Presse et revues
20 pages
Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1896-02-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36187 Nombre total de vues : 36187
Description : 15 février 1896 15 février 1896
Description : 1896/02/15 (A19,N7). 1896/02/15 (A19,N7).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5472283g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/12/2008
19° ANNÉE
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
N« 1
TÉLÉPHONE.— 29, Rue de Londres. — TÉLÉPHONE
XIXe Année. — N« 7. — 15 Février 1896
SOMMAIRE DU N" 7 DU I 5 FEVRIER 1896
Les relèvements en Hongrie.
Dix hilogs d'huîtres.
L'avis de livraison à l'expéditeur.
Bulletin parlementaire : Chambre des Députés : Suite et lin de.
la discussion sur le rapport Darlan. — Les colis postaux à la Com-
mission «tes pétitions.— La ligne de Nontron à Sarlat.— Les trarnut
ilu port
a Bouto^ne-sur-Gcsse.— Interpellations.— Sinat : Le vote du projet
Merlin sur les grèves de chemins de fer.
Mesures à suivre : Service des bagages et «les chiens sur les chemins
de fer Economiques.
Le transport des postes en Angleterre.
Informations : Le rôle de la Compagnie de l'Est en 1870. —
M. Combes et le réseau d'Etat.— Conférence internationale pour la
revision de lu convention de Berne. — Les fiacres automobiles. —
Les denrées sur le chemin de fer d'Arpajon. — Une nouvelle carte
commerciale de France.
A la mémoire de M. Massieu, Inspecteur général des Mines.
Nouvelles étrangères : Le Beyrouth-Damas et les Italiens.
Navigation : Paris port de mer anglais.
Aux Travaux Publics : Bulletin du Personnel.
Partie financière.
Avis et communications.
A nnonces
LES
RELÈVEMENTS EN HONGRIE
[Le discours par lequel M. Camille l'ellclan a clôturé l'In-
terminable discussion suc le régime des conventions do 1883
a donné lieu au petit, incident suivant, que nous relevons
dans l'Officiel du 10 courant, page 227 :
« il. Camille Pelletait. — Je constate qu'en Autriche-
Hongrie la diminution des tarifs atteignait 30 0/0 pendant
qu'elle était de 12 p. 100 en France.
« AT. Ray nul.— On va relever les tarifs en Autriche-
Hongrie.
« M. Camille l'ellclan. —On va toujours faire ce qui peut
servir à votre argumentation. L'avenir est plein de lions ar-
guments dont vous êtes malheureusement privé pour le mo-
ment, fllires à l'Exlrèmc-Gauche). »
Oue riCxlrëmc-Gauclic s'amuse à rire des questions qu'elle
ignore, nous le comprenons assez, bien. Mais ce que nous ne
comprenons pas, c'est que M. l'ellclan allinne avec autant
d'assurance des inexactitudes que sa réputation d'homme
renseigné sur les choses de chemins de fer devrait lui éviter
de commettre. Or, la vérité'que n'a pas dilc ou qu'a oubliée
M. Camille l'ellclan, c'est qu'en Autriche, à trois reprises,
le l!j juillet 18'J2 pour les marchandises, le 1" janvier I8!)3
pour les voyageurs cl le I" septembre 1895 pour les voya-
geurs, le gouvernement s'est vu contraint de relever les
tarifs, d'abord sur le réseau dT.lat, puis sur les lignes ra-
chetées, pour cause d'insuflisance de recettes.
Quant à la Hongrie, l'échec du tarif par zones y a été
complet. Dans le cas où l'honorable député îles lîouchesdu-
IthOne aurait besoin de renseignements précis sur ce point,
l'article suivant lui fournira, croyons-nous, toutes les explica-
tions nécessaires. — N. I). L. 11.1.
