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1408 pages
PAN
PAN
PAN
919
son adversaire, ROLLIN, Hist. anc. OEuvres, t. v,
p. 72. [I 2° Fig. Sorte de nom ou surnom injurieux.
Docteur Pancrace, celui qui est prêt à combattre
sur tous les points.
—ÊrYM.navxpâ'nov,de'rSv,tout, etxpaioç, force.
PARCRATIASTE (pan-kra-si-a-st'), s. m. Terme
d'antiquité. Celui qui avait remporté le prix dans
Pexercice du pancrace.
—ÊTYM. naYxpaTia
}■ PANCRATIEN (pan-kra-siin), adj. m. Verspan-
cratien, vers grec composé de deux trochées et d'une
syllabe hypercatalectique.
PANCRÉAS (pan-kré-as'), s. m. Terme d'anato-
mie. Glande située dans l'abdomen, qui a pour fonc-
tion d'opérer, à l'aide du liquide qu'elle sécrète, la
digestion des substances grasses. Dans les affections
du pancréas, on voit les corps gras contenus dans
les aliments passer tout entiers dans les déjections.
|| Pancréas d'Aselli, nom donné mal à propos à un
certain nombre de glandes lymphatiques, agglomé-
rées près du pancréas.
— HIST. xvie s. Le pancréas est un corps glandu-
leux, carniforme, lequel est ainsi appelle, pouree
qu'il a partout similitude de chair, PARÉ, I, 17.
— ÉTYM. nâvxpf-ac, de irôcv, tout, et xpeaç, chair,
t PANCRÉATALGIE (pan-kré-a-tal-jie), s. f. Terme
de médecine. Douleur du pancréas.
— ÉTYM. Pancréas, et â),yoç, douleur,
t PANCRÉATICO-DUODÉNAL, ALE (pan-krê-a-
ti-ko-du-o-dé-nal, na-P), adj. Terme d'anatomie.
Ëpithète donnée aux vaisseaux qui appartiennent à
la fois au pancréas et au duodénum.
t PANCRÉATINE (pan-kré-a-'ti-n'), s. f. Terme
de chimie. Substance trouvée dans le suc pancréa-
tique et dans les portions de l'intestin où il coule.
PANCRÉATIQUE (pàn-kré-a-ti-k'), adj. Terme
d'anatomie. Qui a rapport au pancréas. Canal pan-
créatique. || Suc pancréatique, la liqueur qui est.sé-
crétée par le pancréas. Le suc pancréatique émul-
sionne les graisses et les huiles avec la plus grande
facilité. Je vais consulter M. Fagon, et je lui parle-
rai de l'humeur pancréatique, si je puis retenir ce
mot, MAINTENON, Lett.àMmedeBrinon, t. n, p. 4 93,
dans POUGENS. || Lobe pancréatique du foie, ainsi
appelé à cause de ses rapports avec le pancréas ; on
le nomme aussi lobe de Spigel.
f PANCRÉATLTE (pan-kré-a-ti-*'), s. f. Terme de
médecine. Inflammation du pancréas.
— ÉTYM. Pancréas, el la finale médicale ite, in-
diquant inflammation.
t PANCRISTALLIE (pan-kri-stal-lie), s. f. Théo-
rie d'après laquelle toute cristallisation dans des so-
lutions salines sursaturées a pourpointdedépart une
molécule cristallisée du même genre et préexistante.
— ÉTYM. nâv, tout, et cristal.
f PANDA (pan-da), s. m. Arbre du Congo sur-
nommé quinquina africain.
f PANDANEES (pan-da-née), s. f. pi. Famille de
plantes monocotylédones, arborescentes, grimpan-
tes ou très-basses.
f PANDANUS (pan-da-nus'), s. m. Plante très-
cultivée aujourd'hui pour appartements, et qui ap-
partient au genre pandanus, type de la famille des
pandanées.
— ETYM. Pangdang, nom malais de cette plante,
f PANUECTAIRE (pan-dè-ktê-r'), s. m. Auteur
de pandectes.
— HIST. xvie s. Pandectaire, COTGRAVE.
