Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1887-02-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36187 Nombre total de vues : 36187
Description : 10 février 1887 10 février 1887
Description : 1887/02/10 (SER3,A10,N8). 1887/02/10 (SER3,A10,N8).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54725949
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/12/2008
10" Année. — N° 8.
10 Février 1887.
Les ports français. — Nouvelles du réseau — La loi
des chemins de fer aux Etats Unis. — Les chemins
de fer a l'étranger. — Intercominunication des sta-
tions et des trains en marche.— Hevue des Chambres
de commerce. — Chronique maritime. — Postes et
télégraphes. — Petite peste. — Jurisprudence —
Convention internationale de Berne, protocole final
(suite et fin) — Bibliographie. — Propositions do
tarifs soumises a l'homologation ministérielle. —
Revue financière et industrielle.
LES PORTS FRANÇAIS
La discussion, à la Chambre, du budget
des travaux publics a perdu, cette année, de
son ampleur accoutumée. Soil fatigue, soit
plutôt désir de faire cesser le régime pré-
caire des douzièmes provisoires, nos repré-
sentants ont, pour une fois, rapidement
enlevé la besogne et tout accepté sans débals.
Le réseau de l'Klat lui-même n'a pas long-
temps retenu l'attention du Parlement, et si
M. de Soubeyran n*a pas oublié de refaire
ses discours des années précédentes dans un
nouveau plaidoyer contre ce « laboratoire
coûteux des expériences gouvernementales »,
AL W'ilson, défenseur attitré dudit réseau,
s'est complètement abstenu de répondre.
Les bonnes traditions se perdent.
Un fait, le point de inirebabituel s'est dé-
placé dans l'examen récent du budget îles
travaux publics. On a négligé de parler che-
mins de fer pour parler ports et navigation.
La diversion était bonne.
Il faut .convenir, du reste, qu'elle était
facile à faire el à accepter, le récent projet
de loi de M. l'revel sur la révision des con-
ventions de 1S83 et le ralentissement des Ira-
vaux tlu plan Freycinel ayant donné inouien-
•auéinent satisfaction à l'opinion publique
sur ces questions importantes, qu'un avenir
prochain verra, nous l'espérons, régler dans
le sens des économies.
Donc, en attendant cette ère nouvelle de
luttes oratoires, le Parlement a consacré
quelques heures à l'audition de réclamations
fort sérieuses, présentées au nom des inlé-
rèls lésés de nos ports marilimesel commer-
ciaux.
M. Martin Xadaud, le premier,s'esl plaint
de l'abandon regrettable dans lequel le gou-
vernement laisse noscinq ou six grands poils
de l'Océan et de la Manche, et de l'infériorité
commerciale qui en résulte pour nous en
présence des améliorations constantes ellec-
tués dans les ports concurrents de l'étranger.
M. Le Cour a joint ses doléances à celles
de M. Nadaud et a substantiellement démon-
tré qu'il serait possible d'accomplir les tra-
vaux qui restent encore en suspens, sans
imposer de nouvelles charges au Trésor, en
faisant tout simplement payer l'entrée de
nos ports et la jouissance de nos bassins
aux nombreux élrangcrsqui les fréquentent,
c'est-à-dire en établissant des droits locaux
de navigation comme ceux qui existent
depuis longtemps en Angleterre.
M. l'revel, rapporteur du budget, n'a pas
cru devoir s'associer au vieil exprimé par
M. Le Cour, les taxes locales de navigation
devant, à ses yeux, éloigner le transit de nos
ports commerciaux. Après lui, M. Ilaynal est
venu de même combattre les droits de navi-
gation et défendre le Conseil supérieur des
Ponts et Chaussées, rudement attaqué par
.M. Francis Laur et M. Salis, cl accusé par
eux d'être la cause invétérée de la lenteur
des travaux publics en France.du gaspillage
du budget et de notre décadence maritime.
Nous avons gardé pour la lin le discours
de AL le ministre des Travaux publics.
C'est là, en effet, que nous devons cher-
cher l'explication du présent et les pro-
messes de l'avenir.
Nous croyons rendre hommage à l'ho-
norable M. Edouard Millaud en déclarant
qu'il a caractérisé avec beaucoup de bonne
foi le situation actuelle et celle qui suivra.
« Nous n'avons pas fait dans le passé tout
ce qu'il y avait à faire », a-t-il dit en subs-
tance, « parce que nos ressources étaient trop
courtes et les travaux nécessaires trop dis-
pendieux ; il est malheureusement probable
que nous ne ferons pas beaucoup plus dans
l'avenir parce (pie les travaux qui restent à
faire sont toujours très dispendieux et que,
d'autre part, nos ressources, loin d'aug-
menter, diminuent. »
Il y a toujours beaucoup de mérite pour
un ministr^à venir confier aussi nettement
au pays l'aveu de son embarras : on met,
du reste, moins d'amour-propre à le faire
lorsque cet embarras ne vous est point im-
putable et vous a été légué par succession.
Tel est le cas.
Cependant Icconlrihuahk' est endroit de
demander davantage, et c'est sans doute
pour répondre d'avance à celte mise en
demeure que M. le Ministre des travaux
publics a ajouté ces mots :
« Si l'on peut cl si l'on veut ralentir les
« travaux, on doit éloigner la pensée de les
« suspendre ou de les supprimer, ce qui
« serait plus dangereux encore; si l'on dé-
« sire répondre aux vieux des populations,
« il importe de ne point écarter les considé-
« râlions graves qui nous doivent toujours
« guider dans l'accomplissement d'une tâche
K intéressante au plus haut degré pour la
« fortune de la France. »
On ralentira donc, d'un côlé, sans suspen-
10 Février 1887.
Les ports français. — Nouvelles du réseau — La loi
des chemins de fer aux Etats Unis. — Les chemins
de fer a l'étranger. — Intercominunication des sta-
tions et des trains en marche.— Hevue des Chambres
de commerce. — Chronique maritime. — Postes et
télégraphes. — Petite peste. — Jurisprudence —
Convention internationale de Berne, protocole final
(suite et fin) — Bibliographie. — Propositions do
tarifs soumises a l'homologation ministérielle. —
Revue financière et industrielle.
LES PORTS FRANÇAIS
La discussion, à la Chambre, du budget
des travaux publics a perdu, cette année, de
son ampleur accoutumée. Soil fatigue, soit
plutôt désir de faire cesser le régime pré-
caire des douzièmes provisoires, nos repré-
sentants ont, pour une fois, rapidement
enlevé la besogne et tout accepté sans débals.
Le réseau de l'Klat lui-même n'a pas long-
temps retenu l'attention du Parlement, et si
M. de Soubeyran n*a pas oublié de refaire
ses discours des années précédentes dans un
nouveau plaidoyer contre ce « laboratoire
coûteux des expériences gouvernementales »,
AL W'ilson, défenseur attitré dudit réseau,
s'est complètement abstenu de répondre.
Les bonnes traditions se perdent.
Un fait, le point de inirebabituel s'est dé-
placé dans l'examen récent du budget îles
travaux publics. On a négligé de parler che-
mins de fer pour parler ports et navigation.
La diversion était bonne.
Il faut .convenir, du reste, qu'elle était
facile à faire el à accepter, le récent projet
de loi de M. l'revel sur la révision des con-
ventions de 1S83 et le ralentissement des Ira-
vaux tlu plan Freycinel ayant donné inouien-
•auéinent satisfaction à l'opinion publique
sur ces questions importantes, qu'un avenir
prochain verra, nous l'espérons, régler dans
le sens des économies.
Donc, en attendant cette ère nouvelle de
luttes oratoires, le Parlement a consacré
quelques heures à l'audition de réclamations
fort sérieuses, présentées au nom des inlé-
rèls lésés de nos ports marilimesel commer-
ciaux.
M. Martin Xadaud, le premier,s'esl plaint
de l'abandon regrettable dans lequel le gou-
vernement laisse noscinq ou six grands poils
de l'Océan et de la Manche, et de l'infériorité
commerciale qui en résulte pour nous en
présence des améliorations constantes ellec-
tués dans les ports concurrents de l'étranger.
M. Le Cour a joint ses doléances à celles
de M. Nadaud et a substantiellement démon-
tré qu'il serait possible d'accomplir les tra-
vaux qui restent encore en suspens, sans
imposer de nouvelles charges au Trésor, en
faisant tout simplement payer l'entrée de
nos ports et la jouissance de nos bassins
aux nombreux élrangcrsqui les fréquentent,
c'est-à-dire en établissant des droits locaux
de navigation comme ceux qui existent
depuis longtemps en Angleterre.
M. l'revel, rapporteur du budget, n'a pas
cru devoir s'associer au vieil exprimé par
M. Le Cour, les taxes locales de navigation
devant, à ses yeux, éloigner le transit de nos
ports commerciaux. Après lui, M. Ilaynal est
venu de même combattre les droits de navi-
gation et défendre le Conseil supérieur des
Ponts et Chaussées, rudement attaqué par
.M. Francis Laur et M. Salis, cl accusé par
eux d'être la cause invétérée de la lenteur
des travaux publics en France.du gaspillage
du budget et de notre décadence maritime.
Nous avons gardé pour la lin le discours
de AL le ministre des Travaux publics.
C'est là, en effet, que nous devons cher-
cher l'explication du présent et les pro-
messes de l'avenir.
Nous croyons rendre hommage à l'ho-
norable M. Edouard Millaud en déclarant
qu'il a caractérisé avec beaucoup de bonne
foi le situation actuelle et celle qui suivra.
« Nous n'avons pas fait dans le passé tout
ce qu'il y avait à faire », a-t-il dit en subs-
tance, « parce que nos ressources étaient trop
courtes et les travaux nécessaires trop dis-
pendieux ; il est malheureusement probable
que nous ne ferons pas beaucoup plus dans
l'avenir parce (pie les travaux qui restent à
faire sont toujours très dispendieux et que,
d'autre part, nos ressources, loin d'aug-
menter, diminuent. »
Il y a toujours beaucoup de mérite pour
un ministr^à venir confier aussi nettement
au pays l'aveu de son embarras : on met,
du reste, moins d'amour-propre à le faire
lorsque cet embarras ne vous est point im-
putable et vous a été légué par succession.
Tel est le cas.
Cependant Icconlrihuahk' est endroit de
demander davantage, et c'est sans doute
pour répondre d'avance à celte mise en
demeure que M. le Ministre des travaux
publics a ajouté ces mots :
« Si l'on peut cl si l'on veut ralentir les
« travaux, on doit éloigner la pensée de les
« suspendre ou de les supprimer, ce qui
« serait plus dangereux encore; si l'on dé-
« sire répondre aux vieux des populations,
« il importe de ne point écarter les considé-
« râlions graves qui nous doivent toujours
« guider dans l'accomplissement d'une tâche
K intéressante au plus haut degré pour la
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