Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
948
PAR
son parement d'or ne le font pas plus respecter, J. i.
BODSS. Ém. iv. |] 4° Espèce de retroussis au bout
des manches d'un habit. Les parements de cet ha-
bit sont usés. || 5° En termes de bûcherons, les pa-
rements d'un fagot, les gros bâtons qui servent
comme à le parer. || 6° Terme de maçonnerie. Le
parement d'une pierre, le côté qui doit paraître en
dehors du mur. |] Les parements, les grosses pierres
de taille dont un ouvrage est revêtu. || Parement
brut, pierre qui, bien que ni polie ni taillée, est à
la surface de la construction. || Parement de moel-
lon, de meulière, la mise en ligne de ces matériaux
sur leurs faces. || Parement de tête, la taille et la
mise en ligne et d'aplomb des moellons formant la
tête d'un mur isolé. || Parement d'appui, les pierres
qui forment l'appui d'une croisée. || Parement de
couverture, les plâtres qu'on met contre les gout-
tières pour soutenir le battellement des faîtes d'une
couverture ; tout glacis ou enduit sur la volige ou
le lattis, pour donner à la couverture la pente vou-
lue pour l'écoulement des eaux. || 7° Terme de me-
nuiserie. La surface apparente d'un ouvrage. || Porte
à un parement, porte qui n'est blanchie ou qui n'a de
moulures que d'un côté, que sur une face; on dit
par opposition, porte à deux parements. || 8° Pare-
ment de pavé, l'arrangement uniforme des pavés.
H Gros quartiers de pierre qui bordent un chemin
pavé. || Parement d'un pavé, la face sur laquelle on
pose le pied. || 9° Terme de boucherie. Graisse qui
est autour de la panse d'un mouton, d'un agneau,
et qu'on étend proprement sur les quartiers de der-
rière. || Terme de vénerie. Morceau de chair rouge
attaché à la peau du cerf. || 10° Terme de fauconne-
rie. Parement d'un oiseau, la diversité des couleurs
qui parent ses ailes. Les parements frisés [du grand
promérops], qui sont en même temps la parure et
le caractère de cette espèce, consistent en deux gros
bouquets de plumes frisées, veloutées, peintes des
plus belles couleurs, BUFF. Ois. t. xu, p. 4 64.
1| 11° Colle de farine, -dont les tisserands enduisent
les chaînes de leurs pièces. || 12° Morceau de bois
dont on garnit le four à charbon.
— HIST. xe s. Ne por or, ned argent, ne paramenz,
Eulalie. || xm". s. Et i ot les plus biaus paremens as
riches hommes que on veîst onkes, Clir. de Rains,
164. Quant cil virent qu'il ne porroient monter as
murs, il minèrent le premier parement, DU CANGE,
paramentum. Si n'estuet jà que ge m'atour De
vous aprendre de l'atour Des robes, ne des gar-
nemens Dont vous ferés vos paremens, Por sem-
bler as gens miex valoir, la Rose, 13286. ||xives.
Tielx [tels] biens sont paremens et aornemens de fé-
licité, ORESME, Eth. 20. Quant tu voudras lever le
parement, si garde tant d'un costé comme d'autre,
que le cuir tienne aux costez du cerf tout droit
depuis le meilleux de l'espaule jusques aux flans,
au dessbubz des longes bas ; puis si couppe de ton
coustel et encise tout au long du costé à l'orée du
reply du cuir, si qu'il demeure dessus le cuir une
carnosité tenue, et soit ainsi fait de tous les deux
costez, et ce est appelé parement, Modus, f° xxi,
verso. || xv* s. Donc se departirent-ils de la chambre
de parement [parade] et du conseil.... FROISS. II, m,
29. Le sire de Beaumont aperçut un chevalier de
Normandie qu'il connut par ses paremens [habille-
ments], m. i, /, il9. Et le [un glaive arraché
par un abbé à un chevalier dans un combat] gar-
doient encore les moines en parement [comme
monument glorieux], ID. I,I, 86. Beaux ymages et
propres pourtraitures, Selon la guise Que il con-
vient à parement d'église, CHRIST, DE PISAN, le
Dit de Poissy. La nappe pour le parement de l'autel,
Bibl. des ch. 6e série, t. ï, p. 367. || xvie s. Le mar-
chand qui faict montre et parement du plus riche
eschantillon de sa marchandise, MONT, IV, 317. C'est
un affiquet à pendre en un cabinet, pour pare-
ment, ID. I, 263.
— ÉTYM. Parer; wallon, parmain; provenç. pa-
ramen ; catal. parament; ital. paramento.
f PAREMENTER (pa-re-man-té), v. a. Terme de
construction. Faire un parement ; unir une surface.
|| Mur parementé, mur dont les moellons sont posés
d'aplomb sur. ligne, par opposition à mur brut.
t PARÉMIAQUE (pa-ré-mi-a-k'), adj. Vers paré-
miaque, sorte de vers grec et latin qui peut être
regardé comme les trois derniers pieds de l'hexa-
mètre précédés d'une syllabe longue ou de deux
brèves.
— ÉTYÏu rlocpotu.iaxèç, de itapotpîa, proverbe.
t PARÉMIOGRAPHE (pa-ré-mi-o-gra-f), s. m.
Auteur qui fait un recueil de proverbes.
— ETYM. IIapoiu,iOYpet Ypàçtiv| écrire.
PAR
t PARÉMIOLOGIE (pa-ré-mi-o-lo-jie), s. f. Traité
des proverbes ; théorie des proverbes; recueil de
proverbes.
— ÉTYM. IIapoiu.£a, proverbe, et Xôyo;, traité.
LTapoiuia vient de "tâpoipo;, qui est sur le bord du
chemin: 7tapà, à côté,et oljio;, chemin; la mxpoi-
pîa, le proverbe, est donc ce qui est sur le bord du
chemin, ce qui est commun, vulgaire.
t PAREMPTOSE (pa-ran-ptô-z'), s. f. \\ 1° Terme
de grammaire. Sorte d'épentbèse, par laquelle on
insère dans un mot une consonne qui ne forme pas
syllabe, par exemple relligio pour religio. || 2°Terme
de médecine. Synonyme d'erreur de lieu.
— ÉTYM. napÉp.jrraet irrffiaie, action de tomber.
fPARENCÉPHALE (pa-ran-sé-fa-1'), s. m. Terme
d'anatomie. Un des noms du cervelet.
— ÉTYM. IlapEYxéçaXoç, de napà, à côté, et
êyxsçaXoç, encéphale.
t PARENCÉPUALOCÈLE (pa-ran-sé-fa-lo-sè-P),
s. f. Terme de médecine. Tumeur saillante à travers
une ouverture de l'os occipital.
— ÉTYM. Parencèphale, et XT)).Y), tumeur.
+ PARENCHYMATEUX, EUSE (pa-ran-chi-ma-
teu, teû-z'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui ap-
partient au parenchyme, qui est formé d'un paren-
chyme. Organes parenchymateux. Les feuilles doi-
vent leur lustre et leurs nuances à une membrane
fine, lisse, transparente, lustrée et blanchâtre, qui
revêt une substance parenchymateuse d'un vert
toujours mat et d'une teinte plus ou moins forte,
BONNET, Contempl. nat. v, 44.
PARENCHYME (pa-ran-chi-m'), s. m. || 1° Terme
d'anatomie. Tissu propre aux viscères, et, particu-
lièrement, aux organes glanduleux. L'estomac du
chien ne digère proprement que le parenchyme ou
la partie animale de l'os, BONNET, Contempl. nat.
OEuv. t. vin, p. 4 9, dans POUGENS. || 2° Terme de
botanique. Le tissu utriculaire. Le parenchyme
forme à peu près seul les champignons et les végé-
taux inférieurs. Il disséquait les plantes avec la
même adresse que les animaux, et, dégageant en-
tièrement leurs vaisseaux de la pulpe ou paren-
chyme, il montrait à découvert ce qui faisait leur
vie, FONTEN. Ruysch.
— ÉTYM. IIap6YXvu.a, de itapà, à côté, èv, en,
et x"f-a> effusion.
PARÉNËSE (pa-ré-nè-z'), s. f. Terme didactique
peu usité. Discours moral, exhortation.
— ÉTYM. napa{v£cri;, de napà, vers, et aîvo;,
parole, radical de aîvivpa, énigme.
PARËNÉTIQUE (pa-ré-né-ti-k'), adj. Qui a rap-
port à la parénèse, à l'exhortation morale. Dans la
94e [lettre de Sénèque], l'union de la philosophie
parénétique ou de préceptes avec la philosophie
dogmatique ; cette lettre est pleine de sens, DIDER.
Claude et Nér. n, 34. || Théologie parénétique, la
prédication.
— ÉTYM. ITapaivETixè;, de îtapaîvePARENT (pa-ran), s. m. || 1° Au pi. Le père et la
mère, collectivement (c'est la signification étymo-
logique et propre). Un enfant doit obéir à ses pa-
rents. Hélène à ses parents dans Sparte dérobée,
RAC. Phèdre, i, i. Je suis, dit-on, un orphelin....
Et qui de mes parents n'eus jamais connaissance,
ID. Ath. n, 7. On n'a point de parents alors qu'on
les ignore, VOLT. Fanât, iv, 4. || Parents spirituels,
le parrain et la marraine. || 2° Par extension, ceux
de qui on descend. Né de parents illustres. On hérite
en naissant du sort de ses parents, M. J. CHÉN.
Gracques, II, 3. || Nos premiers parents, Adam et
Eve. || 3° S. m. et f. Parent, parente, celui, celle qui
est de la même famille. Et noyons dans l'oubli ces
petits différents Qui de si bons guerriers font de
mauvais parents, CORN. Hor. i, 4. Romains contre
Romains, parents contre parents Combattaient seu-
lement pour le choix des tyrans, m. Cinna, i, 3.
Quoi, tu lis les romans? — Je puis bien lire Astrée,
Je suis de son village, et j'ai de bons garants Qu'elle
et son Céladon étaient de mes parents, ID. Suite du
Ment, iv, 4. Il n'est meilleur ami ni parent que soi-
même, LA FONT. Fabl. iv, 22. Lions contre lions,
parents contre parents, BOIL. Sat. vm. Sans pa-
rents, sans amis, désolée et craintive, Reine long-
temps de nom, mais en effet captive, RAC. Mithr i, 2.
Rien n'engage tant un esprit raisonnable à suppor-
ter tranquillement des parents et des amis les torts
qu'ils ont à son égard, que la réflexion qu'il fait sur
les vices de l'humanité, LA BRUY. XI. Que d'amis,
que de parents naissent en une nuit au nouveau
ministre I ID. VIII. Il y a des âmes sales,... éprises du
gain et de l'intérêt.... de telles gens ne sont ni pa-
rents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut-être
PAR
des hommes : ils ont de l'argent, ID. YI. Parente de
Louis, fille de Lusignan.Vous chrétienne et ma soeur,
esclave d'un sultan ! VOLT. Zaïre, m, 4. On n'est paa
toujours obligé d'avoir ses parents pour amis ; mais
il est décent de vivre avec eux comme s'ils Pétaient,
DUCLOS, OEuv. t. vin, p. 414. Le sort fait les parents,
le choix fait les amis, DELIL. Pif. i..|| Familièrement.
Les grands parents, les plus considérables d'entre
les proches parents. || Grands parents, se dit aussi
du grand-père et de la grand'mère. || 4° Par exten-
sion, allié. Il est devenu mon parent en épousanl
ma cousine. || Proverbes. Nous sommes tous parents
en Adam. || Un bon ami vaut mieux qu'un parent.
H Les rois et les juges n'ont point de parents, c'est-
à-dire ils doivent sacrifier leurs affections person-
nelles à l'intérêt général. Tout le monde fait ici
sa cour à Mme de Bezeval, qui est un peu parente
de la reine [Marie Leczinska, nouvellement mariée]
....on lui demanda à quel degré elle était parente
de la reine ; elle répondit que les reines n'avaient
point de parents, VOLT. Iett. Urne de Bernières,
sept. 4 725.
— REM. Bouhours, Remarques, dit : a Ce mot
n'est pas noble, pour dire ceux de qui nous avons
reçu la vie. Il ne signifie élégamment que les per-
sonnes qui nous sont unies par le sang. » Celte ob-
servation est fausse, et Racine a très-bien employé
parents dans" le sens de ceux de qui nous avons
reçu la vie.
— HIST. xi" s. Le num fil] lur dist del pedre e de
la medre, E ço lur dist de quels parenz il eret [était],
St Alexis, LXXVI. Que mi parent pour mei seient
blasmet, Ch. de Roi. LXXXII. || xn" s. Ensi en sunt
chacié li parent saint Thomas, Vunt en autre pals
dolent, chaitif e las, Tlt. le mart. 64. || xm° s. Li
quens de Campaigne [le comte de Champagne] es-
toit ses parens et homme le roi, Clir. de Bains, 4 88.
Sire, nostre parente tel, qui fut fille de tel, a passé
douze ans, Ass. de J. i, 264. En celé amour la de-
moiselle ont prise Si parent, et donné seigneur
[mari] Contre son gré... AUDEFROI LE'BAST, Jlo-
mancero, p. G. || xive s. Li parens aiment leur
filz aussi comme ils fussent aucune chose ou par-
tie de eulz meisme, ORESME, Eth. 250. || xvie s. X ses
parents doit-on bien faire, LEROUX DE LINCY, Prov.
t. i, p. 272. U n'y'a meilleur parent que l'ami "fidèle
et prudent, ID. ib. t. n, p. 318. Parens sans amis,
amis sans pouvoir, pouvoir sans vouloir, vouloir
sans effect, effect sans proffit, profflt sans vertu, ne
vaut un festu, COTGRAVE. Assez parens, assez tour-
mens, ID.
— ÉTYM. Wallon, parein; prov. parent, paren,
espagn. pariente; ital. parente; du lat. parentem.
de parère, engendrer (voy. PART, S. m.).
PARENTAGE (pa-ran-ta-j'), s. m. Union par les
liens du sang ou par les alliances de famille. Si
nommer en son parentage Une longue suite d'aïeux,
Que la gloire a mis dans les cieux, Est réputé grand
avantage, MALH. IV, 6. Tous ceux que le parentage
ou l'alliance oblige à nous assister, m. le Traité
des bienf. de Sénèque, ni, 4 8. Un lion de haut pa-
rentage Et passant par un certain pré Rencontra
bergère à son gré, LA FONT. Fabl. iv, 4. Un cousin,
abusant d'un fâcheux parentage, Veut qu'encor tout
poudreux, et sans me débotter, Chez vingt juges
pour lui j'aille solliciter, BOLL. Éptt. vi. Un cousin,
abusant d'un fâcheux parentage, est venu malheu-
reusement me voir, et il ne fait que de sortir de
chez moi, RAC. Lett. à Boileau, 4 6.||Fig. Impu-
dence, babil et sotte vanité, Et vaine curiosité, Ont
ensemble étroit parentage, Ce sont enfants tous d'un
lignage, LA FONT. Fabl. x, 3.
— HIST. XIIe s. Guenes i mist cels de son paren-
tage, Ronc. p. 4 82. || xme s. Te métrai je en si haut
fuer [prix], En tel tor et en telestage, Quen'ert [ne
sera] de si haut parentage, Qui mes te puisse fere
anui, Ren. 77l7|]xvie s. Elle a causé vengeances
horribles, mesconnoissance de consanguinité et pa-
rentage, LANOUE, 66. Après avoir obtenu la dispense
du parentaige du quart vis-à-vis [au 4« degré],
CARL. m, 18.
— ÉTYM. Parent; wallon, parinteg.
t PARENTALES (pa-ran-ta-P), s. f. pi. Terme
d'antiquité romaine. Devoirs funèbres que les Ro-
mains rendaient aux personnes de leur famille.
— ÉTYM. Lat. parentalia, de parens, parent.
PARENTÉ (pa-ran-té), s. f. || 1° Consanguinité.
Il y a parenté entre eux. Louis le Jeune fut obligé,
pour faire son malheureux divorce avec Eléonore de
Guienne, d'alléguer une parenté qui n'existait pas,
VOLT. Dict. phil. Adultère. La parenté m'excède, et
ces liens, ces chaînes De gens dont on partage ou
ies torts ouïes peines.... GRESSET, Méch. u. 3. ||Dc-
PAR
son parement d'or ne le font pas plus respecter, J. i.
BODSS. Ém. iv. |] 4° Espèce de retroussis au bout
des manches d'un habit. Les parements de cet ha-
bit sont usés. || 5° En termes de bûcherons, les pa-
rements d'un fagot, les gros bâtons qui servent
comme à le parer. || 6° Terme de maçonnerie. Le
parement d'une pierre, le côté qui doit paraître en
dehors du mur. |] Les parements, les grosses pierres
de taille dont un ouvrage est revêtu. || Parement
brut, pierre qui, bien que ni polie ni taillée, est à
la surface de la construction. || Parement de moel-
lon, de meulière, la mise en ligne de ces matériaux
sur leurs faces. || Parement de tête, la taille et la
mise en ligne et d'aplomb des moellons formant la
tête d'un mur isolé. || Parement d'appui, les pierres
qui forment l'appui d'une croisée. || Parement de
couverture, les plâtres qu'on met contre les gout-
tières pour soutenir le battellement des faîtes d'une
couverture ; tout glacis ou enduit sur la volige ou
le lattis, pour donner à la couverture la pente vou-
lue pour l'écoulement des eaux. || 7° Terme de me-
nuiserie. La surface apparente d'un ouvrage. || Porte
à un parement, porte qui n'est blanchie ou qui n'a de
moulures que d'un côté, que sur une face; on dit
par opposition, porte à deux parements. || 8° Pare-
ment de pavé, l'arrangement uniforme des pavés.
H Gros quartiers de pierre qui bordent un chemin
pavé. || Parement d'un pavé, la face sur laquelle on
pose le pied. || 9° Terme de boucherie. Graisse qui
est autour de la panse d'un mouton, d'un agneau,
et qu'on étend proprement sur les quartiers de der-
rière. || Terme de vénerie. Morceau de chair rouge
attaché à la peau du cerf. || 10° Terme de fauconne-
rie. Parement d'un oiseau, la diversité des couleurs
qui parent ses ailes. Les parements frisés [du grand
promérops], qui sont en même temps la parure et
le caractère de cette espèce, consistent en deux gros
bouquets de plumes frisées, veloutées, peintes des
plus belles couleurs, BUFF. Ois. t. xu, p. 4 64.
1| 11° Colle de farine, -dont les tisserands enduisent
les chaînes de leurs pièces. || 12° Morceau de bois
dont on garnit le four à charbon.
— HIST. xe s. Ne por or, ned argent, ne paramenz,
Eulalie. || xm". s. Et i ot les plus biaus paremens as
riches hommes que on veîst onkes, Clir. de Rains,
164. Quant cil virent qu'il ne porroient monter as
murs, il minèrent le premier parement, DU CANGE,
paramentum. Si n'estuet jà que ge m'atour De
vous aprendre de l'atour Des robes, ne des gar-
nemens Dont vous ferés vos paremens, Por sem-
bler as gens miex valoir, la Rose, 13286. ||xives.
Tielx [tels] biens sont paremens et aornemens de fé-
licité, ORESME, Eth. 20. Quant tu voudras lever le
parement, si garde tant d'un costé comme d'autre,
que le cuir tienne aux costez du cerf tout droit
depuis le meilleux de l'espaule jusques aux flans,
au dessbubz des longes bas ; puis si couppe de ton
coustel et encise tout au long du costé à l'orée du
reply du cuir, si qu'il demeure dessus le cuir une
carnosité tenue, et soit ainsi fait de tous les deux
costez, et ce est appelé parement, Modus, f° xxi,
verso. || xv* s. Donc se departirent-ils de la chambre
de parement [parade] et du conseil.... FROISS. II, m,
29. Le sire de Beaumont aperçut un chevalier de
Normandie qu'il connut par ses paremens [habille-
ments], m. i, /, il9. Et le [un glaive arraché
par un abbé à un chevalier dans un combat] gar-
doient encore les moines en parement [comme
monument glorieux], ID. I,I, 86. Beaux ymages et
propres pourtraitures, Selon la guise Que il con-
vient à parement d'église, CHRIST, DE PISAN, le
Dit de Poissy. La nappe pour le parement de l'autel,
Bibl. des ch. 6e série, t. ï, p. 367. || xvie s. Le mar-
chand qui faict montre et parement du plus riche
eschantillon de sa marchandise, MONT, IV, 317. C'est
un affiquet à pendre en un cabinet, pour pare-
ment, ID. I, 263.
