942
PAR
ains par sa plume, il m'aura pour son paranymphe,
son advocat, son trompette, ID. Iett. t. n,p. 674.
— ÉTYM. napâvuptpoç, deirapà, auprès, etvûpiçoç
ouvûpiyïi, fiancé ou fiancée (voy. NYMPHE).
t PARANYMPHER (pa-ra-nin-fé), ». a. Servir de
paranymphe et prononcer l'éloge du docteur qu'on
reçoit (terme vieilli). || Louer avec solennité. C'est
ainsi que les lois de l'histoire obligent ceux qui
l'écrivent à donner connaissance de ce qu'il y a de
bon et de mauvais en chaque chose, sans faire dif-
ficulté de vespériser les mêmes personnes qu'ils ont
déjà paranymphées, LAMOTHE LE YAYER, Ferfu des
païens, 11, Julien. Les louanges lui étaient bonnes
[à Balzac], de quelque part qu'elles vinssent, et ja-
mais il n'était assez paranymphe à sa fantaisie, TAL-
LEMANT DES RÉAUX, t. iv, p. 95.
— ÉTYM. Paranymphe.
t PARAPECTINE (pa-ra-pè-kti-n'), s. f. Corps
isomère à la pectine qu'on obtient en faisant bouil-
lir celle-ci pendant longtemps.
— ÉTYM. Par.... para..., et pectine.
f PARAPECTIQUE (pa-ra-pè-kti-k'), adj. Terme
de chimie. Acide parapectique, acide obtenu en fai-
sant bouillir longtemps dans l'eau l'acide pectique.
t PARAPEGME (pa-ra-pè-gm'), s.m.\\ 1° Terme
d'antiquité. Nom donné à des planches de cuivre
sur lesquelles les ordonnances et les proclamations
publiques étaient gravées, et qui s'affichaient à
quelque pilier pour y être lues de tout le monde.
|| 2° 5. m. pi. Terme d'astronomie. Tables astro-
nomiques en usage chez les Syriens et les Phéni-
ciens, qui indiquaient les levers et les couchers des
astres. || Les astrologues nommaient parapegme la
table où ils traçaient leurs figures.
— ÉTYM. LTapâmiypoe, de rcapà, à côté, et irriYvijw,
fixer.
PARAPET (pa-ra-pè ; le t ne se prononce pas et
ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des pa-ra-pè-z
en terre; parapets rime avec traits, succès, paix, etc.),
s. m. |[ 1° Mur à hauteur d'appui, élevé sur le bord
l'un pont, d'une terrasse, etc. Un pont sans parapet.
]| 2° Terme de fortification. Partie supérieure d'un
rempart qui couvre les défenseurs st par-dessus la-
quelle ils font feu. Dans les sièges et dans la forti-
fication passagère, le parapet n'est le plus souvent
formé que par une simple levée de terre.
— HIST. xvie s. Les remparts en dedans les murs
des villes doivent estre larges de vingt pieds, sça-
voir les fraises ou parapels de cinq pieds, où il y a
des parapels, et quinze pieds hors des parapels,
Nouv. coust. gén. t. i, p. m 4.
—Él'YIi. Ital. parapelto, de parare, garantir (voy.
PARER), et petto, poitrine (voy. PIS, S. m.) ; génev.
parapel.
t PARAPÉTALE (pa-ra-pé-ta-P), s. m. Terme de
botanique. Nom donné à des parties semblables aux
pétales, mais situées sur un rang plus en dedans,
comme dans l'ellébore : ce sont des étamines plus
ou moins avortées.
— ÉTYM. Par.... para..., et pétale.
PARAPHE, PARAPHER, VOy. PARAFE, PARAFER.
PARAP1IERNAL, ALE (pa-ra-fèr-nal, na-P), adj.
Terme de droit. 11 se dit des biens particuliers de la
femme, dont la jouissance et l'administration lui
sont laissées. Tous les biens de la femme qui n'ont
pas été constitués en dot sont paraphernaux, Code
Nap. art. 4574. La femme a l'administration et la
jouissance de ses biens paraphernaux, t'6. art. 1676.
il Substantivement. Le parapbernal, les parapher-
naux, les biens paraphernaux.
— HIST. xvie s. Les biens paraphernaux se doi-
vent entendre des meubles servans à l'usage de la
femme, comme seraient licts, tables, linges et au-
tres de pareille nature, Coust. gén. t. i, p. 4020.
— ÉTYM. Ilapà, à côté, et çÉpvri, dot.
f PARAPHERNALITÉ (pa-ra-fèr-na-li-té), s. f.
Terme de droit. Etat des biens paraphernaux.
PARAPHIMOSIS (pa-ra-li-mô-zis'), s. m. Terme
de chirurgie. Étranglement du gland par le pré-
puce renversé.
— HIST. XVI" s. La constriction du prépuce est
nommée paraphymosis, quand il est retiré contre
mont, qui fait le glan descouvert, PARÉ, XV, 33.
— ÉTYM:. IIapaçîp.(i)oiç, de itapà, à côté, et ÇLJJLÔÇ,
lien.
T PARAPHONIE ( pa-ra-fo-nie ), s. f. || 1° Terme
de musique ancienne. Consonnance de quinte et de
quarte. H 2" Vice de la voix consistant dans un tim-
bre désagréable.
— ÉTYM. Ilotpà, à côté, et çwvfj, voix.
fPARAPHOSPHATE (pa-ra-fo-sfa-f), s. m. Terme
de chimie. Genre de sels qui sont produits par l'a-
r.ide paraphosphorique.
PAR
t PARAPHOSPHORIQUE (pa-ra-fo-sfo-n-k'), adj.
Terme de chimie. Acide paraphosphorique, acide
phosphorique qui a subi l'action d'une forte cha-
leur, et acquis ainsi, sans changer de nature, des
propriétés qu'il n'avait pas auparavant.
— ÉTYM. Par.... para..., et phosphorique.
PARAPHRASE (pa-ra-frâ-z'), s. f. \\ 1° Dévelop-
pement explicatif, plus long que le texte ou que la
simple traduction du texte. Il ne considérait pas
qu'entre la paraphrase et la version littérale il y a
un milieu; que celle-ci dérobe toujours des grâces
nécessaires, et que celle-là en prêle rarement d'u-
tiles, D'OLIVET, Bist. Acad. t. n, p. 4 06, dans POU-
GENS. Saint Basile se tient presque toujours dans la
paraphrase de l'Écriture, CHATEAUB. Génie, m, iv,
2. || Paraphrase chaldaîqueou chaldéenne, voy. TAR-
GUM. Il 2° Développement verbeux, diffus. Je vous
dis le fait sans aucune paraphrase, SÉV. 29 avr.
1676. Voyez comme on a traite ce pauvre Helvétius
pour un livre qui n'est qu'une paraphrase des Pen-
sées du duc de la Rochefoucauld, VOLT. Iett. Ri-
chelieu, 22 juin 4 762. || 3° Familièrement. Interpré-
tation défavorable. Il a fait une paraphrase maligne
sur un propos fort innocent.
— ÉTYM. napouppaaiç, de wapà, à côté, et çpà-
PARAPHRASÉ, É6" (pa-ra-frâ-zé, zée),part. passé
de paraphraser. Un texte paraphrasé.
PARAPHRASER (pa-ra-frâ-zé), v. a. || 1° Faire une
paraphrase, des paraphrases. Il paraphrasait le mise-
rere etfaisait pleurer tout le monde, SÉV.4 4 6. || 2° Am-
plifier, développer. Outre que je n'ai fait que la [une
scène] paraphraser de l'espagnol, CORN. Cid, Exam.
j| Absolument. Ce n'est pas là traduire, c'est para-
phraser. [Les gens qui] Contrôlent un chacun, et....
Veulent paraphraser dessus la fantaisie, RÉGNIER, Sat.
x. || 3° Il s'est dit pour glorifier, vanter. Et sans pa-
raphraser tes faits et tes louanges, RÉGNIER, Sat. vi.
— ÉTYM. Paraphrase.
PARAPHRASEUR, EUSE (pa-ra-frâ-zeur, zeû-
z'), s. m. et f. Celui, celle qui amplifie verbeuse-
ment les choses en les rapportant.
— ÉTYM. Paraphraser.
