Le kantisme et le positivisme : étude sur les fondements de la connaissance humaine / par P. Vallet,...

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474 pages

Titre : Le kantisme et le positivisme : étude sur les fondements de la connaissance humaine / par P. Vallet,...

Auteur : Vallet, Pierre (1845-19..). Auteur du texte

Éditeur : A. Roger et F. Chernoviz (Paris)

Date d'édition : 1887

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31524588c

Type : monographie imprimée monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (XI-442-8 p.) ; in-18 1 vol. (XI-442-8 p.) ; in-18

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Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5462008j

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-7903

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 22/07/2009

Aller à la page de la table des matières427
PREFACE
- Affaiblissement des convictions et des caractères; ses causes; causes sociales; esprit révolutionnaire; causes philosophiques; subjectivisme kantiste et positivisme; relativisme universel atteignant les fondements de la connaissance humaine; nécessité pressante de rétablir ces fondements; questions à résoudre; plan de ce livre; son unité; réponse à une objection
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CHAPITRE PREMIER La certitude et le sens commun
- L'homme croit à la vérité et à la possibilité de l'atteindre; il interroge d'abord le monde extérieur; il se replie ensuite sur lui-même; de la considération du monde et de lui-même il s'élève jusqu'à Dieu. - L'homme croit à la légitimité de toutes ses facultés indistinctement; nature, objet, valeur et origine du sens commun; remarques de Fénelon et de Tertullien; formation du sens commun d'après M. Caro; réponse à deux objections; le consentement des hommes sur certaines vérités est unanime; il n'est pas aveugle; supériorité relative du simple bon sens sur la raison cultivée, mais systématique; lacunes du sens commun; unir le bon sens et la science
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CHAPITRE II Le moi
- La connaissance de l'objet antérieure à celle du sujet; erreur de Descartes et des modernes sur ce point; pourquoi nous commençons cette étude par le moi; erreur de Descartes sur la nature du moi; erreur de Malebranche sur la psychologie; avons-nous une idée claire de l'âme; Kant; le moi phénoménique et le moi nouménique; le second inaccessible à la pensée; conséquences tirées par les positivistes; paroles de M. Taine; le moi est essentiellement complexe, matériel et spirituel tout ensemble; il est un et identique sous la diversité des phénomènes et du temps; il est substance. - Genèse de l'Idée du moi; distinction entre les phénomènes, la substance et l'essence du moi; comment nous connaissons ces trois choses; multiplicité et diversité des puissances de l'âme; l'âme forme du corps. - La psychologie est vraiement une science; sa méthode
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CHAPITRE III Le non-moi ou le monde extérieur
- Témoignage du sens commun sur l'existence du monde extérieur et la possibilité de le connaître. - Doute élevé par Fichte et Jouffroy sur l'objectivité des choses. - Certitude reconnue des mathématiques; conséquences qu'on en peut tirer en faveur des autres vérités; le dehors souvent aussi clair que le dedans. - Nécessité de soumettre à une analyse sévère la double connaissance sensible et intellectuelle; caractères de la connaissance; importance des connaissances sensibles. - Subjectivisme kantiste; l'espace et le temps, double moule de la sensation; caractère purement subjectif de l'un et de l'autre; preuves de l'objectivité de l'étendue; réfutation du monadisme; fécondité scientifique de l'étendue; remarques de Balmès; objectivité de l'espace et du temps; réponse aux objections de Kant. - Analyse physique et psychologique de la sensation; ses divers éléments; part de l'élément subjectif et de l'élément objectif; rapport entre l'un et l'autre; comment nous connaissons les différentes propriétés des corps; que sont-elles dans les choses et dans le sujet sentant. - Nature et excellence de la pensée; est-elle aussi objective que la sensation; importance de la question; difficulté spéciale. - Subjectivisme de Locke et de M. Taine. Subjectivisme de Kant et des positivistes; hypothèse innéiste; son caractère anti-scientifique; ses conséquences. - Origine de nos idées d'après S. Thomas; part des sens et part de l'esprit; observation, comparaison et généralisation; importance de la faculté abstractive; Bossuet, commentateur de S. Thomas. - La doctrine exposée est éminemment scientifique; elle se tient à égale distance de l'idéalisme et du sensualisme; excellent résumé de la doctrine thomiste par saint François de Sales; l'intelligence ne crée pas son objet, elle le découvre; grandeur de son rôle; si ses débuts sont modestes, elle grandit avec le temps et s'élève très haut. - Comment elle reçoit la lumière divine; nouvelle preuve en faveur de l'objectivité de la pensée
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CHAPITRE IV L'absolu
- Passage de l'objectif à l'absolu; importance de la question; notion de l'absolu; ses trois espèces. - Relativisme universel de Kant et des positivistes; Hamilton, MM. Renouvier, Schérer et Renan; antécédents de la théorie relativiste; Héraclite, Protagoras et Cicéron; le relativisme universel, caractère propre de notre époque. - Réfutation indirecte du relativisme; ses conséquences; scepticisme universel; négation de la morale; égoïsme et indifférentisme; paroles de M. Caro; le sens commun et le relativisme; paroles de M. Vacherot. - Preuves directes en faveur de l'absolu sous ses trois formes; preuves spéciales en faveur des vérités nécessaires; l'absolu dans la nature et dans la science; mathématiques, logique et métaphysique; explications de Bossuet sur les vérités nécessaires. - Preuves spéciales en faveur de l'infini; le mouvement suppose l'immuable; Dieu principe et directeur du mouvement; Dieu fondement des vérités nécessaires; argument de Liebnitz. - Réponse aux objections des adversaires; première objection générale tirée du caractère relatif du sujet connaissant; doctrine thomiste; la légitimité de nos facultés a-t-elle besoin d'être prouvée; notre esprit aurait-il pu être organisé autrement; Réponse de saint Thomas. - Deuxième objection: l'absolu est-il ennuyeux; l'originalité; dans quelle mesure l'originalité scientifique est-elle un bien; mot de J. Simon; en quoi consiste la grandeur véritable de l'écrivain, de l'artiste, du philosophe. - Objections spéciales contre l'infini; une raison contingente peut-elle s'élever jusqu'à l'infini; l'absolu peut-il avoir quelques rapports avec la créature; l'être déterminé est-il essentiellement limité; preuves de la vérité contraire: Omnis negatio indeterminatio est; la perfection croît avec la détermination. - L'absolu est-il une pure négation; avons-nous une idée réelle et précise de l'absolu; si l'absolu est purement négatif toute conception du relatif disparaît; observations importantes de Spencer
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CHAPITRE V La substance
- Acharnement de la philosophie moderne contre l'idée de substance. - Système kantiste; phénomènes et noumènes; les seconds inconnaissables; doctrine semblable des positivistes; Littré, Spencer et M. Taine. - Preuves indirectes en faveur de la réalité des substances; foi du sens commun; conséquences du système de nos adversaires; leurs objections; réponse à ces objections; l'expérience est-elle la seule méthode scientifique; réponse de M. Pasteur; son appréciation du positivisme envisagé au point de vue scientifique; les lois abstraites, les derniers principes auxquels arrive l'analyse sont-ils inconcevables; la science moderne a-t-elle prouvé qu'il n'y a de réel que les faits et leurs lois ou conditions. - S'aventurer dans le domaine de la métaphysique est-ce tomber dans une forêt de systèmes contradictoires, et la doctrine positiviste fait-elle cesser toute dispute. - Une distinction importante faite par S. Thomas; la substance et l'essence; nous les connaissons par des procédés différents. - Caractères de la substance; le moi se saisit-il lui-même comme une substance réelle et distincte; pouvons-nous saisir des substances dans le monde extérieur; l'ordre de la coexistence des parties et l'ordre de la succession des phénomènes peuvent-ils s'expliquer sans un centre immobile et un fond substantiel; étrangetés de la métaphysique positiviste; en fait, elle multiplie prodigieusement les substances. - Peut-on appliquer à Dieu le concept de substance; notion plus épurée de la substance; caractères positifs de la substance. - Passage de la substance à l'essence; divers caractères de l'essence; définition complète; difficulté de connaître l'essence même dans les êtres corporels; est-elle inaccessible à l'expérience; paroles du P. Monsabré. - Croyance du sens commun à l'essence; poursuites des savants; paroles de Kant; l'essence est l'objet de l'intelligence; doctrine de Sr Thomas. - Passage des phénomènes aux noumènes, des accidents à l'essence; principe de causalité; l'effet conduit à la cause; l'agent révèle sa nature dans ses oeuvres; divers exemples; doctrine de Buffon et de Cuvier sur la réalité des espèces. - Notre connaissance des essences est incomplète et discursive; nous connaissons mieux l'essence des êtres matériels que celle des êtres spirituels; conclusion: distinction réelle entre l'essence, la faculté et l'action; comment ces trois choses se complètent et s'expliquent mutuellement; leur genèse dans l'ordre objectif et dans l'ordre subjectif
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CHAPITRE VI La cause,
- Clarté et importance de l'idée de cause; questions à étudier. - Théorie de l'acte et de la puissance; différentes sortes de puissances; la puissance passive et la puissance active; leur réalité; objection de M. Taine; réponse; la variété qu'on remarque dans les propriétés des êtres est inexplicable s'il n'y a pas des puissances actives; raisonnement de S. Thomas; on connaît la nature de la puissance par l'acte auquel elle se rapporte. - Théorie de la cause; la cause et le principe; diverses espèces de causes; cause efficiente, cause matérielle, cause formelle, cause finale; on ne retient ici que la cause efficiente. - Différence entre l'activité en général et la causalité; nature de l'action; l'agent, l'effet et l'acte; la cause occasionnelle et la cause efficiente proprement dite; influence des occasions; condition sine qua non; cause partielle; cause principale et cause instrumentale; double action de l'instrument d'après S. Thomas; les causes secondes employées par Dieu comme causes instrumentales; biens qui en résultent; cause prochaine et cause éloignée; importance de cette distinction; exemples. - Nature de l'action; action immanente et action ad extra; notion et réalité de cette double action; objections contre l'action ad extra; implique-t-elle l'action à distance; suppose-t-elle que l'agent se dépouille d'un de ses modes pour le communiquer au patient; doctrine de S. Thomas; l'agent se borne à exciter l'activité du patient; action du professeur; le soleil; union de l'agent et du patient dans un acte commun. - Comment la cause contient la perfection de l'effet; comment de l'effet on peut remonter à la cause; cas où l'effet ne donne qu'une connaissance très imparfaite de la cause. - Objections diverses contre l'idée de cause; objection d'OEnésidème; réponse; en quel sens la cause doit exister avant l'effet, ou en même temps que lui. - Kant et les positivistes. - Réfutation indirecte; foi profonde du sens commun aux causes; belles paroles de S. Thomas; la science et les causes; la démonstration proprement dite supprimée par l'école nouvelle; la science réduite à la preuve quia; la négation de la cause entraîne la ruine des sciences naturelles et de l'ordre du monde; raisonnement de S. Thomas; tout ce qui est doit agir; l'activité des créatures relève leur perfection et fait honneur à leur auteur. - Preuves directes et expérimentales de l'activité des créatures; activité interne; sensation, pensée, désir, volition, mouvement; activité externe: sensation du toucher, action des objets sur nos sens, pesanteur, impénétrabilité, résistance, etc... Nous distinguons très bien la simple succession de la causalité. - Principe de causalité: ses formules; principe de raison suffisante; démonstration de sa vérité; le principe de causalité contenu dans le principe de raison suffisante; démonstration directe de sa vérité; le principe de causalité, jugement analytique; comment il se rattache au principe de contradiction; l'hypothèse positiviste de la connexion invariable et nécessaire de l'antécédent et du conséquent sans aucun lien de causalité entre le premier et le second renferme une double contradiction; raisonnement de M. Rabier
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CHAPITRE VII La fin
- Notion de la fin; ses divers sens; paroles de S. Augustin et du P. Lépidi; la cause finale complément de la cause efficiente; explication de l'axiome: Finis prior in intentione, posterior in executione; est-il essentiel à la finalité d'être connue de l'agent; la fin commande les moyens; est-elle la cause des causes; remarques de S. Thomas; explications de Paul Janet; pluralité des fins dans un même acte. - Importance de la cause finale dans la nature et dans la science. - Adversaires de la cause finale; Lucrèce, Bacon, Descartes, Kant, Littré, Spencer et Taine; leur différents griefs; en quel sens nous pouvons reconnaître la finalité dans la nature; réponse à l'objection de Descartes. - Existence de la