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PAN PAN PAN
ou noyau, et
rie. Panneau de hauteur, panneau plus haut que
large, au haut d'un lambris ou d'une porte. Pan-
neau d'épaisseur, celuLqui affleure le bâti des deux
côtés ou parements". || Terme de marbrier. Nom des
morceaux de marbres rapportés dans l'encadrement
d'un foyer, ou entre les pilastres d'un chambranle
circulaire. || Terme de vitrier. Assemblage de plu-
sieurs morceaux de verre taillés de figures diverses
et attachés par le moyen de languettes de plomb.
Y a-t-il en Sorbonne une porte ou un panneau de
vitre où vous [Mazarin] n'ayez fait mettre vos ar-
més? FÉN. .Dial. des morts mod. 4 9.1|3° Terme de
" peinture. Planche dressée pour exécuter un tableau
sur bois. || 4° Terme de jardinage. Châssis vitré qui
s'adapte sur un coffre, pour couvrir des plantes sur
une couche. || 5° Terme de marine. Pièce de bois qui
ferme l'écoutille et, abusivement, l'écoutille elle-
même. || Grand panneau, le panneau qui sert à
fermer la grande écoutille. || 6° Filet pour prendre
des lièvres, des cerfs et autres bêtes. Tendre un
panneau, des panneaux. || Fig. et familièrement.
Piège. Quoique bien averti, j'étais dans le panneau.
— Va, "n'appréhende pas d'y tomber de nouveau,
CORN. Ment. n,6. Montre-nous ton moineau, Et ne
me tends plus de panneau, LA FONT. Fabl. rv, 4 9.
D'ans mes propres panneaux j'ai donné, j'en enrage,
ID. Florent, i, 42. Ce conseil ad.oit.... Jette dans
le panneau l'un et l'autre vieillard, MOL. l'Ét. i, 4 0.
La pauvre Blake avait donné dans le panneau que
vous lui tendiez, HAMILT. Gramm. 4 0. Ceux qui ont
reçu le plus d'esprit en naissant, sont souvent ceux
qui sont la dupe des panneaux les plus grossiers,
COMTE DE CAYLUS, Féeries, princesse Pîmprenelle,
OEuv. t. vin, p. 367, dans POUGENS. || 7° Terme de
sellier. Coussinets placés sous les bandes de l'arçon
d'une selle (les selles de cavalerie n'en ont pas,
elles sont dites à bandes sèches ; les selles d'offi-
ciers et celles d'artillerie en ont, elles sont dites à
bandes à panneaux). || 8e Terme de chapelier. Sorte
de chevalet sur lequel porte la chanterelle à l'extré-
mité de l'arçon, et qui sert à bander la corde, quand
l'ouvrier veut faire vaguer l'étoffe. || 9° S. m. pi. Se
dit de deux roues de champ, dans les machines à
friser les étoffes. *
— HIST. xme s. El puis comment il s'en ala La-
ver en l'eve du fossé, Et il a son panel trossê, JRen.
6006. Les chars cruus ils mettent entre leur selles
et leur paniaus, quant le sanc en est bien hors, si
la manjuent toute crue, JOINV. 264. || xive s. Les
penneaux doivent estre de fil cordé peu tors, Mo-
dùs, f. XLIX, verso. Celuy qui portera le penel, ib.
|| XVe s. Chacun emporte entre la selle et le panneau
une grande plate pierre, FROISS. I, I, 34. Si monta
sus le comte sans selle et sans pannel, ID. II, U,
4 59. Au trou où le conin [lapin] se glice, Ma bourse
et mon pannel tendroie, E. DESCH. Poésies mss.
f° 438. || xvie s. Guette au panneau, ifoyen de parv.
p. 4 4, dans LACURNE. Et pour un cent de clous qui
a servy et a esté employé aux panneaux de la dite
galleace, Ms. de 4 544, dans JAL.
— ÊTYM. Diminutif de pan 4 ; prov. panel.
PANNEAUTER (pa-nô-té; les garde-chasses pro-
noncent pa-no-té), v. n. || 1° Terme de chasse. Ten-
dre des panneaux pour prendre des lapins, des cerfs,
des daims, etc. |) 2° Terme de jardinage. Mettre des
panneaux sur une couche.
— ÉTYM. Panneau.
t PANNEAUTEUR (pa-nô-teur), s. m. Celui qui
braconne avec des panneaux. Une autre perquisi-
tion était opérée chez le nommé R..., colleteur et
panneauteur redouté des gardes, Moniteur univers.
8 sept. 4 867, p. 4 4 88, 3e col.
■f PANNEFIN (pa-ne-fin), s. m. Sorte de papier
qu'on fabrique en Hollande.
f PANNELLE (pa-nè-P), s. f. Ancien nom d'une
sorte de sucre. Pannelles de Chypre ou sucre rouge
en poudre, le cent pesant de 40 livres, Déclar. du
roi, nov. 4 640, tarif.
t PANNEQUET (pa-ne-kè), s. m. Sorte de pâtis-
serie. Frottez votre poêle de beurre à chaque pan-
nequet que vous ferez, GENLIS, ifaison rust. t. n,
p. 404, dans POUGENS.
t PANNER (pa-né), v. a. Creuser avec la partie
du marteau appelée panne.
— ÊTYM. Panne 6.
f PANNERESSE (pa-ne-rè-s'), s. f. Terme de
maçonnerie. Pierre qui est placée dans un mur de
manière à laisser voir sa longueur et sa hauteur.
Mettre des pierres alternativement en panneresse et
en boutisse, LEGOARANT. ||Par analogie, on dit met-
tre en panneresse des briques, des gazons.
4. PANNETON (pa-ne-ton), s. m. La partie d'une
clef où sont les dents. || Panneton d'espagnolette,
partie saillante sur le corps de l'espagnolette qui sert
à fermer les deux volets de la fenêtre, en entrant dans
l'agrafe posée sur l'un et en appuyant sur l'autre.
— ÉTYM. Origine inconnue.
t PANNEXTERNE (pa-nèk-stèr-n'), s. f. Terme
de botanique. Partie externe du péricarpe.
— ÉTYM. Panne 4, et externe.
t PANNICULE (pa-nni-ku-P), s. m. || 1° Terme
d'anatomie. Couche musculeuse ou cellulaire, qui
se trouve sous la peau. Le pannicule charnu. || Le
pannicule adipeux, nom que les anciens anatomis-
tes donnaient à la couche cellulaire sous-cutanée.
Pendant les neuf mois que ces grands animaux [les
ours marins] séjournent sur les côtes de Kamtschat-
ka, c'est-à-dire depuis le mois d'août jusqu'au mois
de juin, ils ont sous la peau un pannicule graisseux
de près de quatre pouces sur le corps, BUFF. Qua-
drup. t. xi, p. 4 99. || 2° Peau qui couvre les cornes
de certains ruminants. I! 3° Terme de pathologie.
Réunion de plusieurs ptérygions sur la cornée, qui
en est plus ou moins complètement recouverte.
— REM. On l'a fait quelquefois féminin ; à tort ;
on le confondait avec panicule.
— HIST. xive s. L'utilité pourquoi pluiseurs pan-
nicles sont ou fau] cervel, si est.... H. DE MONDEV.
f° 4 5. || xvi" s. L'epiderme, le vrai cuir, le pannicule
charneux meslé avecqués la gresse, PARÉ, I, 2. Le
pannicule charneux, autrement nommé musle large
ou peaucier, ID. IV, 3.
— ÊTYM. Provenç. pannicol; espagn. paniculo;
ital. panniculo ; du lat. panniculus, diminutif de
pannus (voy. PAN 4).
f PANNIFORME ( pan-ni-for-m'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui ressemble à un morceau
de drap ou de feutre; plissé, ondulé.
— ÉTYM. Panne i, et forme.
f PANNLNTERNÈ (pa-nnin-tèr-n'), s. f. Terme de
botanique. Membrane interne du péricarpe.
— ÉTYM. Panne l, et interne.
f PANNOIR (pa-noir), s. m. Marteau d'épinglier.
— ÉTYM. Panne 6.
f PANNON (pa-nnon), s. m. |[ 1° Terme de blason.
Pannon généalogique, écu rempli de diverses allian-
ces des maisons desquelles un gentilhomme est des-
cendu, et qui sert à faire ses preuves de noblesse.
|| 2° Terme de marine. Pannon de pilote, nom
donné à des^plumes enfoncées dans de petits mor-
ceaux de liège, qu'on laisse voltiger au vent, pour
connaître d'où il vient.
— ÉTYM. Autre forme de pennon.
t PANNUS (pa-nnus'), s. m. Voy. PANUS.
PANONCEAU (pa-non-sô), s. m. [| 1° Écusson
d'armoirie, tel qu'on le met sur un poteau, pour
marquer la juridiction. Les panonceaux du prince,
les panonceaux d'un seigneur. || Girouette sur la-
quelle les armes du seigneur étaient peintes ou dé-
coupées à jour. || 2° Écusson à la porte des notaires.
[| Les huissiers, les commissaires-priseurs placent
aussi des panonceaux au-dessus de leurs portes.
— HIST. xiie s. Li bon espiés ne fu pas oubliés ;
Grans fu li fers, si est bien acérés; En lonc estoit
uns penonciaus fermés [fixé], Raoul de C. 4 69.
|| xine s. Il avoit bien ccc nageurs en sa galie, et
à chascun de ses nageurs avoit une targe de ses ar-
mes, et à cbascune targe avoit un pennoncel de
ses armes battu à or, JOINV. 215. || xive s. Le pre-
mier penoncel qui là fu mis présent, Ce fu le noble
duc à qui Bourbon apent, Gueselin,v. 2l237.||xves.
Si se tinrent ainsi cette nuit tous armés, chascun
dessous sa bannière ou son penonceau, FROISS. I, I,
44. ||xvi°s. LesAlbanoysavecdemyes lances.Bruire
faisoient leurs pannonceaulx au vent, J. MAROT, V,
29. Les penonceaulx et guydons de l'armée, ID. V,
224. Tant faire les criées et proclamations devant
la principale porte de l'église parrochiale, et mettre
affiches et panonceaux contre les portes de la ditte
église et hostel de ville, Coust. gén. t. i, p. 42.
— ÉTYM. Diminutif de pannon; provenç. penon-
cel; Ital.-pennoncello.
f PANOPLIE (pa-no-phe), s. f. Armure complète
d'un chevalier du moyen âge. || Se dit aussi d'un
panneau de bois ou recouvert de velours, en forme
d'écu ordinairement, sur lequel on accroche symé-
triquement des armes rares pour orner un cabinet,
ou une salle quelconque.
— ÉTYM. nâv, tout, et DTtXa, armes.
t PANOPTIQUE (pa-no-pti-k'), adj. || 1° Lunette
panoptique, lunette où les verres sont remplacés
par des plaques en cuivre noirci, qui ont au centre
un trou delà grandeur d'une épingle; cette lunette
permet à toutes les vues de s'accommoder aux plus
Courtes distances. || 2° Bâtiment panoptique, bâti-
ment construit de telle manière que d'un point do
l'édifice on peut voir tout l'intérieur. |] Substantive-
ment. On a proposé de bâtir un panoptique pour
servir de maison de correction.
— ÉTYM. nâv, tout, et optique.
PANORAMA (pa-no-ra-ma),* s. m. Tableau cy-
lindrique disposé de manière que le spectateur placé
au centre voit les objets représentés, comme si,
placé sur une hauteur, il découvrait tout l'horizon
dont il serait environné. L'inventeur du panorama
est M. Robert Barker, natif d'Edimbourg et peintre
de portrait ; ce fait est constaté par la patente ou
brevet d'invention qui lui fut accordé à ce sujet
le 4 9 juin 4 787, VINCENT, Instit. Mém. lilt. et beaux-
arts, t. v, p. 66. C'est sous la direction de Fulton
qu'a été exécuté le premier panorama qu'on ait vu
à Paris ; il représente la vue de cette immense cité,
ID. ib. p. si. y Fig. Ma mémoire est un panorama ; là
viennent se peindre sur la même toile les sites et les
cieux les plus divers avec leur soleil brûlant ou leur
horizon brumeux, CHATEAUB. dans le Dict. deDocHEZ.
— ÉTYM. nâv, tout, et 8pap.a, vue.
f PANORAMATIQUE (pa-no-ra-ma-ti-k') et PA-
NORAMIQUE (pa-no-ra-mi-k'), adj. Qui offre les
caractères du panorama. Une vue panoramatique.
Travaux panoramiques, Acad. des se. Comptes ren-
dus, t. LXII, p. 879.
f PANOROGRAPHE (pa-no-ro-gra-f), s. m. In-
strument, inventé en 4 824, pour obtenir immédia-
tement, sur une surface plane, le développement de la
vue perspective des objets qui entourent l'horizon.
— ÉTYM. nâv, tout, 8po;, limite, et ypâçEiv, tracer,
t PANOUFLE (pa-nou-fP), s. f. Terme populaire.
Morceau de peau de mouton avec sa laine, dont on
garnit des sabots.
— HIST. xine s. L'en te devrait en ung putel Tooil- "
1er cum un viex panufle [haillon], la Rose, 6409.
— ÉTYM. Probablement, dit Scheler, panne 4, avec
une finale oufle qui est une espèce d'augmentatif.
_ f PANOUILLE (pa-nou-lP, Il mouillées), s. /*.
Épi de maïs, dans PAutunois."
— ÉTYM. Lat.- paniculus (voy. PANICULE).
fPANPOURCEAU (pan-pour-sô), s. m. Fort pi-
quet qui soutient le filet des chasseurs aux pluviers.
PANSAGE (pan-sa-j'), s. m. Action de brosser,
d'étriller, pour un but hygiénique, le corps d'un
animal domestique. D'Effets de pansage, expression
collective par laquelle on désigne le bouchon de
paille, l'étrille, la brosse, l'éponge, Pépoussette, en
un mot tout ce qui sert au pansage du cheval, LE-
GOARANT. Chaque cavalier doit avoir ses effets de pan-
sage dans sa musette. Il a perdu un effet de pansage.
— ÉTYM. Panser.
f PANSARD, ARDE (pan-sar, sar-d'), adj. Qui a
un gros ventre. S'est dit quelquefois pour pansu.
— HIST. xvie s. Les festes de saint Pansard, au-
quel temps un chacun sçait que fleurisent les mots
de gueule, Contes de Cholières, f° 88, dans LACURNE.
— ÉTYM. Panse.
PANSE (pan-s'), s. f. || 1° Ventre, dans le langage
familier. Qu'importe qui vous mange, homme ou.
loup ? toute panse Me paraît une à cet égard ; Un
jour plus tôt, un jour plus tard, Ce n'est pas grande
différence, LA FONT. Fabl. x, 4 -Me voilà bien
surprise; J'ai passé par ici depuis cinq ou six jours.
Un rat, qui la voyait en peine, Lui dit : vous aviez
lors la panse bien moins pleine, ID. ib. m, 47. Tu
ne songeais qu'à te garnir la panse, DU CERCEAU ,
Poésies, plaintes. || Avoir la panse ronde, se dit de
quelqu'un qui a bien mangé. Sachez qu'hier, la
panse ronde Et l'oeil obscurci par Bacchus, Jupin....
BÉRANG. Bluets. || Populairement. Se faire crever la
panse, se faire tuer à la guerre ou en duel. || Fig.
Avoir les yeux plus grands que la panse, avoir plus
grands yeux que grand'panse, avoir moins d'appétit
qu'on ne croyait,. |] 2° Premier estomac des animaux
ruminants. J'ai fait nourrir deux agneaux de même
âge et sevrés en même temps, l'un de pain et l'autre
d'herbe; les ayant ouverts au bout d'un an, j'ai vu
que la panse de l'agneau qui avait vécu d'herbe
était devenue plus grande de beaucoup que la panse
de celui qui avait été nourri de pain, BUFF. Qua-
drup. t. i, p. 240. || Terme de maréchal. L'estomac
du cheval. || 3e Une panse d'à, voy. A. || Il n'y a pas
seulement fait une panse d'à, se dit de celui qui
s'attribue, ou à qui on attribue quelque part à un
ouvrage, mais qui cependant n'y a pas travaillé.
|| 4° Panse d'une bouteille, d'une cornue, la partie
renflée d'une bouteille, d'une cornue. || 5° Endroit
où le collier d'un cheval est le plus large par der-
rière. |] 6° Panse d'une cloche, le bord, l'endroit où
le battant ya frapper. )| 7° Terme de relieur. La
PAN PAN PAN
ou noyau, et
rie. Panneau de hauteur, panneau plus haut que
large, au haut d'un lambris ou d'une porte. Pan-
neau d'épaisseur, celuLqui affleure le bâti des deux
côtés ou parements". || Terme de marbrier. Nom des
morceaux de marbres rapportés dans l'encadrement
d'un foyer, ou entre les pilastres d'un chambranle
circulaire. || Terme de vitrier. Assemblage de plu-
sieurs morceaux de verre taillés de figures diverses
et attachés par le moyen de languettes de plomb.
