Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1887-12-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36187 Nombre total de vues : 36187
Description : 15 décembre 1887 15 décembre 1887
Description : 1887/12/15 (SER3,A10,N68). 1887/12/15 (SER3,A10,N68).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5473032s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/12/2008
10° Année. — N° 68.
15 Décembre 1887
Le canal des Deux-Mers. — Chronique des transports.
Correspondance : I.a clause des stations iiitemi''-
iliaiirs. — Les chemins de fer du monde. — Les
VIIÎUS du congrès syndical. — Chambres de com-
merce : Nîmes — Nouvelles maritimes. — Bulletin
officiel des tarifs homologués. — Petite poste. —
Jurisprudence.— Propositions de tarifs. — Partie
linauoière. — Répertoire des Transparu.
LE CAXAL DES DEUX MERS
1" article.
lue sociélé anonyme, dite » Sociélé d'e-
ludes de travaux français », demanda en
mars 1884 la concession pour «J9 ans, avec
subvention de l'Etal ou garantie d'intérêts,
d'un canal maritime de grande navigation
dit « des Deux .Mers » à établir entre
l'Océan et la .Méditerranée.
Le projet de la Société fut examiné par
une Commission d'inspecteurs généraux des
ponts et ebaussées qui déposa le 7 juillet
1885 un rapport défavorable. Le Conseil
général des ponts et Chaussées adopta, à
l'unanimité ces conclusions dans sa séance
du 8 octobre 1885.
.Mais la Sociélé d'études ne se linl pas pour
battue. Le 12 février 188(3 elle déclara re-
noncera toute garantie et à toute subvention
de l'Etal,à charge cependant par celui-ci d'as-
Mircr les débouqueinents dans les ilaux mers
•l les défenses militaires.
Le 23 mars suivant le conseildes ministres
décida qu'il yavail lieu de faire une nouvelle
1 nquéle el d'examiner, en particulier, les
iueslions relatives à l'alimenlioii et au trafic
lu canal projeté.
En conséquence, deux commissions, coni-
l'osées, la première d'ingénieurs, la seconde
ii' représentants île la marine el du com-
merce furent instituées en date du 1:J mai
ISSU.
Les techniciens les plus éniiiientsdii corps
des ponts et chaussées, sous la présidence
de l'honorable M. Lagrange, inspecteur géné-
ral de lrc classe, composèrent la commission
de l'alimentation. Cinq membres techniques
choisis par le ministre de la .Marine el cinq
membres choisis parmi les représentants
les plus autorisés du commerce de la
région du Sud-Ouest formèrent, sous
la présidence du vice-amiral Martin, mem-
bre du Conseil d'amirauté, la commis-
sion chargée d'étudier les éléments du Italie.
Les garanties les plus sérieuses de haute
compétence et d'absolue impartialité étaient,
on le voit, assurées par la composition même
de ces deux commissions. Le ;50 novembre
dernier elles déposèrent chacune leur rap-
port.
Contrairement à ce qu'a cru pouvoir an-
noncer le Joio-tiftl des Traraux publies, —
bien en position cependant d'être exacte-
ment renseigné, — ce double rapport
est encore net tentent défavorable au
projet soumis de Canal des Deux-Mers.
Le temps nous manque celle fois pour re-
produire les conclusions catégoriques des
rapporteurs et encore davantage pour exa-
miner les graves objections soulevées.el non
résolues,au cours des séances contradictoires
des deux commissions techniques. Mais ce
n'est là qu'un court délai. Le prochain nu-
méro du Jounitil des 'l'rtinsports publiera
noire première élude sur cette question, à
laquelle il nous semble qu'on a attaché dès
le début une ampleur exagérée.
Il importe en ctlet que l'opinion méridio-
nale se rassure et que les populations du
centre se tranquillise!]!. Le Canal des Deux-
Mers n'est point exclusivement celte» o'iivre
de salut public », « d'apaisement social » el
« de préservation nationale » qu'on leur a
souvent montrée au travers de périodes sa-
vantes et de verres grossissants. C'est pro-
prement une entreprise industrielle comme
beaucoup d'autres, intéressante, à coup sur,
el d'allures gigantesques — puisqu'il s'agit
de demandera l'épargne un milliard el demi
— mais non point indispensable à la vie
commerciale du pays.Nous nous promettons,
du reste,d'en faire la démonstration facile el
tle réduire à de jusles proportions le carac-
tère utilitaire de cette conception assuré-
ment généreuse mais fort peu en rapport
avec ses résultats.
Le bruit fait consciemment autour du
projet n'a pas seulement contribué à exagé-
rer la portée pratique du futur canal des
Deux-Mers. Il aura eu également pour résul-
tat déplorable de provoquer des polémiques
personnelles que, pour notre part, nous ré-
prouvons énergiquement.
De ce qu'une cumin issiou,composée d'hom-
mes éniineiils el impartiaux, n'a pas cru,
dans sa conscience, pouvoir émettre un avis
favorable, il ne doit convenir à personne tle
niettre en doute l'honorabilité des enquê-
teurs devant lesquels on s'est bénévolement
présenté.
A ce titre, nous regrettons 1res vivement
que la haute et sympathique personnalité de
M. Lagrange, inspecteur général cl directeur
tle l'Ecole des ponts et chaussées, ail été pu-
bliquement mêlée au débat.
Le cercle républicain el celui de la démo-
cratie radicale de Toulouse viennent, nous
dit on, de protester bruyamment, par voie
de presse, contre certaines appréciations de
l'honorable président de la commission
15 Décembre 1887
Le canal des Deux-Mers. — Chronique des transports.
Correspondance : I.a clause des stations iiitemi''-
iliaiirs. — Les chemins de fer du monde. — Les
VIIÎUS du congrès syndical. — Chambres de com-
merce : Nîmes — Nouvelles maritimes. — Bulletin
officiel des tarifs homologués. — Petite poste. —
Jurisprudence.— Propositions de tarifs. — Partie
linauoière. — Répertoire des Transparu.
LE CAXAL DES DEUX MERS
1" article.
lue sociélé anonyme, dite » Sociélé d'e-
ludes de travaux français », demanda en
mars 1884 la concession pour «J9 ans, avec
subvention de l'Etal ou garantie d'intérêts,
d'un canal maritime de grande navigation
dit « des Deux .Mers » à établir entre
l'Océan et la .Méditerranée.
Le projet de la Société fut examiné par
une Commission d'inspecteurs généraux des
ponts et ebaussées qui déposa le 7 juillet
1885 un rapport défavorable. Le Conseil
général des ponts et Chaussées adopta, à
l'unanimité ces conclusions dans sa séance
du 8 octobre 1885.
.Mais la Sociélé d'études ne se linl pas pour
battue. Le 12 février 188(3 elle déclara re-
noncera toute garantie et à toute subvention
de l'Etal,à charge cependant par celui-ci d'as-
Mircr les débouqueinents dans les ilaux mers
•l les défenses militaires.
Le 23 mars suivant le conseildes ministres
décida qu'il yavail lieu de faire une nouvelle
1 nquéle el d'examiner, en particulier, les
iueslions relatives à l'alimenlioii et au trafic
lu canal projeté.
En conséquence, deux commissions, coni-
l'osées, la première d'ingénieurs, la seconde
ii' représentants île la marine el du com-
merce furent instituées en date du 1:J mai
ISSU.
Les techniciens les plus éniiiientsdii corps
des ponts et chaussées, sous la présidence
de l'honorable M. Lagrange, inspecteur géné-
ral de lrc classe, composèrent la commission
de l'alimentation. Cinq membres techniques
choisis par le ministre de la .Marine el cinq
membres choisis parmi les représentants
les plus autorisés du commerce de la
région du Sud-Ouest formèrent, sous
la présidence du vice-amiral Martin, mem-
bre du Conseil d'amirauté, la commis-
sion chargée d'étudier les éléments du Italie.
Les garanties les plus sérieuses de haute
compétence et d'absolue impartialité étaient,
on le voit, assurées par la composition même
de ces deux commissions. Le ;50 novembre
dernier elles déposèrent chacune leur rap-
port.
Contrairement à ce qu'a cru pouvoir an-
noncer le Joio-tiftl des Traraux publies, —
bien en position cependant d'être exacte-
ment renseigné, — ce double rapport
est encore net tentent défavorable au
projet soumis de Canal des Deux-Mers.
Le temps nous manque celle fois pour re-
produire les conclusions catégoriques des
rapporteurs et encore davantage pour exa-
miner les graves objections soulevées.el non
résolues,au cours des séances contradictoires
des deux commissions techniques. Mais ce
n'est là qu'un court délai. Le prochain nu-
méro du Jounitil des 'l'rtinsports publiera
noire première élude sur cette question, à
laquelle il nous semble qu'on a attaché dès
le début une ampleur exagérée.
Il importe en ctlet que l'opinion méridio-
nale se rassure et que les populations du
centre se tranquillise!]!. Le Canal des Deux-
Mers n'est point exclusivement celte» o'iivre
de salut public », « d'apaisement social » el
« de préservation nationale » qu'on leur a
souvent montrée au travers de périodes sa-
vantes et de verres grossissants. C'est pro-
prement une entreprise industrielle comme
beaucoup d'autres, intéressante, à coup sur,
el d'allures gigantesques — puisqu'il s'agit
de demandera l'épargne un milliard el demi
— mais non point indispensable à la vie
commerciale du pays.Nous nous promettons,
du reste,d'en faire la démonstration facile el
tle réduire à de jusles proportions le carac-
tère utilitaire de cette conception assuré-
ment généreuse mais fort peu en rapport
avec ses résultats.
Le bruit fait consciemment autour du
projet n'a pas seulement contribué à exagé-
rer la portée pratique du futur canal des
Deux-Mers. Il aura eu également pour résul-
tat déplorable de provoquer des polémiques
personnelles que, pour notre part, nous ré-
prouvons énergiquement.
De ce qu'une cumin issiou,composée d'hom-
mes éniineiils el impartiaux, n'a pas cru,
dans sa conscience, pouvoir émettre un avis
favorable, il ne doit convenir à personne tle
niettre en doute l'honorabilité des enquê-
teurs devant lesquels on s'est bénévolement
présenté.
A ce titre, nous regrettons 1res vivement
que la haute et sympathique personnalité de
M. Lagrange, inspecteur général cl directeur
tle l'Ecole des ponts et chaussées, ail été pu-
bliquement mêlée au débat.
Le cercle républicain el celui de la démo-
cratie radicale de Toulouse viennent, nous
dit on, de protester bruyamment, par voie
de presse, contre certaines appréciations de
l'honorable président de la commission
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 91.08%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 91.08%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5473032s/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5473032s/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5473032s/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5473032s/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5473032s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5473032s
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5473032s/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest