PAL
PAL
PAL
911
le pansement des plaies de la main pour maintenir q
les doigts écartés et empêcher les adhérences, d
|| 6° Terme de dorure. Instrument qui sert aux do- e
reurs à prendre l'or. Des pinceaux [pour le"coucheur g
d'or] doux, de poil de blaireau ; on en a de plusieurs a
formes, de ronds, et de plats qu'on nomme palettes, d
Manuel du relieur, p. 238, collect. RORET, 4827. t
H 7° Terme de relieur. T.es palettes sont des fers qui r
ont la figure d'un T; la grande branche entre dans
un manche pour pouvoir s'en servir, l'extrémité x
transversale est gravée, LESNÉ, la Reliure, p. 24 7. t
|| 8° Terme de mécanique, se dit des parties pla- r
cées.à l'extrémité des bras qui servent à former j
les roues des bateaux à vapeur et font l'office de
rames. || Ais d'une roue de moulin. || Saillie de la j
pièce d'échappement d'une montre, sur laquelle j
frappent les dents de la roue. Il [Huyghens] em- £
prunta l'idée des palettes du balancier, lesquelles, i
en s'engrenant alternativement dans les dents d'une ,
roue, servent à retarder la descente du poids moteur (
des horloges qu'Huyghens avait sous les yeux ; il (
appliqua ces palettes à l'extrémité supérieure du ,
pendule, il les fit engrener de même dans les dents (
d'une roue, BAILLY, Astronom. moderne, t. H, ,
p. 269. || 9e Terme d'imprimeur. Petite pelle de fer ]
dont se servent les imprimeurs pour prendre l'encre, j
|| 10° Plaque de bois, mais revêtue d'acier et per- ]
cée à-demi pour recevoirle bout du foret ; l'ouvrier ,
la met sur sa poitrine quand il veut forer quelque ,
ouvrage. || Terme de marbrier. Petite planche sur .
laquelle est une pièce de fer servant à recevoir le ,
bout du foret pour percer des trous. || 11° Plaque de
fer garnie d'un manche que, dans les verreries, on
appuie au besoin contre les diverses parties des
pièces que l'on fabrique. || 12° Douve fixée au bout
d'un long manche servant à mélanger la terre glaise
avec le ciment. || Instrument pour arrondir l'ouvrage
du potier. || Instrument pour réparer les trous pra-
tiqués dans les marais salants. || 13° Prolongement
'du troussequin, dans les selles de cavalerie légère
et de cavalerie de ligne ; c'est sous cette palette
qu'est fixé le porte-manteau. Il n'y a pas de palette
dans les selles d'artillerie et de cavalerie de réserve,
non plus que dans les selles dites anglaises. || 14° Ex-
trémité libre, aplatie et élargie en forme de pelle
des antennes et du balancier des insectes. || Cavité qui
se trouve à chacune des jambes postérieures de l'a-
beille, où elle empile la cire qu'elle ramasse sur
les fleurs. Chaque palette est de la grosseur d'un
grain de poivre un peu aplati, GENLIS, Maison rust.
1.1, p. 350, dans POUGENS. || 15° Terme de musique.
S'est dit autrefois des touches de la gamme natu-
relle dans l'orgue ou le clavecin. |] 16° Dans le
moyen âge. Bougeoir en forme de petite pelle qu'on
appelait aussi cuiller, parce qu'il servait à brûler
des parfums, DE LABORDE, Emaux, p. 428. || 17° Pa-
lette de lépreux, coquille bivalve. || Palette se dit
aussi de l'oiseau nommé spatule. || Palette à dard,
espèce d'agaric fort dangereux des environs de
Paris.
— HIST. xive s. Une palette d'ivoire, dont le clo
à mettre la chandelle est d'argent, DE LABORDE,
Émaux, p. 428. Une palette à condongnac [coti-
gnac], armoyée de France et de la royne Jeanne de
Bourbon, ID. ib. || xvie s. La palette du genouil
[rotule], PARÉ, iv, 34. L'on trempe une paellelte
de bois dans l'eau, et incontinent on la fourre dans
la cire fondue, o. DE SERRES, 462.
— ÊTYM. Diminutif de pale 4 ; provenç. et espagn.
paleta; ital. palella; normand, palette, pelle à feu.
2. PALETTE (pa-lè-f), s. f. || 1° Espèce de petite
écuelle d'étain d'une capacité déterminée dans la-
quelle on reçoit le sang de ceux que l'on saigne.
La saignée a été faite merveilleusement bien par Félix
le jeune; la première palette n'était pas bonne, les
deux autres ont paru assez échauffées, PELLIESON,
Iett. hist. t. n, p. 224, dans POUGENS. || 2° La quan-
tité de sang contenue dans la palette. Alors San-
grado m'envoya chercher un chirurgien qu'il me
nomma, et fit tirer à mon maître six bonnes pa-
lettes de sang pour commencera suppléer au défaut
de transpiration, LESAGE, Gil Bios, n,' 2.
— HIST. xve s. En sang qu'on mect en poylettes
sécher Chez les barbiers, quant pleine lune arrive,
VILLON, Bail.
— ÉTYM. Corruption de poêlelle, diminutif de
poêle (voy. ce mot).
PALÉTUVIER (pa-lé tu-vié; Pr ne se prononce
pas et ne se lie pas; au pluriel, l's se lie : des pa-
lé-tu-vié-z enracinés), s. m. Nom vulgaire de diffé-
■ rent3 arbres des régions intertropicaies dont le
caractère commun est d'avoir les racines baignées
par iss eaux de la mer. Les nombreuses rivières
qui de ce vaste espace se précipitent dans l'Océan,
déposent sans cesse sur leurs bords et sur la côte p
entière une multitude prodigieuse de graines qui e
germent dans la vase et produisent en moins de dix s
ans des arbres de haute futaie connus sous le nom e
de palétuviers, RAYNAL, Bist. phil.xn, 21. |] Paie- t
tuvier des Indes, ou,, simplement, palétuvier, le à
rhizophora gymnorrhiza (rhizophorées). c
— ÉTYM. Origine inconnue. Jusque vers la fin du
xvne siècle, palétuvier n'était employé qu'à la Mar- c
tinique, et s'appliquait même à certains arbres qui
ne croissent pas dans l'eau, par exemple le raisi-
nier, qui est un coccoloba. t
PALEUR (pâ-leur), s. f. Couleur de ce qui est
pâle. Je lis dans sa pâleur une secrète rage, CORN. I
Médée, v, 4. On dit que ton front jaune et ton teint 1
sans couleur Perdit en ce moment son antique pâ- I
leur, BOIL. Lutr. i.Vous veniez de mon front obser-
ver la pâleur, Pour aller dans ses bras rire de ma
douleur, BAC. Andr. iv, 6. Dieux puissants! quelle i
étrange pâleur De son teint tout à coup efface la
couleur! ID. Esthcr, n, 7. La crainte s'emparerait ;
des esprits, on verrait la pâleur sur tous les visages,
MONTESQ. Esp. vî, 6. Préférer les lis de Lucrèce Et
les pâleurs de la sagesse Aux roses de la volupté,
BERNIS, Quat. part, du jour, Mat. Ce beau front que
flétrit une pâleur mortelle, DELILLE, En. xi. Ah!
s'il me permettait ce funèbre entretien, La pâleur
de mon front passerait sur le tien, DUCIS, Ilamlet,
n, 5. X la pâleur de son visage [de Napoléon, à Mos-
cou] , on voyait que la vérité, qui ne se fait jamais
mieux entendre que dans l'ombre des nuits, l'a-
vait oppressé longuement de sa présence et fatigué
de son importune clarté, SÉGUR, Hist. de Nap. vm,
H. H La pâleur de la mort, une pâleur mortelle, la
: couleur pâle que la mort étend sur le visage. La
1 pâleur de la mort est déjà sur son teint, RAC. Pltè-
' dre, v, 6. Elle demeura quelque temps immobile ;
• une pâleur mortelle se répandit sur son visage,
1 LESAGE , Diable boit. ch. v, p. 71, dans pou-
! GENS.
! — HIST. xme s. Et puisque cuer [le coeur] est
i tiex [tel] et de si grant valour, Donnons le tout à
" Diex frès et en sa chalour; Car Diex n'en aroit cure,
' s'il tornoit à palour, j. de MEUNG, Test. 1616.
' — ÉTYM. Provenç. pallor; esp. palor; ital. pal-
' lore; du lat. pallorcm (voy. PÂLE).
r t PALÉVEUR (pa-lé-ieur), s. m. Employé dans
1 les greniers à sel qui mesurait le sel avec un instru-
• ment dit pale. Pour empêcher les larcins du sel qui
• se font par les paléyeurs, raseurs, mesureurs, renver-
■ seurs et porteurs de sel, BailGautier, 16 mars 1660.
3 f PALFER (pal-fêr), s. m. Barre de fer dont on se
1 sert comme levier dans les mines.
r — ÉTYM. Pal, et fèr.
PALI (pa-li), s. m. Langue sacrée de l'île de
1 Ceylan, dérivée du sanscrit. Une des rédactions des
> livres sacrés du bouddhisme est en pâli. || Adj. La
e langue pâlie. Manuscrits palis.
— REM. On disait d'abord bali. On met souvent
0 un accent circonflexe, pâli ; Burnouf n'en met point;
! on le fait adjectif invariable; Burnouf l'accorde tou-
" jours.
e PÂLI, IE (pâ-li, lie), part, passé de pâlir.
il Rendu pâle. Un visage pâli par la maladie. Et men-
e tiront les prophéties De tous ces visages pâlis, MALH.
s m, 4.
t PALICOT (pa-li-ko), s. m. Terme de pêche. Pe-
'• tit parc tournant établi dans les endroits où l'on
l- soupçonne beaucoup de poisson.
e PALIER (pa-lié ; Pr ne se prononce pas et ne se lie
■- pas; au pluriel, l's se lie : les pa-lié-z et les marches),
'• s. m. || 1° Plate-forme où se termine un élage. Du
x sol au premier palier et d'un palier à l'autre il ne
® peut y avoir que des marches interrompues par des
'; repos. || Palier circulaire, celui qui se trouve dans la
'- cage d'un escalier en limace. || Demi-palier, celui qui
L- est carré, de la longueur des marches. || 2° Palier
e de communication, celui qui est entre des apparte-
- ments de plain-pied etqui leur est commun. Demeu-
it rer sur le même palier. || 3° Portion du parcours
d'un chemin de fer dans laquelle il est horizontal
« ou à faible pente. |[ 4° Terme de mécanique. Seg-
î, ment de sphère en cuivre, qui facilite le mou-
vement horizontal de deux parties l'une sur l'autre,
le à une distance uniforme, pièce servant à faciliter
le mouvement horizontal de l'arbre d'une ma-
ie chine. || Proverbe. Un homme est bien fort sur son
i- palier ou sur son paillier (voy. à PÉTYM.)," c'est-à-
i- dire on est bien fort chez soi. || On dit dans un sens
e analogue : se battre sur son palier. C'est alors qu'on
ss se battait sur son palier, DIDEROT, Mém. t. m, p. 446,
is dans POUGENS.
— ÉTYM. Scheler le tire de pale, au sens de chose
plate; mais, en 4 696, l'Académie écrivait paillier,
et le proverbe dit \ussi bien : fort sur son palier et
sur son paillier; Cotgrave ne distingue pas palier
et paillier. Il devijnt alors probable que palier est
une altération de paillier, et aura été ainsi nommé
à cause de la paille, du paillasson, qui se trouve
d'ordinaire au palier.
fPALlÈRE (pa-liè-r'), s. f. Première marche
d'un escalier.
— ÉTYM. Palier.
PALÏFICATION (pa-li-fi-ka-sion), s. f. Action
de palifier.
f PALIFD3R (pa-li-fi-é), je palifiais, nous pali-
fiions, vous palifiièz ; que je palifie, que nous pali-
fiions, que vous palifiièz, v, a. Terme de construc-
tion. Affermir un sol avec des pilotis.
— ÊTYM. Lat. palus, pieu, et facere, faire.
fPALIKARE (pa-li-ka-r'), s. m. Milicien grec,
dans la guerre de l'affranchissement.