Y a-t-il en Sorbonne une porte ou un panneau de
vitre où vous [Mazarin] n'ayez fait mettre vos ar-
més? FÉN. .Dial. des morts mod. 4 9.1|3° Terme de
" peinture. Planche dressée pour exécuter un tableau
sur bois. || 4° Terme de jardinage. Châssis vitré qui
s'adapte sur un coffre, pour couvrir des plantes sur
une couche. || 5° Terme de marine. Pièce de bois qui
ferme l'écoutille et, abusivement, l'écoutille elle-
même. || Grand panneau, le panneau qui sert à
fermer la grande écoutille. || 6° Filet pour prendre
des lièvres, des cerfs et autres bêtes. Tendre un
panneau, des panneaux. || Fig. et familièrement.
Piège. Quoique bien averti, j'étais dans le panneau.
— Va, "n'appréhende pas d'y tomber de nouveau,
CORN. Ment. n,6. Montre-nous ton moineau, Et ne
me tends plus de panneau, LA FONT. Fabl. rv, 4 9.
D'ans mes propres panneaux j'ai donné, j'en enrage,
ID. Florent, i, 42. Ce conseil ad.oit.... Jette dans
le panneau l'un et l'autre vieillard, MOL. l'Ét. i, 4 0.
La pauvre Blake avait donné dans le panneau que
vous lui tendiez, HAMILT. Gramm. 4 0. Ceux qui ont
reçu le plus d'esprit en naissant, sont souvent ceux
qui sont la dupe des panneaux les plus grossiers,
COMTE DE CAYLUS, Féeries, princesse Pîmprenelle,
OEuv. t. vin, p. 367, dans POUGENS. || 7° Terme de
sellier. Coussinets placés sous les bandes de l'arçon
d'une selle (les selles de cavalerie n'en ont pas,
elles sont dites à bandes sèches ; les selles d'offi-
ciers et celles d'artillerie en ont, elles sont dites à
bandes à panneaux). || 8e Terme de chapelier. Sorte
de chevalet sur lequel porte la chanterelle à l'extré-
mité de l'arçon, et qui sert à bander la corde, quand
l'ouvrier veut faire vaguer l'étoffe. || 9° S. m. pi. Se
dit de deux roues de champ, dans les machines à
friser les étoffes. *
— HIST. xme s. El puis comment il s'en ala La-
ver en l'eve du fossé, Et il a son panel trossê, JRen.
6006. Les chars cruus ils mettent entre leur selles
et leur paniaus, quant le sanc en est bien hors, si
la manjuent toute crue, JOINV. 264. || xive s. Les
penneaux doivent estre de fil cordé peu tors, Mo-
dùs, f. XLIX, verso. Celuy qui portera le penel, ib.
|| XVe s. Chacun emporte entre la selle et le panneau
une grande plate pierre, FROISS. I, I, 34. Si monta
sus le comte sans selle et sans pannel, ID. II, U,
4 59. Au trou où le conin [lapin] se glice, Ma bourse
et mon pannel tendroie, E. DESCH. Poésies mss.
f° 438. || xvie s. Guette au panneau, ifoyen de parv.
p. 4 4, dans LACURNE. Et pour un cent de clous qui
a servy et a esté employé aux panneaux de la dite
galleace, Ms. de 4 544, dans JAL.
— ÊTYM. Diminutif de pan 4 ; prov. panel.
PANNEAUTER (pa-nô-té; les garde-chasses pro-
noncent pa-no-té), v. n. || 1° Terme de chasse. Ten-
dre des panneaux pour prendre des lapins, des cerfs,
des daims, etc. |) 2° Terme de jardinage. Mettre des
panneaux sur une couche.
— ÉTYM. Panneau.
t PANNEAUTEUR (pa-nô-teur), s. m. Celui qui
braconne avec des panneaux. Une autre perquisi-
tion était opérée chez le nommé R..., colleteur et
panneauteur redouté des gardes, Moniteur univers.
8 sept. 4 867, p. 4 4 88, 3e col.
■f PANNEFIN (pa-ne-fin), s. m. Sorte de papier
qu'on fabrique en Hollande.
f PANNELLE (pa-nè-P), s. f. Ancien nom d'une
sorte de sucre. Pannelles de Chypre ou sucre rouge
en poudre, le cent pesant de 40 livres, Déclar. du
roi, nov. 4 640, tarif.
t PANNEQUET (pa-ne-kè), s. m. Sorte de pâtis-
serie. Frottez votre poêle de beurre à chaque pan-
nequet que vous ferez, GENLIS, ifaison rust. t. n,
p. 404, dans POUGENS.
t PANNER (pa-né), v. a. Creuser avec la partie
du marteau appelée panne.
— ÊTYM. Panne 6.
f PANNERESSE (pa-ne-rè-s'), s. f. Terme de
maçonnerie. Pierre qui est placée dans un mur de
manière à laisser voir sa longueur et sa hauteur.
Mettre des pierres alternativement en panneresse et
en boutisse, LEGOARANT. ||Par analogie, on dit met-
tre en panneresse des briques, des gazons.
4. PANNETON (pa-ne-ton), s. m. La partie d'une
clef où sont les dents. || Panneton d'espagnolette,
partie saillante sur le corps de l'espagnolette qui sert
à fermer les deux volets de la fenêtre, en entrant dans
l'agrafe posée sur l'un et en appuyant sur l'autre.
— ÉTYM. Origine inconnue.
t PANNEXTERNE (pa-nèk-stèr-n'), s. f. Terme
de botanique. Partie externe du péricarpe.
— ÉTYM. Panne 4, et externe.
t PANNICULE (pa-nni-ku-P), s. m. || 1° Terme
d'anatomie. Couche musculeuse ou cellulaire, qui
se trouve sous la peau. Le pannicule charnu. || Le
pannicule adipeux, nom que les anciens anatomis-
tes donnaient à la couche cellulaire sous-cutanée.
Pendant les neuf mois que ces grands animaux [les
ours marins] séjournent sur les côtes de Kamtschat-
ka, c'est-à-dire depuis le mois d'août jusqu'au mois
de juin, ils ont sous la peau un pannicule graisseux
de près de quatre pouces sur le corps, BUFF. Qua-
drup. t. xi, p. 4 99. || 2° Peau qui couvre les cornes
de certains ruminants. I! 3° Terme de pathologie.
Réunion de plusieurs ptérygions sur la cornée, qui
en est plus ou moins complètement recouverte.
— REM. On l'a fait quelquefois féminin ; à tort ;
on le confondait avec panicule.
— HIST. xive s. L'utilité pourquoi pluiseurs pan-
nicles sont ou fau] cervel, si est.... H. DE MONDEV.
f° 4 5. || xvi" s. L'epiderme, le vrai cuir, le pannicule
charneux meslé avecqués la gresse, PARÉ, I, 2. Le
pannicule charneux, autrement nommé musle large
ou peaucier, ID. IV, 3.
— ÊTYM. Provenç. pannicol; espagn. paniculo;
ital. panniculo ; du lat. panniculus, diminutif de
pannus (voy. PAN 4).
f PANNIFORME ( pan-ni-for-m'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui ressemble à un morceau
de drap ou de feutre; plissé, ondulé.
— ÉTYM. Panne i, et forme.
f PANNLNTERNÈ (pa-nnin-tèr-n'), s. f. Terme de
botanique. Membrane interne du péricarpe.
— ÉTYM. Panne l, et interne.
f PANNOIR (pa-noir), s. m. Marteau d'épinglier.
— ÉTYM. Panne 6.
f PANNON (pa-nnon), s. m. |[ 1° Terme de blason.
Pannon généalogique, écu rempli de diverses allian-
ces des maisons desquelles un gentilhomme est des-
cendu, et qui sert à faire ses preuves de noblesse.
|| 2° Terme de marine. Pannon de pilote, nom
donné à des^plumes enfoncées dans de petits mor-
ceaux de liège, qu'on laisse voltiger au vent, pour
connaître d'où il vient.
