Presse et revues
12 pages
Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-03-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 mars 1907 16 mars 1907
Description : 1907/03/16 (A30,N11). 1907/03/16 (A30,N11).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5464745v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2008
30" ANNÉE
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
N» 11
SOMMAIRE DU N- 11 DU 16 MARS 1907
Exploitation d'Etat : La Crise des Chemins de fer en Italie.
L'Etat aussi !
Le Rachat de l'Ouest : Déclaration de M. liarthou a la Commis-
sion des Chemins de fer.
Informations : Rédaction des avis télégraphiques d'accidents. —
Traversée des lignes de chemins de fer. — Les commandes' de
matériel de l'Ouest. — La reprise des téléphones à l'Etat. — La
percée du Mont-lîlanc. — L'insullisance du matériel sur le réseau
d'Etat. — Compagnie de l'Est.
Le Rachat aux « Variétés ».
Prix moyen de la houille sur le réseau français.
La Proposition Lafferre sur la réforme du Contrôle des
Chemins de fer.
Le Percement du Mont-Blanc.
Nouvelles Etrangères : Electrification des chemins de fer
italiens.
Jurisprudence : Voie et travaux. — Exploitation commerciale
(marchandises). — Tramways.
Bulletin financier.
Aux Travaux Publics : Bulletin du personnel. — Tarifs homo-
logués.
Etudes financières: L'emprunt japonais.
EXPLOITATION D'ETAT
La Grise des Chemins de fer en Italie
Au lendemain du jour où M. Barthou, protestant
contre les retards de trains, a offert à la Chambre le
rachat des chemins de fer comme remède, on ne lira
ni s;ms intérêt, ni sans profil, les extraits suivants du
dernier Bulletin de la Chambre de Commerce de Milan
cl do V Economisai d'Ilalia. On y verra notamment que
chez nos frères latins, — conduits sans enthousiasme
à l'exploitation d'Etat par les politiciens de leur Parle-
ment — l'expérience de la nouvelle régie a été jus-
qu'ici désastreuse, pire à tous égards que la situation
qui leur était faite sous le régime des Compagnies
privées.
Et c'est cela précisément qu'il s'agit de retenir
comme résultat final.
On peut être mécontent des Compagnies, — qui sont
loin de la perfection — et avoir la chance d'obtenir en
partie satisfaction, ne fût-ce que par les moyens de
coercition du contrôle d'Etat qui les harcèle.
Avec l'Etat, qui n'exploite jamais mieux et travaille
généralement plus mal , cette consolation , même
partielle, vous est refusée. Car l'Etat ne souffre aucun
contrôle et n'accepte aucune responsabilité.
Semblable à la tunique de Nessus qui consumait im-
Placableinent quiconque s'en était revêtu, la régie
(ll'.t.il _ principalement en pays de France — est
treiiipéo dans le saug de l'hydre deLerne. Lorsque les
politiciens ont réussi à la jeter sur les épaules du pays,
11 (ii vient impossible de s'en défaire et force est bien
"~ '■'■ subir jusqu'à la mort.]
^ "ici d'abord l'article du Bulletin de la Chambre de
'■iiuuteroe de Milan, daté de mars 1907.
Lit désorganisation des Chemins
':i lieu rie s'améliorer, la situation devient de
I1'"en plus grave. Ceux qui se plaignaient ries
■M'!'>i(:es des Sociélés particulières cl croyaient
''l;" 'oui aurait marché à merveille ;ivec l'exploi-
tation d'Etat, doivent avoir perdu leur enthou-
siasme après les preuves d'incapacité données
jusqu'ici par l'Etat industriel.
En efTel, voilà bientôt deux ans que le réseau
italien esl passé à l'Etal et au lieu rie conslaler,
au moins, un acheminement vers une améliora-
lion, amis el adversaires se trouvent d'accord
pour avouer qu'au contraire la désorganisation a
empiré el que la crise n'a jamais élé aussi aiguë
qu'à présent.
Jamais on n'aurait toléré un pareil service de
la pari ries Sociétés fermières! Mais celles-ci,
nous en sommes persuadés, avec les mômes
moyens, n'auraient jamais laissé venir les choses
à un Ici point de désarroi.
L'Elal. lui, esl irresponsable, malgré sa respon-
sabilité : les gouvernements changent ; le respon-
sable d'aujourd'hui devient l'accusateur de
demain et le contribuable, que les italiens appe-
laient volonliers pantalone, paie les pots cassés
pour tous.
La question de la réorganisalion ries chemins
de foi* ilaliens n'esl pas nouvelle. Elle remonte à
une dizaine d'années el plus. Déjà, àcelte époque,
les Sociétés fermières, prévoyant l'essor considé-
rable que prenaient le commerce et les industries
du pays, réclamaient riel'Elat, propriéhire d'une
grande partie du réseau, des mesures propor-
tionnées aux besoins croissants.
Mais les Gouvernements qui si; sont succédé
n'ayant jamais envisagé sérieusement la ques-
tion, el surtout, n'ayant jamais su prendre une
position nelle pour ou contre l'exploilalion
ri'Elal. en sont arrivés à la veille de l'échéance
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
N» 11
SOMMAIRE DU N- 11 DU 16 MARS 1907
Exploitation d'Etat : La Crise des Chemins de fer en Italie.
L'Etat aussi !
Le Rachat de l'Ouest : Déclaration de M. liarthou a la Commis-
sion des Chemins de fer.
Informations : Rédaction des avis télégraphiques d'accidents. —
Traversée des lignes de chemins de fer. — Les commandes' de
matériel de l'Ouest. — La reprise des téléphones à l'Etat. — La
percée du Mont-lîlanc. — L'insullisance du matériel sur le réseau
d'Etat. — Compagnie de l'Est.
Le Rachat aux « Variétés ».
Prix moyen de la houille sur le réseau français.
La Proposition Lafferre sur la réforme du Contrôle des
Chemins de fer.
Le Percement du Mont-Blanc.
Nouvelles Etrangères : Electrification des chemins de fer
italiens.
Jurisprudence : Voie et travaux. — Exploitation commerciale
(marchandises). — Tramways.
Bulletin financier.
Aux Travaux Publics : Bulletin du personnel. — Tarifs homo-
logués.
Etudes financières: L'emprunt japonais.
EXPLOITATION D'ETAT
La Grise des Chemins de fer en Italie
Au lendemain du jour où M. Barthou, protestant
contre les retards de trains, a offert à la Chambre le
rachat des chemins de fer comme remède, on ne lira
ni s;ms intérêt, ni sans profil, les extraits suivants du
dernier Bulletin de la Chambre de Commerce de Milan
cl do V Economisai d'Ilalia. On y verra notamment que
chez nos frères latins, — conduits sans enthousiasme
à l'exploitation d'Etat par les politiciens de leur Parle-
ment — l'expérience de la nouvelle régie a été jus-
qu'ici désastreuse, pire à tous égards que la situation
qui leur était faite sous le régime des Compagnies
privées.
Et c'est cela précisément qu'il s'agit de retenir
comme résultat final.
On peut être mécontent des Compagnies, — qui sont
loin de la perfection — et avoir la chance d'obtenir en
partie satisfaction, ne fût-ce que par les moyens de
coercition du contrôle d'Etat qui les harcèle.
Avec l'Etat, qui n'exploite jamais mieux et travaille
généralement plus mal , cette consolation , même
partielle, vous est refusée. Car l'Etat ne souffre aucun
contrôle et n'accepte aucune responsabilité.
Semblable à la tunique de Nessus qui consumait im-
Placableinent quiconque s'en était revêtu, la régie
(ll'.t.il _ principalement en pays de France — est
treiiipéo dans le saug de l'hydre deLerne. Lorsque les
politiciens ont réussi à la jeter sur les épaules du pays,
11 (ii vient impossible de s'en défaire et force est bien
"~ '■'■ subir jusqu'à la mort.]
^ "ici d'abord l'article du Bulletin de la Chambre de
'■iiuuteroe de Milan, daté de mars 1907.
Lit désorganisation des Chemins
':i lieu rie s'améliorer, la situation devient de
I1'"en plus grave. Ceux qui se plaignaient ries
■M'!'>i(:es des Sociélés particulières cl croyaient
''l;" 'oui aurait marché à merveille ;ivec l'exploi-
tation d'Etat, doivent avoir perdu leur enthou-
siasme après les preuves d'incapacité données
jusqu'ici par l'Etat industriel.
En efTel, voilà bientôt deux ans que le réseau
italien esl passé à l'Etal et au lieu rie conslaler,
au moins, un acheminement vers une améliora-
lion, amis el adversaires se trouvent d'accord
pour avouer qu'au contraire la désorganisation a
empiré el que la crise n'a jamais élé aussi aiguë
qu'à présent.
Jamais on n'aurait toléré un pareil service de
la pari ries Sociétés fermières! Mais celles-ci,
nous en sommes persuadés, avec les mômes
moyens, n'auraient jamais laissé venir les choses
à un Ici point de désarroi.
L'Elal. lui, esl irresponsable, malgré sa respon-
sabilité : les gouvernements changent ; le respon-
sable d'aujourd'hui devient l'accusateur de
demain et le contribuable, que les italiens appe-
laient volonliers pantalone, paie les pots cassés
pour tous.
La question de la réorganisalion ries chemins
de foi* ilaliens n'esl pas nouvelle. Elle remonte à
une dizaine d'années el plus. Déjà, àcelte époque,
les Sociétés fermières, prévoyant l'essor considé-
rable que prenaient le commerce et les industries
du pays, réclamaient riel'Elat, propriéhire d'une
grande partie du réseau, des mesures propor-
tionnées aux besoins croissants.
Mais les Gouvernements qui si; sont succédé
n'ayant jamais envisagé sérieusement la ques-
tion, el surtout, n'ayant jamais su prendre une
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