— ÊTYM. Grec mod. iraXXixâpiov ou lîaXXïixâpiov,
dans le moyen âge, goujat d'armée, plus tard, jeune
hom me, soldat, brave; du grec ancien "tâXX.ïil, jeune
homme.
f PALIMBACCHIQUE (pa-lin-ba-chi-k'), adj. Terme
de métrique ancienne. Se dit du vers bacchique
renversé (deux longues et une brève).
— ÉTYM. TloeXtv, renversé, et bacchique.
PALIMPSESTE (pa-lin-psè-sf), s. m. Manuscrit
sur parchemin d'auteurs anciens que les copistes
du moyen âge ont effacé, puis recouvert d'une
seconde écriture, sous laquelle l'art des modernes
est parvenu à faire reparaître en partie les premiers
caractères. La République de Cicéron a été tirée
d'un palimpseste par le cardinal Mai. || Adj. Manu-
scrit palimpseste.
— ÉTYM. IloeXîfi^ïicrro;, de TiâXiv, de nouveau, et
; ij/âw, gratter : regratté.
■[PALINDROME (pa-lin-dro-m'), adj. Vers, phrase
. palindrome, vers, phrase offrant le même sens
quand on les lit de gauche à droite ou de droite à
t gauche.
t — ÉTYM. naXtvSponoç, de jrâXiv, en retour, et
8p6p.o;, course.
t PALINDROMIE (pa-lin-dro-mie), s. f. Terme de
médecine. Récidive d'une maladie ou, selon quel-
ques auteurs, refoulement des liquides vers les or-
s ganes intérieurs.
— ÊTYM. Voy. PALINDROME.
î f PALÎNGÉNÉSIAQUE ( pa-lin-jé-nê-zi-a-k') ou
. PALINGÉNÉSIQUE (pa-lin-jé-né-zi-k'),adj. Qui ap-
partient à la palingénésie ; qui produit une palingé-
j nésie. Système palingénésique.
PALINGÉNÉSIE (pa-lin-jé-né-zie), s. f. || 1° Ré-
génération, renaissance. Que ce spectacle est ra-
e vissant, et combien devient-il plus ravissant encore,
s lorsqu'on le contemple avec les lunettes de la palin-
génésie, et qu'on voit ces myriades de petits êtres
vivants, qui semblent n'apparaître que pour dispa-
, raître un moment après, se conserver dans des ger-
. mes impérissables 1 BONNET, Iett. div. t. xn, p. 31,
'l dans POUGENS. Ce terme [auquel touche l'ordre, ac-
tuel de l'humanité] sera une immense révolution,
, une angoisse semblable aux douleurs de l'enfante-
^ ment; une palingénésie ou renaissance (selon le
, mot de Jésus lui-même), précédée de sombres ca-
lamités et annoncée par d'étranges phénomènes,
RENAN, Vie de Jésus, ï, 17. || S'est dit quelquefois
'" pour régénération par le baptême. || 2° Système de
n philosophie de l'histoire, d'après lequel les mêmes
révolutions se reproduiraient sans cesse dans un
e ordre donné. H 3° Artifice d'optique à l'aide duquel
' on fait paraître l'image d'un objet, d'une fleur,
u dans un lieu où il n'existe en réalité aucun corps.
e || 4° Ancien terme de chimie. Opération consistant
ls à faire paraître la forme d'un corps après sa des-
°} truction.
" — ÉTYM. naXtYYevEaîcx, renaissance, de jtâXiv, de
lr nouveau, et yéveo-i;, génération.
:" PALINOD (pa-li-no), s. m. || 1° Poëme enl'hon-
'" neur de l'immaculée conception de la Vierge que
■* l'on présentait à Rouen, à Caen et à Dieppe; un
11 prix était adjugé à la meilleure pièce. |1 Le jour de
>" cetic solennité s'appelait les palinods, ou la fête
l_ de.^ palinods. || 2° Pièce de poésie dans laquelle on
3i devait amener la répétition du même vers à la fin
3r de chaque strophe.
l~ — ÉTYM. Voy PALINODIE. Un prix était distribué,
n au xvi' siècle, par les puys ou académies de Rouen,
i- Caen et Dieppe à un poème que l'on appelait pa-
is linod parce que c'était une rétractation, une con-
n tradiction des impiétés que proféraient les protes'
». tants contre l'immaculée conception.
