Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1887-11-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 novembre 1887 25 novembre 1887
Description : 1887/11/25 (SER3,A10,N64). 1887/11/25 (SER3,A10,N64).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5473028w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/12/2008
10° Année. — N° 64.
25 Novembre 1887
SOM::M:_A_I:R:E
I anaux et chemins de 1er. — Chronique des transport*.
— Correspondance : Les eoyagcurx de commerce en
Allemagne. — Les chemins de fer do inonde. —
Les charbons dans l'Ouest. — Les transports au
Parlement. — Chuiubres de commerce : Le congrès
tli'S chambres de commerce : La Rochelle. Brest. —
Les locomotives Compound. — Nouvelles maritimes.
— Bulletin officiel des tarifs homologués. — Postes
et télégraphes — Jurisprudence. — Propositions de
tarifs. — Partie financière. — Répertoire des
Transport*.
CAXAUX ET CHEMIXS DE FER
Al. Auguste Boulé, ingénieur en chef de la
navigation de la Seine, a écrit à AI. le l'ré-
-itlenl de la Société des Ingénieurs civils
ileux lettres que reproduit le compte-rendu
■ le la séance du 7 novembre de cette com-
pagnie. L'honorable ingénieur y répond, nu-
ire autres choses, à \\w. critique formulée
ilans une séance précédente par Al. Hersent,
relativement aux « dépenses considérables »
In'ont entraînées les travaux de la Seine, et
ux « résultats modestes » qu'ils ont pro-
luils. Aléine, Al. Hersent avait alors ajouté
'jiie. d'après ses calculs, la dépense repré-
'iilait, en capital, 100 francs par tonne de
iialic.
On sent bien que l'ingénieur en chef du
Mivice pris à partie ne pouvait rester sous
li" coiipd'uneallirinaliou aussi désobligeante.
< nniiKe, d'autre part, la Société des Ingé-
nieurs civilsavail discuté la question du prix
lis transports par canaux et avait accepté
"•> conclusions émises parAI.de Xordling,
■ju'il n'y avait pas lieu d'augmenter le
'scandes voies navigablcscxislaiiles. Al. Au-
-nste Houle vil l'occasion belle d'un plai-
doyer Jim tii-is cl /) iris, où seraient défen-
ues comme il convenait la cause de la na-
tation, eu général,cl celle de la liasse-Seine.
en particulier. Il adressa donc à l'honorable
Al. Hriill les deux lettres dont il a été ques-
tion plus haut et qui, écrites à un jour d'in-
tervalle, témoignent d'un évident malaise,
causé, sans doute, par l'appréciation un peu
bien précise de AI. Hersent.
La longueur de ce double document nous
empêche, à regret, «le le reproduire. Nous en
extrairons les arguments principaux, mis en
lumière avec une chaleur naturellement ex-
cusable, mais parfois aussi excessive, ainsi
que nous croyons pouvoir le démontrer.
Il faut observer, en ellel, que le moindre
danger de ces sortes de polémiques. — tou-
jours courtoises, d'ailleurs, — es! de faire
dévier, le plus souvent, le point initial de la
discussion, faute de vouloir faire la place
nette de toute personnalité, individuelle ou
professionnelle. Tel est ici le cas.
L'honorable ingénieur en chef de la navi-
gation de la Seine a cru voir.— à tort, selon
nous, — dans la suite des discussions aux-
quelles s'est livrée la Société des Ingénieurs
civils, sur la question de la batellerie, un
réquisitoire contre les voies navigables au
profit des voies ferrées. Il a donc (iris et ac-
centué, dans sa réponse, le contre-pied de la
précédente hypothèse, c'est-à-dire qu'il a
chargé vigoureusement les chemins de fer en
essayant de faire ressortir que les canaux
coûtaient moins à l'Ktat cl rapportaient plus.
La vérité nous parait être, comme toujours,
dans le juste milieu.
Les voies navigables cl les voies ferré-'s
sonl deux instruments d'origine et d'usage
dillérenls.
Les premières sont, par essence, l'ieuvre
«If la nature. Les secondes sonl l'ieuvre
de l'homme cl constituent, en résumé, un
perfectionnement artificiel de la création
première. Il semble puéril d'observer, en
effet, que la voie navigable — canal ou
rivière — n'existe que là où se trouve de
l'eau en quantité siillisante pour l'alimeuler,
tandis que le chemin de fer court également
à travers la steppe aride et dans le coeur des
masses montagneuses.
L'origine est doue distincte. L'usage qu'on
en fait ne l'est pas moins, à raison même
des avantages que procure chacun des deux
modes de transport.
Le chemin de fer donne la vitesse, mais
la fait naturellement payer, un capital privé
ayant servi à créer la route et un autre capi-
tal de inèine sorte à l'exploiter.
Aucun capital privé n'a servi à rétablisse-
ment des voies navigables: le capital public,
c'est-à-dire l'Ktat, en a seul fait les frais.
Par suite, point de péage à subir, point de
redevances à supporter et, dès lors, possibi-
lité pour l'exploitant de diminuer ses pré-
tentions en proportion des charges légères
qui l'atteignent.
Cette situation privilégiée explique la
dilïércnce des tarifs et du Iralic qui — au
moins en principe — existe entre le canal et
le chemin île fer.
Au point de vue de l'économie publique,
la concurrence des deux voies, — là où elles
fonctionnent parallèlement. — constitue un
avantage précieux pour ceux qui peuvent en
devenir les clients. Il ne peut, en ellel. être
mis en doute que la compétition îles deux
moyens de transport procure à ces consom-
mateurs particuliers un abaissement appré-
ciable des tarifs.