PARAPHRASTE (pa-ra-fra-sf), s. m. Celui qui
fait la paraphrase de quelque ouvrage. Les para-
phrastes chaldaîques. Le sieur Godeau le paraphraste,
Le bon Baudoin le métaphraste Ont maintenu tous
ces beaux mots, MÉNAGE, Requête des dictionn.
— HIST. xvie s. Paraphraste, COTGRAVE.
— ÉTYM. IIapo!RAPHRASE) .
t PARAPHRASTIQUE (pa-ra-fra-sti-k'), adj. Qui
appartient à la paraphrase.
f PARAPURÉNÉSIE (pa-ra-fré-né-zie), s. f. Terme
de médecine. S'est dit quelquefois pour inflamma-
tion du diaphragme.
— ÉTYM. Par.... para..., etçpE'vsç, le diaphragme,
f PARAPHYSE (pa-ra-fi-z'), s. f. Nom donné à
des cellules allongées stériles qui entourent l'appa-
reil reproducteur spécial chez les cryptogames.
—ÉTYM. Ilapà, à côté, et çûonç, production, nature.
f PARAPLÉGIE (pa-ra-plé-jie), s. f. Terme de
médecine. Nom donné à la paralysie, lorsqu'elle oc-
cupe la moitié inférieure du corps.
— HIST. xvi" s. S'il y a resolution de quelque par-
tie seulement, telle affection est dite moins propre-
ment paraplégie, PARÉ, VU, 4 2.
— ÉTYM. HapaîiXTiYta, de 7tapà, à côté, et
7cX>iY»|, coup.
j- PARAPLEURE (pa-ra-pleu-r'), s. /. Terme de
zoologie. Une des pièces qui forment le côté du
thorax des insectes.
— ÉTYM. LTapà, auprès, et rcXEupèv, côté.
f PARAPLEURÉSIE (pa-ra-pleu-ré-zie), s. f.
Terme de médecine. Fausse pleurésie.
— ÉTYM. Par.... para..., et pleurésie.
f PARAPLEXIE (pa-ra-plè-ksie), s. f. Terme de
médecine. Nom donné quelquefois à la paralysie ou
à la paraplégie.
— ÉTYM. flapà, sur, et ir>îj|tç, coup.
PARAPLUIE (pa-ra-pluie), s. m. || 1° Petit pavil-
lon portatif qui sert à garantir de la pluie. Le temps
s'est remis au beau ; il n'y a rien de si sot qu'un
homme avec un parapluie quand il ne pleut pas,
PICARD, Prom'nc. à Paris, i, 8. || 2° Terme de fon-
deur. Planche qui garantit des éclaboussures.
— ÉTYM. Parer, à, pluie; génev. parepluie.
t PARAPSIDE (pa-ra-psi-d'), s. f. Terme de zoo-
logie. Chacune des deux pièces latérales par l'inter-
médiaire desquelles le scutum du métathorax des
insectes hexapodes s'articule avec l'aile.
— ÊTYM. Ilapà, à côté, et 4<|HÇ, jointure.
t PARAPTÈRE (pa-ra-ptè-r'), s. m. Terme de
PAR
zoologie. Fausse aile produite pa; de longues plu-
mes, chez certains oiseaux. || Une des pièces du
thorax des insectes hexapodes.
—ÉTYM. Ilapà, à côté, et itTEpèv, ailé.
t PARARTURÈME (pa-rar-trè-m'), s. m. Terme
de chirurgie. Luxation incomplète.
— ÉTYM: IIapâp8prip.a, de mxpà, à côté, et
âpOpov, articulation.
PARASANGE (pa-ra-san-j'), s. f. Mesure itiné-
raire chez les anciens Perses. La parasange valait
6250 mètres. 11 [Xénophon] compte pour le retour
[des dix mille], depuis le lieu de retour jusqu'à
Cortyore, ville située sur le Pont-Euxin ou mer
Noire, six cent vingt parasanges ou lieues et cent
vingt-deux jours de marche, ROLLIN, Bist. anc.
OEuv. t. iv, p. 244, dans POUGENS.
— REM. i. Voltaire a écrit parasungue : Son parc
[de Bélus] situé à quelques parasangues de Baby-
lone, Princ. de Babyl. 4. ||2. Il paraît qu'on se sert
encore de ce terme, car je le trouve employé, mais
toujours au masculin, dans les lettres de différentes
personnes attachées à l'ambassade de M. de Sercey,
LEGOARANT.