— ÉTYM. Parer; wallon, parmain; provenç. pa-
ramen ; catal. parament; ital. paramento.
f PAREMENTER (pa-re-man-té), v. a. Terme de
construction. Faire un parement ; unir une surface.
|| Mur parementé, mur dont les moellons sont posés
d'aplomb sur. ligne, par opposition à mur brut.
t PARÉMIAQUE (pa-ré-mi-a-k'), adj. Vers paré-
miaque, sorte de vers grec et latin qui peut être
regardé comme les trois derniers pieds de l'hexa-
mètre précédés d'une syllabe longue ou de deux
brèves.
— ÉTYÏu rlocpotu.iaxèç, de itapotpîa, proverbe.
t PARÉMIOGRAPHE (pa-ré-mi-o-gra-f), s. m.
Auteur qui fait un recueil de proverbes.
— ETYM. IIapoiu,iOYp
PAR
t PARÉMIOLOGIE (pa-ré-mi-o-lo-jie), s. f. Traité
des proverbes ; théorie des proverbes; recueil de
proverbes.
— ÉTYM. IIapoiu.£a, proverbe, et Xôyo;, traité.
LTapoiuia vient de "tâpoipo;, qui est sur le bord du
chemin: 7tapà, à côté,et oljio;, chemin; la mxpoi-
pîa, le proverbe, est donc ce qui est sur le bord du
chemin, ce qui est commun, vulgaire.
t PAREMPTOSE (pa-ran-ptô-z'), s. f. \\ 1° Terme
de grammaire. Sorte d'épentbèse, par laquelle on
insère dans un mot une consonne qui ne forme pas
syllabe, par exemple relligio pour religio. || 2°Terme
de médecine. Synonyme d'erreur de lieu.
— ÉTYM. napÉp.jrra
fPARENCÉPHALE (pa-ran-sé-fa-1'), s. m. Terme
d'anatomie. Un des noms du cervelet.
— ÉTYM. IlapEYxéçaXoç, de napà, à côté, et
êyxsçaXoç, encéphale.
t PARENCÉPUALOCÈLE (pa-ran-sé-fa-lo-sè-P),
s. f. Terme de médecine. Tumeur saillante à travers
une ouverture de l'os occipital.
— ÉTYM. Parencèphale, et XT)).Y), tumeur.
+ PARENCHYMATEUX, EUSE (pa-ran-chi-ma-
teu, teû-z'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui ap-
partient au parenchyme, qui est formé d'un paren-
chyme. Organes parenchymateux. Les feuilles doi-
vent leur lustre et leurs nuances à une membrane
fine, lisse, transparente, lustrée et blanchâtre, qui
revêt une substance parenchymateuse d'un vert
toujours mat et d'une teinte plus ou moins forte,
BONNET, Contempl. nat. v, 44.
PARENCHYME (pa-ran-chi-m'), s. m. || 1° Terme
d'anatomie. Tissu propre aux viscères, et, particu-
lièrement, aux organes glanduleux. L'estomac du
chien ne digère proprement que le parenchyme ou
la partie animale de l'os, BONNET, Contempl. nat.
OEuv. t. vin, p. 4 9, dans POUGENS. || 2° Terme de
botanique. Le tissu utriculaire. Le parenchyme
forme à peu près seul les champignons et les végé-
taux inférieurs. Il disséquait les plantes avec la
même adresse que les animaux, et, dégageant en-
tièrement leurs vaisseaux de la pulpe ou paren-
chyme, il montrait à découvert ce qui faisait leur
vie, FONTEN. Ruysch.
— ÉTYM. IIap6YXvu.a, de itapà, à côté, èv, en,
et x"f-a> effusion.
PARÉNËSE (pa-ré-nè-z'), s. f. Terme didactique
peu usité. Discours moral, exhortation.