1 PALINODIE (pa-li-no-die), s. f. || 1- Cnez ies an-
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le pansement des plaies de la main pour maintenir q
les doigts écartés et empêcher les adhérences, d
|| 6° Terme de dorure. Instrument qui sert aux do- e
reurs à prendre l'or. Des pinceaux [pour le"coucheur g
d'or] doux, de poil de blaireau ; on en a de plusieurs a
formes, de ronds, et de plats qu'on nomme palettes, d
Manuel du relieur, p. 238, collect. RORET, 4827. t
H 7° Terme de relieur. T.es palettes sont des fers qui r
ont la figure d'un T; la grande branche entre dans
un manche pour pouvoir s'en servir, l'extrémité x
transversale est gravée, LESNÉ, la Reliure, p. 24 7. t
|| 8° Terme de mécanique, se dit des parties pla- r
cées.à l'extrémité des bras qui servent à former j
les roues des bateaux à vapeur et font l'office de
rames. || Ais d'une roue de moulin. || Saillie de la j
pièce d'échappement d'une montre, sur laquelle j
frappent les dents de la roue. Il [Huyghens] em- £
prunta l'idée des palettes du balancier, lesquelles, i
en s'engrenant alternativement dans les dents d'une ,
roue, servent à retarder la descente du poids moteur (
des horloges qu'Huyghens avait sous les yeux ; il (
appliqua ces palettes à l'extrémité supérieure du ,
pendule, il les fit engrener de même dans les dents (
d'une roue, BAILLY, Astronom. moderne, t. H, ,
p. 269. || 9e Terme d'imprimeur. Petite pelle de fer ]
dont se servent les imprimeurs pour prendre l'encre, j
|| 10° Plaque de bois, mais revêtue d'acier et per- ]
cée à-demi pour recevoirle bout du foret ; l'ouvrier ,
la met sur sa poitrine quand il veut forer quelque ,
ouvrage. || Terme de marbrier. Petite planche sur .
laquelle est une pièce de fer servant à recevoir le ,
bout du foret pour percer des trous. || 11° Plaque de
fer garnie d'un manche que, dans les verreries, on
appuie au besoin contre les diverses parties des
pièces que l'on fabrique. || 12° Douve fixée au bout
d'un long manche servant à mélanger la terre glaise
avec le ciment. || Instrument pour arrondir l'ouvrage
du potier. || Instrument pour réparer les trous pra-
tiqués dans les marais salants. || 13° Prolongement
'du troussequin, dans les selles de cavalerie légère
et de cavalerie de ligne ; c'est sous cette palette
qu'est fixé le porte-manteau. Il n'y a pas de palette
dans les selles d'artillerie et de cavalerie de réserve,
non plus que dans les selles dites anglaises. || 14° Ex-
trémité libre, aplatie et élargie en forme de pelle
des antennes et du balancier des insectes. || Cavité qui
se trouve à chacune des jambes postérieures de l'a-
beille, où elle empile la cire qu'elle ramasse sur
les fleurs. Chaque palette est de la grosseur d'un
grain de poivre un peu aplati, GENLIS, Maison rust.
1.1, p. 350, dans POUGENS. || 15° Terme de musique.
S'est dit autrefois des touches de la gamme natu-
relle dans l'orgue ou le clavecin. |] 16° Dans le
moyen âge. Bougeoir en forme de petite pelle qu'on
appelait aussi cuiller, parce qu'il servait à brûler
des parfums, DE LABORDE, Emaux, p. 428. || 17° Pa-
lette de lépreux, coquille bivalve. || Palette se dit
aussi de l'oiseau nommé spatule. || Palette à dard,
espèce d'agaric fort dangereux des environs de
Paris.
— HIST. xive s. Une palette d'ivoire, dont le clo
à mettre la chandelle est d'argent, DE LABORDE,
Émaux, p. 428. Une palette à condongnac [coti-
gnac], armoyée de France et de la royne Jeanne de
Bourbon, ID. ib. || xvie s. La palette du genouil
[rotule], PARÉ, iv, 34. L'on trempe une paellelte
de bois dans l'eau, et incontinent on la fourre dans
la cire fondue, o. DE SERRES, 462.
— ÊTYM. Diminutif de pale 4 ; provenç. et espagn.
paleta; ital. palella; normand, palette, pelle à feu.