— ÉTYM. TTapaeràYTric, mot persan passé dans le
grec.
f PARASCÈVE (pa-ra-ssè-v'), s. f. Nom donné
par les Juifs au vendredi, veille du sabbat, parce
qu'ils commençaient alors à se préparer pour la fête
du lendemain.
— ÊTYM. napacraEufi, préparation, de napà, au-
près, et oxEuri, appareil.
PARASÉLÈNE (pa-ra-sé-lè-n'), s. f. Sorte de mé-
téore qui consiste dans un cercle lumineux qu'on
voit quelquefois autour de la lune.
— HIST. xvie s. Paraseline, COTGRAVE.
— ETYM. Ilapà, à côté, et OEXÏÎVTI, lune.
t PARASITAIRE (pa-ra-zi-tê-r'), adj". || Terme
de tératologie. Monstres parasitaires, monstres ca-
ractérisés par l'association de deux individus, l'un
vivant activement et par lui-même, l'autre implanté
sur son frère et vivant à ses dépens. || Il se dit quel-
quefois pour parasitique. M. Béchamp, qui pour-
suit ses recherches sur ce sujet, a envoyé un nou-
veau mémoire intitulé : Faits pour servir à
l'histoire de la maladie parasitaire des vers à soie
appelée pébrine, A. BOILLOT, Moniteur universel
du 23 mai 1867, p. 614, 4e col.
PARASITE (pa-ra-zi-t'), s. m. || 1° Chez les an-
ciens, sorte d'écornifleur qui faisait métier de man-
ger à la table de quelque riche, en l'amusant par
des flatteries et par des plaisanteries. Le parasite,
sans s'enquérir de ce qu'il n'a que faire [les ques-
tions philosophiques] ni se mêler du gouvernement
du monde, et croyant que tout va bien et qu'il ne
saurait mieux aller, boit, mange et se réjouit, goû-
tant en repos les délices de la vie, sans être seule-
ment travaillé de mauvais songes ; car, comme il
n'a point d'inquiétude le jour, il n'en peut avoir la
nuit, D'ABLANCOURT, Lucien, le Parasite. 11 n'y a
point de parasite qui se fasse philosophe, au lieu
qu'une infinité dé philosophes deviennent tous les
jours parasites, ID. ib. Près de lui [en enfer] sont
les parasites Rongés lentement par les mites, SCARR.
Virg. vi. Nomme-t-on pas aussi mouches les para-
sites? LA FONT. Fabl. iv, 3. || Nom officiel des hom-
mes qui, dans certaines républiques de la Grèce,
étaient admis à partager les victimes avec les prê-
tres et à s'asseoir à la table des magistrats. || 2° Au-
jourd'hui, celui qui fait métier d'aller manger à la
table d'autrui. Ces parasites s'empressaient de man-
ger et de parler; ils louaient deux sortes de personnes,
les morts et eux-mêmes, et jamais leurs contempo-
rains, excepté le maître de la maison, VOLT. Babouc
Ce goût pour la médisance était dans lui [Boileau]
du moins en ce temps-là, si dominant et si injuste,
que dans la même satire il traite de parasite un
honnête homme qui souffrait la pauvreté avec cou-
rage, et qui la rendait respectable en n'allant ja-
mais manger chez personne; il s'appelait Pelle-
tier, ID. jtfe'f. litt. Mém. sur la satire, Despréaux.
Le parasite d'un courtisan vous enlèvera l'emploi
auquel vous êtes propre, ID. Mél. lilt. à M. Lefèvre.
H 3° Fig. Parasite de l'air, parasite ailé, la mouche.
Tous les moucherons du voisinage, les mouches des
lieux voisins, celles qu'avaient apportées de Naples
les chevaux de la troupe du roi, Celles qu'apportaient
de plus loin ceux de la troupe de Mathilde, enfin
tous ces insectes ailés qu'on peut appeler: les para-
sites de l'air incommodaient beaucoup les visages,
SCARR. Nouvelles, Plus d'effets que de paroles. Ce
parasite ailé Que nous avons mouche appelé, LA
FONT. Fabl. xn, 44. || 4" Adj. Plantes parasites, cel-
les qui naissent et croissent sur d'autres corps orga-
PAR
ains par sa plume, il m'aura pour son paranymphe,
son advocat, son trompette, ID. Iett. t. n,p. 674.
— ÉTYM. napâvuptpoç, deirapà, auprès, etvûpiçoç
ouvûpiyïi, fiancé ou fiancée (voy. NYMPHE).
t PARANYMPHER (pa-ra-nin-fé), ». a. Servir de
paranymphe et prononcer l'éloge du docteur qu'on
reçoit (terme vieilli). || Louer avec solennité. C'est
ainsi que les lois de l'histoire obligent ceux qui
l'écrivent à donner connaissance de ce qu'il y a de
bon et de mauvais en chaque chose, sans faire dif-
ficulté de vespériser les mêmes personnes qu'ils ont
déjà paranymphées, LAMOTHE LE YAYER, Ferfu des
païens, 11, Julien. Les louanges lui étaient bonnes
[à Balzac], de quelque part qu'elles vinssent, et ja-
mais il n'était assez paranymphe à sa fantaisie, TAL-
LEMANT DES RÉAUX, t. iv, p. 95.
— ÉTYM. Paranymphe.
t PARAPECTINE (pa-ra-pè-kti-n'), s. f. Corps
isomère à la pectine qu'on obtient en faisant bouil-
lir celle-ci pendant longtemps.
— ÉTYM. Par.... para..., et pectine.
f PARAPECTIQUE (pa-ra-pè-kti-k'), adj. Terme
de chimie. Acide parapectique, acide obtenu en fai-
sant bouillir longtemps dans l'eau l'acide pectique.
t PARAPEGME (pa-ra-pè-gm'), s.m.\\ 1° Terme
d'antiquité. Nom donné à des planches de cuivre
sur lesquelles les ordonnances et les proclamations
publiques étaient gravées, et qui s'affichaient à
quelque pilier pour y être lues de tout le monde.
|| 2° 5. m. pi. Terme d'astronomie. Tables astro-
nomiques en usage chez les Syriens et les Phéni-
ciens, qui indiquaient les levers et les couchers des
astres. || Les astrologues nommaient parapegme la
table où ils traçaient leurs figures.
— ÉTYM. LTapâmiypoe, de rcapà, à côté, et irriYvijw,
fixer.
PARAPET (pa-ra-pè ; le t ne se prononce pas et
ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des pa-ra-pè-z
en terre; parapets rime avec traits, succès, paix, etc.),
s. m. |[ 1° Mur à hauteur d'appui, élevé sur le bord
l'un pont, d'une terrasse, etc. Un pont sans parapet.
]| 2° Terme de fortification. Partie supérieure d'un
rempart qui couvre les défenseurs st par-dessus la-
quelle ils font feu. Dans les sièges et dans la forti-
fication passagère, le parapet n'est le plus souvent
formé que par une simple levée de terre.
— HIST. xvie s. Les remparts en dedans les murs
des villes doivent estre larges de vingt pieds, sça-
voir les fraises ou parapels de cinq pieds, où il y a
des parapels, et quinze pieds hors des parapels,
Nouv. coust. gén. t. i, p. m 4.
—Él'YIi. Ital. parapelto, de parare, garantir (voy.
PARER), et petto, poitrine (voy. PIS, S. m.) ; génev.
parapel.
t PARAPÉTALE (pa-ra-pé-ta-P), s. m. Terme de
botanique. Nom donné à des parties semblables aux
pétales, mais situées sur un rang plus en dedans,
comme dans l'ellébore : ce sont des étamines plus
ou moins avortées.
— ÉTYM. Par.... para..., et pétale.
PARAPHE, PARAPHER, VOy. PARAFE, PARAFER.
PARAP1IERNAL, ALE (pa-ra-fèr-nal, na-P), adj.
Terme de droit. 11 se dit des biens particuliers de la
femme, dont la jouissance et l'administration lui
sont laissées. Tous les biens de la femme qui n'ont
pas été constitués en dot sont paraphernaux, Code
Nap. art. 4574. La femme a l'administration et la
jouissance de ses biens paraphernaux, t'6. art. 1676.
il Substantivement. Le parapbernal, les parapher-
naux, les biens paraphernaux.
