11° Année. — N° 2.
10 Janvier 1888
Sommaire du 10 Janvier
Le canal des Deux-Mers (:>•■ article).
Chronique des transports : Transport des pigeons voya-
geurs.
Correspondance : Réclamations diverses.
Les chemins de fer du monde : Le dal'onisme en Alle-
magne. — t'hemins suisses. — Wagon perdu et retrouvé. —
l.c produit du réseau d'Ktat autrichien. — Le rapport de la
Commission des chemins de fer au\ Etats-Unis. — Trans-
port d'un hôtel par chemin de fer.
Un rapport américain.
Chambres de commerce : HU.NKEIKHE : I,a ligne Ronc-
Dunkerque.
Echos de3 Syndicats: Hois I>E SCIAOE KT D'INI>I"STRIK :
L'octroi de l'aris.
Nouvelles maritimes : Qui trompe-t on? — I.c cabotage
en 18>G — l'on d'Anvers. — l'ort de Hilbao. — La (lutte
de Uaml>ourg. — Un canal maritime a travers l'Italie. — Les
sinistres maritimes.
Jurisprudence L'itinéraire légal.
Bulletin officiel des tarifs homologués.
Partie financière. — Avis et communications, etc.
LE CAXAL DES DEUX-MERS
3« article
•Nous avons éluilié dans noire précédent
article sur le Canal des Deux-Mers l'opinion
de la Commission d'alinientalion, nommée
par M. le Ministre des Travaux publics et
composée d'ingénieurséininenls appartenant
mi corps des Ponts et Chaussées. Celte Com-
mission a conclu, on s'en souvient, i|ue l'a-
limenlation du Canal projeté sérail sinon
impossible, du moins extrêmement dillicile
el prodigieusement dispendieuse.
Il nous reste à examiner aujourd'hui les
conclusions de la Commission du trafic, pré-
sidée par M. le vice-amiral Martin, membre
du conseil d'amirauté el composée mi-par
lie de fonctionnaires, mi-partie de com-
merçants appartenant à la région ihi Midi,
c'esl-à-dire directement intéressés à la réali-
sation du plan proposé par la Société d'é-
tudes. Citons parmi ces derniers MM. Can-
ton, adjoint au maire de Toulouse; Hordes,
adjoint-délégué de la Coinpagnie^bordelaise
de navigation à vapeur; Fraissinet, arma-
teur, membre de la Chambre de commerce
de Cette: Lalande, ancien président el mem-
bre de la Chambre de commerce de Bor-
deaux el Haynal, négociant à Xarbonne.
Or il n'est pas sans intérêt de noter, dès
maintenant, que tous les membres de la
commission du trafic, à l'exception de M.
Itaynal, « empêché de se rendre à Paris »,
oui signé les procès-verbaux el le rapport
intéressant do M. l'ingénieur hydrographe
Cermain, dont nous nous proposons de faire
l'analyse. Ces diverses signatures constituent,
en elîel, — el nous disons cela pour les plus
soupçonneux — une attestation définitive,
bien que moralement inutile, de l'impartia-
lité des travaux et des conclusions de la
commission du tralic.
Ladite commission avail, en somme, à
examiner la praticabilité technique de réta-
blissement et de l'exploitation du canal, en
dehors de toute question d'alimentation.
La Société d'études qui réclamait du gou-
vernement, uiiedédaration d'utilité publique
en faveur de sou projet avait d'abord de-
mandé à l'Klal sa subvention et sa garantie.
N'ayant pas réussi à les obtenir, dans l'étal
actuel de nos finances, elle se déclara, dans
un nouveau et dernier mémoire, présenté au
commencement de 1887, prête à prendre
entièrement à sa charge les frais des 39-1 ki-
lomèlres de biefs proprement dits, laissant ;'i
l'Klal les dépenses de débouqucinent et de
défense à faire à Xarbonne et à bordeaux.
Ce désintéressement limitatif, devant en-
traîner pour le Trésor une dépense d'environ
250 millions, vaut,on en conviendra, la peine
qu'on se rende exactement comptede l'utilité
qu'il y aurait d'en profiler.
Le Canal, dont le premier bief du côté de
l'Océan a, comme le bassin à Ilot de Bor-
deaux, son plan d'eau à la cote + 3 m. 6-1
du nivellement général de la France, s'élève
par une succession de biefs et d'écluses,
jusqu'au col de Xaurousc, où le bief supé-
rieur atteint la cole 107, et redescend sui-
te versant méditerranéen jusqu'au bief des
darses de Xarbonne dont le plan d'eau esl à
la cole -{- 5. Le nombre tolal des biefs est
de 19, celui des écluses de 38, groupés en
18 échelles d'écluses occupant une longueur
de 7 kilom. G0O. La hauteur de chaque
écluse varie de 0 à 9 mètres, leur longueur
de 180 à 200 mètres.
Contrairement à ce qui se passe sur la
plupart des canaux, les bâtiments, au lieu
de naviguer librement sur le Canal des
Deux-Mers seraient remorqués en trains
de deux à quatre, suivant le tonnage el
les dimensions de chacun d'eux, par des
locomotives circulant simultanément sur
chaque berge.
Kn prévoyant 45 jours d'interruption dans
l'année, jours de brouillard, de gelée, de
tempête, de chômages partiels pour répara-
tions d'écluses, de pouls, d'appareils hydrau-
liques, pour curage des biefs et des sas, etc.,
la Commission du tralic a établi que dix
trains par jour dans chaque sens, pour
320 jours d'exploitation, pourraient assurer
le passage maximum à 11 millions de tonnes
par an.