PANDECTES (pan-dê-kt'), s. f.
de décisions des anciens jurisconsultes que Justi-
nien convenit en lois; il est divisé en cinquante li-
vres ; on le nomme aussi digeste. || Fig. X commen-
ter dans leurs scènes dolentes Du doux Quinaultles
pandectes galantes, J. B. ROUSS. Ép. n, 2. Il |Numa]
s'adresse à la déesse Égérie, qui lui donne des pan-
dectes de la part de Jupiter; il est obéi sans contra-
diction, et il règne heureux, VOLT. Dict. phil. Char-
latan. || 2° Titre d'un dictionnaire de médecine,
composé par Matheus Sylvaticus.
— ÊTYM. Lat. pandectx, de navSexTïiç, qui reçoit
tout, de irâv, tout, et SÉyscrSai, recevoir.
f PANDÉMIE (pan-dé-mie), s. f. .Terme de mé-
decine. Maladie qui attaque à la fois un grand nom-
bre d'individus habitant un même lieu.
— ÉTYM. riav6i)[i!a, la réunion de tout le peuple,
deitâc, tout, et oviptoc, peuple.
t PANDÉMIQCE (pan-dé-mi-k'), adj. Qui a le
caractère de la pandémie.
— ÊTYM. 11 iv2r,(iixô; (voy. PANDÉMIE).
PANDÉMONIUM (pan-dé-mo-ni-om'), s. m. Lieu
mie l'on suppose être le point de réunion des esprits
infernaux (avec un P majuscule). Le Pandémonium
de Milton. || Voltaire disait Pandémonion : Une foule
, de martyrs qui ne tiendraient pas dans le Pandé-
. monion de Milton, Philos. Établ. du christ, xn.
3 || Fig. C'est un Pandémonium, un vrai Pandémo-
nium, se dit d'une réunion de mauvais esprits, de
. gens qui ne s'assemblent que pour le mal.
3 — ÊTYM. nâc, tout, et démon.
5 PANDICULATION (pan-di-ku-la-sionl, s. f. Terme
de médecine. Mouvement automatique des bras en
. haut, avec renversement de la tête et du tronc en
- arrière, et extension des membres abdominaux,
î —HIST. xvie s. Ou un frisson ou un tremblement,
avecdespandiculations,baaillemens....PARÉ, xx,47.
— ÉTYM. Lat. pandiculari, avoir des pandicula-
- tions, de pandere, étendre,
i t PANDION (pan-di-on), s. m. Balbuzard,
> j PANDIT (pan-di), s. m. Savant ou docteur in-
5 dien, du corps des brahmes, et voué à l'ensei-
. gnement. || Dans le temps où l'on ne connaissait
i pas ce mot par les originaux, on a dit pandecte :
■ Le docteur, qui pensait toujours aux trois questions
qu'il avait proposées au chef des pandectes, fut ravi
• de la réponse du paria, B. DE ST-PIERRE, Chaum. ind.
! — ÉTYM. Sanscr. pandita, savant, où l'n et le d
sont cérébraux; ce qui, joint à l'absence de racine
, connue, indique une origine non aryenne, proba-
1 blement dravidienne.
t 4. PANDORE (pan-do-r'), s. f. Terme de my-
thologie. Femme que Jupiter envoya aux hommes
- pour les punir de ce que Prométhée leur avait donné
, le feu ravi au ciel, et à qui chaque dieu fit un don.
i || Boîte de Pandore, boîte qui contenait tous les
maux possibles, que Jupiter remit à Pandore et qui
! fut ouverte par l'imprudence d'Êpimélhés; tous les
■ biens se répandirent et furent perdus; et il ne
, resta dans la boîte que l'espérance, dernier soutien
i des malheureux.
— ÉTYM. nâv, tout, et Sûpov, don.
f 2. PANDORE (pan-do-r'), s. f. [j 1° Ancien in-
• strument du genre luth. ]| 2° Genre de coquilles bi-
! valves.
— ÉTYM. Anc. espagn. pandurria; espagn. mod.
! bandurria; portug. bandura; ital. pandura, pan-
, dora; du lat. pandura, pandurium; du grec wav-
! Soùpa, navSoupEç.
i f PANDOULEAU (pan-dou-lô), s. m. Raisin noir
qui croît dans le Jura,
i PANDOUR (pan-dour) ou PANDOURE (pan-dou-
r'), s. m. || 1° Nom donné à des troupes irréguliè-
■ res de la Hongrie ; c'étaient des Esclavons habitant
les bords, de la Drave et de la Save. || En France, on
■ a abusivement étendu le nom de pandours à toute
■ l'infanterie croate. Une armée de pandoures n'ose-
: rait pas nous demander une contribution de qua-
rante mille livres, VOLT. Lett. Mme de Saint-Julien,
8 oct. 4 775. [Elles] lèveront au ciel leurs innocentes
mains en faveur des pandours, p. L. COUR. Iett. au
Censeur, x. || Fig. Laissons les pandoures détruire
; les troupes régulières ; quand la raison n'aura plus
que les pandoures à combattre, elle en aura bon
marché, D'ALEMB. Lett. à Volt. 31 mars 4 762. || 2° Fig.
Il se dit de toute espèce de pillards. Notre petite pro-
vince se trouve à présent laseule en France qui soit
délivrée des pandoures des fermes générales, VOLT.
Lett. Thibouville, 44 janv. 4776. || 3° Homme dont
les manières sont rudes et impolies, dont l'appa-
rence est sauvage. Si nos anciens littérateurs rêve- i
naient au monde, ils avoueraient qu'en comparai-
son de nos aimables controversistes d'aujourd'hui,
ils ne furent que des pandours littéraires, Dict. de
Trévoux. Au fait, pensait-il, les femmes ont parfois i
des caprices si étranges! il est possible que cet
Hercule africain [un chef de bataillon qui avait fait •
les campagnes d'Afrique] réussisse avec sa grosse voix, j
ses moustaches de pandour et ses épaules de cent- ,
suisse, CH. DE BERNARD, la Femme de 40 ans, § ix. ;
— ÉTYM. Pandur, ville dans le comitat de Pesth, :
qui avait' fourni le premier contingent de ces ,
troupes. |
+ PANDURIFOLIË, ÉE (pan-du-ri-fo-li-é, ée),
adj. Terme de botanique. Dont les feuilles sont pan- s
duriformes. .
f PANDURIFORME (pan-du-ri-for-m'), adj. Terme i
de botanique. Feuilles panduriformes, feuilles ob- <
longues, arrondies à la base et au sommet, et échan- |
crées de chaque côté, à peu près comme un violon. ]
— ÉTYM. Pandore 2, et forme. t
t PANDYNAMOMÈTRE (pan-di-na-mo-mè-tr'), (
s. m. Appareil propre à déterminer le travail méca- ]
nique produit par un moteur ou consommé par une e
machine.
— ÉTYM. TIâv, tout, et dynamomètre,
4. PANÉ, ÉE (pa-né, née), part, passé de paner. ]
Couvert de paiu émietté. Côtelettes panées. [| Eau
■ panée, eau dans laquelle on a fait bouillir du
pain.
*■ ?. PANÉ, ÉE (pa-né, née), adj. Terme popu-
i laire. Misérable (voy.PANNE).
PANÉGYRIQUE 'pa-né-ji-ri-k'), s. m. ||1° Dis-
cours public à la louange de quelqu'un. Le Pané-
: gyrique de Trajan par Pline le jeune. Et vous pau-
vres.... vous qu'elle assistait avec tant de joie,
quel admirable panégyrique prononceriez-vous par
vos gémissements, à la gloire de cette princesse,
s'il m'était permis de vous introduire dans cette
auguste assemblée ! BOSS. Marie-Thér. La folle élo-
quence du siècle, quand elle veut élever quelque
valeureux capitaine, dit qu'il a parcouru les pro-
vinces moins par ses pas que par ses victoires ; les
panégyriques sont pleins de semDlables discours,
ID. Sermons, Bonté, 4. Au lieu des discours chré-
tiens que l'on faisait autrefois dans les funérailles
pour l'édification des vivants, on fait aujourd'hui
des panégyriques, où de son autorité particulière
on entreprend de canoniser les morts, BOURDAL.
4e dim. après Pâq. Dominic. t. n, p. 4 64. Saint
Paulin, s'étant retiré à Noie, fit en l'honneur de ce
- prince [Théodose] une éloquente et docte apologie,
que saiot Jérôme appelle un excellent panégyrique,
dont on ne saurait assez regretter la perte, FLÉCH.