M. le ministre Von Baross, l'homme d'Elal hon-
grois qui a attaché son nom à l'établissement
dans son pays du tarif par zones, parait avoir
laissé un héritage dont ses successeurs sentent
maintenant tout le poids. Ils ne renient rien en-
core, car ils n'ignorent pas qu'il peut en coûter
de heurlcr les engouements de l'opinion publique;
mais ils diminuent par approche le bagage du
mort, que ses concitoyens sacrèrent « illustre » de
son vivant, pour avoir introduit dans la tarifica-
tion des transports par chemins de fer un système
dont on a dit « que ce qui est bon n'est pas neuf
cl que ce qui est neuf n'est pas bon ».
UndenosconfrôresofficieuxdeBudapest,la.Kew2«?
d'Orient, nous apprend, en effet, que le ministère
hongrois du Commerce étudie en ce moment les
modifications qu'il est devenu nécessaire d'appor-
ter à la tarification par zones et qu'en attendant
les résultais de ses éludes, il a partiellement re-
levé ce tarif pour en mettre les prix d'accord avec
les « leçons de l'expérience ».
Les relèvements dont il est question sont, en
fait, un véritable bouleversement. S'ils laissent
subsister le système, ils n'eu sont pas moins la
négation du principe qui est à sa base : à savoir
l'abaissement des prix jusqu'à complet accapare-
mentdu Italie. Par ces relèvements, on se propose,
dit une communication officielle, de « faire dis-
paraître les inconvénients saillants du régime».
On commence enfin a reconnaître que certains
prix avaient été réduits outre mesure, que des
faveurs avaient été accordées qui n'ont pas donné
les prolits qu'on en attendait et que, faute d'expé-
rience suffisante, on a fait sans nécessité des sa-
crifices coûteux.
C'est l'aveu des fautes commises et en même
temps un essai de justification. On manquait d'ex-
périence ; il n'esl dès lors pas étonnant' que des
erreurs aient été commises. Mais à présent qu'on
a derrière soi sept années de pratique, les correc-
tions sont faciles et ou va, dit-on, perfectionner
le système. Comme euphémisme, il était difficile
de trouver mieux et plus joli. Qu'on en juge :
Dans la période qui commence avec l'exercice
1888 et se termine avec l'exercice 1891, le nombre
des voyageurs s'est accru de 256 0/0, passant de
9,140,100 à 32,883,100 ; mais dans le môme temps
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
N« 1
TÉLÉPHONE.— 29, Rue de Londres. — TÉLÉPHONE
XIXe Année. — N« 7. — 15 Février 1896
SOMMAIRE DU N" 7 DU I 5 FEVRIER 1896
Les relèvements en Hongrie.
Dix hilogs d'huîtres.
L'avis de livraison à l'expéditeur.
Bulletin parlementaire : Chambre des Députés : Suite et lin de.
la discussion sur le rapport Darlan. — Les colis postaux à la Com-
mission «tes pétitions.— La ligne de Nontron à Sarlat.— Les trarnut
ilu port
a Bouto^ne-sur-Gcsse.— Interpellations.— Sinat : Le vote du projet
Merlin sur les grèves de chemins de fer.
Mesures à suivre : Service des bagages et «les chiens sur les chemins
de fer Economiques.
Le transport des postes en Angleterre.
Informations : Le rôle de la Compagnie de l'Est en 1870. —
M. Combes et le réseau d'Etat.— Conférence internationale pour la
revision de lu convention de Berne. — Les fiacres automobiles. —
Les denrées sur le chemin de fer d'Arpajon. — Une nouvelle carte
commerciale de France.
A la mémoire de M. Massieu, Inspecteur général des Mines.
Nouvelles étrangères : Le Beyrouth-Damas et les Italiens.
Navigation : Paris port de mer anglais.
Aux Travaux Publics : Bulletin du Personnel.
Partie financière.
Avis et communications.
A nnonces
LES
RELÈVEMENTS EN HONGRIE
[Le discours par lequel M. Camille l'ellclan a clôturé l'In-
terminable discussion suc le régime des conventions do 1883
a donné lieu au petit, incident suivant, que nous relevons
dans l'Officiel du 10 courant, page 227 :
« il. Camille Pelletait. — Je constate qu'en Autriche-
Hongrie la diminution des tarifs atteignait 30 0/0 pendant
qu'elle était de 12 p. 100 en France.