La reconnaissance ainsi faite de l'utilité
individuelle du canal et du chemin de fer,
nous nous permettons de contester — sans
qu'on nous taxe de parti-pris — les asscr-
25 Novembre 1887
SOM::M:_A_I:R:E
I anaux et chemins de 1er. — Chronique des transport*.
— Correspondance : Les eoyagcurx de commerce en
Allemagne. — Les chemins de fer do inonde. —
Les charbons dans l'Ouest. — Les transports au
Parlement. — Chuiubres de commerce : Le congrès
tli'S chambres de commerce : La Rochelle. Brest. —
Les locomotives Compound. — Nouvelles maritimes.
— Bulletin officiel des tarifs homologués. — Postes
et télégraphes — Jurisprudence. — Propositions de
tarifs. — Partie financière. — Répertoire des
Transport*.
CAXAUX ET CHEMIXS DE FER
Al. Auguste Boulé, ingénieur en chef de la
navigation de la Seine, a écrit à AI. le l'ré-
-itlenl de la Société des Ingénieurs civils
ileux lettres que reproduit le compte-rendu
■ le la séance du 7 novembre de cette com-
pagnie. L'honorable ingénieur y répond, nu-
ire autres choses, à \\w. critique formulée
ilans une séance précédente par Al. Hersent,
relativement aux « dépenses considérables »
In'ont entraînées les travaux de la Seine, et
ux « résultats modestes » qu'ils ont pro-
luils. Aléine, Al. Hersent avait alors ajouté
'jiie. d'après ses calculs, la dépense repré-
'iilait, en capital, 100 francs par tonne de
iialic.
On sent bien que l'ingénieur en chef du
Mivice pris à partie ne pouvait rester sous
li" coiipd'uneallirinaliou aussi désobligeante.
< nniiKe, d'autre part, la Société des Ingé-
nieurs civilsavail discuté la question du prix
lis transports par canaux et avait accepté
"•> conclusions émises parAI.de Xordling,
■ju'il n'y avait pas lieu d'augmenter le
'scandes voies navigablcscxislaiiles. Al. Au-
-nste Houle vil l'occasion belle d'un plai-
doyer Jim tii-is cl /) iris, où seraient défen-
ues comme il convenait la cause de la na-
tation, eu général,cl celle de la liasse-Seine.
en particulier. Il adressa donc à l'honorable
Al. Hriill les deux lettres dont il a été ques-
tion plus haut et qui, écrites à un jour d'in-
tervalle, témoignent d'un évident malaise,
causé, sans doute, par l'appréciation un peu
bien précise de AI. Hersent.
La longueur de ce double document nous
empêche, à regret, «le le reproduire. Nous en
extrairons les arguments principaux, mis en
lumière avec une chaleur naturellement ex-
cusable, mais parfois aussi excessive, ainsi
que nous croyons pouvoir le démontrer.
Il faut observer, en ellel, que le moindre
danger de ces sortes de polémiques. — tou-
jours courtoises, d'ailleurs, — es! de faire
dévier, le plus souvent, le point initial de la
discussion, faute de vouloir faire la place
nette de toute personnalité, individuelle ou
professionnelle. Tel est ici le cas.
L'honorable ingénieur en chef de la navi-
gation de la Seine a cru voir.— à tort, selon
nous, — dans la suite des discussions aux-
quelles s'est livrée la Société des Ingénieurs
civils, sur la question de la batellerie, un
réquisitoire contre les voies navigables au
profit des voies ferrées. Il a donc (iris et ac-
centué, dans sa réponse, le contre-pied de la
précédente hypothèse, c'est-à-dire qu'il a
chargé vigoureusement les chemins de fer en
essayant de faire ressortir que les canaux
coûtaient moins à l'Ktat cl rapportaient plus.
La vérité nous parait être, comme toujours,
dans le juste milieu.
Les voies navigables cl les voies ferré-'s
sonl deux instruments d'origine et d'usage
dillérenls.
Les premières sont, par essence, l'ieuvre
«If la nature. Les secondes sonl l'ieuvre
de l'homme cl constituent, en résumé, un
perfectionnement artificiel de la création
première. Il semble puéril d'observer, en
effet, que la voie navigable — canal ou
rivière — n'existe que là où se trouve de
l'eau en quantité siillisante pour l'alimeuler,
tandis que le chemin de fer court également
à travers la steppe aride et dans le coeur des
masses montagneuses.
L'origine est doue distincte. L'usage qu'on
en fait ne l'est pas moins, à raison même
des avantages que procure chacun des deux
modes de transport.
Le chemin de fer donne la vitesse, mais
la fait naturellement payer, un capital privé
ayant servi à créer la route et un autre capi-
tal de inèine sorte à l'exploiter.
Aucun capital privé n'a servi à rétablisse-
ment des voies navigables: le capital public,
c'est-à-dire l'Ktat, en a seul fait les frais.
Par suite, point de péage à subir, point de
redevances à supporter et, dès lors, possibi-
lité pour l'exploitant de diminuer ses pré-
tentions en proportion des charges légères
qui l'atteignent.
Cette situation privilégiée explique la
dilïércnce des tarifs et du Iralic qui — au
moins en principe — existe entre le canal et
le chemin île fer.
Au point de vue de l'économie publique,
la concurrence des deux voies, — là où elles
fonctionnent parallèlement. — constitue un
avantage précieux pour ceux qui peuvent en
devenir les clients. Il ne peut, en ellel. être
mis en doute que la compétition îles deux
moyens de transport procure à ces consom-
mateurs particuliers un abaissement appré-
ciable des tarifs.
La reconnaissance ainsi faite de l'utilité
individuelle du canal et du chemin de fer,
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Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 91.59%.
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