— ÉTYM. Autre forme de pennon.
t PANNUS (pa-nnus'), s. m. Voy. PANUS.
PANONCEAU (pa-non-sô), s. m. [| 1° Écusson
d'armoirie, tel qu'on le met sur un poteau, pour
marquer la juridiction. Les panonceaux du prince,
les panonceaux d'un seigneur. || Girouette sur la-
quelle les armes du seigneur étaient peintes ou dé-
coupées à jour. || 2° Écusson à la porte des notaires.
[| Les huissiers, les commissaires-priseurs placent
aussi des panonceaux au-dessus de leurs portes.
— HIST. xiie s. Li bon espiés ne fu pas oubliés ;
Grans fu li fers, si est bien acérés; En lonc estoit
uns penonciaus fermés [fixé], Raoul de C. 4 69.
|| xine s. Il avoit bien ccc nageurs en sa galie, et
à chascun de ses nageurs avoit une targe de ses ar-
mes, et à cbascune targe avoit un pennoncel de
ses armes battu à or, JOINV. 215. || xive s. Le pre-
mier penoncel qui là fu mis présent, Ce fu le noble
duc à qui Bourbon apent, Gueselin,v. 2l237.||xves.
Si se tinrent ainsi cette nuit tous armés, chascun
dessous sa bannière ou son penonceau, FROISS. I, I,
44. ||xvi°s. LesAlbanoysavecdemyes lances.Bruire
faisoient leurs pannonceaulx au vent, J. MAROT, V,
29. Les penonceaulx et guydons de l'armée, ID. V,
224. Tant faire les criées et proclamations devant
la principale porte de l'église parrochiale, et mettre
affiches et panonceaux contre les portes de la ditte
église et hostel de ville, Coust. gén. t. i, p. 42.
— ÉTYM. Diminutif de pannon; provenç. penon-
cel; Ital.-pennoncello.
f PANOPLIE (pa-no-phe), s. f. Armure complète
d'un chevalier du moyen âge. || Se dit aussi d'un
panneau de bois ou recouvert de velours, en forme
d'écu ordinairement, sur lequel on accroche symé-
triquement des armes rares pour orner un cabinet,
ou une salle quelconque.
— ÉTYM. nâv, tout, et DTtXa, armes.
t PANOPTIQUE (pa-no-pti-k'), adj. || 1° Lunette
panoptique, lunette où les verres sont remplacés
par des plaques en cuivre noirci, qui ont au centre
un trou delà grandeur d'une épingle; cette lunette
permet à toutes les vues de s'accommoder aux plus
Courtes distances. || 2° Bâtiment panoptique, bâti-
ment construit de telle manière que d'un point do
l'édifice on peut voir tout l'intérieur. |] Substantive-
ment. On a proposé de bâtir un panoptique pour
servir de maison de correction.
— ÉTYM. nâv, tout, et optique.
PANORAMA (pa-no-ra-ma),* s. m. Tableau cy-
lindrique disposé de manière que le spectateur placé
au centre voit les objets représentés, comme si,
placé sur une hauteur, il découvrait tout l'horizon
dont il serait environné. L'inventeur du panorama
est M. Robert Barker, natif d'Edimbourg et peintre
de portrait ; ce fait est constaté par la patente ou
brevet d'invention qui lui fut accordé à ce sujet
le 4 9 juin 4 787, VINCENT, Instit. Mém. lilt. et beaux-
arts, t. v, p. 66. C'est sous la direction de Fulton
qu'a été exécuté le premier panorama qu'on ait vu
à Paris ; il représente la vue de cette immense cité,
ID. ib. p. si. y Fig. Ma mémoire est un panorama ; là
viennent se peindre sur la même toile les sites et les
cieux les plus divers avec leur soleil brûlant ou leur
horizon brumeux, CHATEAUB. dans le Dict. deDocHEZ.
— ÉTYM. nâv, tout, et 8pap.a, vue.
f PANORAMATIQUE (pa-no-ra-ma-ti-k') et PA-
NORAMIQUE (pa-no-ra-mi-k'), adj. Qui offre les
caractères du panorama. Une vue panoramatique.
