Titre : Gazette des lettres, des sciences & des arts / directeur : D. de Liversay
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1877-06-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32780866n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 701 Nombre total de vues : 701
Description : 10 juin 1877 10 juin 1877
Description : 1877/06/10 (VOL1,N17). 1877/06/10 (VOL1,N17).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5474001j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Z-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/12/2008
GAZETTE DES LETTRES
DES/SÇJENCES & DES ARTS
I~ MN^dT^-J lO JUIN 1877
SOMMAIRE : I. La Santo Hsîêno—^îjliscours de Fié"dê*ric Mistral. — III. L'Art de la lecture (fin),
E. LBOOUVÉ. — IV. SocieV^ 4é^Amig^ffSciences, J. D. — Y. A Marguerite, O. JUSTICE.— VI Sagesse
arabe. — VII.lBibhogiaphie>^^d^JRlange3 et Lettres, A. D. — Vllt. Les Petits côtés de l'histoire,
X"\~ IX. Le Salon de 1877, ATTJBSCOBES. — A. Livres et Revues.
LA SANTO ESTELLO
Avignon, 27 mai 1817.
(E^&H bien, non ! sincèrement, il ne faut plus
YPSi '0 ^rô : s* ce'a a ^ vra*Qutre^°'s»cest
yj^gdevenu maintenant un cliché, qui a le
mérite d'être commode peut-être, mais qui a le
défaut de n'être plus vrai, et il y aurait désor-
mais peu de bonne foi à s'en servir. Quoi ?
quel cliché ? demanderez-vous. Celui-ci : que le
Féhbrige est la chose de la réaction, et que ses
fêtes sont des manifestations plus ou moins
discrètes en faveur d'Henri V et de l'Eglise.
Déjà un ami, qui ne se dissimulait point
d'ailleurs les fautes commises naguère par le
Félibrige, m'assurait que les choses avaient
bien changé, et que l'association, enfin libé-
ralement ouverte à tous, avait élargi son
esprit et sa constitution, et était de\enue ce
qu'elle doit êtro en effet : une simple société
littéraire ayant pour but de relier les hommes
qui, par leurs oeuvres, s'efforcent à maintenir
la langue d'oc, ainsi que les savants et les
artistes qui étudient et travaillent dans l'intérêt
ou en vue des pays où se parle celte langue.
Ce but n'implique aucune acception de parti,
politique ou religieux» et admet la collaboration
de tous ceux qui y tendent; il est très-é\ident
que toute association littéraire ou scientifique
ne saurait se préoccuper des opinions indi\i-
duelles do ses membres, sur les matières et
sur les questions qui sont en dehors de son
programme.
Voilà en substance ce que disait cet ami. Je
ne pouvais pas ne point tomber d'accord sur
le principe; mais, malgré les exemples qu'il
me citait, les noms et les oeuvres de féhbres
républicains de toute nuance qu'il m'objectait,
la force du préjugé était plus puissante, et je
gardais en moi-même ma... \ieille opinion, que
le Félibrige, quelques dehors qu'il prît, n'était
qu'une coterie.
Je fus donc bien heureux que le hasard me
fit trouver à Avignon dans le même temps
que les féhbres y préparaient leur fête annuelle
du 21 mai. Je me promis de les espionner,
mais sincèrement et honnêtement, et c'est ce
que j'ai vu et entendu que je vais vous ra-
conter sans pai ti pris, beaucoup plus sommai-
rement que je ne voudrais. Vous lirez un peu,
n'est-ce pas ? entre les lignes.
Le 20 au soir (te dimanche), le consistoivô
(on appelle ainsi la réunion des Afqjouvaus,
car, comme on sait, les Féhbres se partagent
en deu\ classes, les Mqjourmis, ou Maître?, et
les Mainteimirs), le consistoire, dis-je, se réu-
nit pour régler les affaires du Félibrige, et
pour nommer des membres correspondants
qu'on appelle soci. Parmi ceux-ci citons M.
Auguste Barbier, de l'Académie française ; M.
lèches aller Nigra, ancien ambassadeur d'Ita-
lie ; Victor de Laprade, Charles Gounod, et
j'en oublie
La féhbrejade ne commença que le lundi. Je
me faufilai dans la cour de l'Hôtet-du-Louvre,
pleine de féhbres qui attendaient l'heure de la
taiitejade, et je pus entendre quelques corner*
DES/SÇJENCES & DES ARTS
I~ MN^dT^-J lO JUIN 1877
SOMMAIRE : I. La Santo Hsîêno
E. LBOOUVÉ. — IV. SocieV^ 4é^Amig^ffSciences, J. D. — Y. A Marguerite, O. JUSTICE.— VI Sagesse
arabe. — VII.lBibhogiaphie>^^d^JRlange3 et Lettres, A. D. — Vllt. Les Petits côtés de l'histoire,
X"\~ IX. Le Salon de 1877, ATTJBSCOBES. — A. Livres et Revues.
LA SANTO ESTELLO
Avignon, 27 mai 1817.
(E^&H bien, non ! sincèrement, il ne faut plus
YPSi '0 ^rô : s* ce'a a ^ vra*Qutre^°'s»cest
yj^gdevenu maintenant un cliché, qui a le
mérite d'être commode peut-être, mais qui a le
défaut de n'être plus vrai, et il y aurait désor-
mais peu de bonne foi à s'en servir. Quoi ?
quel cliché ? demanderez-vous. Celui-ci : que le
Féhbrige est la chose de la réaction, et que ses
fêtes sont des manifestations plus ou moins
discrètes en faveur d'Henri V et de l'Eglise.
Déjà un ami, qui ne se dissimulait point
d'ailleurs les fautes commises naguère par le
Félibrige, m'assurait que les choses avaient
bien changé, et que l'association, enfin libé-
ralement ouverte à tous, avait élargi son
esprit et sa constitution, et était de\enue ce
qu'elle doit êtro en effet : une simple société
littéraire ayant pour but de relier les hommes
qui, par leurs oeuvres, s'efforcent à maintenir
la langue d'oc, ainsi que les savants et les
artistes qui étudient et travaillent dans l'intérêt
ou en vue des pays où se parle celte langue.
Ce but n'implique aucune acception de parti,
politique ou religieux» et admet la collaboration
de tous ceux qui y tendent; il est très-é\ident
que toute association littéraire ou scientifique
ne saurait se préoccuper des opinions indi\i-
duelles do ses membres, sur les matières et
sur les questions qui sont en dehors de son
programme.
Voilà en substance ce que disait cet ami. Je
ne pouvais pas ne point tomber d'accord sur
le principe; mais, malgré les exemples qu'il
me citait, les noms et les oeuvres de féhbres
républicains de toute nuance qu'il m'objectait,
la force du préjugé était plus puissante, et je
gardais en moi-même ma... \ieille opinion, que
le Félibrige, quelques dehors qu'il prît, n'était
qu'une coterie.
Je fus donc bien heureux que le hasard me
fit trouver à Avignon dans le même temps
que les féhbres y préparaient leur fête annuelle
du 21 mai. Je me promis de les espionner,
mais sincèrement et honnêtement, et c'est ce
que j'ai vu et entendu que je vais vous ra-
conter sans pai ti pris, beaucoup plus sommai-
rement que je ne voudrais. Vous lirez un peu,
n'est-ce pas ? entre les lignes.
Le 20 au soir (te dimanche), le consistoivô
(on appelle ainsi la réunion des Afqjouvaus,
car, comme on sait, les Féhbres se partagent
en deu\ classes, les Mqjourmis, ou Maître?, et
les Mainteimirs), le consistoire, dis-je, se réu-
nit pour régler les affaires du Félibrige, et
pour nommer des membres correspondants
qu'on appelle soci. Parmi ceux-ci citons M.
Auguste Barbier, de l'Académie française ; M.
lèches aller Nigra, ancien ambassadeur d'Ita-
lie ; Victor de Laprade, Charles Gounod, et
j'en oublie
La féhbrejade ne commença que le lundi. Je
me faufilai dans la cour de l'Hôtet-du-Louvre,
pleine de féhbres qui attendaient l'heure de la
taiitejade, et je pus entendre quelques corner*
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