Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1887-03-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36187 Nombre total de vues : 36187
Description : 30 mars 1887 30 mars 1887
Description : 1887/03/30 (SER3,A10,N17). 1887/03/30 (SER3,A10,N17).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5472980n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/12/2008
10? Année. — N° 17.
30 Mars 1887.
SOAX&XAXE&XI
1).' la nécessité des tarifs internationaux. — Nouvelles
du réseau. — L'Exposition et les chemins de fer. —
Les chemins de fer à l'étranger.— Communications.
— Travaux législatifs. — Chronique maritime. —
Postes et télégraphes. — Petite poste. — Jurispru-
dence. — Tarifs homologués. — Propositions de
tarifs. — Partie financière. — Répertoire des
Transport*.
DE LA NÉCESSITÉ DES TARIFS
INTERNATIONAUX
Au moment où, par suite d'un revirement
i'l d'un recul dans les doctrines économi-
ques, on ne craint pas de mettre en ques-
tion l'existence inèine des chemins de 1er,
considérés comme agents directs de la
liliiTté des échanges, il convient de protester
plus énergiquement que jamais contre ces
principes d'une autre époque, en contradic-
tion flagrante avec les progrès modernes et
le sens commun.
Comment ! c'est précisément à l'heure où
1 "ii confesse avec un illogisme inouï que la
•nse commerciale dont souffre la France
,,!>l «lue à l'état de surproduction, c'est à
'"'•t te heure que l'on veut fermer nos fron-
tières?
Mais si nous ne vou'ons plus chez nous
(l' blés d'Amérique, do vins d'Italie ou
(l '-spagiic parce qu'il nous faut à tout prix
H" "léger nos agriculteurs et nos vignerons,
' ""ton bonnement que les Américains, les
'•'■liens et les Espagnols, atteints par ces
""■•Mires prohibitives, demeureront plus
'"«temps nos dupes cl continueront, par
^ J 1' Mme, à recevoir ce que nous ne
^ "lions plus accepter, eu vertu de cette loi
'" vt'«t qu'un produit s'échange toujours
contre un produit? Alors, où prendra-t-on
le coton pour nos filatures, le minerai pour
notre métallurgie, et ces matières premières
sans lesquelles nos manufacturiers n'ont
plus qu'à fermer boutique ?
Voudrait-on par hasard, pour sauver no-
tre agriculture, sacrifier notre commerce et
notre industrie ? En vérité, c'est pousser
trop loin l'amour des succès faciles et... des
sièges au Parlement !
Nous n'avons point la prétention ridicule
et commune d'indiquer à priori la panacée
merveilleuse à laquelle nous devons la gué-
rison de la crise qu'il nous faut subir comme
tout le monde.
i
Mais ce que nous pouvons déclarer, c'est
que notre commerce et notre industrie n'en-
tendent pas courber la tète, à l'abri de nos
frontières fermées, sous les menaces étran-
gères, parce qu'ils savent que, mis aux pri-
ses avec la concurrence, les chances de suc-
cès restent presque toujours de leur cùté.
Demandez aux usines de Saint-Chamond,
aux usines de Mange, à celles du Crcusot et
aux autres, si elles accepteraient sans rien
dire qu'on laissât, partout ailleurs qu'en
France, le champ libre aux usines Krupp ou
Cockerill ? Le déti vaillamment porté par le
directeur des établissements Cail à ses ri-
vaux cosmopolites et qu'aucun d'entre eux
n'a osé relever, montre suffisamment quelle
serait la réponse catégorique de la métal-
lurgie française à une semblable proposi-
tion.
Il nous est donc impossible de nous isoler
complètement chez nous. Dès lors, si l'étran-
ger doit forcément y pénétrer par quelque
porte, la réciprocité exige que nous péné-
trions également chez lui.
Il nous faut donc, en somme, des tarifs
internationaux bien compris et bien com-
binés, se prêtant aussi peu que possible à
l'importation étrangère, mais assez toutefois
pour ne point gêner notre exportation à
l'étranger.
Ce besoin des tarifs internationaux de che-
mins de fer, nous le trouvons nettement in-
diqué dans les délibérations des corps repré-
sentatifs du commerce, dans les correspon-
dances de tous genres que nous recevons,
dans la logique même des choses.
Voici, par exemple, comment s'exprimait
dernièrement, à ce propos, l'honorable M. Al-
baret, président de la Chambre syndicale des
constructeurs d'instruments d'agriculture.
« Malgré toutes les difficultés que nous
rencontrons, nous devrons rechercher tou-
jours et sans cesse des moyens d'exportation,
sans nous décourager.
Quand on nous écrit de Saint-Pétersbourg,
de Moscou ou de Constantinople pour nous
demander le prix de nos machines ou d'un dé
nos instruments rendus dans l'une de ces
villes, nous sommes fort embarrassés de ré-
pondre ; et môme, après bien des démarches,
nous ne possédons pas la certitude que les
renseignements, si péniblement obtenus,
.soient exacts.
Ces renseignements, on les possède à l'é-
tranger. J'ai vu des catalogues de construc-
teurs de machines agricoles anglaises, don-
nant avec précision les prix divers d'un même
appareil rendu sur l'un ou sur l'autre d'un
des points principaux du globe. 11 nous fau-
drait posséder de pareilles indications. »
M. Albaret a raison, et nous verrions avec
infiniment de plaisir qu'il fût fait quelque
jour selon ses voeux.
