Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1887-12-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 décembre 1887 20 décembre 1887
Description : 1887/12/20 (SER3,A10,N69). 1887/12/20 (SER3,A10,N69).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5473034m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/12/2008
10» Année. — N° 69.
20 Décembre 1887
SO:MC:M:.AJ::R.E
Les conditions de tonnage.—Chronique des transports.
— Le budget des travaux publics. — Les chemins
de fer du monde. — Chambres de commerce : Bor-
deaux. — Los voeux du congrès syndical (suite). —
Nouvelles maritimes. — Les transports au Parle-
ment — Bulle-Un officiel des tarifs homologués. —
Jurisprudence. — Propositions de tarifs. — Partie
financière. — Répertoire des Transitons.
LES CONDITIONS DE TOMAGE
A l'origine des chemins de fer. les tarif»
établis de façon naturellement rudimeu-
tairo. Les meilleurs esprits (falots prédi-
saient, du reste, un avenir restreint à la
voie ferrée qui, d'après eux, ne transporte-
rait jamais que les voyageurs, lelralicdes
marchandises devant demeurer l'apanage
exclusif de la batellerie.
On sait avec quelle rapidité celte assu-
rance fui contredite cl comment le tonnage
des marchandises transportées par rails, éva-
luée à 10 millions de tonnes dés l'année 1855,
moula à 85 millions en 1SS3.
Celle transformation qui s'établit dans
l'ordre des faits, fut la conséquence heureuse
d'une transformation originelle des causes.
ha tarification étroite du début fut étudiée
à un point de vue plus largement commer-
cial. On suivit plus intelligemment la règle
de l'olfre et de la demande, l-'.n nu mol, on
s'ingénia, comme il convenait, à mettre le
moyen de transport en rapports plus sou-
ples avec les besoins d'une clientèle crois-
sante.
De celle époque dalenl l'innovation excel-
lente des prix fermes, établis pour aider au
développement de courants commerciaux
définis et la création de tarifs réduits, moyen-
nant c Ttaines conditions de tonnage. D'une
part, on facilitait les échanges entre un cen-
Ire producteur et un marché consommateur
en favorisant également tout le monde.
D'autre part, on augmentai! ces facilités en
les particularisant pour ceux qui, donnant
plus, pouvaient logiquement prétendre à re-
cevoir plus.
(l'est ainsi qu'on lit, par exemple, payer
au négociant qui remettait au chemin tic
fer une expédition de 5,000 kilogs. moins
cher qu'à celui qui expédiait 50 kilogs seule-
ment de la même marchandise.
Nous n'avons jamais été l'ennemi de ces
concessions particulières, tant qu'elles sont
restées dans la domaine de l'exception. Au-
jourd'hui nous nous permettrons de for-
muler certaines réserves sur celle pratique,
dont l'application plus étendue nous paraî-
trait devoir provoquer «les abus.
Nous sommes loin, en elïet. des 1,000 et
5,000 kilogs exigés, à l'origine, pour jusli
lier les réductions consenties dans la lari-
liealion du cahier des charges. Chaque jour
notre bulletin de propositions enregistre des
tarifs par 100. 200 et même 250 tonnes. Ce
sont là des exigences certainement exagé-
rées.
Sans doute, il est dos cas où ces con-
ditions sont admissibles, par exemple,
lorsqu'il s'agit du transport des com-
bustibles minéraux ou lorsqu'il est né-
cessaire de lutter contre la concurrence de
la navigation, laquelle transporte toujours
par grandes quantités. Mais les compagnies
de chemins île fer nous semblent dépasser
celle mesure en se laissant aller volontiers à
multiplier l'espèce pour toutes sortes de
marchandises et dans beaucoup hop de cir-
constances. Pareille tendance aussi accen-
tuée n'irait point davantage sans soulever
de graves objections et sans olïrir des dan-
gers sérieux.
Les objections ont été, nous le savons,
déjà formulées au sein du Comité consulta-
tif, au nom des principes égalitaires qui
régissent aujourd'hui la tarification des che-
mins de fer. On y a fait observer, avec une
apparence de raison, que tel tarif par 100 ou
200 tonnes constituait, en somme, un pri-
vilège en faveur des gros expéditeurs, à l'ex-
clusion des petits. La théorie ne manque
point de valeur et il est certain (pie dans la
pratique on en peut démontrer facilement
plusieurs applications.
Si peu fréquentes que soient ces excep-
tions, elles sont de trop, à notre gré.
Le grand avantage de notre ancien sys-
tème français sur les autres tarifications d<:
chemins de fer était de permettre l'accession
directe itts petits l'xpétHleurs à l'usage per-
sonnel des voies ferrés sans qu'il leur fui
besoin d'aucun intermédiaire. Cet avantage,
il convient de le conserver et, pour ce faire,
il nous paraîtrait infiniment plus politique
et plus avantageux de' développer les larils
spéciaux réduits sans condition de tonnage
et de restreindre au contraire les tarifs à
conditions excessives, qui révèlent exach
ment le caractère des anciens tarifs d'aluni-
nement.
Il est un autre grief que le commerce !
formulé à propos de cette question du ton-
nage exigible. Nous en avons trouvé recoin-
inenl la teneur dans une délibération de la
Chambre, de commerce de Yaloncionnos.
Celle Chambre se plaint que, dans ses dei
niersIivrcIs.laCiMiipagnieduNordail substi-
tué aux mois : < par expeditionde... kilogs >
20 Décembre 1887
SO:MC:M:.AJ::R.E
Les conditions de tonnage.—Chronique des transports.
— Le budget des travaux publics. — Les chemins
de fer du monde. — Chambres de commerce : Bor-
deaux. — Los voeux du congrès syndical (suite). —
Nouvelles maritimes. — Les transports au Parle-
ment — Bulle-Un officiel des tarifs homologués. —
Jurisprudence. — Propositions de tarifs. — Partie
financière. — Répertoire des Transitons.
LES CONDITIONS DE TOMAGE
A l'origine des chemins de fer. les tarif»
tairo. Les meilleurs esprits (falots prédi-
saient, du reste, un avenir restreint à la
voie ferrée qui, d'après eux, ne transporte-
rait jamais que les voyageurs, lelralicdes
marchandises devant demeurer l'apanage
exclusif de la batellerie.
On sait avec quelle rapidité celte assu-
rance fui contredite cl comment le tonnage
des marchandises transportées par rails, éva-
luée à 10 millions de tonnes dés l'année 1855,
moula à 85 millions en 1SS3.
Celle transformation qui s'établit dans
l'ordre des faits, fut la conséquence heureuse
d'une transformation originelle des causes.
ha tarification étroite du début fut étudiée
à un point de vue plus largement commer-
cial. On suivit plus intelligemment la règle
de l'olfre et de la demande, l-'.n nu mol, on
s'ingénia, comme il convenait, à mettre le
moyen de transport en rapports plus sou-
ples avec les besoins d'une clientèle crois-
sante.
De celle époque dalenl l'innovation excel-
lente des prix fermes, établis pour aider au
développement de courants commerciaux
définis et la création de tarifs réduits, moyen-
nant c Ttaines conditions de tonnage. D'une
part, on facilitait les échanges entre un cen-
Ire producteur et un marché consommateur
en favorisant également tout le monde.
D'autre part, on augmentai! ces facilités en
les particularisant pour ceux qui, donnant
plus, pouvaient logiquement prétendre à re-
cevoir plus.
(l'est ainsi qu'on lit, par exemple, payer
au négociant qui remettait au chemin tic
fer une expédition de 5,000 kilogs. moins
cher qu'à celui qui expédiait 50 kilogs seule-
ment de la même marchandise.
Nous n'avons jamais été l'ennemi de ces
concessions particulières, tant qu'elles sont
restées dans la domaine de l'exception. Au-
jourd'hui nous nous permettrons de for-
muler certaines réserves sur celle pratique,
dont l'application plus étendue nous paraî-
trait devoir provoquer «les abus.
Nous sommes loin, en elïet. des 1,000 et
5,000 kilogs exigés, à l'origine, pour jusli
lier les réductions consenties dans la lari-
liealion du cahier des charges. Chaque jour
notre bulletin de propositions enregistre des
tarifs par 100. 200 et même 250 tonnes. Ce
sont là des exigences certainement exagé-
rées.
Sans doute, il est dos cas où ces con-
ditions sont admissibles, par exemple,
lorsqu'il s'agit du transport des com-
bustibles minéraux ou lorsqu'il est né-
cessaire de lutter contre la concurrence de
la navigation, laquelle transporte toujours
par grandes quantités. Mais les compagnies
de chemins île fer nous semblent dépasser
celle mesure en se laissant aller volontiers à
multiplier l'espèce pour toutes sortes de
marchandises et dans beaucoup hop de cir-
constances. Pareille tendance aussi accen-
tuée n'irait point davantage sans soulever
de graves objections et sans olïrir des dan-
gers sérieux.
Les objections ont été, nous le savons,
déjà formulées au sein du Comité consulta-
tif, au nom des principes égalitaires qui
régissent aujourd'hui la tarification des che-
mins de fer. On y a fait observer, avec une
apparence de raison, que tel tarif par 100 ou
200 tonnes constituait, en somme, un pri-
vilège en faveur des gros expéditeurs, à l'ex-
clusion des petits. La théorie ne manque
point de valeur et il est certain (pie dans la
pratique on en peut démontrer facilement
plusieurs applications.
Si peu fréquentes que soient ces excep-
tions, elles sont de trop, à notre gré.
Le grand avantage de notre ancien sys-
tème français sur les autres tarifications d<:
chemins de fer était de permettre l'accession
directe itts petits l'xpétHleurs à l'usage per-
sonnel des voies ferrés sans qu'il leur fui
besoin d'aucun intermédiaire. Cet avantage,
il convient de le conserver et, pour ce faire,
il nous paraîtrait infiniment plus politique
et plus avantageux de' développer les larils
spéciaux réduits sans condition de tonnage
et de restreindre au contraire les tarifs à
conditions excessives, qui révèlent exach
ment le caractère des anciens tarifs d'aluni-
nement.
Il est un autre grief que le commerce !
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