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1408 pages
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94i
gisme est une erreur involontaire de raisonnement;
le sophisme est une erreur où intervient, sciem-
ment ou insciemment, une impulsion étrangère à
la recherche même du vrai. De plus, tout sophisme
est un paralogisme; tout paralogisme n'est pas un
sophisme, car il y faut quelque chose de subtil et
de captieux.
— ÉTYM. napotXoYKjpà;, de itapà, à côté, et XOYI-
c-pàç, raisonnement.
PARALYSÉ, ÉÉ (pa-ra-li-zé, zée), part, passe"
de paralyser. Un hcmme paralysé de la moitié du
corps.
PARALYSER (pa-ra-li-zé), v. a.\\ 1° Rendre pa-
ralytique. Un épanchement dans un côté du cer-
. veau paralyse la moitié du corps opposée au côté de
cet épanchement. || 2° Fig. Frapper d'inertie, neu-
. traliser. La frayeur paralysait toutes ses facultés,
|| 3° Se paralyser, v. rèfl. Devenir paralysé.
— REM. Paralyser n'est pas dans les anciennes
éditions du Dictionnaire de l'Académie ; on ne le
trouve que dans celle de 4 835,
— HIST. xvie s. Appliquer autour de la partie pa-
ralysée des briques.... PARÉ, VU, 43.
— ÊTYM. Voy. PARALYSIE; picard, palatiner,
trembler des mains; prov. paralilicar, palalicar.
PARALYSIE(pa-ra-li-zie), s. f. || 1° Terme de mé-
decine. Diminution ou privation soit à la fois du
sentiment et du mouvement volontaire, soit du
mouvement volontaire seul, soit du sentiment seul.
Avez-vous oublié qu'une paralysie S'est de votre
bras drcil depuis un mois saisie? REGNARD, le Légal.
n, 6.Souvent la froide main de la paralysie Dans un
débile corps joint la mort à la vie, DELILLE, Trois
règn. 1.1| Paralysie générale progressive -ou des
aliénés, du, simplement", paralysie progressive,
affection caractérisée parj'aflaiblissement et le fré-
missement de la contraction musculaire, avec em-
barras de la prononciation, étourdissement, ver-
tiges. || Paralysie saturnine, paralysie causée par le
plomb. || Paralysie tremblante, maladie de l'âge
avancé, consistant en un sentiment de faiblesse aux
mains et aux bras,Ss'étendant graduellement aux
jambes et aux muscles du cou, avec tremblement
et, à la fin, agitation constante et intense."|| 2° Fig.
Impossibilité d'agir. Tant de richesses tombent pour
ainsi dire.en paralysie ; plus de circulation, MON-
TESQ. Iett. pers. 4 4 7.
— HIST. xiie s. Qui eùst jà goûte ne palacin, En
molt poi d'eure,4'en auroie garit, Raoul de C. 267.
|| xme s. Vos sereiz gariz.... de toutes goûtes sanz
palazine, de l'enflure du cors..v RUTEB. 259. || xiv s.
Paralesie et trembleur, LANFRANC, f° 46, verso.
» Il xvie s. La résolution d'un costé du corps est dite
proprement paralysie.... si elle occupoit tout le
corps, elle ne serait dite paralysie, mais apoplexie,
PARÉ, VIII, 4 2.
— ÉTYM. Provenç. parelisï; espagn. pcrlezia;.
ital. paralisia; de irapàXutri;, de 7tapà, indiquant
dérangement, et XOdiç, dissolution.
PARALYTIQUE (pa-ra-li-ti-k'), adj. Terme de
médecine. Atleint de paralysie. Mme Quintin est
comme paralytique, SÉV. 6 9. Rendre le mouve-
ment au corps paralytique, BOIL. Épigr. xvm. Si
l'on doit regarder comme un homme vivant un
vieillard paralytique de la moitié du corps, LESAGE,
Estcv. Gonzal. ch. 29. || Substantivement. Un para-
lytique. Une paralytique. Un paralytique auquel je
ne fais aucun bien, et qui n'entend parler de moi
que depuis hier, de moi dont la fortune a,commen-
cé par un paralytique, MAINTENON, Iett. au card. de
Nouilles, 12 déc. 4 704..