Pourquoi, en effet, n'existerait-il point un
ensemble de tarifs communs internationaux,
de même qu'il existe des tarifs communs
30 Mars 1887.
SOAX&XAXE&XI
1).' la nécessité des tarifs internationaux. — Nouvelles
du réseau. — L'Exposition et les chemins de fer. —
Les chemins de fer à l'étranger.— Communications.
— Travaux législatifs. — Chronique maritime. —
Postes et télégraphes. — Petite poste. — Jurispru-
dence. — Tarifs homologués. — Propositions de
tarifs. — Partie financière. — Répertoire des
Transport*.
DE LA NÉCESSITÉ DES TARIFS
INTERNATIONAUX
Au moment où, par suite d'un revirement
i'l d'un recul dans les doctrines économi-
ques, on ne craint pas de mettre en ques-
tion l'existence inèine des chemins de 1er,
considérés comme agents directs de la
liliiTté des échanges, il convient de protester
plus énergiquement que jamais contre ces
principes d'une autre époque, en contradic-
tion flagrante avec les progrès modernes et
le sens commun.
Comment ! c'est précisément à l'heure où
1 "ii confesse avec un illogisme inouï que la
•nse commerciale dont souffre la France
,,!>l «lue à l'état de surproduction, c'est à
'"'•t te heure que l'on veut fermer nos fron-
tières?
Mais si nous ne vou'ons plus chez nous
(l' blés d'Amérique, do vins d'Italie ou
(l '-spagiic parce qu'il nous faut à tout prix
H" "léger nos agriculteurs et nos vignerons,
' ""ton bonnement que les Américains, les
'•'■liens et les Espagnols, atteints par ces
""■•Mires prohibitives, demeureront plus
'"«temps nos dupes cl continueront, par
^ J 1' Mme, à recevoir ce que nous ne
^ "lions plus accepter, eu vertu de cette loi
'" vt'«t qu'un produit s'échange toujours
contre un produit? Alors, où prendra-t-on
le coton pour nos filatures, le minerai pour
notre métallurgie, et ces matières premières
sans lesquelles nos manufacturiers n'ont
plus qu'à fermer boutique ?
Voudrait-on par hasard, pour sauver no-
tre agriculture, sacrifier notre commerce et
notre industrie ? En vérité, c'est pousser
trop loin l'amour des succès faciles et... des
sièges au Parlement !
Nous n'avons point la prétention ridicule
et commune d'indiquer à priori la panacée
merveilleuse à laquelle nous devons la gué-
rison de la crise qu'il nous faut subir comme
tout le monde.
i
Mais ce que nous pouvons déclarer, c'est
que notre commerce et notre industrie n'en-
tendent pas courber la tète, à l'abri de nos
frontières fermées, sous les menaces étran-
gères, parce qu'ils savent que, mis aux pri-
ses avec la concurrence, les chances de suc-
cès restent presque toujours de leur cùté.
Demandez aux usines de Saint-Chamond,
aux usines de Mange, à celles du Crcusot et
aux autres, si elles accepteraient sans rien
dire qu'on laissât, partout ailleurs qu'en
France, le champ libre aux usines Krupp ou
Cockerill ? Le déti vaillamment porté par le
directeur des établissements Cail à ses ri-
vaux cosmopolites et qu'aucun d'entre eux
n'a osé relever, montre suffisamment quelle
serait la réponse catégorique de la métal-
lurgie française à une semblable proposi-
tion.
Il nous est donc impossible de nous isoler
complètement chez nous. Dès lors, si l'étran-
ger doit forcément y pénétrer par quelque
porte, la réciprocité exige que nous péné-
trions également chez lui.
Il nous faut donc, en somme, des tarifs
internationaux bien compris et bien com-
binés, se prêtant aussi peu que possible à
l'importation étrangère, mais assez toutefois
pour ne point gêner notre exportation à
l'étranger.
Ce besoin des tarifs internationaux de che-
mins de fer, nous le trouvons nettement in-
diqué dans les délibérations des corps repré-
sentatifs du commerce, dans les correspon-
dances de tous genres que nous recevons,
dans la logique même des choses.
Voici, par exemple, comment s'exprimait
dernièrement, à ce propos, l'honorable M. Al-
baret, président de la Chambre syndicale des
constructeurs d'instruments d'agriculture.
« Malgré toutes les difficultés que nous
rencontrons, nous devrons rechercher tou-
jours et sans cesse des moyens d'exportation,
sans nous décourager.
Quand on nous écrit de Saint-Pétersbourg,
de Moscou ou de Constantinople pour nous
demander le prix de nos machines ou d'un dé
nos instruments rendus dans l'une de ces
villes, nous sommes fort embarrassés de ré-
pondre ; et môme, après bien des démarches,
nous ne possédons pas la certitude que les
renseignements, si péniblement obtenus,
.soient exacts.
Ces renseignements, on les possède à l'é-
tranger. J'ai vu des catalogues de construc-
teurs de machines agricoles anglaises, don-
nant avec précision les prix divers d'un même
appareil rendu sur l'un ou sur l'autre d'un
des points principaux du globe. 11 nous fau-
drait posséder de pareilles indications. »
M. Albaret a raison, et nous verrions avec
infiniment de plaisir qu'il fût fait quelque
jour selon ses voeux.
Pourquoi, en effet, n'existerait-il point un
ensemble de tarifs communs internationaux,
de même qu'il existe des tarifs communs
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.44%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.44%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5472980n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5472980n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5472980n/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5472980n/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5472980n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5472980n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5472980n/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest