le huis-clos de leurs délibérations
s'est entr'ouvert, chaque fois que les murs ont eu
des oreilles pour entendre et des langues pour re-
dire à de simples journalistes ce dont s'entretenait
l'aréopage des princes de l'industrie navale.
Rue de Varennes comme rue Royale on n'en
est plus à nier la décadence progressive de l'in-
dustrie maritime, la stagnation de plus en plus
morne de nos ports, et voyant ce qui nous reste
de commerce extérieur aller à Anvers, même à
Hambourg ou a" Gènes : « Il faut, s'est-on écrié,
ramener le fret vers nos ports » ; et M. Boucher a
demandé à tous qu'on voulût bien lui en indiquer
le moyen.
Les réponses n'ont pas manqué d'affluer. 11 y en
a eu d'ordre spécial, comme celle de M. Herbart
dont nous avons, il y a un an, examiné la va-
leur (1). M. Herbart est de Dunkerque. Il en pré-
side la Chambre de commerce. Il aime le cabotage
et se plaignait de ce que, par des réductions de
tarifs, les chemins de fer vinssent faire concur-
rence au cabotage. Nous lui avons répondu que le
cabotage était aujourd'hui ce qu'il était jadis ; il a
môme un peu augmenté : 2,145.413 tonnes en
1885 et 2,872,000 tonnes en 1895. Les chemins de
fer ne lui ont donc rien enlevé et si leurs tarifs à
destination de certains ports sont réduits, il
semble que ce soit bien là un moyen d'amener du
fret vers nos ports et d'apporter des aliments à
l'anémique et primée marine marchande.
Sous une forme à peu près semblable et tou-
chant un sujet fort voisin de celui de M. Herbart,
M. R. Bernard est venu à son tour apporter au
Conseil supérieur de la Rue Royale le tribut de
sa haute expérience et indiquer le moyen de
diriger le fret vers les ports. H faut pour cela,
d'après M. Bernard, améliorer le régime des
canaux et modifier les tarifs de chemins de fer.
Par améliorer le régime des canaux, on ne
voit pas tout d'abord très distinctement ce qu'en-
tend M. Bernard : il se plaint de leurs faibles di
mensions qui ne permettent pas, dit-il, l'utilisa-
(1) Voir Journal des Transports, 13 novembre 1897, page
Î573. « Lés Chemins de tov et lo Cabotage ».
LK JOURNAL DES TRANSPORTS
N* 47
XXI» Année. — N« 47. - 19 Novembre 1898
SOMMAIRE DU N* 47 DU 19 NOVEMBRE 1898
Le fret vers les ports.
Aux Travaux Publics : Réception officielle do nouveau ministre.
Correspondance : Le courtage maritime. — Quelques causes des
retards des trains.
Informations : Les tramways de pénétration dans Paris. —
M. Bourrât et le budget des conventions. — De l'Esplanade au quai
d'Orsay. — Les chantiers-de la Taupinière. — Autornobilisme com-
mercial. — Société des conducteurs, contrôleurs et commis des Ponts
et Chaussées et des Mines. — Petites nouvelles.
Comité consultatif : Etude d'une modification & apporter au service
concernant la remise à domicile des colis de grande vitesse-
Chemins de fer d'Etat et chemins de fer privés.
Nouvelles étrangères : Le réseau indo-britannique.
Bibliographie : La revue parlementaire.
Navigation: Toujours les voiliers cueillcurs de primes.
Aux Travaux publics : Tarifs homologués.
Annonces commerciales.
Annoncés financières.
LE FRET VERS LES PORTS
Une noble émulation s'empara jadis de nos
gouvernants. Nous ne parlons pas de ceux d'hier,
— mais de ceux d'avaut-hier— non de ceux que
présidait M. Brisson, mais de ceux que conduisait
M. Méli.ne. On avait par la loi de 1893 donné à la
marine marchande de belles primes : plus belles
encore étaient celles octroyées à la construction
navale. Et cependant, inconcevable prodige ! la
décadence delà marine marchande allait s'accen-
centuant de jour en jour. Et parodiant d'Henriette
d'Angleterre la classique oraison funèbre, M. Bou-
clier, ministre alors du Commerce, levait vers le
ciel des mains pleines d'une suppliante candeur
et s'écriait : « La marine se meurt, la marine est
morte ! » Et vite il appelait autour de la malade,
comme en une consultation solennelle, tous ceux
qu'il croyait en état d'établir un diagnostic, d'in-
diquer un remède. 11 instituait une grande com-
mission de la marine marchande. Ce que voyant,
le ministre de la Marine ne voulut pas rester en
arrière — et pour sauver aussi cette grande indus-
trie si mal en point— la Rue Royale eut bientôt
son conseil supérieur de la marine marchande;
En ces deux assemblées, d'excellentes choses
ont été dites, et de fort instructives, et d'utiles à
retenir. Nous en avons entretenu nos lecteurs,
chaque fois que le huis-clos de leurs délibérations
s'est entr'ouvert, chaque fois que les murs ont eu
des oreilles pour entendre et des langues pour re-
dire à de simples journalistes ce dont s'entretenait
l'aréopage des princes de l'industrie navale.
Rue de Varennes comme rue Royale on n'en
est plus à nier la décadence progressive de l'in-
dustrie maritime, la stagnation de plus en plus
morne de nos ports, et voyant ce qui nous reste
de commerce extérieur aller à Anvers, même à
Hambourg ou a" Gènes : « Il faut, s'est-on écrié,
ramener le fret vers nos ports » ; et M. Boucher a
demandé à tous qu'on voulût bien lui en indiquer
le moyen.
Les réponses n'ont pas manqué d'affluer. 11 y en
a eu d'ordre spécial, comme celle de M. Herbart
dont nous avons, il y a un an, examiné la va-
leur (1). M. Herbart est de Dunkerque. Il en pré-
side la Chambre de commerce. Il aime le cabotage
et se plaignait de ce que, par des réductions de
tarifs, les chemins de fer vinssent faire concur-
rence au cabotage. Nous lui avons répondu que le
cabotage était aujourd'hui ce qu'il était jadis ; il a
môme un peu augmenté : 2,145.413 tonnes en
1885 et 2,872,000 tonnes en 1895. Les chemins de
fer ne lui ont donc rien enlevé et si leurs tarifs à
destination de certains ports sont réduits, il
semble que ce soit bien là un moyen d'amener du
fret vers nos ports et d'apporter des aliments à
l'anémique et primée marine marchande.
Sous une forme à peu près semblable et tou-
chant un sujet fort voisin de celui de M. Herbart,
M. R. Bernard est venu à son tour apporter au
Conseil supérieur de la Rue Royale le tribut de
sa haute expérience et indiquer le moyen de
diriger le fret vers les ports. H faut pour cela,
d'après M. Bernard, améliorer le régime des
canaux et modifier les tarifs de chemins de fer.
Par améliorer le régime des canaux, on ne
voit pas tout d'abord très distinctement ce qu'en-
tend M. Bernard : il se plaint de leurs faibles di
mensions qui ne permettent pas, dit-il, l'utilisa-
(1) Voir Journal des Transports, 13 novembre 1897, page
Î573. « Lés Chemins de tov et lo Cabotage ».
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