— HIST. xvie s. Les biens paraphernaux se doi-
vent entendre des meubles servans à l'usage de la
femme, comme seraient licts, tables, linges et au-
tres de pareille nature, Coust. gén. t. i, p. 4020.
— ÉTYM. Ilapà, à côté, et çÉpvri, dot.
f PARAPHERNALITÉ (pa-ra-fèr-na-li-té), s. f.
Terme de droit. Etat des biens paraphernaux.
PARAPHIMOSIS (pa-ra-li-mô-zis'), s. m. Terme
de chirurgie. Étranglement du gland par le pré-
puce renversé.
— HIST. XVI" s. La constriction du prépuce est
nommée paraphymosis, quand il est retiré contre
mont, qui fait le glan descouvert, PARÉ, XV, 33.
— ÉTYM:. IIapaçîp.(i)oiç, de itapà, à côté, et ÇLJJLÔÇ,
lien.
T PARAPHONIE ( pa-ra-fo-nie ), s. f. || 1° Terme
de musique ancienne. Consonnance de quinte et de
quarte. H 2" Vice de la voix consistant dans un tim-
bre désagréable.
— ÉTYM. Ilotpà, à côté, et çwvfj, voix.
fPARAPHOSPHATE (pa-ra-fo-sfa-f), s. m. Terme
de chimie. Genre de sels qui sont produits par l'a-
r.ide paraphosphorique.
PAR
t PARAPHOSPHORIQUE (pa-ra-fo-sfo-n-k'), adj.
Terme de chimie. Acide paraphosphorique, acide
phosphorique qui a subi l'action d'une forte cha-
leur, et acquis ainsi, sans changer de nature, des
propriétés qu'il n'avait pas auparavant.
— ÉTYM. Par.... para..., et phosphorique.
PARAPHRASE (pa-ra-frâ-z'), s. f. \\ 1° Dévelop-
pement explicatif, plus long que le texte ou que la
simple traduction du texte. Il ne considérait pas
qu'entre la paraphrase et la version littérale il y a
un milieu; que celle-ci dérobe toujours des grâces
nécessaires, et que celle-là en prêle rarement d'u-
tiles, D'OLIVET, Bist. Acad. t. n, p. 4 06, dans POU-
GENS. Saint Basile se tient presque toujours dans la
paraphrase de l'Écriture, CHATEAUB. Génie, m, iv,
2. || Paraphrase chaldaîqueou chaldéenne, voy. TAR-
GUM. Il 2° Développement verbeux, diffus. Je vous
dis le fait sans aucune paraphrase, SÉV. 29 avr.
1676. Voyez comme on a traite ce pauvre Helvétius
pour un livre qui n'est qu'une paraphrase des Pen-
sées du duc de la Rochefoucauld, VOLT. Iett. Ri-
chelieu, 22 juin 4 762. || 3° Familièrement. Interpré-
tation défavorable. Il a fait une paraphrase maligne
sur un propos fort innocent.
— ÉTYM. napouppaaiç, de wapà, à côté, et çpà-
PARAPHRASÉ, É6" (pa-ra-frâ-zé, zée),part. passé
de paraphraser. Un texte paraphrasé.
PARAPHRASER (pa-ra-frâ-zé), v. a. || 1° Faire une
paraphrase, des paraphrases. Il paraphrasait le mise-
rere etfaisait pleurer tout le monde, SÉV.4 4 6. || 2° Am-
plifier, développer. Outre que je n'ai fait que la [une
scène] paraphraser de l'espagnol, CORN. Cid, Exam.
j| Absolument. Ce n'est pas là traduire, c'est para-
phraser. [Les gens qui] Contrôlent un chacun, et....
Veulent paraphraser dessus la fantaisie, RÉGNIER, Sat.
x. || 3° Il s'est dit pour glorifier, vanter. Et sans pa-
raphraser tes faits et tes louanges, RÉGNIER, Sat. vi.
— ÉTYM. Paraphrase.
PARAPHRASEUR, EUSE (pa-ra-frâ-zeur, zeû-
z'), s. m. et f. Celui, celle qui amplifie verbeuse-
ment les choses en les rapportant.
— ÉTYM. Paraphraser.