« AT. Ray nul.— On va relever les tarifs en Autriche-
Hongrie.
« M. Camille l'ellclan. —On va toujours faire ce qui peut
servir à votre argumentation. L'avenir est plein de lions ar-
guments dont vous êtes malheureusement privé pour le mo-
ment, fllires à l'Exlrèmc-Gauche). »
Oue riCxlrëmc-Gauclic s'amuse à rire des questions qu'elle
ignore, nous le comprenons assez, bien. Mais ce que nous ne
comprenons pas, c'est que M. l'ellclan allinne avec autant
d'assurance des inexactitudes que sa réputation d'homme
renseigné sur les choses de chemins de fer devrait lui éviter
de commettre. Or, la vérité'que n'a pas dilc ou qu'a oubliée
M. Camille l'ellclan, c'est qu'en Autriche, à trois reprises,
le l!j juillet 18'J2 pour les marchandises, le 1" janvier I8!)3
pour les voyageurs cl le I" septembre 1895 pour les voya-
geurs, le gouvernement s'est vu contraint de relever les
tarifs, d'abord sur le réseau dT.lat, puis sur les lignes ra-
chetées, pour cause d'insuflisance de recettes.
Quant à la Hongrie, l'échec du tarif par zones y a été
complet. Dans le cas où l'honorable député îles lîouchesdu-
IthOne aurait besoin de renseignements précis sur ce point,
l'article suivant lui fournira, croyons-nous, toutes les explica-
tions nécessaires. — N. I). L. 11.1.
M. le ministre Von Baross, l'homme d'Elal hon-
grois qui a attaché son nom à l'établissement
dans son pays du tarif par zones, parait avoir
laissé un héritage dont ses successeurs sentent
maintenant tout le poids. Ils ne renient rien en-
core, car ils n'ignorent pas qu'il peut en coûter
de heurlcr les engouements de l'opinion publique;
mais ils diminuent par approche le bagage du
mort, que ses concitoyens sacrèrent « illustre » de
son vivant, pour avoir introduit dans la tarifica-
tion des transports par chemins de fer un système
dont on a dit « que ce qui est bon n'est pas neuf
cl que ce qui est neuf n'est pas bon ».
UndenosconfrôresofficieuxdeBudapest,la.Kew2«?
d'Orient, nous apprend, en effet, que le ministère
hongrois du Commerce étudie en ce moment les
modifications qu'il est devenu nécessaire d'appor-
ter à la tarification par zones et qu'en attendant
les résultais de ses éludes, il a partiellement re-
levé ce tarif pour en mettre les prix d'accord avec
les « leçons de l'expérience ».
Les relèvements dont il est question sont, en
fait, un véritable bouleversement. S'ils laissent
subsister le système, ils n'eu sont pas moins la
négation du principe qui est à sa base : à savoir
l'abaissement des prix jusqu'à complet accapare-
mentdu Italie. Par ces relèvements, on se propose,
dit une communication officielle, de « faire dis-
paraître les inconvénients saillants du régime».
On commence enfin a reconnaître que certains
prix avaient été réduits outre mesure, que des
faveurs avaient été accordées qui n'ont pas donné
les prolits qu'on en attendait et que, faute d'expé-
rience suffisante, on a fait sans nécessité des sa-
crifices coûteux.
C'est l'aveu des fautes commises et en même
temps un essai de justification. On manquait d'ex-
périence ; il n'esl dès lors pas étonnant' que des
erreurs aient été commises. Mais à présent qu'on
a derrière soi sept années de pratique, les correc-
tions sont faciles et ou va, dit-on, perfectionner
le système. Comme euphémisme, il était difficile
de trouver mieux et plus joli. Qu'on en juge :
Dans la période qui commence avec l'exercice
1888 et se termine avec l'exercice 1891, le nombre
des voyageurs s'est accru de 256 0/0, passant de
9,140,100 à 32,883,100 ; mais dans le môme temps
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