Travaux panoramiques, Acad. des se. Comptes ren-
dus, t. LXII, p. 879.
f PANOROGRAPHE (pa-no-ro-gra-f), s. m. In-
strument, inventé en 4 824, pour obtenir immédia-
tement, sur une surface plane, le développement de la
vue perspective des objets qui entourent l'horizon.
— ÉTYM. nâv, tout, 8po;, limite, et ypâçEiv, tracer,
t PANOUFLE (pa-nou-fP), s. f. Terme populaire.
Morceau de peau de mouton avec sa laine, dont on
garnit des sabots.
— HIST. xine s. L'en te devrait en ung putel Tooil- "
1er cum un viex panufle [haillon], la Rose, 6409.
— ÉTYM. Probablement, dit Scheler, panne 4, avec
une finale oufle qui est une espèce d'augmentatif.
_ f PANOUILLE (pa-nou-lP, Il mouillées), s. /*.
Épi de maïs, dans PAutunois."
— ÉTYM. Lat.- paniculus (voy. PANICULE).
fPANPOURCEAU (pan-pour-sô), s. m. Fort pi-
quet qui soutient le filet des chasseurs aux pluviers.
PANSAGE (pan-sa-j'), s. m. Action de brosser,
d'étriller, pour un but hygiénique, le corps d'un
animal domestique. D'Effets de pansage, expression
collective par laquelle on désigne le bouchon de
paille, l'étrille, la brosse, l'éponge, Pépoussette, en
un mot tout ce qui sert au pansage du cheval, LE-
GOARANT. Chaque cavalier doit avoir ses effets de pan-
sage dans sa musette. Il a perdu un effet de pansage.
— ÉTYM. Panser.
f PANSARD, ARDE (pan-sar, sar-d'), adj. Qui a
un gros ventre. S'est dit quelquefois pour pansu.
— HIST. xvie s. Les festes de saint Pansard, au-
quel temps un chacun sçait que fleurisent les mots
de gueule, Contes de Cholières, f° 88, dans LACURNE.
— ÉTYM. Panse.
PANSE (pan-s'), s. f. || 1° Ventre, dans le langage
familier. Qu'importe qui vous mange, homme ou.
loup ? toute panse Me paraît une à cet égard ; Un
jour plus tôt, un jour plus tard, Ce n'est pas grande
différence, LA FONT. Fabl. x, 4 -Me voilà bien
surprise; J'ai passé par ici depuis cinq ou six jours.
Un rat, qui la voyait en peine, Lui dit : vous aviez
lors la panse bien moins pleine, ID. ib. m, 47. Tu
ne songeais qu'à te garnir la panse, DU CERCEAU ,
Poésies, plaintes. || Avoir la panse ronde, se dit de
quelqu'un qui a bien mangé. Sachez qu'hier, la
panse ronde Et l'oeil obscurci par Bacchus, Jupin....
BÉRANG. Bluets. || Populairement. Se faire crever la
panse, se faire tuer à la guerre ou en duel. || Fig.
Avoir les yeux plus grands que la panse, avoir plus
grands yeux que grand'panse, avoir moins d'appétit
qu'on ne croyait,. |] 2° Premier estomac des animaux
ruminants. J'ai fait nourrir deux agneaux de même
âge et sevrés en même temps, l'un de pain et l'autre
d'herbe; les ayant ouverts au bout d'un an, j'ai vu
que la panse de l'agneau qui avait vécu d'herbe
était devenue plus grande de beaucoup que la panse
de celui qui avait été nourri de pain, BUFF. Qua-
drup. t. i, p. 240. || Terme de maréchal. L'estomac
du cheval. || 3e Une panse d'à, voy. A. || Il n'y a pas
seulement fait une panse d'à, se dit de celui qui
s'attribue, ou à qui on attribue quelque part à un
ouvrage, mais qui cependant n'y a pas travaillé.
|| 4° Panse d'une bouteille, d'une cornue, la partie
renflée d'une bouteille, d'une cornue. || 5° Endroit
où le collier d'un cheval est le plus large par der-
rière. |] 6° Panse d'une cloche, le bord, l'endroit où
le battant ya frapper. )| 7° Terme de relieur. La
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