Hist. de Théodose, iv, 70. Un éloge ennuyeux, un
froid panégyrique Peut pourrir à son aise au fond
d'une boutique, BOIL. Sat. vu. Pourquoi n'est-il pas
établi de faire publiquement le panégyrique d'un
homme qui a excellé pendant sa vie dans la bonté,
dans l'équité, dans la douceur, dans la fidélité, dans
la piété? LA BRUY. xv. Quelle tâche que le pa-
négyrique d'un prince vicieux! DIDER. Claude et
Nér. i, 35. Vous avez raison, monsieur, de vous
défier des panégyriques ; ils sont presque tous com-
posés par des sujets qui flattent un maître, VOLT. Mél.
litt. Sur les panégyr. || Adjectivement. Discours pa-
négyrique. Laissonsaux orateurs du monde lapompe
et la majesté du style panégyrique, BOSS. Panég.
de St Franc. d'Assise, i. || 2° Par extension,
toute parole d'éloge. Il me siérait mal de faire
votre panégyrique à vous-même, SÉV. 74. Le roi
a paru touché [de la mort de la princesse de
Conti], et a fait son panégyrique en disant qu'elle
était plus considérable par sa vertu que par la gran-
deur de sa fortune, ID. 14 7. || 3° Ironiquement, dis-
cours médisant, malin. Il vous aura bien de l'obli-
gation , vous lui faites là un beau panégyrique
||4° Livre ecclésiastique à l'usage des Grecs; il
contient des éloges des saints. || 5°AÔJ. Terme d'an-
tiquité. Où il y a un grand concours de monde. As
semblées, fêtes, jeux panégyriques.
— REM. Vaugelas dit que panégyrique est un mot
nouveau, puisqu'il ne se trouve pas dans les dic-
tionnaires de Nicot et de Monet, mais il n'en est
pas moins ancien ; d'Aubigné s'en est servi.
— SYN. PANÉGYRIQUE, ÉLOGE. Panégyrique dit
plus qu'éloge. L'éloge contient sans doute la louange
du personnage, mais n'exclut pas une certaine cri-
tique, un certain blâme. Le panégyrique ne comporte
ni blâme ni critique.
— HIST. xvie s. Nos faiseurs de panegerics, D'AU
BIGNÉ, Hist. n, 487..Panégyrique, ID. ib. ni, 80.
— ÉTYM. navriyupixôç, sous-entendu Wyoç, dis-
cours qui se tient un jour de fête, de iravriYvpic,
fête, assemblée, de TIÔCV, tout, et âyopà, place pu-
blique.
PANÉGYRISTE (pa-né-ji-ri-st'), s. m. || 1° Celui
qui fait un panégyrique. Au lieu de s'unir seule-
ment avec les peuples pour bénir le ciel.... ils fies
prédicateurs' faisant l'oraison des grands hommes]
sont entrés en société avec les auteurs et les poètes,
et, devenus comme eux panégyristes, ils ont enchéri
sur les épttres dédicatoires, sur les stances et sur
les prologues, LABRUY. XV. Il est assez difficile dé
deviner ou de prévoir, dans le panégyriste de Nicolas
Cornet, celui de Henriette et de Condé, D'ALEBB.
Éloges, Bossuet. Si l'on était sûr, monsieur, d'avoir
après sa mort des panégyristes tels que vous, il y
aurait bien du plaisir à mourir, VOLT. Iett. Chaba-
non, 9 déc. 4 764. || 2° Par extension, preneur, celui
qui vante. Us veulent avoir des panégyristes de leur
générosité, MASS. Pet. carême, Gloire. On saura,
par exemple, que le même siècle a produit un pané-
gyriste de la Saint-Barthélémy, Français, et, comme
on peut bien croire, homme d'Église, sans que ni
parlement, ni prélat ait songé même à lui chercher
querelle, }. J. ROUSS. Lett. à l'archev. de Paris.
— ÊTYM. navnpupidïik (voy. PANÉGYRIQUE).
t PANELLE (pa-nè-P), s. f. Terme de blason.
Feuille de peuplier.