—HIST. xnie s. Il afoiblist le [la] vertu du cuer,
et fait devenir Fouine paralitike, ALEBKANT, f°40.
D'un viel home qui estait paraletique, qui fu guéri
au tombe] saint Loys, Miracles St Loys, p. 432.
H xvie s. Quand ces dits muscles sont paralytiques
ou foibles.... PARÉ, I, 4 5.
— ÉTYM. Provenç. paralflic; ital. parlelico;de
TtapaX.'jTiy.o: (voy. PARALYSIE).
j PARAMAGNËTIQÇE (pa-ra-ma-gné-ti-k')„ adj.
Qui a la propriété du paramagnétisme. Le fer doux,
est paramagnétique.
, f PARAMÀGNËTISMÉ (pa-ra-ma-gné-ti-sm>),
s. m. Terme de physique. Propriété qu'a le magné-
tisme de donner aux corps une direction parallèle
à la ligne des pôles, quand ces corps, sont placés
entre lès deux pôles d'un électro-aimant énergique,
courbé ;en fer à cheval.
— ÉTYM. Para pour parallèle, et magnétisme.
t PARAMA LÉATE (pa-ra-ma-lé-a-t').,' s, m.-Terme
de chimie. Nom générique des sels de l'acide para-
maléique.
t PARAMALÉIQUE (pa-ra-ma-le-i-k'), adj. Terme
de chimie. Se dit d'un acide produit parla distilla-
tion sèche de l'acide malique.
—. ÉTYM. Par.... para..., et maliqué.
f PARAMÉCONIQUE ( pa-ra-mé-ko-ni-t'), adj*.
Terme de cbimie. Se dit d'un acide produit en fai-
sant bouillir l'acide rhéconique dans Peau.
— ÉTYM. Par.... para..., et méconique.
t PARAMÉNISPERMINE (pa-ra-mé-ni-spèr-mi-
n'), s. f. Terme de chimie. Substance organique
particulière, ayant la même composition que la
ménispermine, et trouvée avec celle-ci dans la
coque du Levant.
— ÉTYM. Par.... para..., et ménispermine.
t PARAMÈSE (pa-raTmè-z'), s. f. Terme de mu-
sique ancienne. La cinquième corde de la lyre.
— ÉTYM. napâp.emitoyen.
PARAMÉTRE (pa-ra-mè-tr'), s. ^m. Terme de
géométrie^ En général, une ligne constante et in-
variable qui entre dans Péqualion ou dans la con-
struction d'une famille de courbes, et par la varia-
tion de laquelle on peut obtenir toutes les variétés
de courbes qui appartiennent à cette famille. || Terme
d'astronomie. Nom que Pon donne quelquefois aux
divers éléments d'une orbite.
— ÉTYM. Par.... para..., et pitpov, mesure.
t PARAMÉTRIQUE (pa-ra-mé-tri-k'), adj. Qui a
rapport au paramètre.
f PARAM0UP1UNE (pa-ra-mor-fi-n'), s. f. Terme
de chimie. Substance voisine de la morphine, qui
existe dans l'opium.
— ÉTYM. Pur.... para..., et morphine.
f PARAMUCIQUE (pa-ra-mu-si-k'), adj. Terme
de chimie. Se dit d'un acide obtenu par l'ébullition
prolongée de l'acide mucique.
— ÉTYM. Par.... para..., et mucique.
f PARANAPIITIIALIXK (pa-ra-na-fta-li-n'), s. f.
Terme de chimie. Substance se rapprochant de
la naphthaline, et l'accompagnant dans le goudron
de la houille.
— ÉTYM. Par.... para..., et naphthaline.
f PARANATELLON (pa-ra-na-tèl-lon), s. m.
Terme d'astronomie ancienne. Expression qui dé-
signait, en Egypte, désastres se levant ensemble,
ou plutôt qui bordaient l'horizon au moment où le
soleil entrait dans l'un des signes du zodiaque.