— ÉTYM. napa{v£cri;, de napà, vers, et aîvo;,
parole, radical de aîvivpa, énigme.
PARËNÉTIQUE (pa-ré-né-ti-k'), adj. Qui a rap-
port à la parénèse, à l'exhortation morale. Dans la
94e [lettre de Sénèque], l'union de la philosophie
parénétique ou de préceptes avec la philosophie
dogmatique ; cette lettre est pleine de sens, DIDER.
Claude et Nér. n, 34. || Théologie parénétique, la
prédication.
— ÉTYM. ITapaivETixè;, de îtapaîve
mère, collectivement (c'est la signification étymo-
logique et propre). Un enfant doit obéir à ses pa-
rents. Hélène à ses parents dans Sparte dérobée,
RAC. Phèdre, i, i. Je suis, dit-on, un orphelin....
Et qui de mes parents n'eus jamais connaissance,
ID. Ath. n, 7. On n'a point de parents alors qu'on
les ignore, VOLT. Fanât, iv, 4. || Parents spirituels,
le parrain et la marraine. || 2° Par extension, ceux
de qui on descend. Né de parents illustres. On hérite
en naissant du sort de ses parents, M. J. CHÉN.
Gracques, II, 3. || Nos premiers parents, Adam et
Eve. || 3° S. m. et f. Parent, parente, celui, celle qui
est de la même famille. Et noyons dans l'oubli ces
petits différents Qui de si bons guerriers font de
mauvais parents, CORN. Hor. i, 4. Romains contre
Romains, parents contre parents Combattaient seu-
lement pour le choix des tyrans, m. Cinna, i, 3.
Quoi, tu lis les romans? — Je puis bien lire Astrée,
Je suis de son village, et j'ai de bons garants Qu'elle
et son Céladon étaient de mes parents, ID. Suite du
Ment, iv, 4. Il n'est meilleur ami ni parent que soi-
même, LA FONT. Fabl. iv, 22. Lions contre lions,
parents contre parents, BOIL. Sat. vm. Sans pa-
rents, sans amis, désolée et craintive, Reine long-
temps de nom, mais en effet captive, RAC. Mithr i, 2.
Rien n'engage tant un esprit raisonnable à suppor-
ter tranquillement des parents et des amis les torts
qu'ils ont à son égard, que la réflexion qu'il fait sur
les vices de l'humanité, LA BRUY. XI. Que d'amis,
que de parents naissent en une nuit au nouveau
ministre I ID. VIII. Il y a des âmes sales,... éprises du
gain et de l'intérêt.... de telles gens ne sont ni pa-
rents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut-être
PAR
des hommes : ils ont de l'argent, ID. YI. Parente de
Louis, fille de Lusignan.Vous chrétienne et ma soeur,
esclave d'un sultan ! VOLT. Zaïre, m, 4. On n'est paa
toujours obligé d'avoir ses parents pour amis ; mais
il est décent de vivre avec eux comme s'ils Pétaient,
DUCLOS, OEuv. t. vin, p. 414. Le sort fait les parents,
le choix fait les amis, DELIL. Pif. i..|| Familièrement.
Les grands parents, les plus considérables d'entre
les proches parents. || Grands parents, se dit aussi
du grand-père et de la grand'mère. || 4° Par exten-
sion, allié. Il est devenu mon parent en épousanl
ma cousine. || Proverbes. Nous sommes tous parents
en Adam. || Un bon ami vaut mieux qu'un parent.
H Les rois et les juges n'ont point de parents, c'est-
à-dire ils doivent sacrifier leurs affections person-
nelles à l'intérêt général. Tout le monde fait ici
sa cour à Mme de Bezeval, qui est un peu parente
de la reine [Marie Leczinska, nouvellement mariée]
....on lui demanda à quel degré elle était parente
de la reine ; elle répondit que les reines n'avaient
point de parents, VOLT. Iett. Urne de Bernières,
sept. 4 725.
— REM. Bouhours, Remarques, dit : a Ce mot
n'est pas noble, pour dire ceux de qui nous avons
reçu la vie. Il ne signifie élégamment que les per-
sonnes qui nous sont unies par le sang. » Celte ob-
servation est fausse, et Racine a très-bien employé
parents dans" le sens de ceux de qui nous avons
reçu la vie.