2. PALETTE (pa-lè-f), s. f. || 1° Espèce de petite
écuelle d'étain d'une capacité déterminée dans la-
quelle on reçoit le sang de ceux que l'on saigne.
La saignée a été faite merveilleusement bien par Félix
le jeune; la première palette n'était pas bonne, les
deux autres ont paru assez échauffées, PELLIESON,
Iett. hist. t. n, p. 224, dans POUGENS. || 2° La quan-
tité de sang contenue dans la palette. Alors San-
grado m'envoya chercher un chirurgien qu'il me
nomma, et fit tirer à mon maître six bonnes pa-
lettes de sang pour commencera suppléer au défaut
de transpiration, LESAGE, Gil Bios, n,' 2.
— HIST. xve s. En sang qu'on mect en poylettes
sécher Chez les barbiers, quant pleine lune arrive,
VILLON, Bail.
— ÉTYM. Corruption de poêlelle, diminutif de
poêle (voy. ce mot).
PALÉTUVIER (pa-lé tu-vié; Pr ne se prononce
pas et ne se lie pas; au pluriel, l's se lie : des pa-
lé-tu-vié-z enracinés), s. m. Nom vulgaire de diffé-
■ rent3 arbres des régions intertropicaies dont le
caractère commun est d'avoir les racines baignées
par iss eaux de la mer. Les nombreuses rivières
qui de ce vaste espace se précipitent dans l'Océan,
déposent sans cesse sur leurs bords et sur la côte p
entière une multitude prodigieuse de graines qui e
germent dans la vase et produisent en moins de dix s
ans des arbres de haute futaie connus sous le nom e
de palétuviers, RAYNAL, Bist. phil.xn, 21. |] Paie- t
tuvier des Indes, ou,, simplement, palétuvier, le à
rhizophora gymnorrhiza (rhizophorées). c
— ÉTYM. Origine inconnue. Jusque vers la fin du
xvne siècle, palétuvier n'était employé qu'à la Mar- c
tinique, et s'appliquait même à certains arbres qui
ne croissent pas dans l'eau, par exemple le raisi-
nier, qui est un coccoloba. t
PALEUR (pâ-leur), s. f. Couleur de ce qui est
pâle. Je lis dans sa pâleur une secrète rage, CORN. I
Médée, v, 4. On dit que ton front jaune et ton teint 1
sans couleur Perdit en ce moment son antique pâ- I
leur, BOIL. Lutr. i.Vous veniez de mon front obser-
ver la pâleur, Pour aller dans ses bras rire de ma
douleur, BAC. Andr. iv, 6. Dieux puissants! quelle i
étrange pâleur De son teint tout à coup efface la
couleur! ID. Esthcr, n, 7. La crainte s'emparerait ;
des esprits, on verrait la pâleur sur tous les visages,
MONTESQ. Esp. vî, 6. Préférer les lis de Lucrèce Et
les pâleurs de la sagesse Aux roses de la volupté,
BERNIS, Quat. part, du jour, Mat. Ce beau front que
flétrit une pâleur mortelle, DELILLE, En. xi. Ah!
s'il me permettait ce funèbre entretien, La pâleur
de mon front passerait sur le tien, DUCIS, Ilamlet,
n, 5. X la pâleur de son visage [de Napoléon, à Mos-
cou] , on voyait que la vérité, qui ne se fait jamais
mieux entendre que dans l'ombre des nuits, l'a-
vait oppressé longuement de sa présence et fatigué
de son importune clarté, SÉGUR, Hist. de Nap. vm,
H. H La pâleur de la mort, une pâleur mortelle, la
: couleur pâle que la mort étend sur le visage. La
1 pâleur de la mort est déjà sur son teint, RAC. Pltè-
' dre, v, 6. Elle demeura quelque temps immobile ;
• une pâleur mortelle se répandit sur son visage,
1 LESAGE , Diable boit. ch. v, p. 71, dans pou-
! GENS.
! — HIST. xme s. Et puisque cuer [le coeur] est
i tiex [tel] et de si grant valour, Donnons le tout à
" Diex frès et en sa chalour; Car Diex n'en aroit cure,
' s'il tornoit à palour, j. de MEUNG, Test. 1616.
