Presse et revues
12 pages
Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1890-02-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36187 Nombre total de vues : 36187
Description : 14 février 1890 14 février 1890
Description : 1890/02/14 (A13,N7). 1890/02/14 (A13,N7).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5463700z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/12/2008
13° ANNÉE
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
N» 7
N' 7. — Vendredi 14 février 1890
SOMMAIRE
Le malheur des autres.
Réseau français : Mission à l'étranger.— La Commission mixte des
Travaux publics. — Le Métropolitain. — Les conducteurs des ponts
et chaussées. — Le réseau français en 1S83 et 1889. — Reseau du
Nord.— Bureau télégraphique à la gare Saint-Lazare. — Nouveau
service de trains de ceinture. — En Sologne.
Tribune : La navigation de Paris à Rouen.
Le groupage en Allemagne.
Réseaux étrangers : AFRIQUE nu SUD : Chemins de fer du Sud de
l'Afrique. — ALLEMAGNE : Chemins ouverts à l'exploitation en 1S89.
— AUTKICNK ' L'introduction du tarif par zones. — ETATS-UNIS : La
longueur du réseau ferré. — ESPAGNE : Les tarifs à deux ceniimes du
Nord de l'Espagne.— PRUSSE : Le rapport pour lSSS-89et le hudget
pour 1890-91. — SARDAIONE : Les chemins de fer en Sardaigne. —
SUISSE : Le chemin de fer du Saint-Gothard en I8S9.
Au Parlement t Chambre des députés.
Chambres de commerce : PARIS : Chemins de fer. — Repos heb-
domadaire.
Bibliographie.
Chronique maritime : MARINE MARCHANDE : Le trafic du canal de
Sue?, en 18S9. - Progrès des lignes allemandes de navigation à va-
peur. — Sinistres maritimes. — NAVIGATION INTÉRIEURE : Compagnie
générale de transports. — Dépenses pour les canaux prussiens en
lS',10-91.
Bulletin des ports : ETRANGER : Amélioration des installatfons ma-
ritimes du ponde Hambourg. — Extension des docks Victoria à
Londres. —Le port de Kiume de 187S à 18S8.
Tarifa homologués.
Partie financière. — Avis et communications, etc.
LE MALHEUR DES AUTRES
La Cliambre do commerce de Bordeaux, dans
une pétition adressée, en date du 22 janvier 1890,
à -M. le ministre des Travaux publics, vient d'im-
poser à l'étude des économistes consciencieux la
la solution d'un problème d'espèce assez rare, et
de fond passablement compliqué, au moment
précis où une nouvelle effervescence semble ré-
gner, dans les milieux législatifs et autres, contre
les tarifs dits de pénétration.
Cette pétition pose ainsi le problème :
Monsieur le Ministre,
Plusieurs importantes et honorables maisons de
notre place qui s'occupent presque spécialement de
i importation des charbons anglais dans notre région,
nous signalent les entraves et, conséquemment, le
préjudice qu'apporte à leur commerce l'application du
uni temporaire B, modinepar la Compagnie tluMidi,
•A qui permet de transporter les charbons français
ne Carinaux à Bordeaux (36
7 fr. 50, soit — déduction faite des frais de gare — à
un prix de 0 fr. 019 par tonne et par kilomètre.
Nous avons l'honneur, monsieur le Ministre, de
vous transmettre copie d'une des lettres qui nous ont
été adressées à ce sujet, en recommandant les obser-
vations qui y sont formulées à votre bienveillante
attention.
Nous n'ignorons pas, monsieur le Ministre, combien
est délicate l'appréciation d'une situation des plus
complexes. A divers points de vue, il peut y avoir
lieu de ménager les intérêts d'une production na-
tionale: mais il n'est pas moins important de ne pas
rendre impossible l'importation par voie maritime
d'une matière qui est la base fondamentale de toute
exploitation industrielle. 11 y a, par suite, à établir
dans les tarifs de transport une juste pondération
d'intérêts divers qui concourent également à suffire
aux besoins d'une consommation sans cesse crois-
sante. Ne pas tenir compte des utilités qui doivent
résulter pour le pays d'une exploitation régulière de
nos bassins houillers serait évidemment une faute.