— HIST. xi" s. Le num fil] lur dist del pedre e de
la medre, E ço lur dist de quels parenz il eret [était],
St Alexis, LXXVI. Que mi parent pour mei seient
blasmet, Ch. de Roi. LXXXII. || xn" s. Ensi en sunt
chacié li parent saint Thomas, Vunt en autre pals
dolent, chaitif e las, Tlt. le mart. 64. || xm° s. Li
quens de Campaigne [le comte de Champagne] es-
toit ses parens et homme le roi, Clir. de Bains, 4 88.
Sire, nostre parente tel, qui fut fille de tel, a passé
douze ans, Ass. de J. i, 264. En celé amour la de-
moiselle ont prise Si parent, et donné seigneur
[mari] Contre son gré... AUDEFROI LE'BAST, Jlo-
mancero, p. G. || xive s. Li parens aiment leur
filz aussi comme ils fussent aucune chose ou par-
tie de eulz meisme, ORESME, Eth. 250. || xvie s. X ses
parents doit-on bien faire, LEROUX DE LINCY, Prov.
t. i, p. 272. U n'y'a meilleur parent que l'ami "fidèle
et prudent, ID. ib. t. n, p. 318. Parens sans amis,
amis sans pouvoir, pouvoir sans vouloir, vouloir
sans effect, effect sans proffit, profflt sans vertu, ne
vaut un festu, COTGRAVE. Assez parens, assez tour-
mens, ID.
— ÉTYM. Wallon, parein; prov. parent, paren,
espagn. pariente; ital. parente; du lat. parentem.
de parère, engendrer (voy. PART, S. m.).
PARENTAGE (pa-ran-ta-j'), s. m. Union par les
liens du sang ou par les alliances de famille. Si
nommer en son parentage Une longue suite d'aïeux,
Que la gloire a mis dans les cieux, Est réputé grand
avantage, MALH. IV, 6. Tous ceux que le parentage
ou l'alliance oblige à nous assister, m. le Traité
des bienf. de Sénèque, ni, 4 8. Un lion de haut pa-
rentage Et passant par un certain pré Rencontra
bergère à son gré, LA FONT. Fabl. iv, 4. Un cousin,
abusant d'un fâcheux parentage, Veut qu'encor tout
poudreux, et sans me débotter, Chez vingt juges
pour lui j'aille solliciter, BOLL. Éptt. vi. Un cousin,
abusant d'un fâcheux parentage, est venu malheu-
reusement me voir, et il ne fait que de sortir de
chez moi, RAC. Lett. à Boileau, 4 6.||Fig. Impu-
dence, babil et sotte vanité, Et vaine curiosité, Ont
ensemble étroit parentage, Ce sont enfants tous d'un
lignage, LA FONT. Fabl. x, 3.
— HIST. XIIe s. Guenes i mist cels de son paren-
tage, Ronc. p. 4 82. || xme s. Te métrai je en si haut
fuer [prix], En tel tor et en telestage, Quen'ert [ne
sera] de si haut parentage, Qui mes te puisse fere
anui, Ren. 77l7|]xvie s. Elle a causé vengeances
horribles, mesconnoissance de consanguinité et pa-
rentage, LANOUE, 66. Après avoir obtenu la dispense
du parentaige du quart vis-à-vis [au 4« degré],
CARL. m, 18.
— ÉTYM. Parent; wallon, parinteg.
t PARENTALES (pa-ran-ta-P), s. f. pi. Terme
d'antiquité romaine. Devoirs funèbres que les Ro-
mains rendaient aux personnes de leur famille.
— ÉTYM. Lat. parentalia, de parens, parent.
PARENTÉ (pa-ran-té), s. f. || 1° Consanguinité.
Il y a parenté entre eux. Louis le Jeune fut obligé,
pour faire son malheureux divorce avec Eléonore de
Guienne, d'alléguer une parenté qui n'existait pas,
VOLT. Dict. phil. Adultère. La parenté m'excède, et
ces liens, ces chaînes De gens dont on partage ou
ies torts ouïes peines.... GRESSET, Méch. u. 3. ||Dc-
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