PANER (pa-né), v. a. Couvrir de pain émietté la
PAN
PAN
919
son adversaire, ROLLIN, Hist. anc. OEuvres, t. v,
p. 72. [I 2° Fig. Sorte de nom ou surnom injurieux.
Docteur Pancrace, celui qui est prêt à combattre
sur tous les points.
—ÊrYM.navxpâ'nov,de'rSv,tout, etxpaioç, force.
PARCRATIASTE (pan-kra-si-a-st'), s. m. Terme
d'antiquité. Celui qui avait remporté le prix dans
Pexercice du pancrace.
—ÊTYM. naYxpaTia
}■ PANCRATIEN (pan-kra-siin), adj. m. Verspan-
cratien, vers grec composé de deux trochées et d'une
syllabe hypercatalectique.
PANCRÉAS (pan-kré-as'), s. m. Terme d'anato-
mie. Glande située dans l'abdomen, qui a pour fonc-
tion d'opérer, à l'aide du liquide qu'elle sécrète, la
digestion des substances grasses. Dans les affections
du pancréas, on voit les corps gras contenus dans
les aliments passer tout entiers dans les déjections.
|| Pancréas d'Aselli, nom donné mal à propos à un
certain nombre de glandes lymphatiques, agglomé-
rées près du pancréas.
— HIST. xvie s. Le pancréas est un corps glandu-
leux, carniforme, lequel est ainsi appelle, pouree
qu'il a partout similitude de chair, PARÉ, I, 17.
— ÉTYM. nâvxpf-ac, de irôcv, tout, et xpeaç, chair,
t PANCRÉATALGIE (pan-kré-a-tal-jie), s. f. Terme
de médecine. Douleur du pancréas.
— ÉTYM. Pancréas, et â),yoç, douleur,
t PANCRÉATICO-DUODÉNAL, ALE (pan-krê-a-
ti-ko-du-o-dé-nal, na-P), adj. Terme d'anatomie.
Ëpithète donnée aux vaisseaux qui appartiennent à
la fois au pancréas et au duodénum.
t PANCRÉATINE (pan-kré-a-'ti-n'), s. f. Terme
de chimie. Substance trouvée dans le suc pancréa-
tique et dans les portions de l'intestin où il coule.
PANCRÉATIQUE (pàn-kré-a-ti-k'), adj. Terme
d'anatomie. Qui a rapport au pancréas. Canal pan-
créatique. || Suc pancréatique, la liqueur qui est.sé-
crétée par le pancréas. Le suc pancréatique émul-
sionne les graisses et les huiles avec la plus grande
facilité. Je vais consulter M. Fagon, et je lui parle-
rai de l'humeur pancréatique, si je puis retenir ce
mot, MAINTENON, Lett.àMmedeBrinon, t. n, p. 4 93,
dans POUGENS. || Lobe pancréatique du foie, ainsi
appelé à cause de ses rapports avec le pancréas ; on
le nomme aussi lobe de Spigel.
f PANCRÉATLTE (pan-kré-a-ti-*'), s. f. Terme de
médecine. Inflammation du pancréas.
— ÉTYM. Pancréas, el la finale médicale ite, in-
diquant inflammation.
t PANCRISTALLIE (pan-kri-stal-lie), s. f. Théo-
rie d'après laquelle toute cristallisation dans des so-
lutions salines sursaturées a pourpointdedépart une
molécule cristallisée du même genre et préexistante.
— ÉTYM. nâv, tout, et cristal.
f PANDA (pan-da), s. m. Arbre du Congo sur-
nommé quinquina africain.
f PANDANEES (pan-da-née), s. f. pi. Famille de
plantes monocotylédones, arborescentes, grimpan-
tes ou très-basses.
f PANDANUS (pan-da-nus'), s. m. Plante très-
cultivée aujourd'hui pour appartements, et qui ap-
partient au genre pandanus, type de la famille des
pandanées.
— ETYM. Pangdang, nom malais de cette plante,
f PANUECTAIRE (pan-dè-ktê-r'), s. m. Auteur
de pandectes.
— HIST. xvie s. Pandectaire, COTGRAVE.
PANDECTES (pan-dê-kt'), s. f.
de décisions des anciens jurisconsultes que Justi-
nien convenit en lois; il est divisé en cinquante li-
vres ; on le nomme aussi digeste. || Fig. X commen-
ter dans leurs scènes dolentes Du doux Quinaultles
pandectes galantes, J. B. ROUSS. Ép. n, 2. Il |Numa]
s'adresse à la déesse Égérie, qui lui donne des pan-
dectes de la part de Jupiter; il est obéi sans contra-
diction, et il règne heureux, VOLT. Dict. phil. Char-
latan. || 2° Titre d'un dictionnaire de médecine,
composé par Matheus Sylvaticus.
— ÊTYM. Lat. pandectx, de navSexTïiç, qui reçoit
tout, de irâv, tout, et SÉyscrSai, recevoir.
f PANDÉMIE (pan-dé-mie), s. f. .Terme de mé-
decine. Maladie qui attaque à la fois un grand nom-
bre d'individus habitant un même lieu.
— ÉTYM. riav6i)[i!a, la réunion de tout le peuple,
deitâc, tout, et oviptoc, peuple.
t PANDÉMIQCE (pan-dé-mi-k'), adj. Qui a le
caractère de la pandémie.
— ÊTYM. 11 iv2r,(iixô; (voy. PANDÉMIE).
PANDÉMONIUM (pan-dé-mo-ni-om'), s. m. Lieu
mie l'on suppose être le point de réunion des esprits
infernaux (avec un P majuscule). Le Pandémonium
de Milton. || Voltaire disait Pandémonion : Une foule
, de martyrs qui ne tiendraient pas dans le Pandé-
. monion de Milton, Philos. Établ. du christ, xn.
3 || Fig. C'est un Pandémonium, un vrai Pandémo-
nium, se dit d'une réunion de mauvais esprits, de
. gens qui ne s'assemblent que pour le mal.
3 — ÊTYM. nâc, tout, et démon.
5 PANDICULATION (pan-di-ku-la-sionl, s. f. Terme
de médecine. Mouvement automatique des bras en
. haut, avec renversement de la tête et du tronc en
- arrière, et extension des membres abdominaux,
î —HIST. xvie s. Ou un frisson ou un tremblement,
avecdespandiculations,baaillemens....PARÉ, xx,47.
— ÉTYM. Lat. pandiculari, avoir des pandicula-
- tions, de pandere, étendre,
i t PANDION (pan-di-on), s. m. Balbuzard,
> j PANDIT (pan-di), s. m. Savant ou docteur in-
5 dien, du corps des brahmes, et voué à l'ensei-
. gnement. || Dans le temps où l'on ne connaissait
i pas ce mot par les originaux, on a dit pandecte :
■ Le docteur, qui pensait toujours aux trois questions
qu'il avait proposées au chef des pandectes, fut ravi
• de la réponse du paria, B. DE ST-PIERRE, Chaum. ind.
! — ÉTYM. Sanscr. pandita, savant, où l'n et le d
sont cérébraux; ce qui, joint à l'absence de racine
, connue, indique une origine non aryenne, proba-
1 blement dravidienne.
t 4. PANDORE (pan-do-r'), s. f. Terme de my-
thologie. Femme que Jupiter envoya aux hommes
- pour les punir de ce que Prométhée leur avait donné
, le feu ravi au ciel, et à qui chaque dieu fit un don.
i || Boîte de Pandore, boîte qui contenait tous les
maux possibles, que Jupiter remit à Pandore et qui
! fut ouverte par l'imprudence d'Êpimélhés; tous les
■ biens se répandirent et furent perdus; et il ne
, resta dans la boîte que l'espérance, dernier soutien
i des malheureux.
— ÉTYM. nâv, tout, et Sûpov, don.
f 2. PANDORE (pan-do-r'), s. f. [j 1° Ancien in-
• strument du genre luth. ]| 2° Genre de coquilles bi-
! valves.
— ÉTYM. Anc. espagn. pandurria; espagn. mod.
! bandurria; portug. bandura; ital. pandura, pan-
, dora; du lat. pandura, pandurium; du grec wav-
! Soùpa, navSoupEç.
i f PANDOULEAU (pan-dou-lô), s. m. Raisin noir
qui croît dans le Jura,
i PANDOUR (pan-dour) ou PANDOURE (pan-dou-
r'), s. m. || 1° Nom donné à des troupes irréguliè-
■ res de la Hongrie ; c'étaient des Esclavons habitant
les bords, de la Drave et de la Save. || En France, on
■ a abusivement étendu le nom de pandours à toute
■ l'infanterie croate. Une armée de pandoures n'ose-
: rait pas nous demander une contribution de qua-
rante mille livres, VOLT. Lett. Mme de Saint-Julien,
8 oct. 4 775. [Elles] lèveront au ciel leurs innocentes
mains en faveur des pandours, p. L. COUR. Iett. au
Censeur, x. || Fig. Laissons les pandoures détruire
; les troupes régulières ; quand la raison n'aura plus
que les pandoures à combattre, elle en aura bon
marché, D'ALEMB. Lett. à Volt. 31 mars 4 762. || 2° Fig.
Il se dit de toute espèce de pillards. Notre petite pro-
vince se trouve à présent laseule en France qui soit
délivrée des pandoures des fermes générales, VOLT.
Lett. Thibouville, 44 janv. 4776. || 3° Homme dont
les manières sont rudes et impolies, dont l'appa-
rence est sauvage. Si nos anciens littérateurs rêve- i
naient au monde, ils avoueraient qu'en comparai-
son de nos aimables controversistes d'aujourd'hui,
ils ne furent que des pandours littéraires, Dict. de
Trévoux. Au fait, pensait-il, les femmes ont parfois i
des caprices si étranges! il est possible que cet
Hercule africain [un chef de bataillon qui avait fait •
les campagnes d'Afrique] réussisse avec sa grosse voix, j
ses moustaches de pandour et ses épaules de cent- ,
suisse, CH. DE BERNARD, la Femme de 40 ans, § ix. ;
— ÉTYM. Pandur, ville dans le comitat de Pesth, :
qui avait' fourni le premier contingent de ces ,
troupes. |
+ PANDURIFOLIË, ÉE (pan-du-ri-fo-li-é, ée),
adj. Terme de botanique. Dont les feuilles sont pan- s
duriformes. .
f PANDURIFORME (pan-du-ri-for-m'), adj. Terme i
de botanique. Feuilles panduriformes, feuilles ob- <
longues, arrondies à la base et au sommet, et échan- |
crées de chaque côté, à peu près comme un violon. ]
— ÉTYM. Pandore 2, et forme. t
t PANDYNAMOMÈTRE (pan-di-na-mo-mè-tr'), (
s. m. Appareil propre à déterminer le travail méca- ]
nique produit par un moteur ou consommé par une e
machine.
— ÉTYM. TIâv, tout, et dynamomètre,
4. PANÉ, ÉE (pa-né, née), part, passé de paner. ]
Couvert de paiu émietté. Côtelettes panées. [| Eau
■ panée, eau dans laquelle on a fait bouillir du
pain.
*■ ?. PANÉ, ÉE (pa-né, née), adj. Terme popu-
i laire. Misérable (voy.PANNE).
PANÉGYRIQUE 'pa-né-ji-ri-k'), s. m. ||1° Dis-
cours public à la louange de quelqu'un. Le Pané-
: gyrique de Trajan par Pline le jeune. Et vous pau-
vres.... vous qu'elle assistait avec tant de joie,
quel admirable panégyrique prononceriez-vous par
vos gémissements, à la gloire de cette princesse,
s'il m'était permis de vous introduire dans cette
auguste assemblée ! BOSS. Marie-Thér. La folle élo-
quence du siècle, quand elle veut élever quelque
valeureux capitaine, dit qu'il a parcouru les pro-
vinces moins par ses pas que par ses victoires ; les
panégyriques sont pleins de semDlables discours,
ID. Sermons, Bonté, 4. Au lieu des discours chré-
tiens que l'on faisait autrefois dans les funérailles
pour l'édification des vivants, on fait aujourd'hui
des panégyriques, où de son autorité particulière
on entreprend de canoniser les morts, BOURDAL.
4e dim. après Pâq. Dominic. t. n, p. 4 64. Saint
Paulin, s'étant retiré à Noie, fit en l'honneur de ce
- prince [Théodose] une éloquente et docte apologie,
que saiot Jérôme appelle un excellent panégyrique,
dont on ne saurait assez regretter la perte, FLÉCH.
