Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-11-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 novembre 1905 18 novembre 1905
Description : 1905/11/18 (A28,N46). 1905/11/18 (A28,N46).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5471992j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/12/2008
28» ANNÉE LE JOURNAL DES TRANSPORTS N° 46
SOMMAIRE DU N- 46 DU 18 NOVEMBRE 1905
Le Chemin de fer du peuple au Canada.
L'Affaire Cronier et la Compagnie d'Orléans.
Informations : Au Ministère des Travaux Publics. — Les trans-
ports dans Paris. — Une démarche significative.— Le chemin de
fer algéro-maroeain de Tlemccn à Marnia.— Tramways de l'Aude.
— Mariage. — Nécrologie. — Déclaration d'utilité publique.
Tout-à-1'Etat : L'Etat industriel condamne au Sénat. — L'obs-
tructionnisme sur le réseau d'Etat autrichien.
L'Electrique LUle-Roubaix-Tourcoing.
Nouvelles Etrangères : Les tarifs par zones en Italie. — L'An-
gleterre et l'Allemagne en Asie mineure. — L'inauguration du
chemin de fer Pëkin-iïankéou.
Jurisprudence : Exploitation technique. — Exploitation commer-
ciale ;marchandiscs). — Finances des chemins de fer.
Les Chemins de fer sur routes d'Algérie.
Bibliographie : Recueil de types de ponts sur routes.
Navigation : Le canal de Suez.
Aux Travaux Publics : Bulletin du Personnel. — Tarifs homo-
logués.
LE CHEMIN DE FER DU PEUPLE
ei-u. OetxiELclsi
Un homme qui a mauvaise presse, c'est M. Em-
merson, Ministre canadien des chemins de fer et
des canaux.
M. Emmerson vient de déclarer que le Chemin
de fer de l'Etat — dit Intercolonial, ou encore,
plus euphoniquement Chemin de fer du Peuple
— avait définitivement cessé de « nouer les deux
bouts ». En eflet, le déficit de l'exercice récem-
ment clos se chiffre par près de deux millions de
dollars (dix millions de francs). Et pourtant, le
« Chemin de fer du peuple » a 1.500 milles de voies
et plus de matériel roulant que n'importe quel
autre Chemin de fer du Canada ; en outre, il relie
les deux chefs-lieux de l'Est aux deux grands ports
de l'Atlantique ; enfin, il ne saurait être question
d'une nouvelle crise des chemins de fer américains,
puisque, depuis les jours sombres de 1893, toutes
Ses Compagnies ont relevé leurs finances et rému-
nèrent actuellement,à tout le moins, leur capital-
obligations. De toutes les entreprises d'Amérique
■ u Nord exploitant plus de 125 milles de voies fer-
rées, une seule se trouve encore aujourd'hui sous
séquestre, administrée judiciairement par le
•eceiver.
Seul donc, Y Intercolonial canadien fait excep-
tion à la règle, bien que privilégié de la fortune,
puisqu'il ne paie ni impôts, ni intérêts, ni divi-
dendes. En effet, ce chemin favorisé coûte énor-
mément au contribuable.
A cela, M. Emmerson ne voit rien d'anormal.
Le déficit de 1.000 à 1.355 dollars — déclare-t-il
avec calme — qui grève chacun des 1.476 milles
de voies administrativement exploitées est l'effet
très naturel de trois causes concurrentes, les-
quelles sont, d'abord : la rigueur exceptionnelle
de l'hiver passé ; ensuite, l'accroissement des cré-
dits affectés aux salaires du personnel; enfin, le
mauvais rendement commercial de certaines li-
gnes qui donnent satisfaction à des besoins no-
bles et désintéressés.
Mais ces explications, si ingénieuses soient-
elles, n'ont pas eu le don de convaincre les con-
tribuables, et bien moins encore la Railroad
Gazette, qui leur oppose les critiques suivantes.
Tout d'abord — dit en substance la grande
revue américaine — en ce qui concerne, d'une
part, l'affaissement des recettes déterminé par
deux mois de communications difficiles, et, d'autre
part, les dépenses frustratoires occasionnées par
le déblaiement répété des voies et le transport à
distance des neiges accumulées, ce sont là les
causes d'une dépression générale et momentanée
qui atteint, pendant la saison froide, tous les
chemins de fer du littoral canadien. De celte in-
fortune climatérique on ne saurait faire un argu-
ment budgétaire.