ÉTYM. napava-é/.XtoV, de Trapà, à côté, et
àvotTÉXXEtv, se lever, de àvà, en haut, et TÉXXE;V,
faire dresser.
f PARANATELLONTIQUE (pa-ra-na-tèl-lon-ti-k'),
adj. Qui se rapporte aux paranalellons, qui en dé-
pend. Cette doctrine pàranatellontique dont Dupuis
a tant abusé pour l'explication des anciennes fables,
LETRONNE, Analyse critique des représentations zo-
diacales de Denderah el d'Esné.
f PARANEIGE (pa-ra-nè-j'), s. m. Ce qui garan-
tit de la neige.
— ÉTYM. Parer, à, neige.
f PARANÈTE (pa-ra-nè-f), s. f. Termede musique
ancienne. L'avant-dernière corde ou la sixième corde
de la lyre ; la troisième corde de chaque tétracorde.
— ÉTYM. TlïpavTiTTi, de Ttapà, à côté, et vr,Tn, la
dernière corde, contracté de vEavï], dérivé de
VÉOC, neuf (voy. NEUF, adj.).
PARANGON (pa-ran-gon), s. m. || 1° Comparaison.
Mettre en parangon. Près d'un feu qui sera bon,
Quoique le feu d'un pauvre homme, Nous ferons
le parangon De Paris et de ta Rome, SCARR. Poés.
div. OEuv. t. vu, p. 266, dans POUGENS. S'il avait
mis son esprit à la bonne voie, il pouvait être mis
au parangon des plus signalés docteurs de l'Eglise,
en. ANCILLON, Mél. de lin. t. n, p. 42, dans POU-
GENS. H 2° Patron, modèle. Vrai parangon de. vail-
lants et courtois, Qui m'envoyez délectable écri-
ture, VOIT.. OEUV. t. 11, p. 217. Bayard, véridique
auprès des princes, hasardeux dans les combats,
galant auprès des dames, prolecteur de leur hon-
neur, vrai parangon de bonne foi et de vaillance,
ANQUETIL, Inst. Mém. scienc. mor. et polit, t. 1,
p. 27. Que dirait ce parangon de l'orgueil monar-
chique (Louis X1VJ, s'il voyait aux écoles, avec tous
les enfants de la race sujette, un de ses arrière-
neveux [un des fils du duc d'Orléans] sans pages
ni jésuites ? p. *:. COUR. Simple discours. || Ce qu'il
y a de plus excellent, en parlant,des personnes ou
des choses. Anne, puisqu'ainsi va, passait dans son
village Pour la perle et le parangon, LA FONT. Cas.
Par ce parangon des présents II croyait sa fortune
faite, iu.i Fabl. xn, IÎ. |I3° Terme de joaillier.
..Perles parangons, diamants parangons, perles,
diamants qui se distinguent par leur grosseur et
leur beauté. || L'Académie dit qu'en cet emploi pa-
rangon est adjectif; mais Legoarant observe que
parangon est substantif ici comme ailleurs : un
diamant parangon s'entend d'un diamant dont la
beauté peut servir de modèle, et c'est comme si l'on
disait un diamant modèle. || On dit aussi : ce dia-
mant est un parangon. || 4° Parangon de Venise,
dans le commerce de Smyrne, les plus belles étoffes
de soie qui y sont apportées de Venise. ||5° Se dit
de quelques fleurs qui reviennent chaque année
avec la même' beauté, sans dégénérer. || 6° Terme
d'imprimerie. Gros parangon, caractère entre la
Palestine et le gros romain ; le corps en est de
vingt et un points. || Petit parangon, caractère dont
le corps porte d: nuit points, et dont on fait usage
pour les affiches (| On ne dit pas parangon tout seul.
Il 7°.Sorte de marbre noir d'Egypte et de Grèce, dont
les anciens faisaient des sphinx et d'autres statues
d'animaux. || 8° Pierre de touche. Il Parangon vieillit.
— HIST. xvi* s. Ne pourroit-on pas à" bon droit
nommer nostre siècle le parangon de méchanceté ?
H. EST. Apol. d'Bérod.p. 407, dans LACURNE. Qui-
conque a voulu parachever le Pseaulier [de Marot]
n'a pu atteindre à son parangon, PASQUIER, Rech.
vu, p. 609, dans LACURNE. Aristoteles prime homme
et paragon de toute philosophie, RAB. p. 90, dans
LACURNE. En cettuy-ci [Épaminondas] l'innocence
est une qualité propre, maistreise; constante.... au
parangon de laquelle elle paroist en Alexandre....
MONT, m, 4 94.
— ÉTYM. Esp. paragon ; ital. paragone. Diez le
tire de l'espagnol para con, double préposition qui
signifie en comparaison de: la crialura para-con
el criador, la créature en comparaison du créateur.
On a dit el para con, comme nous disons le pour-
quoi ; suis para con s'est altéré en paragon. On ne
peut songer au grec mxpà et àywv 1 lutte, rivalité,
puisque napâycov n'existe pas en grec et que les
langues romanes n'avaient aucun moyen (leimot
est ancien dans l'espagnol et l'italien) de combiner
deux éléments grecs.
PARANGONNAGE (pa-ran-go-na-j'), s. m. Term
d'imprimerie. Action-de parangonner. ■
PARANGONNER'(pa-ran-go-né), v. a.\\i° Com
parer (sens vieilli). |j 2° Terme d'imprimerie. Faire
qu'un caractère qui n'est pas du même corps que
celui dont on se sert s'aligne bien avec lui. || 3°Sepa-
rangonner, se comparer, se mettre en parallèle. Les
rois du Nord, qui ne faisaient pas difficulté de don-
ner la main à nos rois, ont non-seùlement abrogé
cet usage, mais en sont venus à ser>pàràngoimer à
eux, ST-SIM. 368, 232. || Se parangonher, se dit'des
fleurs qui ont tous les ans les mêmes panaches, qui
se conservent les mêmes sans dégénérer.' "
— HIST. xvi" s. Vient-il à parangonner ses ex-
ploits avecqués ceulx d'Agesilaus...? MONT, m, 4 6f.
Je veux seulement parangonner l'impétuosité df-
canons avecqués celle des foudres, PARÉ, IX, 2e dist
— ÉTYM. Parangon; espagn. parangonar ; ita'
parangonare. ' ■ .. •.
PARANT, ANTE (pa-ran, ran-t'), adj. Qui pare, q<..,
orne. L'électeur de Bavière préféra [pour la Toison-
d'or| le rouge comme d'un plus ancien usage et;plus
parant, ST-SIM. 83, 87. Il n'en coûte guère plus au-
jourd'hui pour être agréablement logé, qu'il n'en coû-
tait pour l'être mal sous Henri IV.... nos belles et
parantes étoffes sont moins chères que celles de l'é-
tranger qui ne les valaient pas, VOLT. Louis XIV, 30,
— HIST. xme s. Nous deus a d'oné d'or dis mars,
Et belcs robes et parans, Bl. el Jeh. v. 6600.
PARANYMPUE (pa-ra-nin-f), s. m. etf, || l"Terrne
d'antiquité grecque. Le jeune ami du marié qui,
assis sur le char à côté de lui, va chercher la ma-
riée; et la jeune amie de la mariée, qui l'amène au
marié. 112° S'est dit, dans l'université de Paris, de
celui qui primitivement conduisait à la chancellerie
les candidats désignés pour la licence,.et qui après
cela complimentait les élus. || Par calachrèse, il s'est
dit, dans les anciennes facultés de théologie et de
médecine, d'un discours solennel que l'on pronqn-^
çait à la fin de chaque licence et où l'orateur fai-
sait l'éloge des licenciés. || Par extension,-_tout dis-
cours d'éloge. Et, de coquin, faisant le prince re-
vêtu, Bâtit un paranymphe à sa belle vertu,
RÉGNIER, Sat. v.
— HIST/ xive s. Paranymptia, compaigne qui
tient compaignie à nouvelle fiancée, paranymphe,
DU CANGE, paranympha. ||xvi* s, Jl y,a es femmes
parfois des defaus,' parfois aussi des ,/ertus non
moindres qu'aux hommes; j'ayme;mieux estre le
paranymphe, que ressembler Jean de Mehun, qui,
en son roman de la Rose, fit profession expresse de
les blasmer, PASQUIER, Rech. liv, vi, p. 666, dans
LACURNE. Que le jésuite.... persévère au guerroy-
ment de l'hérésie, non par Pespée, mère de sedision,
PAR
PAR
94i
gisme est une erreur involontaire de raisonnement;
le sophisme est une erreur où intervient, sciem-
ment ou insciemment, une impulsion étrangère à
la recherche même du vrai. De plus, tout sophisme
est un paralogisme; tout paralogisme n'est pas un
sophisme, car il y faut quelque chose de subtil et
de captieux.