Mais amoindrir l'importance du commerce maritime,
qui est aussi une des sources de la prospérité publi-
que, et procurer—par suite d'une élévation anormale
du prix du charbon de terre — une augmentation
dans le prix de revient des produits industriels, et en
rendre conséquemment l'exportation difficile, serait
également regrettable.
H faut évidemment, nous le répétons, s'efforcer, dans
une question de cette nature, de concilier tous les in-
térêts. Or, nous vous le demandons, monsieur le mi-
nistre, cette appréciation saine, équitable, que nous
sollicitons, est-elle indiquée par la comparaison qui
résulte du prix établi pour venir de Carinaux à Bor-
deaux avec t-eux qui existent pour aller de Bordeaux
à Carmaiix? Tandis que, d'une part, le tarif uniforme
do 7 fr. 10 donne des prix kilométriques allant par
voie décroissante depuis 0 fr. 043 jusqu'à 0 fr. 019;
dans le deuxième cas, ces prix fix'és à 0 fr. 083 au dé-
part atteignent encore au point d'arrivée 0 fr. 048 en
ne déclassant légèrement sur quelques points du par-
cours que pour faire échec à la navigation fluviale.
Le tarif temporaire B nous parait donc ne pas re-
poser sur une appréciation équitable de la situation
qui l'a provoqué. Nous le signalons à votre bienveil-
lante attention ; il est dommageable pour l'intérêt
maritime ; il n'est môme pas rémunérateur pour la
Compagnie et engage conséquemment les finances de
l'Etat. Permettez-nous d'espérer, monsieur le Minis-
tre, que vous jugerez utile d'en provoquer la modifi-
cation.
Veuillez agréer, etc.
(Suivent les signatures.) ^
La lettre détaillée que vise ]a délibération ci-
dessus, et dont ampliation a été adressée à M.
Yves Guyot, émane de l'importante maison d'ar-
mement Worms, Josse et (>, de Bordeaux.
L'argumentation des protestataires lait surtout
ressortir les trois points suivants :
1° Le tarif de Carmaux à Bordeaux, établLsur
une base de moins de 2 centimes par kilomètre
n'est point rémunérateur pour la Compagnie du
Midi,dont les insuffisances éventuelles de recettes
sont garanties par le Trésor.
2° L'importation des charbons anglais amène à
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
N» 7
N' 7. — Vendredi 14 février 1890
SOMMAIRE
Le malheur des autres.
Réseau français : Mission à l'étranger.— La Commission mixte des
Travaux publics. — Le Métropolitain. — Les conducteurs des ponts
et chaussées. — Le réseau français en 1S83 et 1889. — Reseau du
Nord.— Bureau télégraphique à la gare Saint-Lazare. — Nouveau
service de trains de ceinture. — En Sologne.
Tribune : La navigation de Paris à Rouen.
Le groupage en Allemagne.
Réseaux étrangers : AFRIQUE nu SUD : Chemins de fer du Sud de
l'Afrique. — ALLEMAGNE : Chemins ouverts à l'exploitation en 1S89.
— AUTKICNK ' L'introduction du tarif par zones. — ETATS-UNIS : La
longueur du réseau ferré. — ESPAGNE : Les tarifs à deux ceniimes du
Nord de l'Espagne.— PRUSSE : Le rapport pour lSSS-89et le hudget
pour 1890-91. — SARDAIONE : Les chemins de fer en Sardaigne. —
SUISSE : Le chemin de fer du Saint-Gothard en I8S9.
Au Parlement t Chambre des députés.
Chambres de commerce : PARIS : Chemins de fer. — Repos heb-
domadaire.
Bibliographie.
Chronique maritime : MARINE MARCHANDE : Le trafic du canal de
Sue?, en 18S9. - Progrès des lignes allemandes de navigation à va-
peur. — Sinistres maritimes. — NAVIGATION INTÉRIEURE : Compagnie
générale de transports. — Dépenses pour les canaux prussiens en
lS',10-91.
Bulletin des ports : ETRANGER : Amélioration des installatfons ma-
ritimes du ponde Hambourg. — Extension des docks Victoria à
Londres. —Le port de Kiume de 187S à 18S8.