' — ÉTYM. Provenç. pallor; esp. palor; ital. pal-
' lore; du lat. pallorcm (voy. PÂLE).
r t PALÉVEUR (pa-lé-ieur), s. m. Employé dans
1 les greniers à sel qui mesurait le sel avec un instru-
• ment dit pale. Pour empêcher les larcins du sel qui
• se font par les paléyeurs, raseurs, mesureurs, renver-
■ seurs et porteurs de sel, BailGautier, 16 mars 1660.
3 f PALFER (pal-fêr), s. m. Barre de fer dont on se
1 sert comme levier dans les mines.
r — ÉTYM. Pal, et fèr.
PALI (pa-li), s. m. Langue sacrée de l'île de
1 Ceylan, dérivée du sanscrit. Une des rédactions des
> livres sacrés du bouddhisme est en pâli. || Adj. La
e langue pâlie. Manuscrits palis.
— REM. On disait d'abord bali. On met souvent
0 un accent circonflexe, pâli ; Burnouf n'en met point;
! on le fait adjectif invariable; Burnouf l'accorde tou-
" jours.
e PÂLI, IE (pâ-li, lie), part, passé de pâlir.
il Rendu pâle. Un visage pâli par la maladie. Et men-
e tiront les prophéties De tous ces visages pâlis, MALH.
s m, 4.
t PALICOT (pa-li-ko), s. m. Terme de pêche. Pe-
'• tit parc tournant établi dans les endroits où l'on
l- soupçonne beaucoup de poisson.
e PALIER (pa-lié ; Pr ne se prononce pas et ne se lie
■- pas; au pluriel, l's se lie : les pa-lié-z et les marches),
'• s. m. || 1° Plate-forme où se termine un élage. Du
x sol au premier palier et d'un palier à l'autre il ne
® peut y avoir que des marches interrompues par des
'; repos. || Palier circulaire, celui qui se trouve dans la
'- cage d'un escalier en limace. || Demi-palier, celui qui
L- est carré, de la longueur des marches. || 2° Palier
e de communication, celui qui est entre des apparte-
- ments de plain-pied etqui leur est commun. Demeu-
it rer sur le même palier. || 3° Portion du parcours
d'un chemin de fer dans laquelle il est horizontal
« ou à faible pente. |[ 4° Terme de mécanique. Seg-
î, ment de sphère en cuivre, qui facilite le mou-
vement horizontal de deux parties l'une sur l'autre,
le à une distance uniforme, pièce servant à faciliter
le mouvement horizontal de l'arbre d'une ma-
ie chine. || Proverbe. Un homme est bien fort sur son
i- palier ou sur son paillier (voy. à PÉTYM.)," c'est-à-
i- dire on est bien fort chez soi. || On dit dans un sens
e analogue : se battre sur son palier. C'est alors qu'on
ss se battait sur son palier, DIDEROT, Mém. t. m, p. 446,
is dans POUGENS.
— ÉTYM. Scheler le tire de pale, au sens de chose
plate; mais, en 4 696, l'Académie écrivait paillier,
et le proverbe dit \ussi bien : fort sur son palier et
sur son paillier; Cotgrave ne distingue pas palier
et paillier. Il devijnt alors probable que palier est
une altération de paillier, et aura été ainsi nommé
à cause de la paille, du paillasson, qui se trouve
d'ordinaire au palier.
fPALlÈRE (pa-liè-r'), s. f. Première marche
d'un escalier.
— ÉTYM. Palier.
PALÏFICATION (pa-li-fi-ka-sion), s. f. Action
de palifier.
f PALIFD3R (pa-li-fi-é), je palifiais, nous pali-
fiions, vous palifiièz ; que je palifie, que nous pali-
fiions, que vous palifiièz, v, a. Terme de construc-
tion. Affermir un sol avec des pilotis.
— ÊTYM. Lat. palus, pieu, et facere, faire.
fPALIKARE (pa-li-ka-r'), s. m. Milicien grec,
dans la guerre de l'affranchissement.
— ÊTYM. Grec mod. iraXXixâpiov ou lîaXXïixâpiov,
dans le moyen âge, goujat d'armée, plus tard, jeune
hom me, soldat, brave; du grec ancien "tâXX.ïil, jeune
homme.
f PALIMBACCHIQUE (pa-lin-ba-chi-k'), adj. Terme
de métrique ancienne. Se dit du vers bacchique
renversé (deux longues et une brève).