— ÉTYM. napotXoYKjpà;, de itapà, à côté, et XOYI-
c-pàç, raisonnement.
PARALYSÉ, ÉÉ (pa-ra-li-zé, zée), part, passe"
de paralyser. Un hcmme paralysé de la moitié du
corps.
PARALYSER (pa-ra-li-zé), v. a.\\ 1° Rendre pa-
ralytique. Un épanchement dans un côté du cer-
. veau paralyse la moitié du corps opposée au côté de
cet épanchement. || 2° Fig. Frapper d'inertie, neu-
. traliser. La frayeur paralysait toutes ses facultés,
|| 3° Se paralyser, v. rèfl. Devenir paralysé.
— REM. Paralyser n'est pas dans les anciennes
éditions du Dictionnaire de l'Académie ; on ne le
trouve que dans celle de 4 835,
— HIST. xvie s. Appliquer autour de la partie pa-
ralysée des briques.... PARÉ, VU, 43.
— ÊTYM. Voy. PARALYSIE; picard, palatiner,
trembler des mains; prov. paralilicar, palalicar.
PARALYSIE(pa-ra-li-zie), s. f. || 1° Terme de mé-
decine. Diminution ou privation soit à la fois du
sentiment et du mouvement volontaire, soit du
mouvement volontaire seul, soit du sentiment seul.
Avez-vous oublié qu'une paralysie S'est de votre
bras drcil depuis un mois saisie? REGNARD, le Légal.
n, 6.Souvent la froide main de la paralysie Dans un
débile corps joint la mort à la vie, DELILLE, Trois
règn. 1.1| Paralysie générale progressive -ou des
aliénés, du, simplement", paralysie progressive,
affection caractérisée parj'aflaiblissement et le fré-
missement de la contraction musculaire, avec em-
barras de la prononciation, étourdissement, ver-
tiges. || Paralysie saturnine, paralysie causée par le
plomb. || Paralysie tremblante, maladie de l'âge
avancé, consistant en un sentiment de faiblesse aux
mains et aux bras,Ss'étendant graduellement aux
jambes et aux muscles du cou, avec tremblement
et, à la fin, agitation constante et intense."|| 2° Fig.
Impossibilité d'agir. Tant de richesses tombent pour
ainsi dire.en paralysie ; plus de circulation, MON-
TESQ. Iett. pers. 4 4 7.
— HIST. xiie s. Qui eùst jà goûte ne palacin, En
molt poi d'eure,4'en auroie garit, Raoul de C. 267.
|| xme s. Vos sereiz gariz.... de toutes goûtes sanz
palazine, de l'enflure du cors..v RUTEB. 259. || xiv s.
Paralesie et trembleur, LANFRANC, f° 46, verso.
» Il xvie s. La résolution d'un costé du corps est dite
proprement paralysie.... si elle occupoit tout le
corps, elle ne serait dite paralysie, mais apoplexie,
PARÉ, VIII, 4 2.
— ÉTYM. Provenç. parelisï; espagn. pcrlezia;.
ital. paralisia; de irapàXutri;, de 7tapà, indiquant
dérangement, et XOdiç, dissolution.
PARALYTIQUE (pa-ra-li-ti-k'), adj. Terme de
médecine. Atleint de paralysie. Mme Quintin est
comme paralytique, SÉV. 6 9. Rendre le mouve-
ment au corps paralytique, BOIL. Épigr. xvm. Si
l'on doit regarder comme un homme vivant un
vieillard paralytique de la moitié du corps, LESAGE,
Estcv. Gonzal. ch. 29. || Substantivement. Un para-
lytique. Une paralytique. Un paralytique auquel je
ne fais aucun bien, et qui n'entend parler de moi
que depuis hier, de moi dont la fortune a,commen-
cé par un paralytique, MAINTENON, Iett. au card. de
Nouilles, 12 déc. 4 704..