Hist. de Théodose, iv, 70. Un éloge ennuyeux, un
froid panégyrique Peut pourrir à son aise au fond
d'une boutique, BOIL. Sat. vu. Pourquoi n'est-il pas
établi de faire publiquement le panégyrique d'un
homme qui a excellé pendant sa vie dans la bonté,
dans l'équité, dans la douceur, dans la fidélité, dans
la piété? LA BRUY. xv. Quelle tâche que le pa-
négyrique d'un prince vicieux! DIDER. Claude et
Nér. i, 35. Vous avez raison, monsieur, de vous
défier des panégyriques ; ils sont presque tous com-
posés par des sujets qui flattent un maître, VOLT. Mél.
litt. Sur les panégyr. || Adjectivement. Discours pa-
négyrique. Laissonsaux orateurs du monde lapompe
et la majesté du style panégyrique, BOSS. Panég.
de St Franc. d'Assise, i. || 2° Par extension,
toute parole d'éloge. Il me siérait mal de faire
votre panégyrique à vous-même, SÉV. 74. Le roi
a paru touché [de la mort de la princesse de
Conti], et a fait son panégyrique en disant qu'elle
était plus considérable par sa vertu que par la gran-
deur de sa fortune, ID. 14 7. || 3° Ironiquement, dis-
cours médisant, malin. Il vous aura bien de l'obli-
gation , vous lui faites là un beau panégyrique
||4° Livre ecclésiastique à l'usage des Grecs; il
contient des éloges des saints. || 5°AÔJ. Terme d'an-
tiquité. Où il y a un grand concours de monde. As
semblées, fêtes, jeux panégyriques.
— REM. Vaugelas dit que panégyrique est un mot
nouveau, puisqu'il ne se trouve pas dans les dic-
tionnaires de Nicot et de Monet, mais il n'en est
pas moins ancien ; d'Aubigné s'en est servi.
— SYN. PANÉGYRIQUE, ÉLOGE. Panégyrique dit
plus qu'éloge. L'éloge contient sans doute la louange
du personnage, mais n'exclut pas une certaine cri-
tique, un certain blâme. Le panégyrique ne comporte
ni blâme ni critique.
— HIST. xvie s. Nos faiseurs de panegerics, D'AU
BIGNÉ, Hist. n, 487..Panégyrique, ID. ib. ni, 80.
— ÉTYM. navriyupixôç, sous-entendu Wyoç, dis-
cours qui se tient un jour de fête, de iravriYvpic,
fête, assemblée, de TIÔCV, tout, et âyopà, place pu-
blique.
PANÉGYRISTE (pa-né-ji-ri-st'), s. m. || 1° Celui
qui fait un panégyrique. Au lieu de s'unir seule-
ment avec les peuples pour bénir le ciel.... ils fies
prédicateurs' faisant l'oraison des grands hommes]
sont entrés en société avec les auteurs et les poètes,
et, devenus comme eux panégyristes, ils ont enchéri
sur les épttres dédicatoires, sur les stances et sur
les prologues, LABRUY. XV. Il est assez difficile dé
deviner ou de prévoir, dans le panégyriste de Nicolas
Cornet, celui de Henriette et de Condé, D'ALEBB.
Éloges, Bossuet. Si l'on était sûr, monsieur, d'avoir
après sa mort des panégyristes tels que vous, il y
aurait bien du plaisir à mourir, VOLT. Iett. Chaba-
non, 9 déc. 4 764. || 2° Par extension, preneur, celui
qui vante. Us veulent avoir des panégyristes de leur
générosité, MASS. Pet. carême, Gloire. On saura,
par exemple, que le même siècle a produit un pané-
gyriste de la Saint-Barthélémy, Français, et, comme
on peut bien croire, homme d'Église, sans que ni
parlement, ni prélat ait songé même à lui chercher
querelle, }. J. ROUSS. Lett. à l'archev. de Paris.
— ÊTYM. navnpupidïik (voy. PANÉGYRIQUE).
t PANELLE (pa-nè-P), s. f. Terme de blason.
Feuille de peuplier.
PANER (pa-né), v. a. Couvrir de pain émietté la
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