— ÉTYM. TloeXtv, renversé, et bacchique.
PALIMPSESTE (pa-lin-psè-sf), s. m. Manuscrit
sur parchemin d'auteurs anciens que les copistes
du moyen âge ont effacé, puis recouvert d'une
seconde écriture, sous laquelle l'art des modernes
est parvenu à faire reparaître en partie les premiers
caractères. La République de Cicéron a été tirée
d'un palimpseste par le cardinal Mai. || Adj. Manu-
scrit palimpseste.
— ÉTYM. IloeXîfi^ïicrro;, de TiâXiv, de nouveau, et
; ij/âw, gratter : regratté.
■[PALINDROME (pa-lin-dro-m'), adj. Vers, phrase
. palindrome, vers, phrase offrant le même sens
quand on les lit de gauche à droite ou de droite à
t gauche.
t — ÉTYM. naXtvSponoç, de jrâXiv, en retour, et
8p6p.o;, course.
t PALINDROMIE (pa-lin-dro-mie), s. f. Terme de
médecine. Récidive d'une maladie ou, selon quel-
ques auteurs, refoulement des liquides vers les or-
s ganes intérieurs.
— ÊTYM. Voy. PALINDROME.
î f PALÎNGÉNÉSIAQUE ( pa-lin-jé-nê-zi-a-k') ou
. PALINGÉNÉSIQUE (pa-lin-jé-né-zi-k'),adj. Qui ap-
partient à la palingénésie ; qui produit une palingé-
j nésie. Système palingénésique.
PALINGÉNÉSIE (pa-lin-jé-né-zie), s. f. || 1° Ré-
génération, renaissance. Que ce spectacle est ra-
e vissant, et combien devient-il plus ravissant encore,
s lorsqu'on le contemple avec les lunettes de la palin-
génésie, et qu'on voit ces myriades de petits êtres
vivants, qui semblent n'apparaître que pour dispa-
, raître un moment après, se conserver dans des ger-
. mes impérissables 1 BONNET, Iett. div. t. xn, p. 31,
'l dans POUGENS. Ce terme [auquel touche l'ordre, ac-
tuel de l'humanité] sera une immense révolution,
, une angoisse semblable aux douleurs de l'enfante-
^ ment; une palingénésie ou renaissance (selon le
, mot de Jésus lui-même), précédée de sombres ca-
lamités et annoncée par d'étranges phénomènes,
RENAN, Vie de Jésus, ï, 17. || S'est dit quelquefois
'" pour régénération par le baptême. || 2° Système de
n philosophie de l'histoire, d'après lequel les mêmes
révolutions se reproduiraient sans cesse dans un
e ordre donné. H 3° Artifice d'optique à l'aide duquel
' on fait paraître l'image d'un objet, d'une fleur,
u dans un lieu où il n'existe en réalité aucun corps.
e || 4° Ancien terme de chimie. Opération consistant
ls à faire paraître la forme d'un corps après sa des-
°} truction.
" — ÉTYM. naXtYYevEaîcx, renaissance, de jtâXiv, de
lr nouveau, et yéveo-i;, génération.
:" PALINOD (pa-li-no), s. m. || 1° Poëme enl'hon-
'" neur de l'immaculée conception de la Vierge que
■* l'on présentait à Rouen, à Caen et à Dieppe; un
11 prix était adjugé à la meilleure pièce. |1 Le jour de
>" cetic solennité s'appelait les palinods, ou la fête
l_ de.^ palinods. || 2° Pièce de poésie dans laquelle on
3i devait amener la répétition du même vers à la fin
3r de chaque strophe.
l~ — ÉTYM. Voy PALINODIE. Un prix était distribué,
n au xvi' siècle, par les puys ou académies de Rouen,
i- Caen et Dieppe à un poème que l'on appelait pa-
is linod parce que c'était une rétractation, une con-
n tradiction des impiétés que proféraient les protes'
». tants contre l'immaculée conception.
1 PALINODIE (pa-li-no-die), s. f. || 1- Cnez ies an-
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