—HIST. xnie s. Il afoiblist le [la] vertu du cuer,
et fait devenir Fouine paralitike, ALEBKANT, f°40.
D'un viel home qui estait paraletique, qui fu guéri
au tombe] saint Loys, Miracles St Loys, p. 432.
H xvie s. Quand ces dits muscles sont paralytiques
ou foibles.... PARÉ, I, 4 5.
— ÉTYM. Provenç. paralflic; ital. parlelico;de
TtapaX.'jTiy.o: (voy. PARALYSIE).
j PARAMAGNËTIQÇE (pa-ra-ma-gné-ti-k')„ adj.
Qui a la propriété du paramagnétisme. Le fer doux,
est paramagnétique.
, f PARAMÀGNËTISMÉ (pa-ra-ma-gné-ti-sm>),
s. m. Terme de physique. Propriété qu'a le magné-
tisme de donner aux corps une direction parallèle
à la ligne des pôles, quand ces corps, sont placés
entre lès deux pôles d'un électro-aimant énergique,
courbé ;en fer à cheval.
— ÉTYM. Para pour parallèle, et magnétisme.
t PARAMA LÉATE (pa-ra-ma-lé-a-t').,' s, m.-Terme
de chimie. Nom générique des sels de l'acide para-
maléique.
t PARAMALÉIQUE (pa-ra-ma-le-i-k'), adj. Terme
de chimie. Se dit d'un acide produit parla distilla-
tion sèche de l'acide malique.
—. ÉTYM. Par.... para..., et maliqué.
f PARAMÉCONIQUE ( pa-ra-mé-ko-ni-t'), adj*.
Terme de cbimie. Se dit d'un acide produit en fai-
sant bouillir l'acide rhéconique dans Peau.
— ÉTYM. Par.... para..., et méconique.
t PARAMÉNISPERMINE (pa-ra-mé-ni-spèr-mi-
n'), s. f. Terme de chimie. Substance organique
particulière, ayant la même composition que la
ménispermine, et trouvée avec celle-ci dans la
coque du Levant.
— ÉTYM. Par.... para..., et ménispermine.
t PARAMÈSE (pa-raTmè-z'), s. f. Terme de mu-
sique ancienne. La cinquième corde de la lyre.
— ÉTYM. napâp.e
PARAMÉTRE (pa-ra-mè-tr'), s. ^m. Terme de
géométrie^ En général, une ligne constante et in-
variable qui entre dans Péqualion ou dans la con-
struction d'une famille de courbes, et par la varia-
tion de laquelle on peut obtenir toutes les variétés
de courbes qui appartiennent à cette famille. || Terme
d'astronomie. Nom que Pon donne quelquefois aux
divers éléments d'une orbite.
— ÉTYM. Par.... para..., et pitpov, mesure.
t PARAMÉTRIQUE (pa-ra-mé-tri-k'), adj. Qui a
rapport au paramètre.
f PARAM0UP1UNE (pa-ra-mor-fi-n'), s. f. Terme
de chimie. Substance voisine de la morphine, qui
existe dans l'opium.
— ÉTYM. Pur.... para..., et morphine.
f PARAMUCIQUE (pa-ra-mu-si-k'), adj. Terme
de chimie. Se dit d'un acide obtenu par l'ébullition
prolongée de l'acide mucique.
— ÉTYM. Par.... para..., et mucique.
f PARANAPIITIIALIXK (pa-ra-na-fta-li-n'), s. f.
Terme de chimie. Substance se rapprochant de
la naphthaline, et l'accompagnant dans le goudron
de la houille.
— ÉTYM. Par.... para..., et naphthaline.
f PARANATELLON (pa-ra-na-tèl-lon), s. m.
Terme d'astronomie ancienne. Expression qui dé-
signait, en Egypte, désastres se levant ensemble,
ou plutôt qui bordaient l'horizon au moment où le
soleil entrait dans l'un des signes du zodiaque.