Ensuite, pour ce qui est des crédits supplémen-
taires affectés à la main-d'oeuvre, le même organe
estime qu'on aurait pu attendre un moment plus
propice. M. Emmerson déclare, il est vrai, que
les crédits ont servi non pas à relever les salaires,
mais à augmenter le nombre des agents. On l'eût
aisément deviné, il s'agit, plus spécialement, du
personnel des ateliers, dont on a renforcé les
SOMMAIRE DU N- 46 DU 18 NOVEMBRE 1905
Le Chemin de fer du peuple au Canada.
L'Affaire Cronier et la Compagnie d'Orléans.
Informations : Au Ministère des Travaux Publics. — Les trans-
ports dans Paris. — Une démarche significative.— Le chemin de
fer algéro-maroeain de Tlemccn à Marnia.— Tramways de l'Aude.
— Mariage. — Nécrologie. — Déclaration d'utilité publique.
Tout-à-1'Etat : L'Etat industriel condamne au Sénat. — L'obs-
tructionnisme sur le réseau d'Etat autrichien.
L'Electrique LUle-Roubaix-Tourcoing.
Nouvelles Etrangères : Les tarifs par zones en Italie. — L'An-
gleterre et l'Allemagne en Asie mineure. — L'inauguration du
chemin de fer Pëkin-iïankéou.
Jurisprudence : Exploitation technique. — Exploitation commer-
ciale ;marchandiscs). — Finances des chemins de fer.
Les Chemins de fer sur routes d'Algérie.
Bibliographie : Recueil de types de ponts sur routes.
Navigation : Le canal de Suez.
Aux Travaux Publics : Bulletin du Personnel. — Tarifs homo-
logués.
LE CHEMIN DE FER DU PEUPLE
ei-u. OetxiELclsi
Un homme qui a mauvaise presse, c'est M. Em-
merson, Ministre canadien des chemins de fer et
des canaux.
M. Emmerson vient de déclarer que le Chemin
de fer de l'Etat — dit Intercolonial, ou encore,
plus euphoniquement Chemin de fer du Peuple
— avait définitivement cessé de « nouer les deux
bouts ». En eflet, le déficit de l'exercice récem-
ment clos se chiffre par près de deux millions de
dollars (dix millions de francs). Et pourtant, le
« Chemin de fer du peuple » a 1.500 milles de voies
et plus de matériel roulant que n'importe quel
autre Chemin de fer du Canada ; en outre, il relie
les deux chefs-lieux de l'Est aux deux grands ports
de l'Atlantique ; enfin, il ne saurait être question
d'une nouvelle crise des chemins de fer américains,
puisque, depuis les jours sombres de 1893, toutes
Ses Compagnies ont relevé leurs finances et rému-
nèrent actuellement,à tout le moins, leur capital-
obligations. De toutes les entreprises d'Amérique
■ u Nord exploitant plus de 125 milles de voies fer-
rées, une seule se trouve encore aujourd'hui sous
séquestre, administrée judiciairement par le
•eceiver.
Seul donc, Y Intercolonial canadien fait excep-
tion à la règle, bien que privilégié de la fortune,
puisqu'il ne paie ni impôts, ni intérêts, ni divi-
dendes. En effet, ce chemin favorisé coûte énor-
mément au contribuable.
A cela, M. Emmerson ne voit rien d'anormal.
Le déficit de 1.000 à 1.355 dollars — déclare-t-il
avec calme — qui grève chacun des 1.476 milles
de voies administrativement exploitées est l'effet
très naturel de trois causes concurrentes, les-
quelles sont, d'abord : la rigueur exceptionnelle
de l'hiver passé ; ensuite, l'accroissement des cré-
dits affectés aux salaires du personnel; enfin, le
mauvais rendement commercial de certaines li-
gnes qui donnent satisfaction à des besoins no-
bles et désintéressés.
Mais ces explications, si ingénieuses soient-
elles, n'ont pas eu le don de convaincre les con-
tribuables, et bien moins encore la Railroad
Gazette, qui leur oppose les critiques suivantes.
Tout d'abord — dit en substance la grande
revue américaine — en ce qui concerne, d'une
part, l'affaissement des recettes déterminé par
deux mois de communications difficiles, et, d'autre
part, les dépenses frustratoires occasionnées par
le déblaiement répété des voies et le transport à
distance des neiges accumulées, ce sont là les
causes d'une dépression générale et momentanée
qui atteint, pendant la saison froide, tous les
chemins de fer du littoral canadien. De celte in-
fortune climatérique on ne saurait faire un argu-
ment budgétaire.
Ensuite, pour ce qui est des crédits supplémen-
taires affectés à la main-d'oeuvre, le même organe
estime qu'on aurait pu attendre un moment plus
propice. M. Emmerson déclare, il est vrai, que
les crédits ont servi non pas à relever les salaires,
mais à augmenter le nombre des agents. On l'eût
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