11 ne lui a pas paru possible, toutefois,
d'admettre comme valables les chillres four-
nis par la Société d'Kludes pour le calcul de
la durée du trajet total de mer à mer. Le
rapport contient, à ce propos, des détails
10 Janvier 1888
Sommaire du 10 Janvier
Le canal des Deux-Mers (:>•■ article).
Chronique des transports : Transport des pigeons voya-
geurs.
Correspondance : Réclamations diverses.
Les chemins de fer du monde : Le dal'onisme en Alle-
magne. — t'hemins suisses. — Wagon perdu et retrouvé. —
l.c produit du réseau d'Ktat autrichien. — Le rapport de la
Commission des chemins de fer au\ Etats-Unis. — Trans-
port d'un hôtel par chemin de fer.
Un rapport américain.
Chambres de commerce : HU.NKEIKHE : I,a ligne Ronc-
Dunkerque.
Echos de3 Syndicats: Hois I>E SCIAOE KT D'INI>I"STRIK :
L'octroi de l'aris.
Nouvelles maritimes : Qui trompe-t on? — I.c cabotage
en 18>G — l'on d'Anvers. — l'ort de Hilbao. — La (lutte
de Uaml>ourg. — Un canal maritime a travers l'Italie. — Les
sinistres maritimes.
Jurisprudence L'itinéraire légal.
Bulletin officiel des tarifs homologués.
Partie financière. — Avis et communications, etc.
LE CAXAL DES DEUX-MERS
3« article
•Nous avons éluilié dans noire précédent
article sur le Canal des Deux-Mers l'opinion
de la Commission d'alinientalion, nommée
par M. le Ministre des Travaux publics et
composée d'ingénieurséininenls appartenant
mi corps des Ponts et Chaussées. Celte Com-
mission a conclu, on s'en souvient, i|ue l'a-
limenlation du Canal projeté sérail sinon
impossible, du moins extrêmement dillicile
el prodigieusement dispendieuse.
Il nous reste à examiner aujourd'hui les
conclusions de la Commission du trafic, pré-
sidée par M. le vice-amiral Martin, membre
du conseil d'amirauté el composée mi-par
lie de fonctionnaires, mi-partie de com-
merçants appartenant à la région ihi Midi,
c'esl-à-dire directement intéressés à la réali-
sation du plan proposé par la Société d'é-
tudes. Citons parmi ces derniers MM. Can-
ton, adjoint au maire de Toulouse; Hordes,
adjoint-délégué de la Coinpagnie^bordelaise
de navigation à vapeur; Fraissinet, arma-
teur, membre de la Chambre de commerce
de Cette: Lalande, ancien président el mem-
bre de la Chambre de commerce de Bor-
deaux el Haynal, négociant à Xarbonne.
Or il n'est pas sans intérêt de noter, dès
maintenant, que tous les membres de la
commission du trafic, à l'exception de M.
Itaynal, « empêché de se rendre à Paris »,
oui signé les procès-verbaux el le rapport
intéressant do M. l'ingénieur hydrographe
Cermain, dont nous nous proposons de faire
l'analyse. Ces diverses signatures constituent,
en elîel, — el nous disons cela pour les plus
soupçonneux — une attestation définitive,
bien que moralement inutile, de l'impartia-
lité des travaux et des conclusions de la
commission du tralic.
Ladite commission avail, en somme, à
examiner la praticabilité technique de réta-
blissement et de l'exploitation du canal, en
dehors de toute question d'alimentation.
La Société d'études qui réclamait du gou-
vernement, uiiedédaration d'utilité publique
en faveur de sou projet avait d'abord de-
mandé à l'Klal sa subvention et sa garantie.
N'ayant pas réussi à les obtenir, dans l'étal
actuel de nos finances, elle se déclara, dans
un nouveau et dernier mémoire, présenté au
commencement de 1887, prête à prendre
entièrement à sa charge les frais des 39-1 ki-
lomèlres de biefs proprement dits, laissant ;'i
l'Klal les dépenses de débouqucinent et de
défense à faire à Xarbonne et à bordeaux.
Ce désintéressement limitatif, devant en-
traîner pour le Trésor une dépense d'environ
250 millions, vaut,on en conviendra, la peine
qu'on se rende exactement comptede l'utilité
qu'il y aurait d'en profiler.
Le Canal, dont le premier bief du côté de
l'Océan a, comme le bassin à Ilot de Bor-
deaux, son plan d'eau à la cote + 3 m. 6-1
du nivellement général de la France, s'élève
par une succession de biefs et d'écluses,
jusqu'au col de Xaurousc, où le bief supé-
rieur atteint la cole 107, et redescend sui-
te versant méditerranéen jusqu'au bief des
darses de Xarbonne dont le plan d'eau esl à
la cole -{- 5. Le nombre tolal des biefs est
de 19, celui des écluses de 38, groupés en
18 échelles d'écluses occupant une longueur
de 7 kilom. G0O. La hauteur de chaque
écluse varie de 0 à 9 mètres, leur longueur
de 180 à 200 mètres.
Contrairement à ce qui se passe sur la
plupart des canaux, les bâtiments, au lieu
de naviguer librement sur le Canal des
Deux-Mers seraient remorqués en trains
de deux à quatre, suivant le tonnage el
les dimensions de chacun d'eux, par des
locomotives circulant simultanément sur
chaque berge.
Kn prévoyant 45 jours d'interruption dans
l'année, jours de brouillard, de gelée, de
tempête, de chômages partiels pour répara-
tions d'écluses, de pouls, d'appareils hydrau-
liques, pour curage des biefs et des sas, etc.,
la Commission du tralic a établi que dix
trains par jour dans chaque sens, pour
320 jours d'exploitation, pourraient assurer
le passage maximum à 11 millions de tonnes
par an.
11 ne lui a pas paru possible, toutefois,
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la durée du trajet total de mer à mer. Le
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