ÉTYM. napava-é/.XtoV, de Trapà, à côté, et
àvotTÉXXEtv, se lever, de àvà, en haut, et TÉXXE;V,
faire dresser.
f PARANATELLONTIQUE (pa-ra-na-tèl-lon-ti-k'),
adj. Qui se rapporte aux paranalellons, qui en dé-
pend. Cette doctrine pàranatellontique dont Dupuis
a tant abusé pour l'explication des anciennes fables,
LETRONNE, Analyse critique des représentations zo-
diacales de Denderah el d'Esné.
f PARANEIGE (pa-ra-nè-j'), s. m. Ce qui garan-
tit de la neige.
— ÉTYM. Parer, à, neige.
f PARANÈTE (pa-ra-nè-f), s. f. Termede musique
ancienne. L'avant-dernière corde ou la sixième corde
de la lyre ; la troisième corde de chaque tétracorde.
— ÉTYM. TlïpavTiTTi, de Ttapà, à côté, et vr,Tn, la
dernière corde, contracté de vEavï], dérivé de
VÉOC, neuf (voy. NEUF, adj.).
PARANGON (pa-ran-gon), s. m. || 1° Comparaison.
Mettre en parangon. Près d'un feu qui sera bon,
Quoique le feu d'un pauvre homme, Nous ferons
le parangon De Paris et de ta Rome, SCARR. Poés.
div. OEuv. t. vu, p. 266, dans POUGENS. S'il avait
mis son esprit à la bonne voie, il pouvait être mis
au parangon des plus signalés docteurs de l'Eglise,
en. ANCILLON, Mél. de lin. t. n, p. 42, dans POU-
GENS. H 2° Patron, modèle. Vrai parangon de. vail-
lants et courtois, Qui m'envoyez délectable écri-
ture, VOIT.. OEUV. t. 11, p. 217. Bayard, véridique
auprès des princes, hasardeux dans les combats,
galant auprès des dames, prolecteur de leur hon-
neur, vrai parangon de bonne foi et de vaillance,
ANQUETIL, Inst. Mém. scienc. mor. et polit, t. 1,
p. 27. Que dirait ce parangon de l'orgueil monar-
chique (Louis X1VJ, s'il voyait aux écoles, avec tous
les enfants de la race sujette, un de ses arrière-
neveux [un des fils du duc d'Orléans] sans pages
ni jésuites ? p. *:. COUR. Simple discours. || Ce qu'il
y a de plus excellent, en parlant,des personnes ou
des choses. Anne, puisqu'ainsi va, passait dans son
village Pour la perle et le parangon, LA FONT. Cas.
Par ce parangon des présents II croyait sa fortune
faite, iu.i Fabl. xn, IÎ. |I3° Terme de joaillier.
..Perles parangons, diamants parangons, perles,
diamants qui se distinguent par leur grosseur et
leur beauté. || L'Académie dit qu'en cet emploi pa-
rangon est adjectif; mais Legoarant observe que
parangon est substantif ici comme ailleurs : un
diamant parangon s'entend d'un diamant dont la
beauté peut servir de modèle, et c'est comme si l'on
disait un diamant modèle. || On dit aussi : ce dia-
mant est un parangon. || 4° Parangon de Venise,
dans le commerce de Smyrne, les plus belles étoffes
de soie qui y sont apportées de Venise. ||5° Se dit
de quelques fleurs qui reviennent chaque année
avec la même' beauté, sans dégénérer. || 6° Terme
d'imprimerie. Gros parangon, caractère entre la
Palestine et le gros romain ; le corps en est de
vingt et un points. || Petit parangon, caractère dont
le corps porte d: nuit points, et dont on fait usage
pour les affiches (| On ne dit pas parangon tout seul.
Il 7°.Sorte de marbre noir d'Egypte et de Grèce, dont
les anciens faisaient des sphinx et d'autres statues
d'animaux. || 8° Pierre de touche. Il Parangon vieillit.
— HIST. xvi* s. Ne pourroit-on pas à" bon droit
nommer nostre siècle le parangon de méchanceté ?
H. EST. Apol. d'Bérod.p. 407, dans LACURNE. Qui-
conque a voulu parachever le Pseaulier [de Marot]
n'a pu atteindre à son parangon, PASQUIER, Rech.
vu, p. 609, dans LACURNE. Aristoteles prime homme
et paragon de toute philosophie, RAB. p. 90, dans
LACURNE. En cettuy-ci [Épaminondas] l'innocence
est une qualité propre, maistreise; constante.... au
parangon de laquelle elle paroist en Alexandre....
