Titre : Gazette des lettres, des sciences & des arts / directeur : D. de Liversay
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1877-01-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32780866n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 701 Nombre total de vues : 701
Description : 10 janvier 1877 10 janvier 1877
Description : 1877/01/10 (VOL1,N2). 1877/01/10 (VOL1,N2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54739658
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Z-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/12/2008
GAZETTE DES LETTRES
. DES SCIENCES & DES ARTS
N*3.-1Û JANVIER 1897,
SOMMAIRE : L jLeJculte defr Lettres, D. DE LIVEBSAY. — — II Soirée antique, sonnet, Lucien PATIÎ. —
III Présentation! triolets,* LA GAZETTE. — IV. Antiquités et monuments du département de l'Aisne,
L. DB, CHAUBRISSET •^M'i Une lettre inédite de SAMSOS. — VI. Les Académies provinciales, Edouard
L'HOTK. — VII. L'exposition de Munich, Paul BURSAY. — VIII. La Fête des Rois, suite et fin, Michel
CuRESTrsN.'^-t'LWrèsyei revues. — Concouis. — Académies et Sociétés savantes. — Gazette financière,
G. MAYST""^—^
LE CULTE DES LETTRES
G|^5iÎEPUis l'apparition de notre premier
U jsèl numéro, et plus spécialement à propos
gj^-^de notre titre, nous avons reçu un
grand nombre de lettres, les unes pleines
d'encouragements et de témoignages sympa-
thiques, les autres de conseils bienveillants,
plusieurs d'avertissements inquiets.
Tous ces envois nous sont précieux, quoi-
que différents degrés et à divers points de
vue. Nous remercions les lecteurs qui nous les
ont fait parvenir, nous promettant de mériter
de notre mieux les sympathies et les encoura-
gements, nousiéservantde discuter les craintes
et les appréhensions.
Au surplus, à la façon dont elles sont expri-
mées, il est aisé do \oir que ces craintes sont
encore inspirées par l'amitié ou la bienveil-
lance. On découvre dans notre tentah\e une
audace ou une témérité, mais on ne la blâme
pas. Qu'importe, dès lors ? Il est permis, il est
même bon d'oser quelquefois dans l'intérêt de
tous, c II n'y a que les Lettres 1 » nous écrit
un de nos plus charmants romanciers, poète à
ses heures, passé maître en critique fine et
savante. Sans aller aussi loin, et si l'on peut
seulement retenir de ce jugement un peu absolu
que la Littérature est une des bonnes, une des
meilleures choses de ce monde, n'est-on pas
fondé à conclure qu'elle doit," elle aussi, avoir
ses fidèles, ses zélés, ses défenseurs?
Notre seule ambition, — ambition irrépro-
chable, — est de nous inscrire parmi ces der-
niers.
Notre époque serait-elle, comme on le pré-
tend, dominée à ce point par le côté positif de3
idées, par les intérêts, la politique, le besoin
de « Mvre, » que la Littérature n'y ait plus de
place, et que lutter pour elle soit épuiser d'i-
nutiles arguments en faveur d'une cause perdue?
Ce ne saurait être là notre sentiment. Pour
les manifestations des facultés de l'esprit, pour
les diveises foi mes de son activité, la mort
n'est jamais qu'une léthargie plus ou moins
trompeuse. Il vient toujours une heure où cette
activité se réveille, où ses oeuvres reprennent
leur place et leur influence légitimes. Essayer
de rapprocher ce réveil, d'avancer cette heure
qui ne peut jamais sonner trop tôt, fût-ce une
hardiesse inattendue, demeurerait encore un
devoir.
« Qui ne se souvient, écrivait un jour le
regretté David de Thiais, des luttes ardentes,
de l'indescriptible enthousiasme soulevés par
l'école romantique, alors que de hardis nova-
leuis, brisant le moule du grand siècle et con-
fiant au hasard le culte du beau, ne reculaient
devant aucune audace pour renouveler le
monde des Lettres?.. Ceux qui ont vécu dans
ce temps n'oublieront jamais ce que les livres,
les musées, le théâtre contenaient de plaisirs
fiévreux et de puissantes émotions. La France»
après avoir oublié les livres pour faire lacon*
quête du monde, rentrait plus convaincue que
jamais dans lo domaine de l'intelligence, et
l'on peut affii mer que presque toute la vie de
cette remarquable période était 6U6j)enduo atifl
. DES SCIENCES & DES ARTS
N*3.-1Û JANVIER 1897,
SOMMAIRE : L jLeJculte defr Lettres, D. DE LIVEBSAY. — — II Soirée antique, sonnet, Lucien PATIÎ. —
III Présentation! triolets,* LA GAZETTE. — IV. Antiquités et monuments du département de l'Aisne,
L. DB, CHAUBRISSET •^M'i Une lettre inédite de SAMSOS. — VI. Les Académies provinciales, Edouard
L'HOTK. — VII. L'exposition de Munich, Paul BURSAY. — VIII. La Fête des Rois, suite et fin, Michel
CuRESTrsN.'^-t'LWrèsyei revues. — Concouis. — Académies et Sociétés savantes. — Gazette financière,
G. MAYST""^—^
LE CULTE DES LETTRES
G|^5iÎEPUis l'apparition de notre premier
U jsèl numéro, et plus spécialement à propos
gj^-^de notre titre, nous avons reçu un
grand nombre de lettres, les unes pleines
d'encouragements et de témoignages sympa-
thiques, les autres de conseils bienveillants,
plusieurs d'avertissements inquiets.
Tous ces envois nous sont précieux, quoi-
que différents degrés et à divers points de
vue. Nous remercions les lecteurs qui nous les
ont fait parvenir, nous promettant de mériter
de notre mieux les sympathies et les encoura-
gements, nousiéservantde discuter les craintes
et les appréhensions.
Au surplus, à la façon dont elles sont expri-
mées, il est aisé do \oir que ces craintes sont
encore inspirées par l'amitié ou la bienveil-
lance. On découvre dans notre tentah\e une
audace ou une témérité, mais on ne la blâme
pas. Qu'importe, dès lors ? Il est permis, il est
même bon d'oser quelquefois dans l'intérêt de
tous, c II n'y a que les Lettres 1 » nous écrit
un de nos plus charmants romanciers, poète à
ses heures, passé maître en critique fine et
savante. Sans aller aussi loin, et si l'on peut
seulement retenir de ce jugement un peu absolu
que la Littérature est une des bonnes, une des
meilleures choses de ce monde, n'est-on pas
fondé à conclure qu'elle doit," elle aussi, avoir
ses fidèles, ses zélés, ses défenseurs?
Notre seule ambition, — ambition irrépro-
chable, — est de nous inscrire parmi ces der-
niers.
Notre époque serait-elle, comme on le pré-
tend, dominée à ce point par le côté positif de3
idées, par les intérêts, la politique, le besoin
de « Mvre, » que la Littérature n'y ait plus de
place, et que lutter pour elle soit épuiser d'i-
nutiles arguments en faveur d'une cause perdue?
Ce ne saurait être là notre sentiment. Pour
les manifestations des facultés de l'esprit, pour
les diveises foi mes de son activité, la mort
n'est jamais qu'une léthargie plus ou moins
trompeuse. Il vient toujours une heure où cette
activité se réveille, où ses oeuvres reprennent
leur place et leur influence légitimes. Essayer
de rapprocher ce réveil, d'avancer cette heure
qui ne peut jamais sonner trop tôt, fût-ce une
hardiesse inattendue, demeurerait encore un
devoir.
« Qui ne se souvient, écrivait un jour le
regretté David de Thiais, des luttes ardentes,
de l'indescriptible enthousiasme soulevés par
l'école romantique, alors que de hardis nova-
leuis, brisant le moule du grand siècle et con-
fiant au hasard le culte du beau, ne reculaient
devant aucune audace pour renouveler le
monde des Lettres?.. Ceux qui ont vécu dans
ce temps n'oublieront jamais ce que les livres,
les musées, le théâtre contenaient de plaisirs
fiévreux et de puissantes émotions. La France»
après avoir oublié les livres pour faire lacon*
quête du monde, rentrait plus convaincue que
jamais dans lo domaine de l'intelligence, et
l'on peut affii mer que presque toute la vie de
cette remarquable période était 6U6j)enduo atifl
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.41%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.41%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k54739658/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k54739658/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k54739658/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k54739658/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k54739658
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k54739658
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k54739658/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest