constitutions diffèrent d'une façon héréditaire en ce qu'ils sont adaptés à des conditions ambiantes complètement différentes, puisque marcliandae est l'exerge glaciaire des hautes montagnes; il paraît en -outre que les chenilles et les chrysalides de marcliandae se distin- guent très bien, mais c'est sans douté à celles de l'exerge méridional et précisément à crameri qu'elles ont été comparées et il se pourrait qu'elles fassent pareilles à celles de Y ausonia typique.
Les Lycaenidi du groupe d'Ag-estis Scliiff. — TDTT a fait de ce groupe un des genres dans lesquels il a divisé le genre Lycacna du passé. Malheureusement le nom d'Aricia qu'il lui a donné avait déjà été employé pour un autre genre de Lépidoptères (R. L., Allg. LU. Zeitung, 1817, (1) 280) et successivement pour un genre d'Annulés et pour un de Diptères. D'après le Code International il doit donc être remplacé et je propose celui do (Ss'KOEetofpïsia, nom: nov. pour indiquer que les deux sexes ont le même aspect que les femelles des genres voisins. Le génotype est agrestis Sch.
Une autre remarque à faire est que le nom spécifique de medon Hiifnagel do 176(3, que TUTT a cru devoir remettre en honneur, parce qu'il est le plus ancien, est un homonyme « primaire s; LINNÉ et CLERCK l'avaient en effet déjà employé pour une autre espèce Africaine sous le même nom générique de Papilio que HUFNAGEL. D'après le Code il ne peut donc jamais plus être employé. Le deuxième nom donné à l'espèce de HUFNAGEL est celui do agestis SchilTermûller (1775) et il nous faut l'adopter.
A présent que nous nous sommes fait une idée d'un certain nombre des causes qui ont engendré des espèces et des exerges en Europe cl dans le restant de la Région Méditerranéenne, voyons com- ment nous pouvons en tirer profit pour éclaircir une des questions particulières les plus difficiles, eu établissant correctement les rapports entre les formes nombreuses et complexes qui constituent le groupe d'agestis. OBERTHUR a fait à ce sujet, à la page 104 du XIXe volume de ses Eludes de Lèp. Com.p., une remarque d'une importance plus considérable qu'il ne l'a réalisé lui-même, à l'égard de ces insectes. C'est que deux formes paraissent en même temps dans le Moyen Atlas : « une race claire et grande » et une « race petite et foncée », la grande seulement dans les hautes montagnes, la petite aussi bien en haut qu'en bas; où on les trouve ensemble, la petite dure plus longtemps. Il rapporte la première à sa nevadensis, mais avec « les taches rouge orange subtefminales plus développées »; il dit que la deuxième « ressemble tout à fait » au type de calida Bellier qu'il a figuré (2379-80). Voilà justement l'erreur que nous avons tous faite
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