MONT, m, 4 94.
— ÉTYM. Esp. paragon ; ital. paragone. Diez le
tire de l'espagnol para con, double préposition qui
signifie en comparaison de: la crialura para-con
el criador, la créature en comparaison du créateur.
On a dit el para con, comme nous disons le pour-
quoi ; suis para con s'est altéré en paragon. On ne
peut songer au grec mxpà et àywv 1 lutte, rivalité,
puisque napâycov n'existe pas en grec et que les
langues romanes n'avaient aucun moyen (leimot
est ancien dans l'espagnol et l'italien) de combiner
deux éléments grecs.
PARANGONNAGE (pa-ran-go-na-j'), s. m. Term
d'imprimerie. Action-de parangonner. ■
PARANGONNER'(pa-ran-go-né), v. a.\\i° Com
parer (sens vieilli). |j 2° Terme d'imprimerie. Faire
qu'un caractère qui n'est pas du même corps que
celui dont on se sert s'aligne bien avec lui. || 3°Sepa-
rangonner, se comparer, se mettre en parallèle. Les
rois du Nord, qui ne faisaient pas difficulté de don-
ner la main à nos rois, ont non-seùlement abrogé
cet usage, mais en sont venus à ser>pàràngoimer à
eux, ST-SIM. 368, 232. || Se parangonher, se dit'des
fleurs qui ont tous les ans les mêmes panaches, qui
se conservent les mêmes sans dégénérer.' "
— HIST. xvi" s. Vient-il à parangonner ses ex-
ploits avecqués ceulx d'Agesilaus...? MONT, m, 4 6f.
Je veux seulement parangonner l'impétuosité df-
canons avecqués celle des foudres, PARÉ, IX, 2e dist
— ÉTYM. Parangon; espagn. parangonar ; ita'
parangonare. ' ■ .. •.
PARANT, ANTE (pa-ran, ran-t'), adj. Qui pare, q<..,
orne. L'électeur de Bavière préféra [pour la Toison-
d'or| le rouge comme d'un plus ancien usage et;plus
parant, ST-SIM. 83, 87. Il n'en coûte guère plus au-
jourd'hui pour être agréablement logé, qu'il n'en coû-
tait pour l'être mal sous Henri IV.... nos belles et
parantes étoffes sont moins chères que celles de l'é-
tranger qui ne les valaient pas, VOLT. Louis XIV, 30,
— HIST. xme s. Nous deus a d'oné d'or dis mars,
Et belcs robes et parans, Bl. el Jeh. v. 6600.
PARANYMPUE (pa-ra-nin-f), s. m. etf, || l"Terrne
d'antiquité grecque. Le jeune ami du marié qui,
assis sur le char à côté de lui, va chercher la ma-
riée; et la jeune amie de la mariée, qui l'amène au
marié. 112° S'est dit, dans l'université de Paris, de
celui qui primitivement conduisait à la chancellerie
les candidats désignés pour la licence,.et qui après
cela complimentait les élus. || Par calachrèse, il s'est
dit, dans les anciennes facultés de théologie et de
médecine, d'un discours solennel que l'on pronqn-^
çait à la fin de chaque licence et où l'orateur fai-
sait l'éloge des licenciés. || Par extension,-_tout dis-
cours d'éloge. Et, de coquin, faisant le prince re-
vêtu, Bâtit un paranymphe à sa belle vertu,
RÉGNIER, Sat. v.
— HIST/ xive s. Paranymptia, compaigne qui
tient compaignie à nouvelle fiancée, paranymphe,
DU CANGE, paranympha. ||xvi* s, Jl y,a es femmes
parfois des defaus,' parfois aussi des ,/ertus non
moindres qu'aux hommes; j'ayme;mieux estre le
paranymphe, que ressembler Jean de Mehun, qui,
en son roman de la Rose, fit profession expresse de
les blasmer, PASQUIER, Rech. liv, vi, p. 666, dans
LACURNE. Que le jésuite.... persévère au guerroy-
ment de l'hérésie, non par Pespée, mère de sedision,
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