PARAPHRASTE (pa-ra-fra-sf), s. m. Celui qui
fait la paraphrase de quelque ouvrage. Les para-
phrastes chaldaîques. Le sieur Godeau le paraphraste,
Le bon Baudoin le métaphraste Ont maintenu tous
ces beaux mots, MÉNAGE, Requête des dictionn.
— HIST. xvie s. Paraphraste, COTGRAVE.
— ÉTYM. IIapo!
t PARAPHRASTIQUE (pa-ra-fra-sti-k'), adj. Qui
appartient à la paraphrase.
f PARAPURÉNÉSIE (pa-ra-fré-né-zie), s. f. Terme
de médecine. S'est dit quelquefois pour inflamma-
tion du diaphragme.
— ÉTYM. Par.... para..., etçpE'vsç, le diaphragme,
f PARAPHYSE (pa-ra-fi-z'), s. f. Nom donné à
des cellules allongées stériles qui entourent l'appa-
reil reproducteur spécial chez les cryptogames.
—ÉTYM. Ilapà, à côté, et çûonç, production, nature.
f PARAPLÉGIE (pa-ra-plé-jie), s. f. Terme de
médecine. Nom donné à la paralysie, lorsqu'elle oc-
cupe la moitié inférieure du corps.
— HIST. xvi" s. S'il y a resolution de quelque par-
tie seulement, telle affection est dite moins propre-
ment paraplégie, PARÉ, VU, 4 2.
— ÉTYM. HapaîiXTiYta, de 7tapà, à côté, et
7cX>iY»|, coup.
j- PARAPLEURE (pa-ra-pleu-r'), s. /. Terme de
zoologie. Une des pièces qui forment le côté du
thorax des insectes.
— ÉTYM. LTapà, auprès, et rcXEupèv, côté.
f PARAPLEURÉSIE (pa-ra-pleu-ré-zie), s. f.
Terme de médecine. Fausse pleurésie.
— ÉTYM. Par.... para..., et pleurésie.
f PARAPLEXIE (pa-ra-plè-ksie), s. f. Terme de
médecine. Nom donné quelquefois à la paralysie ou
à la paraplégie.
— ÉTYM. flapà, sur, et ir>îj|tç, coup.
PARAPLUIE (pa-ra-pluie), s. m. || 1° Petit pavil-
lon portatif qui sert à garantir de la pluie. Le temps
s'est remis au beau ; il n'y a rien de si sot qu'un
homme avec un parapluie quand il ne pleut pas,
PICARD, Prom'nc. à Paris, i, 8. || 2° Terme de fon-
deur. Planche qui garantit des éclaboussures.
— ÉTYM. Parer, à, pluie; génev. parepluie.
t PARAPSIDE (pa-ra-psi-d'), s. f. Terme de zoo-
logie. Chacune des deux pièces latérales par l'inter-
médiaire desquelles le scutum du métathorax des
insectes hexapodes s'articule avec l'aile.
— ÊTYM. Ilapà, à côté, et 4<|HÇ, jointure.
t PARAPTÈRE (pa-ra-ptè-r'), s. m. Terme de
PAR
zoologie. Fausse aile produite pa; de longues plu-
mes, chez certains oiseaux. || Une des pièces du
thorax des insectes hexapodes.
—ÉTYM. Ilapà, à côté, et itTEpèv, ailé.
t PARARTURÈME (pa-rar-trè-m'), s. m. Terme
de chirurgie. Luxation incomplète.
— ÉTYM: IIapâp8prip.a, de mxpà, à côté, et
âpOpov, articulation.
PARASANGE (pa-ra-san-j'), s. f. Mesure itiné-
raire chez les anciens Perses. La parasange valait
6250 mètres. 11 [Xénophon] compte pour le retour
[des dix mille], depuis le lieu de retour jusqu'à
Cortyore, ville située sur le Pont-Euxin ou mer
Noire, six cent vingt parasanges ou lieues et cent
vingt-deux jours de marche, ROLLIN, Bist. anc.
OEuv. t. iv, p. 244, dans POUGENS.
— REM. i. Voltaire a écrit parasungue : Son parc
[de Bélus] situé à quelques parasangues de Baby-
lone, Princ. de Babyl. 4. ||2. Il paraît qu'on se sert
encore de ce terme, car je le trouve employé, mais
toujours au masculin, dans les lettres de différentes
personnes attachées à l'ambassade de M. de Sercey,
LEGOARANT.
