Les Trois règnes de la nature : lectures d'histoire naturelle / recueil publié sous la direction du Dr J.-C. Chenu

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8 pages

Titre : Les Trois règnes de la nature : lectures d'histoire naturelle / recueil publié sous la direction du Dr J.-C. Chenu

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1866-07-21

Contributeur : Chenu, Jean-Charles (1808-1879). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb412246271

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 21 juillet 1866 21 juillet 1866

Description : 1866/07/21 (N134). 1866/07/21 (N134).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54648293

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-62301

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

LES TROIS RÈGNES DE LA NATURE

LECTURES D'HISTOIRE NATURELLE

21 Juillet 1866.

N° 134. — 10 centimes.

Ce Recueil partit une fois par semaine. — On s'abonne à Paris, à la Librairie L. HACHETTE et Cie, boulevard Saint-Germain, n° 77.
Les abonnements se prennent du 1er de chaque mois. — Paris, six mois, 5 fr. ; un an, 6 fr. — Départements, six mois, 4 fr. ; un an, 8 fr.

GÉNÉRALITÉS SUR LES LÉPIDOPTÈRES.

Pendant que les Coléoptères envahissent de leurs hordes
innombrables les plaines, les bois, les eaux, l'empire de
l'air appartient sans conteste aux Papillons, ces fleurs
animées qui, dans leur vie aérienne, semblent regarder
avec dédain les humbles plantes dont les feuilles les ont
nourris sous leur premier état. Ce n'est plus, en effet,

cette chenille lourde et rampante, condamnée au travail,
n'offrant à l'oeil qu'un extérieur disgracieux, n'ayant que
des inclinations terrestres et réduite à la nourriture la
plus grossière; le Papillon, au contraire, orné des plus
magnifiques parures et couvert des couleurs les plus
belles, les plus variées, parcourt d'un vol capricieux et

rapide les prairies, les clairières, et, plongeant sa trompe
dans le calice des fleurs, ne se nourrit plus que de miel
et de rosée.

La structure des ailes des Papillons mérite quelques
détails. Dans la plupart des autres insectes, les ailes n'ont
exactement que l'étendue nécessaire à l'exécution de leurs
mouvements; celles qui sont membraneuses sont rare-
ment colorées. Chez les Coléoptères, les étuis sont revêtus
souvent de belles couleurs, mais produites par une espèce

de tissu muqueux qui fait l'office de vernis. Ici la nature a

modifié son plan en augmentant la surface des ailes d'une
manière disproportionnée avec le volume du corps et en
employant pour les orner un nouveau genre de peinture
qu'on pourrait appeler mosaïque. Ces organes sont com-
posés de deux membranes, intimement soudées par leur
face interne et soutenues par des filets cornés plus ou
moins saillants qu'on a comparés aux nervures des
feuilles. Une poussière farineuse recouvre les deux sur-

PAPILIO EVAN

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