Tarifa homologués.
Partie financière. — Avis et communications, etc.
LE MALHEUR DES AUTRES
La Cliambre do commerce de Bordeaux, dans
une pétition adressée, en date du 22 janvier 1890,
à -M. le ministre des Travaux publics, vient d'im-
poser à l'étude des économistes consciencieux la
la solution d'un problème d'espèce assez rare, et
de fond passablement compliqué, au moment
précis où une nouvelle effervescence semble ré-
gner, dans les milieux législatifs et autres, contre
les tarifs dits de pénétration.
Cette pétition pose ainsi le problème :
Monsieur le Ministre,
Plusieurs importantes et honorables maisons de
notre place qui s'occupent presque spécialement de
i importation des charbons anglais dans notre région,
nous signalent les entraves et, conséquemment, le
préjudice qu'apporte à leur commerce l'application du
uni temporaire B, modinepar la Compagnie tluMidi,
•A qui permet de transporter les charbons français
ne Carinaux à Bordeaux (36
7 fr. 50, soit — déduction faite des frais de gare — à
un prix de 0 fr. 019 par tonne et par kilomètre.
Nous avons l'honneur, monsieur le Ministre, de
vous transmettre copie d'une des lettres qui nous ont
été adressées à ce sujet, en recommandant les obser-
vations qui y sont formulées à votre bienveillante
attention.
Nous n'ignorons pas, monsieur le Ministre, combien
est délicate l'appréciation d'une situation des plus
complexes. A divers points de vue, il peut y avoir
lieu de ménager les intérêts d'une production na-
tionale: mais il n'est pas moins important de ne pas
rendre impossible l'importation par voie maritime
d'une matière qui est la base fondamentale de toute
exploitation industrielle. 11 y a, par suite, à établir
dans les tarifs de transport une juste pondération
d'intérêts divers qui concourent également à suffire
aux besoins d'une consommation sans cesse crois-
sante. Ne pas tenir compte des utilités qui doivent
résulter pour le pays d'une exploitation régulière de
nos bassins houillers serait évidemment une faute.
Mais amoindrir l'importance du commerce maritime,
qui est aussi une des sources de la prospérité publi-
que, et procurer—par suite d'une élévation anormale
du prix du charbon de terre — une augmentation
dans le prix de revient des produits industriels, et en
rendre conséquemment l'exportation difficile, serait
également regrettable.
H faut évidemment, nous le répétons, s'efforcer, dans
une question de cette nature, de concilier tous les in-
térêts. Or, nous vous le demandons, monsieur le mi-
nistre, cette appréciation saine, équitable, que nous
sollicitons, est-elle indiquée par la comparaison qui
résulte du prix établi pour venir de Carinaux à Bor-
deaux avec t-eux qui existent pour aller de Bordeaux
à Carmaiix? Tandis que, d'une part, le tarif uniforme
do 7 fr. 10 donne des prix kilométriques allant par
voie décroissante depuis 0 fr. 043 jusqu'à 0 fr. 019;
dans le deuxième cas, ces prix fix'és à 0 fr. 083 au dé-
part atteignent encore au point d'arrivée 0 fr. 048 en
ne déclassant légèrement sur quelques points du par-
cours que pour faire échec à la navigation fluviale.
Le tarif temporaire B nous parait donc ne pas re-
poser sur une appréciation équitable de la situation
qui l'a provoqué. Nous le signalons à votre bienveil-
lante attention ; il est dommageable pour l'intérêt
maritime ; il n'est môme pas rémunérateur pour la
Compagnie et engage conséquemment les finances de
l'Etat. Permettez-nous d'espérer, monsieur le Minis-
tre, que vous jugerez utile d'en provoquer la modifi-
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L'argumentation des protestataires lait surtout
ressortir les trois points suivants :
1° Le tarif de Carmaux à Bordeaux, établLsur
une base de moins de 2 centimes par kilomètre
n'est point rémunérateur pour la Compagnie du
Midi,dont les insuffisances éventuelles de recettes
sont garanties par le Trésor.
2° L'importation des charbons anglais amène à
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