— ÉTYM. TTapaeràYTric, mot persan passé dans le
grec.
f PARASCÈVE (pa-ra-ssè-v'), s. f. Nom donné
par les Juifs au vendredi, veille du sabbat, parce
qu'ils commençaient alors à se préparer pour la fête
du lendemain.
— ÊTYM. napacraEufi, préparation, de napà, au-
près, et oxEuri, appareil.
PARASÉLÈNE (pa-ra-sé-lè-n'), s. f. Sorte de mé-
téore qui consiste dans un cercle lumineux qu'on
voit quelquefois autour de la lune.
— HIST. xvie s. Paraseline, COTGRAVE.
— ETYM. Ilapà, à côté, et OEXÏÎVTI, lune.
t PARASITAIRE (pa-ra-zi-tê-r'), adj". || Terme
de tératologie. Monstres parasitaires, monstres ca-
ractérisés par l'association de deux individus, l'un
vivant activement et par lui-même, l'autre implanté
sur son frère et vivant à ses dépens. || Il se dit quel-
quefois pour parasitique. M. Béchamp, qui pour-
suit ses recherches sur ce sujet, a envoyé un nou-
veau mémoire intitulé : Faits pour servir à
l'histoire de la maladie parasitaire des vers à soie
appelée pébrine, A. BOILLOT, Moniteur universel
du 23 mai 1867, p. 614, 4e col.
PARASITE (pa-ra-zi-t'), s. m. || 1° Chez les an-
ciens, sorte d'écornifleur qui faisait métier de man-
ger à la table de quelque riche, en l'amusant par
des flatteries et par des plaisanteries. Le parasite,
sans s'enquérir de ce qu'il n'a que faire [les ques-
tions philosophiques] ni se mêler du gouvernement
du monde, et croyant que tout va bien et qu'il ne
saurait mieux aller, boit, mange et se réjouit, goû-
tant en repos les délices de la vie, sans être seule-
ment travaillé de mauvais songes ; car, comme il
n'a point d'inquiétude le jour, il n'en peut avoir la
nuit, D'ABLANCOURT, Lucien, le Parasite. 11 n'y a
point de parasite qui se fasse philosophe, au lieu
qu'une infinité dé philosophes deviennent tous les
jours parasites, ID. ib. Près de lui [en enfer] sont
les parasites Rongés lentement par les mites, SCARR.
Virg. vi. Nomme-t-on pas aussi mouches les para-
sites? LA FONT. Fabl. iv, 3. || Nom officiel des hom-
mes qui, dans certaines républiques de la Grèce,
étaient admis à partager les victimes avec les prê-
tres et à s'asseoir à la table des magistrats. || 2° Au-
jourd'hui, celui qui fait métier d'aller manger à la
table d'autrui. Ces parasites s'empressaient de man-
ger et de parler; ils louaient deux sortes de personnes,
les morts et eux-mêmes, et jamais leurs contempo-
rains, excepté le maître de la maison, VOLT. Babouc
Ce goût pour la médisance était dans lui [Boileau]
du moins en ce temps-là, si dominant et si injuste,
que dans la même satire il traite de parasite un
honnête homme qui souffrait la pauvreté avec cou-
rage, et qui la rendait respectable en n'allant ja-
mais manger chez personne; il s'appelait Pelle-
tier, ID. jtfe'f. litt. Mém. sur la satire, Despréaux.
Le parasite d'un courtisan vous enlèvera l'emploi
auquel vous êtes propre, ID. Mél. lilt. à M. Lefèvre.
H 3° Fig. Parasite de l'air, parasite ailé, la mouche.
Tous les moucherons du voisinage, les mouches des
lieux voisins, celles qu'avaient apportées de Naples
les chevaux de la troupe du roi, Celles qu'apportaient
de plus loin ceux de la troupe de Mathilde, enfin
tous ces insectes ailés qu'on peut appeler: les para-
sites de l'air incommodaient beaucoup les visages,
SCARR. Nouvelles, Plus d'effets que de paroles. Ce
parasite ailé Que nous avons mouche appelé, LA
FONT. Fabl. xn, 44. || 4" Adj. Plantes parasites, cel-
les qui naissent et croissent sur d'autres corps orga-
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