finalité; considérations générales; nous avons une idée précise de la fin; tout homme poursuit une fin quelconque; divers exemples; l'architecte type de la cause finale prévoyante et organisatrice; ordre et finalité de la nature; paroles de Cicéron; paroles de Bossuet; l'art humain dérivé de l'art de la nature et de l'art divin. - Analyse plus détaillée du concept de la finalité; à quels traits on peut la reconnaître; règle donnée par S. Thomas; constance des lois de la nature, et optimisme relatif; cette constance et cet optimisme ne peuvent venir du hasard, ni des forces mécaniques; objection de Lucrèce reprise par Spencer; parfaitement réfutée par Aristote; ce qui arrive toujours ou le plus souvent ne saurait être fortuit ni accidentel; analogie entre les oeuvres de l'art et celles de la nature; finalité dans les deux cas. - Seconde règle donnée par Bossuet pour reconnaître la finalité; proportions bien prises; elles supposent une fin et une intelligence; y-a-t-il dans la nature des proportions bien prises; preuves fournies par l'instinct des animaux; divers exemples; l'hérédité ne suffit pas à expliquer l'instinct; finalité dans l'organisme; appropriation entre les organes et leur fonction; corrélation des organes entre eux; belles lois de Cuvier; finalité dans la plante; le germe et son évolution; idée directrice; la force vitale supérieure aux forces physico-chimiques; elle les emploie et les dirige; paroles de Cl. Bernard; l'idée directrice est-elle réelle ou seulement métaphysique et subjective. - Finalité dans la nature inanimée; moins éclatante mais incontestable; ordre qui éclate dans la nature inanimée; doctrine de S. Thomas; l'harmonie et la constance des lois de la nature ne peut résulter de la matière; raisonnement de M. Lachelier; réponse à une objection; la nature inanimée peut-elle agir en vue d'une fin sans la connaître; comment; la flèche et le but; la nécessité de la nature n'exclut pas la finalité; preuve de S. Thomas. - La finalité de la nature, preuve de l'existence de Dieu; l'ordre de la nature admiré de Kant et regardé par lui comme l'argument le plus clair; cet ordre est contingent; il ne peut venir de la matière; il suppose une cause unique, intelligente, créatrice, infinie; objection de Muller; les lois de la mécanique sont-elles violées dans la locomotion; objection de Helmholtz; l'oeil est-il mal fait; réponse; le désordre apparent cache un ordre réel; ne blâmons pas l'artiste suprême quand nous ne comprenons pas ses oeuvres; paroles de S. Augustin. - Enoncé du principe de finalité; ce principe a-t-il son fondement dans l'expérience; est-il nécessaire et absolu; se ramène-t-il au principe de raison suffisante; Nihil frustra in operibus sapientis; un agent imparfait peut-il parfois ne se proposer aucun but ou manquer le but qu'il s'est proposé; le principe de finalité est-il moins universel que le principe de causalité et de contradiction. - Utilité de la recherche des causes finales dans la science; cette recherche jugée nuisible par Bacon; pourquoi; réponse de Leibnitz; instinct de l'esprit qui nous pousse à rechercher en toutes choses le pourquoi aussi bien que le comment; paroles de M. Janet; utilité de la connaissance de la fin en physiologie et généralement dans les sciences de la nature; belle doctrine de Leibnitz; découvertes de Cuvier dues à la cause finale
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CHAPITRE VIII Le bien
- Excellence de l'idée du bien d'après Kant; le ciel étoilé et la loi morale; parallèle; excellence de l'idée du bien reconnue par plusieurs positivistes. - Différence entre Kant et les positivistes sur la nature du bien; doctrine kantienne; théorie du devoir; le devoir pour le devoir; exclusion de tout motif intéressé même partiel; doctrine positiviste: première nuance: le bien consiste dans le sentiment; Bain et Spencer; sentiments égoïstes, égo-altruistes et simplement altruistes; caractères et valeur respective des uns et des autres; les sentiments altruistes constituent le sentiment moral; la justice; hérédité et évolution. - Deuxième nuance; le bien, c'est l'utilité commune; Huxley, Mill, Littré, Taine. - Critique de l'opinion de Kant; il sépare la raison spéculative de la raison pratique; il refuse la science à la raison pratique, et ne lui accorde qu'une foi aveugle; les vérités morales subjectivement et non objectivement certaines; l'ordre moral enveloppé de ténèbres; cette obscurité nécessaire à la pureté d'intention; réponse; légitimité des motifs intéressés et du sentiment; paroles de Schiller; l'espérance et la crainte d'après la sainte Ecriture; doctrine de S. Thomas sur le plaisir et sur la vertu; la vertu doit être recherchée pour elle-même, mais peut être rapportée au bonheur; on ne doit pas séparer l'éthique du droit. - Réfutation de la morale du sentiment; faiblesse d'esprit que suppose ce système; il est la ruine de la morale en tant que science; il favorise l'ignorance et les passions, et introduit le relativisme dans l'idée du bien; paroles de Royer-Collard; sentimentalisme positiviste; le sens moral n'est qu'une évolution des sens internes; Littré et M. Taine; le transformisme appliqué à la vertu; la moralité confondue avec le plus haut degré de la socialité; Spencer; réfutation de ce système par l'histoire, la conscience et la raison; l'école empirique ne saurait passer du fait au droit et au devoir; l'histoire n'est pas la morale. - Belle doctrine de S. Thomas sur la nature du bien; le bien dépend de la nature intrinsèque de l'objet en conformité avec la raison; théorie de la loi; toute loi divine ou humaine est une émanation de la raison; caractère absolu et élevé de la raison. - Réfutation de l'utilité commune comme base de la morale; comment les utilitaires s'efforcent d'écarter l'égoïsme, et de sauvegarder la grandeur de la vertu; Tyndall et Mill; impossibilité de discerner avec certitude le plus grand intérêt de l'humanité; raisonnement de Cousin; on retombe dans l'égoïsme; l'individu n'est pas obligé de se sacrifier entièrement à la communauté; il a une fin propre et n'est pas un simple moyen; paroles de S. Thomas; la Statolatrie; la morale privée disparait; l'utilité sociale est-elle essentiellement liée avec le bien moral; Thémistocle et Aristide; - Autre vice du système; générale ou individuelle, l'utilité n'est qu'un moyen et l'honnêteté est une fin; le bien indépendant de l'utile; paroles de Cicéron et de S. Thomas; rapports entre le bien et le beau; l'utile, le délectable et l'honnête. - Autre opinion qui enlève au bien tout caractère absolu et le fait dépendre de la seule volonté divine; Ockam, Scot, Gerson et Descartes; opinion traditionaliste; l'homme connaît-il la loi naturelle par la raison; objection de Pascal. - Réfutation de ce système; il détruit la distinction entre le droit naturel et le droit positif; conséquences; comment S. Thomas démontre que le bien ne dépend pas absolument de la volonté, mais qu'il est absolu; différents préceptes fondés sur l'essence des choses; devoirs de l'homme envers Dieu, envers lui-même, envers le prochain et la société; Dieu lui-même ne pourrait dispenser de ces devoirs; le décalogue; sa nature et ses diverses prescriptions; tous les hommes connaissent naturellement les premiers principes de la morale; ils peuvent ignorer les principes secondaires et les conclusions; accord de S. Thomas avec S. Augustin; paroles remarquables de ces deux docteurs. - Objection; coutumes de certains peuples, qui semblent contraires au caractère absolu et universel de la loi naturelle; le vol chez les Lucédémoniens; le meurtre des parents chez les Massagètes; réponse générale; explication des coutumes aliéguées
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CHAPITRE IX Dieu, principe du bien
- Notion, existence, étendue de la religion naturelle; objection de Kant; réponse; Dieu n'a pas besoin de nos hommages; réponse; la religion nous rend meilleurs; origine et signification du mot religion; l'homme élevé jusqu'à Dieu et réuni à son auteur; l'amour fin suprême de la religion; paroles de S. Augustin et de S. Thomas. - La morale peut-elle être établie en dehors de toute idée de Dieu; la morale indépendante; ses partisans; différentes formes; première nuance: rationalisme; la morale repose sur Dieu, mais est indépendante de toute révélation; Cousin, J. Simon, etc...; deuxième nuance: l'idée de Dieu au sommet de la morale, comme sanction, mais non à la base, comme fondement; Kant et Jouffroy; troisième nuance: l'idée de Dieu nuisible ou du moins tout à fait inutile à la morale: Proudhon; positivistes: Mill, Renan, Sarcey, etc...; fondement et avantages prétendus de cette nouvelle morale. - Réfutation indirecte de la morale qui rejette toute idée de Dieu; elle est contraire à l'histoire de tous les peuples et au sens commun; contraire à la doctrine de toutes les écoles philosophiques païennes; témoignage de Platon, d'Aristote et de Cicéron. - Principes de la morale indépendante; le respect de soi-même, l'honneur, l'intérêt général, le patriotisme; inanité ou insuffisance manifeste de ces principes; fruits portés par la morale indépendante; cri d'alarme poussé par M. Schérer; la crise actuelle; médiocrité et vulgarité; mort de l'héroïsme; bien-être et savoir faire; la morale aspire à la transcendance; elle n'est rien si elle n'est religieuse. - Preuves directes et rationnelles contre la morale indépendante; la raison humaine ne saurait être indépendante de la raison divine, non plus que l'effet de sa cause et le ruisseau de sa source; la sagesse éternelle première règle de la moralité; aveuglement de la raison qui tourne le dos à la lumière d'en haut; pourquoi certains esprits ne voient pas; paroles de S. Augustin et de S. Thomas; caractères de l'idée du bien: nécessité et immutabilité; la raison humaine ne peut en rendre compte; elle dépend des choses loin d'en être la mesure; aveux de plusieurs philosophes rationalistes; Cousin et Jouffroy; le bien relatif conduit au bien absolu; raisonnement de S. Thomas; séparée de la raison divine, l'idée du bien n'est plus qu'une vaine abstraction; - la morale est obligatoire; l'obligation ne peut venir de l'homme; paroles orgueilleuses de Kant et de Proudhon; obéir à la sagesse éternelle, est-ce une humiliation; nous avons conscience que la loi morale est extrinsèque et supérieure à notre volonté; qu'elle est l'ordre d'une majesté souveraine; la raison humaine ne peut produire l'absolu et l'immuable, l'inférieur ne peut être lié que par un supérieur; la loi morale a-t-elle besoin d'une sanction; cette sanction peut-elle résider dans l'opinion publique, la joie et les remords de la conscience; elle n'a de force que si elle parle au nom de Dieu; la conscience sans Dieu, c'est un tribunal sans juge; le faible, le puissant et le méchant ont besoin de savoir que Dieu les regarde; efficacité de la pensée de Dieu; lumière pour l'esprit et flamme pour le coeur. - Objections des adversaires; première objection: on peut connaître le bien comme le vrai et le beau sans Dieu; réponse: on peut connaître le bien, le vrai et le beau, mais non établir leur fondement sans recourir à Dieu; l'ordre moral comme l'ordre physique suppose un ordonnateur; défaut de parité entre l'éthique, l'esthétique et la logique; ces dernières n'imposent aucune obligation et sont étrangères aux passions; le bien objet d'action et de sacrifice. - Deuxième objection: c'est la raison impersonnelle ou générale qui établit l'obligation; réponse: la raison générale est humaine et ne peut obliger l'homme; paroles de S. Bonaventure. - Troisième objection: L'idéal, règle suprême de la morale; réponse: insuffisance de l'idéal; en dehors de Dieu, l'idéal est une abstraction ou un produit de la raison humaine. - Quatrième objection: l'expérience prouve qu'il n'y a pas de liaison entre la doctrine et les moeurs; Spinoza, Helvétius, Condillac et Kant étaient les plus honnêtes gens du monde; réponse: tous ces auteurs sauf Helvétius rattachaient la morale à l'idée de Dieu; ce que c'est qu'un honnête homme; sens mondain trop restreint; peut-on appeler honnête un homme sans religion; les athées inconséquents et meilleurs que leurs principes prouvent-ils quelque chose en faveur de l'athéisme; mot de S. Augustin; Malè vivitur si de Deo non benè sentitur; preuve; doctrine de Platon; le niveau de l'organisation sociale d'un peuple dépend de l'idée qu'il se fait de Dieu; la religion seul lien social efficace; doctrine de J. Simon; une religion imparfaite, meilleure que l'absence de toute religion; quand bien même l'idée de Dieu ne serait pas absolument nécessaire, elle serait au moins très utile à la morale; faiblesse de l'homme; est-il raisonnable de l'affaiblir davantage et de dépouiller l'idée du bien de son prestige; Dieu est-il une hypothèse; illusion de nos adversaires; ils ne peuvent fonder la science des moeurs sans recourir à la métaphysique; le bien suppose la nature de l'homme, son origine et sa fin
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CHAPITRE X Le progrès
- Comment l'idée du progrès se rattache à notre étude; peut-on en même temps défendre l'absolu et le progrès; l'idée du progrès connue des anciens; témoignage de Vincent de Lérins et de S. Thomas; le progrès et les philosophes du moyen âge; l'idée du progrès dans les temps modernes: Bacon, Pascal, Fontenelle, Voltaire, Rousseau, Diderot, Montesquieu et Turgot; d'Alembert et Condorcet; Saint-Simon et Ch. Fourier; le progrès et l'école évolutionniste; origine du mot évolution; l'atome, la vie, la sensation et la pensée; théorie de M. Taine, de Spencer et de Littré; progrès universel, continu, fatal et indéfini; application à l'histoire; opinion singulière de Jouffroy et de Cousin. - Réfutation indirecte de l'opinion évolutionniste et déterministe; l'homme n'est plus rien dans l'oeuvre du progrès; fatalité des événements et des idées; l'histoire devient chose indifférente; ni enthousiasme ni haine; il n'y a plus ni vice ni vertu; la victoire est toujours morale et le succès a toujours raison; paroles étranges de Cousin; théorie de Littré; tout pouvoir successivement révolutionnaire, conservateur et réactionnaire; autres conséquences; nos adversaires rendent tout progrès impossible; ils suppriment le point de départ, le point d'appui et le terme ou le but; l'indéfini, idole du jour: il est le contraire de la science. - Réfutation directe; le progrès nécessaire, universel et continu est contraire à l'histoire; peuples rétrogrades ou stationnaires; divers exemples; l'évolution universelle, système gratuit; l'expérience prouve que la matière, la vie, la sensation et la pensée sont irréductibles; les différentes formes de la vie végétative pourraient-elles venir d'un seul organisme animé et primitif, et les différentes formes de la sensibilité d'un type animal commun; la raison démontre que la matière a été créée, que la vie ne peut venir de la matière, ni la sensibilité de la vie, ni la raison de la sensibilité; M. Renan invoque le temps et l'idéal; ces deux facteurs ne sauraient produire ni transformer les êtres; en dehors de l'esprit il n'y a point d'idéal; on invoque encore l'influence du milieu; réalité mais insuffisance manifeste de cette influence prouvée par l'expérience; remarques d'Agassiz. - Notion véritable du progrès; élévation et agrandissement; un être progressif est tout ensemble imparfait et capable de perfection; Dieu, l'ange et l'homme; le progrès suppose un élément stable et un élément mobile; l'être demeure substantiellement identique; exemples; l'embryologie invoquée par les transformistes; comment elle se tourne contre eux; évolution de l'oeuf d'après un type immuable; le même engendre le même; trouve-t-on du progrès dans la plante et dans l'animal; causes qui lui font obstacle; progrès dans l'homme; dans la sensibilité, ou dans la raison et la volonté; doctrine de S. Thomas. - Conditions que suppose le progrès; héritage transmis, accepté et augmenté; les modernes doivent-ils nécessairement être supérieurs aux anciens; la moyenne des hommes; le génie; c'est dans la science de la matière, a priori, que l'homme a le plus de chance d'étendre ses progrès; pourquoi; difficultés que rencontre le progrès dans la science de l'esprit et des moeurs; l'héritage transmis est-il nécessairement accepté; difficultés sans cesse renaissantes, en morale surtout; l'histoire vient à l'appui de la raison; progrès considérables réalisés dans les sciences de la matière; à peu près nuls dans la science des premiers principes et de l'esprit; philosophie et morale; pourquoi, en vertu même de leur nature, ces deux sciences ne sont-elles pas progressives à la manière des sciences inférieures; du progrès dans l'art; raisons semblables; le progrès ne peut y être et n'y est que très secondaire; l'art, oeuvre du génie; le génie ne se transmet pas; très justes remarques de M. Caro; la science se communique, non pas la puissance créatrice; supériorité relative de l'artiste sur le savant; les savants sont nos frères, les poètes et les artistes nos souverains. - Conclusion: que doit être le progrès humain; le progrès moral est le progrès par excellence; tous les autres lui sont subordonnés; sans lui le progrès matériel et le progrès intellectuel peuvent devenir pour l'homme une cause de faiblesse et de décadence; leçons de l'histoire; la richesse, la fortune et la science elle-même ne sont pas la force; ce n'est pas l'esprit qui fait la valeur de l'homme; les peuples comme les individus grandissent principalement par la volonté; conserver mais ne point exagérer l'idée du progrès; aller de l'avant n'est pas toujours progresser, revenir en arrière n'est pas toujours rétrograder; mot de Guizot; part de la tradition dans le progrès; la bonne volonté; la religion catholique et le progrès; Jésus-Christ, dernier mot du progrès
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CHAPITRE XI Le surnaturel
- Le naturel et le surnaturel; le second limite du premier; est-il un progrès par rapport à lui; nature du surnaturel; ses trois formes: notion du miracle, de la révélation et de la grâce. - Le naturalisme ou rationalisme; sa nature, son origine; il est l'erreur dominante aujourd'hui; partisans du naturalisme; fondement du rationalisme dans un principe de Descartes; interprétation donnée par Cousin; Saisset; rationalisme de Kant; J. Simon, P. Janet, Renan. - Possibilité du surnaturel en général; Dieu peut-il concevoir et réaliser un ordre supérieur à l'ordre naturel; le surnaturel est-il le renversement de l'ordre naturel ou peut-il s'accorder avec lui; exemples divers; le genre humain croit au surnaturel; importance de ce témoignage. - Possibilité du miracle; Rousseau et Renan; la création est-elle un fait surnaturel; est-elle un miracle; dans quel sens; divers témoignages; si Dieu a créé librement le monde et lui a donné ses lois, peut-il déroger à ces lois; lois nécessaires et lois contingentes; ces dernières, sujet du miracle; l'homme lui-même peut apporter certaines modifications à l'ordre de la nature; nombreux exemples. - Réponse aux objections; les lois conservent leur caractère malgré les dérogations accidentelles qu'elles peuvent subir; le miracle, fait extraordinaire; l'objet de la science demeure l'universel; l'immutabilité de Dieu ne reçoit aucune atteinte. - Pourquoi le miracle; raisons nombreuses et de haute convenance; le miracle montre que Dieu est le maître de la nature, que tout lui est soumis, qu'on peut l'invoquer et le prier; le miracle fête pour la nature; sans la fois au miracle, l'image d'un Dieu personnel et vivant s'affaiblit; preuves d'expérience; témoignage important de M. Schérer; le surnaturel est la sphère naturelle de l'âme. - Possibilité de la révélation; Dieu nous parle déjà par la raison; peut-il nous parler autrement et d'une manière extraordinaire; connaît-il des vérités inconnues de l'homme; peut-il nous en faire part; objections des rationalités. Première objection; le mystère se heurte à l'impossible; réponse; nombreux mystères de la nature, même après les découvertes de la science moderne; bornes étroites de cette science; le mystère peut-il être démontré; différentes manières de prouver une chose; la preuve historique; le mystère est-il intelligible; ce que nous comprenons et ce que nous ne comprenons pas dans le mystère; paroles remarquables de Leibnitz; le philosophe chrétien doit-il se tenir prêt à renoncer à sa raison; la raison peut-elle se trouver en opposition avec l'orthodoxie; le chrétien peut-il s'engager à croire toujours certaines vérités; le philosophe donne-t-il son adhésion à certaines vérités pour l'avenir comme pour le présent; la vérité reconnue d'aujourd'hui peut-elle être l'erreur de demain. - Utilité de la révélation de vérités supérieures à la raison; elle nous donne une idée plus juste de Dieu et nous met à notre véritable place. - Utilité de la révélation de certaines vérités naturelles surtout dans l'ordre métaphysique et moral; raisonnement de S. Thomas; la connaissance de ces vérités plus prompte, plus générale et plus certaine; preuves d'expérience; faiblesse intellectuelle de la majorité des hommes par rapport aux vérités suprasensibles; autres obstacles; graves erreurs des philosophes rationalistes dans le domaine de la théodicée; les philosophes ne peuvent faire l'éducation religieuse du genre humain; pourquoi; paroles de Bossuet; aveux de Cousin; éloge de la religion catholique par le même auteur; excellence de l'enseignement religieux et moral de l'Eglise; ce que peut la philosophie livrée à elle-même; nécessité de l'union de la théologie et de la philosophie; services mutuels que peuvent se rendre ces deux sciences; exemples. - Possibilité et convenance de la grâce; pouvoir naturel de la volonté; sa faiblesse plus grande encore que celle de l'esprit; remarques de Fénclon; l'homme n'a pas assez de force pour faire tout le bien qu'il connaît et pour suivre toute la raison; les passions; paroles profondes de S. Paul; fascination des biens sensibles; la nature humaine est-elle dans un état anormal; le péché originel; doctrine de Bossuet; nécessité d'un médecin; nécessité de la grâce pour relever l'homme et pour lui permettre de faire un bien supérieur, s'il plaît à Dieu de nous élever à un état surnaturel; la grâce doit-elle renverser ou troubler la nature; concours naturel et providence; ces deux forces n'ôtent rien à l'homme de son activité et de sa liberté; il en est même de la grâce. - La grâce est un don gratuit et une faveur insigne; beauté du monde surnaturel; l'homme a-t-il le droit de le repousser ou de le négliger; est-il raisonnable de rejeter les secours de la foi et de la grâce; la religion catholique et nos besoins; Dieu a chargé l'Eglise de nous instruire et de nous diriger en son nom
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- FIN DE LA TABLE DES MATIERES.

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