Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1887-10-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 octobre 1887 20 octobre 1887
Description : 1887/10/20 (SER3,A10,N57). 1887/10/20 (SER3,A10,N57).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54730210
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/12/2008
10' Année. — N° 57. 20 Octobre 1887
SOMMAIRE
I.c? percées alpines. — Chronique des transports. —
Los chemins de fer du inonde. — I/éloquence des
chiffres. — Le banquet de l'Exposition. — Corres-
[• mdauco : La question des distances. — Bulletin
"lliciel des tarifs homologués.— Chambres de com-
merce : Dunkerque. — Nouvelles maritimes. —
Jurisprudence. — Propositions de tarifs. — Partie
linancière. — Répertoire des Transports.
LES PERCEES ALPINES
Depuis ces derniers mois une campagne
iis-e/. vive csl menée parallèlement en France
1 f in Italie par certains journaux pourob-
it'iiir une nouvelle trouée des Alpes. Le
Niinl-Gotliard csl une ligne allemande, di-
"'■ii l ceux-ci ; le Monl-Cenis est une ligne
iiiiiu;use,objecteiil ceux-là.Ceux-ci cl ceux-
là >ont — on s'en doute — des financiers ou
lt- Suisses. La Suisse veut, en elTel, pos-
>nler à son tour sa percée alpine, comme
"mis avons la notre et comme ics Allemands
"lit la leur.
'•elle satisfactiond'nmour-proprc n'aurait
1 ii ~oi rien que de naturel si la Suisse devait
-'ii tenir à ses propres ressources pour la
"'•ilisiT.'Mais comme on sollicite en ce nio-
"l'ni notre gouvernement et l'épargne fran-
'"*'-»■ d'entrer pour une pari dans ces
'"minimisons internationales,nous avons le
'"■wir, pour celle part, d'exprimer plaloni-
^"•iiient notre avis.
1 oui il'abord on nous permettra de ne voir
l|;ills ces souhaits ardents qu'une considéra-
l|;"i |)iirement spéculative, dans les deux
*"M> du mot, ce qui demeure insullisant.
1 'îles, nous avons a priori mauvaise li-
-111''' i'i parler de la sorle. Organe des che-
"'"i* de fer, le Journal des transports
1 ''til, seinble-t-il, se tenir pour satisfait
de voir se développer partout le réseau des
voies ferrées européennes. Autour de nous,
sans doute, niais non contre nous.
Et puis les meneurs de la nouvelle entre-
prise ont eu vraiment trop beau jeu pour
émouvoir chez nous l'opinion en leur faveur.
Les missionnaires que les précédents mi-
nistres du commerce ont jugé utile d'en-
voyer à la découverte du lac Majeur en sont.
revenus avec des conclusions d'un pessi-
misme tellement exagéré que nos adver-
saires n'ont eu naturellement rien de plus
pressé que de s'en servir pour les besoins de
leur cause,qui n'est pas la nôtre.
Le Saint-Gothard accapare tout le trafic
cl ruine la France, ont alors crié bien fort
les protagonistes des nouveaux projets. La
Compagnie l'.-L.-M.a un parcours plus long
et plus cher : voilà pourquoi ou abandonne
ses rails. Ne diles pas non, c'est M. X...,
votre délégué, qui le déclare, c'est M. Y....
votre agent ollieiel, qui l'écrit.
Nous avons dit jadis ce que l'on devait pen-
ser de ces apostolats à l'estampille gouver-
nementale. Nous répétons qu'eu dehors de
la question de patriotisme, qui a bien sa
valeur, il convient, au point de vue com-
mercial, de faire des réserves expresses sili-
ces volumineux el attristants rapports.
La vérité, c'est qu'on veut faire des affai-
res sur le dos des contribuables en obtenant
la subvention du Trésor. Or le contribuable
s'y refuse éncrgiquemenl, chaque fois sur-
tout qu'il n'eu prolitc point.
Les projets de nouvelles percées alpines
ne se présentent pas autrement. Il sullit, pour
s'en convaincre, d'examiner comment esl
posée la question.
A l'heure qu'il esl, quatre projets, —sinon
plus — sont en présence : le Simplou, le
Mont-Blanc, le Grand Saint-Bernard el l'Al-
lée Blanche. Les deux plus sérieux et, en
tous cas, les plus bruyants, sont ceux du
Simplon cl du Grand Saint-Bernard.
Le premier sérail, a-t-on dit, soutenu par
un groupe de capitalistes influents, à la
tùlc desquels se trouverait le président du
Comptoir d'Escompte de Paris. Le second,
d'allures plus commerciales, est recommandé
en même temps par notre Chambre de com-
merce des Vosges et par la Chambre de
commerce italienne de Turin.
Lepercemcnldu Simplon coiUeraill-10 mil-
lions de francs et exigerait un tunnel de
20 kilomètres, à 689 mètres d'altitude.
Le percement du Sainl-Bernard procure-
rait une dépense totale de 80 millions el
nécessiterait un tunnel de 10 kilomètres à
1,021 mètres d'altitude.
On estime que les travaux du Simplon du-
reraient dix ans et ceuxduGrand-Saint-Bcr-
nard quatre ans.
En prenant le parcours Calais-Brindisi,
les raccourcis obtenus sur la ligne du Saint-
Golhard seraient, parait-il, de 103 kilomè-
tres par le Simplon et de 06 par le Saint-
Bernard.
Nous nous reprocherions, à ce propos, de.
ne point signaler à nos lecteurs jusqu'où
peut aller l'égarement «le certains auteurs de
projets. L'un d'entre eux, inventeur du per-
cement du Mont-Blanc, a proposé sérieuse-
ment de dépenser 179 millions pour des tra-
vaux qui dureraient dix à douze ans et qui
nécessiteraient un tunnel delOkiloinètres el
demi à 1,111 mètres d'altitude : tout cela
pour obtenir un raccourci de G kilomètres
sur le Saint-Golhard !
Celle critique, qui s'explique d'elle-même
SOMMAIRE
I.c? percées alpines. — Chronique des transports. —
Los chemins de fer du inonde. — I/éloquence des
chiffres. — Le banquet de l'Exposition. — Corres-
[• mdauco : La question des distances. — Bulletin
"lliciel des tarifs homologués.— Chambres de com-
merce : Dunkerque. — Nouvelles maritimes. —
Jurisprudence. — Propositions de tarifs. — Partie
linancière. — Répertoire des Transports.
LES PERCEES ALPINES
Depuis ces derniers mois une campagne
iis-e/. vive csl menée parallèlement en France
1 f in Italie par certains journaux pourob-
it'iiir une nouvelle trouée des Alpes. Le
Niinl-Gotliard csl une ligne allemande, di-
"'■ii l ceux-ci ; le Monl-Cenis est une ligne
iiiiiu;use,objecteiil ceux-là.Ceux-ci cl ceux-
là >ont — on s'en doute — des financiers ou
lt- Suisses. La Suisse veut, en elTel, pos-
>nler à son tour sa percée alpine, comme
"mis avons la notre et comme ics Allemands
"lit la leur.
'•elle satisfactiond'nmour-proprc n'aurait
1 ii ~oi rien que de naturel si la Suisse devait
-'ii tenir à ses propres ressources pour la
"'•ilisiT.'Mais comme on sollicite en ce nio-
"l'ni notre gouvernement et l'épargne fran-
'"*'-»■ d'entrer pour une pari dans ces
'"minimisons internationales,nous avons le
'"■wir, pour celle part, d'exprimer plaloni-
^"•iiient notre avis.
1 oui il'abord on nous permettra de ne voir
l|;ills ces souhaits ardents qu'une considéra-
l|;"i |)iirement spéculative, dans les deux
*"M> du mot, ce qui demeure insullisant.
1 'îles, nous avons a priori mauvaise li-
-111''' i'i parler de la sorle. Organe des che-
"'"i* de fer, le Journal des transports
1 ''til, seinble-t-il, se tenir pour satisfait
de voir se développer partout le réseau des
voies ferrées européennes. Autour de nous,
sans doute, niais non contre nous.
Et puis les meneurs de la nouvelle entre-
prise ont eu vraiment trop beau jeu pour
émouvoir chez nous l'opinion en leur faveur.
Les missionnaires que les précédents mi-
nistres du commerce ont jugé utile d'en-
voyer à la découverte du lac Majeur en sont.
revenus avec des conclusions d'un pessi-
misme tellement exagéré que nos adver-
saires n'ont eu naturellement rien de plus
pressé que de s'en servir pour les besoins de
leur cause,qui n'est pas la nôtre.
Le Saint-Gothard accapare tout le trafic
cl ruine la France, ont alors crié bien fort
les protagonistes des nouveaux projets. La
Compagnie l'.-L.-M.a un parcours plus long
et plus cher : voilà pourquoi ou abandonne
ses rails. Ne diles pas non, c'est M. X...,
votre délégué, qui le déclare, c'est M. Y....
votre agent ollieiel, qui l'écrit.
Nous avons dit jadis ce que l'on devait pen-
ser de ces apostolats à l'estampille gouver-
nementale. Nous répétons qu'eu dehors de
la question de patriotisme, qui a bien sa
valeur, il convient, au point de vue com-
mercial, de faire des réserves expresses sili-
ces volumineux el attristants rapports.
La vérité, c'est qu'on veut faire des affai-
res sur le dos des contribuables en obtenant
la subvention du Trésor. Or le contribuable
s'y refuse éncrgiquemenl, chaque fois sur-
tout qu'il n'eu prolitc point.
Les projets de nouvelles percées alpines
ne se présentent pas autrement. Il sullit, pour
s'en convaincre, d'examiner comment esl
posée la question.
A l'heure qu'il esl, quatre projets, —sinon
plus — sont en présence : le Simplou, le
Mont-Blanc, le Grand Saint-Bernard el l'Al-
lée Blanche. Les deux plus sérieux et, en
tous cas, les plus bruyants, sont ceux du
Simplon cl du Grand Saint-Bernard.
Le premier sérail, a-t-on dit, soutenu par
un groupe de capitalistes influents, à la
tùlc desquels se trouverait le président du
Comptoir d'Escompte de Paris. Le second,
d'allures plus commerciales, est recommandé
en même temps par notre Chambre de com-
merce des Vosges et par la Chambre de
commerce italienne de Turin.
Lepercemcnldu Simplon coiUeraill-10 mil-
lions de francs et exigerait un tunnel de
20 kilomètres, à 689 mètres d'altitude.
Le percement du Sainl-Bernard procure-
rait une dépense totale de 80 millions el
nécessiterait un tunnel de 10 kilomètres à
1,021 mètres d'altitude.
On estime que les travaux du Simplon du-
reraient dix ans et ceuxduGrand-Saint-Bcr-
nard quatre ans.
En prenant le parcours Calais-Brindisi,
les raccourcis obtenus sur la ligne du Saint-
Golhard seraient, parait-il, de 103 kilomè-
tres par le Simplon et de 06 par le Saint-
Bernard.
Nous nous reprocherions, à ce propos, de.
ne point signaler à nos lecteurs jusqu'où
peut aller l'égarement «le certains auteurs de
projets. L'un d'entre eux, inventeur du per-
cement du Mont-Blanc, a proposé sérieuse-
ment de dépenser 179 millions pour des tra-
vaux qui dureraient dix à douze ans et qui
nécessiteraient un tunnel delOkiloinètres el
demi à 1,111 mètres d'altitude : tout cela
pour obtenir un raccourci de G kilomètres
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